Hamnet : Le livre de Maggie O'Farrell
Un jour d'été 1596, dans la campagne anglaise, une petite fille tombe gravement malade. Son frère jumeau, Hamnet, part chercher de l'aide car aucun de leurs parents n'est à la maison...
Agnes, leur mère, n'est pourtant pas loin, en train de cueillir des herbes médicinales dans les champs alentour ; leur père est à Londres pour son travail. Tous deux sont inconscients de cette maladie, de cette ombre qui plane sur leur famille et menace de tout engloutir.
Porté par une écriture d'une beauté inouïe, ce nouveau roman de Maggie O'Farrell est la bouleversante histoire d'un frère et d'une soeur unis par un lien indéfectible, celle d'un couple atypique marqué par un deuil impossible. C'est aussi celle d'une maladie " pestilentielle " qui se diffuse sur tout le continent. Mais c'est avant tout une magnifique histoire d'amour et le tendre portrait d'un petit garçon oublié par l'Histoire, qui inspira pourtant à son père, William Shakespeare, sa pièce la plus célèbre.
PRESSE :
" [Maggie O'Farrell] écrit en palpant la douleur, en l'agrippant des deux mains. Son livre sent fort la puanteur et les larmes des endeuillés pour offrir une lecture d'une puissante densité. "
Télérama
" Maggie O'Farrell excelle dans cette veine romanesque terriblement incarnée. "
Le Figaro
" L'art subtil de Maggie O'Farrell consiste à recréer la vie ordinaire tout en y infusant le poids du temps, la pesée du destin. Elle ne cherche pas à mimer la langue ou à reproduire l'atmosphère du XVIe siècle, elle les incarne pour toujours "
Le Monde des livres.
De (auteur) : Maggie O'Farrell
Traduit par : Sarah Tardy
Expérience de lecture
Avis Babelio
fabibelle
• Il y a 1 semaine
Mon livre coup de cœur de l’année pour l’instant ! Je ne reviendrai pas sur l’histoire, mais sur l’écriture de Maggie O’Farrell : les pages sur la perte d’un enfant sont les plus justes, me semble-t-il, et les plus déchirantes, sans pathos excessif, qu’il m’aient été données de lire. L’analyse de la relation entre les personnages principaux et secondaires, la tendresse avec laquelle l’autrice décrit leur évolution, la mise au second plan de la célébrité de Shakespeare qui n’a que finalement très peu d’importance dans le récit : voilà ce qui en fait un très grand roman. Une dernière chose : j’ai adoré les pages qui décrivent le parcours de cette puce qui, dans un terrible périple à travers le parcours d’un navire marchand, va propager ce que l’on appelle alors la pestilence. La narration semble très précise et factuelle, mais elle fait froid dans le dos et nous rappelle, à ce moment du récit, la nature extrêmement fragile et donc précieuse de notre nature humaine.
evergreen13
• Il y a 2 semaines
Hamnet et Hamlet* Angleterre, 1596. On ne s’attend pas à ce que le malheur frappe brutalement en une belle journée d’été… Dans cette maison, deux enfants de onze ans, Hamnet et sa sœur jumelle Judith, jouent avec insouciance. Ils ont bien quelques corvées à faire, mais ils sont seuls et il est bien trop tentant de s’amuser. Il n’y a personne à la maison, leur père est à Londres, leur mère est partie cueillir des plantes médicinales et s’occuper de ses abeilles, leur sœur ainée Susanna, leur grand-mère, la bonne, tout le monde est absent, vaquant à diverses occupations. Mais subitement, Judith se sent mal, au point de devoir s'aliter, au point de demander à Hamnet d’aller chercher quelqu’un, leur mère de préférence, car elle sait tout soigner. Mais Hamnet ne trouve personne. Même pas le médecin… Pourtant la maladie qui frappe Judith est gravissime, mortelle… Partant de ce drame annoncé, Maggie O’Farrell remonte le temps et déroule la rencontre de William et d’Agnes. Elle a quelques années de plus que lui, elle a une terrible réputation de presque sorcière, guérisseuse et voyante… Ils s’aiment, et de leur amour naîtront trois enfants, dont l’un leur sera ravi par la pestilence, fracture abyssale… Quel roman ! L’auteure s’est inspirée librement de la vie de William Shakespeare (bien qu’il ne soit jamais nommé dans le roman), de la mort d’un de ses enfants et des hypothèses qui attachent l’écriture de la pièce Hamlet à cette tragédie familiale. Dire que j’ai été touchée par cette histoire est très en dessous de la réalité. Elle m’a emportée, envoutée, l’écriture de Maggie O’Farrell (que je ne connaissais pas) -et le travail de traduction- est magnifique, à la fois poétique et réaliste permettant au lecteur une immersion totale dans le XVIème siècle et dans cette famille … Le roman rayonne à travers le personnage d’Agnes, une femme libre qui devra lutter contre le conformisme de sa belle-famille, animée d’un amour total pour ses enfants, qui laissera aussi son mari partir, loin d’elle et des enfants, à Londres, où il écrit et met en scène des pièces de théâtre. J’ai beaucoup lu sur le deuil et à travers les mots de l’auteure (« Agnes a dérivé, ne reconnaît plus sa vie. N’a plus d’ancrage, plus de repères (…) Des choses absurdes la perturbent. Agnes a perdu toute certitude ») je me suis totalement reconnue. Un immense coup de cœur. « Hamnet et Hamlet sont en fait le même prénom, parfaitement interchangeables dans les registres de Stratford de la fin du XVIè au début du XVIIè siècle – Steven Greenglatt »
mjaubrycoin
• Il y a 2 semaines
Entrer dans la vie privée du plus grand des dramaturges de tous les temps, quelle tentation irrésistible ! Même si le grand Will n'est jamais nommé dans le roman , c'est bien lui qui en est au centre et son parcours qui est raconté en creux à travers l'histoire de sa famille et de son épouse qui est le personnage principal. Que sait-on d'Anne (Ici prénommée Agnès qui serait son second prénom) Hataway qui épouse à 26 ans le jeune William de 18 ans parce qu'elle était enceinte ? Pas grand chose, si ce n'est qu'elle n'a jamais partagé la vie du dramaturge et a vécu à Stratford où son mari a fini ses jours dans une vaste maison et une grande aisance financière. Ce que l'on sait c'est que dans son testament William a laissé tous ses biens à sa fille aînée Susannah et que sa femme n'a été destinataire que d'un lit ("le second meilleur lit" selon les termes de l'acte). Pas grand chose donc et on en a déduit que la vie conjugale était loin d'être harmonieuse. C'est une toute autre histoire que nous raconte Maggie O'Farrell, centrée sur la personnalité exceptionnelle d'Agnès avec sa prescience qui fait qu'elle peut comprendre l'intimité de ceux qu'elle croise, son amour des plantes et des animaux, son attachement viscéral à son mari et ses enfants. Non seulement elle ne s'oppose pas à ce que son mari parte à Londres pour vivre ses rêves mais même elle l'y encourage comprenant que la vie familiale sous la coupe d'un père violent , ne peut lui apporter l'épanouissement qu'il mérite. La mort du fils Hamnet, contaminé par sa soeur jumelle qui ,elle, échappera de peu à la maladie qualifiée de "pestilence" est un des temps forts du récit et des plus émouvants. Quelle mère ne peut avoir le coeur déchiré à la lecture de ces pages poignantes ? Le chagrin de la perte d'un enfant ne se dissipe jamais et si Agnès peine à faire son deuil, se laissant aller à une hébétude attristée, William transposera dans son art le sort tragique de son fils unique et donnera au monde la plus célèbre de ses tragédies. Les deux époux séparés par leurs aspirations différentes finiront quand même par se retrouver et se comprendre. Le style est particulièrement poétique et même la traduction rend hommage à l'écriture délicate de l'auteur. Alternant l'histoire familiale et le présent de la maladie des jumeaux , le récit lent dans la première partie du roman, devient plus dense au fil des pages et on finit par s'attacher à chacun des personnages parfaitement resitués dans le contexte de l'Angleterre du 16ème siècle dont les descriptions font honneur au sens du détail de l'auteur. C'est un grand et beau roman qui ne satisfera peut-être pas les shakespeariens classiques mais qui donne une autre approche de la personnalité du dramaturge parfaitement digne d'intérêt et tout aussi crédible que les autres versions compte tenu du manque d'éléments concrets sur le parcours personnel de celui qui a entretenu une grande discrétion sur sa vie privée.
Alizee_etc
• Il y a 3 semaines
Plus que le portrait de Shakespeare, c'est celui de sa femme, la lumineuse et instinctive Agnès que Maggie O'Farrell imagine. Cette immersion historique dans la campagne historique du XVIème siècle m'a séduite. Le récit a un côté onirique et étrange. Mais la rudesse de la vie à cette époque reste particulièrement décrite. Les émotions des personnages sont fortes, bouleversantes. Finalement cette histoire m'a envoutée. Une belle lecture.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782264079480
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 403
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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9,20 € Poche 403 pages