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Hommage à la Catalogne
Yvonne Davet (traduit par)
Date de parution : 06/01/2000
Éditeurs :
10/18

Hommage à la Catalogne

Yvonne Davet (traduit par)
Date de parution : 06/01/2000

Texte fondateur qui préfigure en partie les visions dramatiques du monde totalitaire de 1984, Hommage à la Catalogne est autant un reportage qu’une réflexion sur la guerre d’Espagne. Engagé aux...

Texte fondateur qui préfigure en partie les visions dramatiques du monde totalitaire de 1984, Hommage à la Catalogne est autant un reportage qu’une réflexion sur la guerre d’Espagne. Engagé aux côtés des républicains, Orwell voit dans la trahison des communistes les conséquences du jeu politique stalinien. Il en découlera la...

Texte fondateur qui préfigure en partie les visions dramatiques du monde totalitaire de 1984, Hommage à la Catalogne est autant un reportage qu’une réflexion sur la guerre d’Espagne. Engagé aux côtés des républicains, Orwell voit dans la trahison des communistes les conséquences du jeu politique stalinien. Il en découlera la prise de conscience d’un nécessaire engagement…

« Le texte le plus personnel et le plus émouvant de George Orwell. »
Sébastien Lapaque - Le Figaro littéraire 

Traduit de l'anglais
par Yvonne Davet

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EAN : 9782264030382
Code sériel : 3147
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 304
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264030382
Code sériel : 3147
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 304
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« Un passionnant reportage à la première personne, étonnamment dépourvu d'amertume, où George Orwell exalte le courage et la fraternité sans frontières des insurgés catalans. »
Sophie Bourdais, Télérama

« Le texte le plus personnel et le plus émouvant de George Orwell. »
Sébastien Lapaque, Le Figaro littéraire

« Un témoignage lumineux, juste, précis, sans emphase, de ses mois passés parmis les plus misérables des soldats, puis de sa fuite pour échapper aux querelles idéologiques. »
Josiane Guéguen, Ouest France

PRESSE

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Arimbo 14/12/2022
    C'est le commentaire (comme toujours) formidable, affuté, de mon ami babeliote Isidoreinthedark qui m'a fait découvrir ce livre du génial Éric Blair, alias George Orwell. Et donc, si vous voulez lire une critique qui rende compte du contenu de ce livre et de l'intérêt de le lire, je vous conseille celle-là ( ou encore celles de mes ami.e.s Baldrico et enje77) Je vais simplement ajouter ma petite contribution, qui conforte ces analyses. D'abord pour dire que ce texte, écrit à chaud après les événements a toute la valeur d'un reportage sur ce que George Orwell a vécu lors de sa participation à la Guerre d'Espagne en 1937. C'est d'un incroyable réalisme, et surtout d'une honnêteté, d'un souci de la vérité, qui force l'admiration. Et c'est là que j'ai compris que ce ne pouvait être qu'un homme comme cela qui pouvait écrire 1984 et La ferme des animaux. Et puis, à côté de ce récit en direct, il y a l'analyse plus politique des événements, qu'Orwell a choisi de mettre dans deux appendices, là encore d'une formidable honnêteté et d'une grande lucidité. Car, j'y ai vraiment appris, ce que j'avais un peu perçu dans le «Pas pleurer » de Lydie Salvayre, les affrontements... C'est le commentaire (comme toujours) formidable, affuté, de mon ami babeliote Isidoreinthedark qui m'a fait découvrir ce livre du génial Éric Blair, alias George Orwell. Et donc, si vous voulez lire une critique qui rende compte du contenu de ce livre et de l'intérêt de le lire, je vous conseille celle-là ( ou encore celles de mes ami.e.s Baldrico et enje77) Je vais simplement ajouter ma petite contribution, qui conforte ces analyses. D'abord pour dire que ce texte, écrit à chaud après les événements a toute la valeur d'un reportage sur ce que George Orwell a vécu lors de sa participation à la Guerre d'Espagne en 1937. C'est d'un incroyable réalisme, et surtout d'une honnêteté, d'un souci de la vérité, qui force l'admiration. Et c'est là que j'ai compris que ce ne pouvait être qu'un homme comme cela qui pouvait écrire 1984 et La ferme des animaux. Et puis, à côté de ce récit en direct, il y a l'analyse plus politique des événements, qu'Orwell a choisi de mettre dans deux appendices, là encore d'une formidable honnêteté et d'une grande lucidité. Car, j'y ai vraiment appris, ce que j'avais un peu perçu dans le «Pas pleurer » de Lydie Salvayre, les affrontements terribles entre les communistes et les « anarchistes-trotskystes », comment les premiers ont délibérément sapé la volonté de faire la révolution des seconds. Et aussi la déformation des faits par les journaux français et anglais, l'absence voire le refus d'aide des gouvernements français et britanniques. Le livre n'est pas au niveau des chefs-d'oeuvre d'Orwell, mais on ne peut pas les comparer. Ici, le lecteur aura un témoignage incomparable d'un homme engagé dans les événements de la Guerre civile espagnole, et une analyse d'une grande lucidité des objectifs politiques et du rôle souvent néfaste des différentes composantes de ce que l'on a amalgamé, à tort, en antifascistes.
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  • Isidoreinthedark 14/11/2022
    « Hommage à la Catalogne », paru en 1938, retrace l’engagement de George Orwell pendant une partie de la guerre d’Espagne, entre décembre 1936 et l’automne 1937 au sein du POUM, le parti ouvrier d’unification marxiste. Si le contenu diffère, ce livre essentiel dans l’oeuvre de l’auteur de 1984 rappelle « Dans la dèche à la Londres et à Paris » paru quelques années plus tôt, où Orwell revenait sur ses pérégrinations au coeur de la pauvreté des deux capitales encore marquées par la crise de 1929. Le texte mêle en effet un reportage au plus près du quotidien, des réflexions sur le vif explicitant la signification de la lutte protéiforme que se livrent les différents protagonistes, ainsi qu’une analyse plus approfondie, proposée en annexe dans la traduction française, dans laquelle l'auteur nous propose un examen éclairant d’une guerre méconnue qui annonçait le conflit mondial à venir. Les premiers mois passés par Orwell sur le front d’Aragon, dans la région de Saragosse, évoquent « une drôle de guerre » entre les milices du POUM et les troupes fascistes. Au coeur d’un conflit atone, où chacun tient sa position sans difficulté et où les blessures les plus fréquentes proviennent d’une maladresse ou d’une arme obsolète, les combats se... « Hommage à la Catalogne », paru en 1938, retrace l’engagement de George Orwell pendant une partie de la guerre d’Espagne, entre décembre 1936 et l’automne 1937 au sein du POUM, le parti ouvrier d’unification marxiste. Si le contenu diffère, ce livre essentiel dans l’oeuvre de l’auteur de 1984 rappelle « Dans la dèche à la Londres et à Paris » paru quelques années plus tôt, où Orwell revenait sur ses pérégrinations au coeur de la pauvreté des deux capitales encore marquées par la crise de 1929. Le texte mêle en effet un reportage au plus près du quotidien, des réflexions sur le vif explicitant la signification de la lutte protéiforme que se livrent les différents protagonistes, ainsi qu’une analyse plus approfondie, proposée en annexe dans la traduction française, dans laquelle l'auteur nous propose un examen éclairant d’une guerre méconnue qui annonçait le conflit mondial à venir. Les premiers mois passés par Orwell sur le front d’Aragon, dans la région de Saragosse, évoquent « une drôle de guerre » entre les milices du POUM et les troupes fascistes. Au coeur d’un conflit atone, où chacun tient sa position sans difficulté et où les blessures les plus fréquentes proviennent d’une maladresse ou d’une arme obsolète, les combats se font rares. L’auteur découvre la camaraderie joyeuse et désordonnée des milices espagnoles, et entrevoit la possibilité d’un avènement du socialisme, dans cette « armée » où les grades ont été supprimés, où les soldes sont les mêmes pour tous, et où le mot « camarade » n’est pas une mascarade, mais témoigne de la fraternité sincère qui unit les miliciens révolutionnaires. Bref, Orwell découvre que la réalisation de l’utopie socialiste, abolissant les privilèges bourgeois et établissant une égalité objective entre les hommes, est possible, même si la suite des évènements le fera déchanter. Et pourtant. Le récit nous narre surtout le quotidien épouvantable d’une milice peu armée et mal formée, dont le ravitaillement laisse à désirer. L’immersion dans les « tranchées » tenues par les révolutionnaires, raconte la misère absolue des miliciens qui doivent affronter la rigueur de l’hiver, l’inconfort, l’odeur de latrines qui flotte dans l’air, la saleté omniprésente et les poux. On est loin de la guerre épique dans laquelle l’auteur s’imaginait s’être engagé. La souffrance endurée par les miliciens tient moins aux quelques escarmouches avec les fascistes, qu’aux conditions extrêmement difficiles d’un quotidien où même les cigarettes viennent à manquer. En l’absence d’une artillerie décente, de mitrailleuses, de fusils convenables, de soldats bien formés, toute tentative de percer les lignes ennemis s’apparente à du suicide. Le soldat Orwell est tout à la fois courageux et peu désireux de tuer son prochain. Il participe vaillamment à quelques tentatives d’avancée en territoire ennemi, essuie le feu adverse, riposte, lance quelques grenades improbables, et combat même au corps à corps. Avec une forme de candeur et de noblesse qui n’appartiennent qu’à lui, l’auteur avoue ne pas savoir s’il a tué ou non un fasciste lors de ces quelques moments de combats intenses qui viennent briser la monotonie de la vie dans les tranchées. Après plusieurs mois éprouvants passés au front, Orwell peut enfin regagner Barcelone en mai 1937 où l’attend son épouse pour profiter d’un repos bien mérité. Las, c’est alors que se déclenche une « guerre » de barricades au coeur de la ville mettant au prise les anarchistes, le gouvernement, le POUM et les communistes qui tirent les ficelles depuis Moscou. Ce conflit fratricide tourne à l’épuration lorsque les membres du POUM sont accusés d’être à l’origine des troubles et de jouer le rôle de cinquième colonne trotskiste. Il s’agit, comme le montre très bien l’auteur, d’une basse manoeuvre de Moscou qui joue sa partition en éliminant un mouvement authentiquement révolutionnaire, qui dessert la realpolitik soviétique. Orwell sera gravement blessé lors de son retour au front, soigné dans des conditions rocambolesques, démobilisé, et rentrera tant bien que mal en Angleterre, quittant une guerre étrange qui lui laissera un goût amer et lui ôtera ses dernières illusions relatives à la manipulation médiatique du conflit espagnol. La sincérité du récit en forme de reportage qui constitue la trame narrative, les réflexions « à chaud » de l’auteur, autant d’incises qui préfigurent les liens hypertexte que l’on trouve sur la toile, ainsi que l’exposé plus approfondi proposé en annexe, font d’« Hommage à la Catalogne » un livre essentiel. Dans une langue ciselée et parfois poétique, l’ouvrage fournit tout à la fois une description d’une honnêteté stupéfiante de l’expérience de l’auteur sur le front, ainsi que des clés d’analyse indispensables pour saisir la complexité d’une guerre civile manipulée par des puissances étrangères. Aussi paradoxal que celui puisse paraître de prime abord, le parti communiste soviétique a en réalité sciemment contribué à l’échec du mouvement révolutionnaire espagnol, et à la disparition du POUM, qui, avec les anarchistes était à la pointe du combat. Pour nous permettre de comprendre le rôle anti-révolutionnaire joué par les Russes, Orwell rappelle qu’en 1936, l’Union Soviétique était alliée à la France, « un pays capitaliste et impérialiste » qui voyait d’un mauvais oeil le succès éventuel de la révolution espagnole et l’instauration d’un régime authentiquement socialiste. Les communistes soviétiques ont ainsi joué un double jeu trouble, en livrant des armes au gouvernement anti-franquiste, tout en faisant disparaitre les franges les plus radicales tels que le POUM ou les anarchistes. La longue annexe consacrée au mouvement des barricades de mai 1937 à Barcelone explicite avec force détails, le rôle décisif joué par l’intelligentsia soviétique. « Au cas où je ne vous l’aurais pas déjà dit précédemment au cours de ce livre, je vais vous dire à présent ceci : méfiez-vous de ma partialité, des erreurs sur les faits que j’ai pu commettre, et de la déformation qu’entraîne forcément le fait de n’avoir vu qu’un coin des évènements. Et méfiez-vous exactement des mêmes choses en lisant n’importe quel autre livre sur la guerre d’Espagne ». Cette phrase rappelle à quel point Orwell était à la recherche de la Vérité, et se méfiait des potentielles erreurs d’appréciation de sa propre interprétation. L’auteur de 1984, le roman qui annonce la mort de la Vérité (le fameux « 2+2=5 »), était tout le contraire d’un subjectiviste. Sa participation à la guerre d’Espagne lui a ouvert les yeux sur les possibilités infinies de manipulations qu’offrait un conflit aussi complexe. « Hommage à la Catalogne » est sa manière aussi magistrale que touchante de rendre justice à ses valeureux compagnons d’armes en rétablissant enfin une Vérité trop souvent dévoyée par les médias inféodés de l’époque.
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  • EBONNAVE 21/07/2022
    A la différence de ses ouvrages les plus connus (1984 et La ferme aux animaux), Orwell raconte une histoire vécue, la sienne, son expérience dans les rangs des milices du POUM en 1936 peu de temps après le début de la guerre civile espagnole. Pas d’abstraction mais une volonté de nous transmettre les évènements dans le moindre détail, avec une précision rigoureuse, le plus d’honnêteté possible. (L’ouvrage sera publié 2 ans plus tard alors que la guerre d’Espagne ne prendra fin qu’en 1939) Un tableau sans concession de celui qui dès le début du conflit s’engagea aux côtés des milices et qui combattit sur le front de Huesca. Il analyse les comportements des factions politiques dans la complexité de la situation et dépeint les communistes comme une organisation réactionnaire au service du stalinisme avec un gouvernement officiel de gauche prêt à toutes les compromissions afin de ménager les russes principaux pourvoyeurs d’armes de la cause républicaine. Pour cela ils n’hésitent pas à sacrifier une grande partie de leurs soutiens chez les anarchistes et l’extrême gauche au profit des communistes orthodoxes. Orwell met en garde le lecteur contre toute vision partielle sur une situation et précise à plusieurs reprises que même son point de... A la différence de ses ouvrages les plus connus (1984 et La ferme aux animaux), Orwell raconte une histoire vécue, la sienne, son expérience dans les rangs des milices du POUM en 1936 peu de temps après le début de la guerre civile espagnole. Pas d’abstraction mais une volonté de nous transmettre les évènements dans le moindre détail, avec une précision rigoureuse, le plus d’honnêteté possible. (L’ouvrage sera publié 2 ans plus tard alors que la guerre d’Espagne ne prendra fin qu’en 1939) Un tableau sans concession de celui qui dès le début du conflit s’engagea aux côtés des milices et qui combattit sur le front de Huesca. Il analyse les comportements des factions politiques dans la complexité de la situation et dépeint les communistes comme une organisation réactionnaire au service du stalinisme avec un gouvernement officiel de gauche prêt à toutes les compromissions afin de ménager les russes principaux pourvoyeurs d’armes de la cause républicaine. Pour cela ils n’hésitent pas à sacrifier une grande partie de leurs soutiens chez les anarchistes et l’extrême gauche au profit des communistes orthodoxes. Orwell met en garde le lecteur contre toute vision partielle sur une situation et précise à plusieurs reprises que même son point de vue ne peut être généralisé à l’ensemble du conflit dans l’ensemble du territoire espagnol. Il reste néanmoins un témoin clé de ce qui s’est passé durant cette période en Catalogne et son texte a le mérite de s’appuyer sur des articles de journaux en Espagne et ailleurs à l’étranger, de façon à contrecarrer la vision qui préexiste encore aujourd’hui et manigancée par les adeptes des procès de Moscou.
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  • lilytaix 06/06/2022
    Petit rappel historique avant de commencer : Nous sommes en Espagne. Un gouvernement républicain est au pouvoir légalement quand les troupes fascistes tentent un coup d’Etat pour établir une dictature. En un premier temps, elles sont vaincues et font appel à leurs Alliés, Hitler et Mussolini qui leur envoient un soutien logistique. Les Républicains, font également appel aux gouvernements démocratiques qui les ignorent. Pourtant, dans ces pays, des hommes vont se lever pour rejoindre les forces républicaines et combattre le fascisme. Orwell est de ceux-là… George Orwell s’est engagé spontanément dans ce combat, dans cette guerre d’Espagne aux côtés et des Républicains et du POUM (parti ouvrier d’unification marxiste) jusqu’à ce que celui-ci soit déclaré illégal et ses militants pourchassés. Il risque sa vie par pur idéalisme. Dans ce roman, il relate avec une grande sincérité toute la vérité possible qu’il a pu voir. Il n’hésite pas à parler de l’inorganisation de son propre clan, ni même des blessés fort mal soignés. Il mentionne aussi la guerre interne aux Républicains entre les Communistes et les Anarchistes, des épisodes peu connus et peu reluisants. Il précise même à la fin que malgré tout, un récit n’est jamais totalement objectif. Quelle honnêteté intellectuelle ! Lorsqu’il... Petit rappel historique avant de commencer : Nous sommes en Espagne. Un gouvernement républicain est au pouvoir légalement quand les troupes fascistes tentent un coup d’Etat pour établir une dictature. En un premier temps, elles sont vaincues et font appel à leurs Alliés, Hitler et Mussolini qui leur envoient un soutien logistique. Les Républicains, font également appel aux gouvernements démocratiques qui les ignorent. Pourtant, dans ces pays, des hommes vont se lever pour rejoindre les forces républicaines et combattre le fascisme. Orwell est de ceux-là… George Orwell s’est engagé spontanément dans ce combat, dans cette guerre d’Espagne aux côtés et des Républicains et du POUM (parti ouvrier d’unification marxiste) jusqu’à ce que celui-ci soit déclaré illégal et ses militants pourchassés. Il risque sa vie par pur idéalisme. Dans ce roman, il relate avec une grande sincérité toute la vérité possible qu’il a pu voir. Il n’hésite pas à parler de l’inorganisation de son propre clan, ni même des blessés fort mal soignés. Il mentionne aussi la guerre interne aux Républicains entre les Communistes et les Anarchistes, des épisodes peu connus et peu reluisants. Il précise même à la fin que malgré tout, un récit n’est jamais totalement objectif. Quelle honnêteté intellectuelle ! Lorsqu’il écrit ce témoignage, après un combat de sept mois d’où il est revenu grièvement blessé, Orwell croit encore que « tout n’est pas perdu ». Arrivé rempli de convictions, prêt à donner sa vie pour un idéal de liberté, il doit s’enfuir, grièvement blessé, poursuivi par ses propres compagnons communistes qui se sont mis à exterminer les Anarchistes pour s’assurer plus fermement un pouvoir qu’ils ne garderont pas. L’auteur perd peu à peu toutes ses illusions à Barcelone. Il découvre tout simplement que la liberté individuelle et l’honnêteté de la presse ne sont pas compatibles avec le rendement et l’efficacité des militaires… Le récit d’Orwell est très détaillé. Il confronte ses idéaux communistes à la réalité. Il nous décrit une guerre vue de l’intérieur, une guerre faite d’attentes, de douleur, de froid et de faim où l’ennemi n’est pas la priorité quotidienne et est même relégué au dernier plan. Orwell nous livre ici une critique du pouvoir franquiste et des agissements des Staliniens du parti communiste d’Espagne. On commence à trouver ici les thèmes de l’étau totalitaire de « 1984 ». Ce reportage, écrit à la 1ère personne, est un hymne à la liberté et augure d’ailleurs la naissance de « 1984 ».
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  • laurentloisel 13/02/2022
    Voici un livre intéressant à plus d’un titre ! - la qualité de la plume de l’auteur nous fait vivre une guerre « de l’intérieur », faite d’attente, de douleurs, de froid, de faim mais finalement de très peu de combats - il apporte un regard neuf pour le néophyte que je suis sur les belligérants en présence : je pensais, à l’instar des intellectuels qui s’engageaient spontanément comme miliciens, qu’il s’agissait de combattre le fascisme. Or, il s’est agit également d’un combat entre les communistes et anarchistes/trotskistes, qui ont fini par se tirer dessus. - les 2 derniers chapitres (que l’auteur dit lui-même facultatifs) apportent une analyse politique du conflit, avec le recul le plus objectif possible. D’ailleurs, Orwell reconnaît qu’il est très difficile pour un combattant dans les tranchées d’avoir une vision globale de la guerre et d’en comprendre les enjeux, d’où ce travail d’analyse documentée après son retour en Angleterre. Bref, un ouvrage à recommander, soit pour son aspect roman de guerre, soit pour son aspect historico-politique, soit les 2 !
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