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Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes
Catherine Gibert (traduit par)
Date de parution : 19/08/2021
Éditeurs :
Belfond
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Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes

Catherine Gibert (traduit par)
Date de parution : 19/08/2021
Avec une plume plus incisive que jamais et un humour ravageur, Lionel Shriver livre un roman explosif sur un couple de sexagénaires en crise, dressant au passage un portrait mordant de nos sociétés obsédées par la santé et le culte du corps. Une bombe de provocation qui prouve, s’il le fallait encore, que Lionel Shriver est une des plus fines observatrices de notre temps
Un beau matin, au petit-déjeuner, Remington fait une annonce tonitruante à son épouse Renata : cette année, il courra un marathon. Tiens donc ? Ce sexagénaire certes encore fringant mais... Un beau matin, au petit-déjeuner, Remington fait une annonce tonitruante à son épouse Renata : cette année, il courra un marathon. Tiens donc ? Ce sexagénaire certes encore fringant mais pour qui l’exercice s’est longtemps résumé à faire les quelques pas qui le séparaient de sa voiture mettrait à profit... Un beau matin, au petit-déjeuner, Remington fait une annonce tonitruante à son épouse Renata : cette année, il courra un marathon. Tiens donc ? Ce sexagénaire certes encore fringant mais pour qui l’exercice s’est longtemps résumé à faire les quelques pas qui le séparaient de sa voiture mettrait à profit sa retraite anticipée pour se mettre enfin au sport ? Belle ambition ! D’autant plus ironique que dans le couple, le plus sportif des deux a toujours été Renata jusqu’à ce que des problèmes de genoux ne l’obligent à la sédentarité.
Qu’à cela ne tienne, c’est certainement juste une passade.
Sauf que contre toute attente, Remington s’accroche. Mieux, Remington y prend goût. Les week-ends sont désormais consacrés à l’entraînement, sous la houlette de Bambi, la très sexy et très autoritaire coach. Et quand Remington commence à envisager très sérieusement de participer à un Iron Man, Renata réalise que son mari, jadis débonnaire et volontiers empoté, a laissé place à un être arrogant et impitoyable. Face à cette fuite en avant sportive, leur couple résistera-t-il ?
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EAN : 9782714495235
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe
Belfond
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DRM : DRM Adobe

Ils en parlent

"Sous un ton enjoué, un roman féroce, un portrait au vitriol du monde sportif amateur. Des répliques savoureuses et des piques incisives qui rendent ce couple de sexagénaires attachant."
Martine / Espace Culturel Leclerc

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • eowyntara 25/01/2024
    J’ai lu ce livre pour préparer « Les Nuits de la Lecture » : quoi de mieux qu’un livre sur l’obsession du sport et le culte du corps pour la thématique choisie en 2024 : le corps ! J’ai trouvé le livre très critique sur le sport (limite parodique), mais l’histoire a été agréable à lire même si je m’attendais à quelque chose de plus drôle. On va donc suivre ce couple de sexagénaire au moment où l’une vieillissant ne peut plus faire du sport alors que l’autre découvre les joies du sport (qui ne semblent pas toujours joyeuses…). Serenata a toujours été « précurseuse » et accepte mal que son mari se mettent au sport alors que c’était en quelque sorte « sa chasse gardée ». Elle est amère car elle ne peut plus faire ce qu’elle veut à cause de son genou défaillant. Elle discute beaucoup avec sa jeune voisine, Tommy, que j’aime beaucoup car elle sait remettre Serenata à sa place. Le roman aborde avec l’agréable plume de l’autrice le thème du vieillissement et du sport, mais dans sa version extrême. Remington ne vit que pour le marathon puis le triathlon au point d’en oublier ce qu’il aimait avant.
  • kareen735 01/11/2023
    Ma deuxième rencontre avec Lionel Shriver. La meilleure des deux. J'ai parfois du mal avec son écriture dense qui me fatigue un peu mais le sujet était prenant alors j'ai réussi à passer outre. Nous suivons un couple en pré-retraite qui se confronte sur une notion : la place du sport dans la société. C'est vraiment drôle. Remington annonce à sa femme qu'il va courir un marathon alors qu'il vient de se faire licencier violement de la boite dans laquelle il a travaillé toute sa vie. Serenata fait du sport au quotidien, moins depuis ses problèmes de genoux mais voit d'un très mauvais œil la nouvelle passion de son mari. Sa première raison ? Elle était la sportive du couple, de la famille. Comment va-t-elle gérer la nouvelle occupation de son mari ? Alors, dis comme ça, ce n'est pas vraiment vendeur mais, c'est caustique. J'ai vraiment apprécié ma lecture malgré mon problème avec la narration de l'autrice. C'est assez révélateur de notre société d'aujourd'hui et puis, c'est nouveau regard sur la vieillesse ... J'ai aimé. Je vous le recommande !
  • anthonydenay 04/10/2023
    Mangez cinq fruits et légumes par jour et faites du sport ! Si telle n’est pas stricto sensu la définition du bonheur, du moins s’en rapprocherait-on en suivant ces conseils bon marché martelés par les slogans médiatiques. Comme souvent dans pareils cas, il n’a pas fallu des années avant que le capitalisme ne flaire les retombées économiques qu’il pourrait tirer de cette injonction d’hygiène de vie ascétique (bien que les intentions de départ soient louables). En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, a fleuri un marché composé, pêle-mêle, de salles de sport et de fitness, d’accessoires de running, de montres connectées prenant le pouls des sportifs en herbe, de marathons et autres triathlons ou « ironmans », de barres énergétiques et de boissons énergisantes… Un cynisme dont Lionel Shriver, avec une causticité et une ironie grinçante, montre toutes les ficelles. Son roman, « Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes », est d’abord celui du temps qui passe, de l’usure d’un couple de néo-sexagénaires typiques de la « middle class » blanche américaine. Elle, Sérénata, officie comme doublure voix pour des enregistrements audio de livres et, plus récemment, de jeux vidéo. C’est une sportive assidue, régulière, qui s’est astreinte toute sa vie à une discipline et une volonté de fer à l’heure d’enquiller quotidiennement pompes et autres burpees. Lui, Remington, est un ex-ingénieur viré ruminant sa colère contre son ancienne supérieure racisée et les nouveaux codes moraux qui ont voulu qu’il soit par essence un paria, un mâle blanc de plus de cinquante ans, insensible aux souffrances des minorités qui l’entourent et enfermé dans ses propres préjugés de dominateur hétéronormé. Un jour, Remington, peu sportif jusqu’alors, annonce à sa femme qu’il va prochainement courir un marathon. Tandis que Sérénata insiste, incrédule, à la nouvelle lubie de Rem’, elle doit de son côté affronter sa propre déchéance physique, qui va peu à peu transformer la sportive confirmée qu’elle était en impotente en puissance. Comment le couple peut-il survivre à ce nouvel équilibre ? Quelle place l’amour marital peut-il conserver dans ce magma de rancune et de jalousie pour elle, de volonté d’émancipation et de tentations pour lui ? Ajoutez à cela Bambi, la nouvelle coach sportive de Rem’, à la plastique aussi somptueuse que ne l’est son melon et son mépris des « loosers » (catégorie à laquelle appartiennent tous ceux qui sont incapables d’accomplir en moins de 11 heures un triathlon !!) ; la fille du couple, Valeria, cul-béni sur le tard doublé d’une poule pondeuse qui tient visiblement toute méthode contraceptive en horreur et rend sa mère responsable de tous ses maux ; et le fils, Deacon, jouisseur cynique entretenant avec amour le baobab niché au creux de sa main et qui se rappelle au bon souvenir de ses parents au gré de ses fluctuations financières. Cocktail explosif garanti ! Lionel Shriver passe au scalpel les maux contemporains de nos sociétés occidentalisées : le culte du corps, la compétition à outrance, l’individualisme forcené, la peur de vieillir, la perte de spiritualité et le vide laissé que viennent combler de nouvelles religions (dont le sport fait partie), le « wokisme », la « cancel culture »… C’est un roman qui brosse les portraits de personnages névrotiques, abîmés, sans repères, désireux de donner un sens à leur vie et disposés, pour y parvenir, à se faire happer par toutes les nouvelles modes sociétales. C’est aussi un roman vantant, in fine, les mérites d’une vie simple, sans compétition, où se contenter d’être une « personne normale » ne serait pas anormal, et où la valeur d’un individu ne se réduirait pas à des performances chronométrées, mesurées, quantifiées. Le livre est long, dense, très détaillé quant à la psychologie des personnages. Parfois un peu trop, donnant l’impression que certains passages ont déjà été décrits plus tôt. Il faut néanmoins noter l’irruption, ici et là, de quelques passages hilarants d’une grande inspiration. Ainsi, celui décrivant la parodie de conseil de discipline auquel se plie Remington, concentré d’absurde digne de Kafka si celui-ci avait écrit « Le Procès » en 2023. Lionel Shriver y décrit une chasse aux sorcières ridicule, où le simple fait d’être une personne blanche vous rend coupable d’office, vous contraint à expier, en plus des fautes que nous n’avez pas commises, celles de vos ancêtres, qui ont asservi et exploité plus faibles qu’eux. Face à ce mur idéologique, tout déni est vain et contre-productif : il ne fait que creuser un peu plus profond encore votre tombeau symbolique, actant définitivement et irrémédiablement votre mort sociale. Le personnage de Deacon, fils du couple, est également extraordinaire de je-m’en-foutisme sincère, l’antithèse chimiquement pure de cette époque où l’Occidental moyen, qui s’enorgueillit de s’être libéré de toutes les conventions (patriarcat, religion, etc.) mais s’est lui-même forgé de nouveaux dogmes encore plus rigides que les précédents (bien-pensance, hygiène mentale et physique, ultra-compétition), se faisant l’inquisiteur des hérétiques. Deacon envoie tout valser, se fout de tout, se complaît dans son rôle de looser beauf et, pire que tout, se moque sans vergogne de ceux qui se sont évertués toute leur vie à s’élever pour pouvoir regarder de haut les « ratés » comme lui. Un énergumène tellement en-dehors des codes sociaux qu’il est devenu inattaquable pour le nouveau « camp du bien ». Rien que pour ces scènes pleines d’intelligence et de sagesse, ce roman mérite d’être lu ! Mangez cinq fruits et légumes par jour et faites du sport ! Si telle n’est pas stricto sensu la définition du bonheur, du moins s’en rapprocherait-on en suivant ces conseils bon marché martelés par les slogans médiatiques. Comme souvent dans pareils cas, il n’a pas fallu des années avant que le capitalisme ne flaire les retombées économiques qu’il pourrait tirer de cette injonction d’hygiène de vie ascétique (bien que les intentions de départ soient louables). En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, a fleuri un marché composé, pêle-mêle, de salles de sport et de fitness, d’accessoires de running, de montres connectées prenant le pouls des sportifs en herbe, de marathons et autres triathlons ou « ironmans », de barres énergétiques et de boissons énergisantes… Un cynisme dont Lionel Shriver, avec une causticité et une ironie grinçante, montre toutes les ficelles. Son roman, « Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes », est d’abord celui du temps qui passe, de l’usure d’un couple de néo-sexagénaires typiques de la « middle class » blanche américaine. Elle, Sérénata, officie comme doublure voix pour des enregistrements audio de livres et, plus récemment, de jeux vidéo. C’est une sportive assidue, régulière, qui...
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  • Jenndrix 30/08/2023
    Toc toc toc conformisme sportif pour vous servir Il faut on doit parce que c’est comme ça Un mari dit je me prend en main une femme décortique le servile des corps à l’injonction faite société Mauvaise foi? Un marathon pour transgresser les maladies qui pointent à l’horizon et puis un peu d d'ennui et puis du défi La discipline pour construire en soi-même si de bêler la foule ne cesse Décérébrés son mari devenu une femme caustique dégomme en mots L’originalité signalée cause perdue Un petit sourire de lecture flotte en bouche lecteurices A vos marques! Prêt réjouissance des pieds en course lisible sous hostilité
  • JulienBuha 28/08/2023
    Lionel Shriver avec son humour décapant se penche dans cet ouvrage sur des thèmes actuels que sont la peur de vieillir, la religion du sport et du dépassement et les dangers de la cancel culture. Le couple composé de Serenata et Remington fait face à leur changement de trajectoires à l’approche de la retraite. Alors que Seranata historiquement sportive doit se faire opérer des genoux, Remington, notoirement sédentaire se met en tête de courir un marathon après un licenciement traumatique. Grâce à un sens de l’ironie que l’on retrouve de tout temps chez cette autrice - ne manquez pas “à prendre ou à laisser” - Shriver aborde des thèmes tellement actuels sous un angle satirique et éminemment drôle. On rit, pour certains (moi le premier) on se retrouve dans cette envie de certains de se jeter à corps perdu dans des défis que beaucoup qualifieront d’absurdes - la caricature de l’entreprise @ironman_france est extraordinaire - et on ne peut pas s’empêcher de tourner les pages pour connaître l’issue des diverses péripéties de nos héros. Un récit de la vie quotidienne pour beaucoup d’entre nous mais qui ne cessera de nous faire nous identifier mais surtout de rire, tout en réfléchissant. Un grand roman
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