Une chambre à soi : Le livre de Virginia Woolf
Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.
" Pourquoi un sexe est-il si prospère et l'autre si pauvre ? Quel est l'effet de la pauvreté sur le roman ? " Virginia Woolf
Traduit de l'anglais
par Clara Malraux
De (auteur) : Virginia Woolf
Traduit par : Clara Malraux
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
julie_bouth
• Il y a 2 semaines
La réflexion de Virginia Woolf dans cet essai féministe « la littérature et les femmes » recherche miticuleusement la place féminine en littérature aussi bien en tant qu'autrices qu’en tant que sujets, qu’en tant qu'être humain. Les conditions sociales d'une femme influent sur leur possibilité à pouvoir produire, créer, s'affranchir. Conditions qui, à cette époque, dépendent des hommes. Woolf condamne cette masculinité toxique enfermant l'homme dans sa domination au détriment de la pensée féminine. Woolf y dénonce des femmes sans liberté, sans pouvoir, sans parole, dominée par le monde.
s0lskia
• Il y a 2 semaines
je fais la critique que mtn #retard lu que en anglais cv dire que j'ai pas tt compris mais ce qui a qd mm porté ses fruits, je ne reconnais que des bangers dans ce qu'elle dit elle est moi je suis elle bismillah une de mes nombreuses guides spirituelles/voix dès lors merci
pleasantf
• Il y a 3 semaines
Virginia Woolf écrit ce texte en 1928, à un moment où dans le domaine de la littérature et dans le monde de l'art de façon plus générale, le monde d'avant, patriarcal, s'est largement fissuré et commence à s'écrouler, ouvrant un espace plus grand pour la création féminine. C'est très bien écrit, dans un style léger très agréable à lire. C'est un objet littéraire hybride : au lieu de l'écrire sous la forme d'un essai classique, Virginia Woolf le construit sous une forme à la de pseudo-conférence (qu'elle a d'ailleurs donnée avant que le texte soit publié) et de récit de fiction. La narratrice est une certaine Mary Beton; il est fait référence à une autrice du nom de Mary Carmichael qui est purement imaginaire. Ce n'est que dans le courant du dernier chapitre que Virginia Woolf reprend la main et parle en son propre nom. Le livre s'ouvre sur le récit d'une journée passée dans une université anglaise, qui est une sorte de métaphore de ce qui va suivre : la narratrice se voit interdire l'accès à certains lieux comme la bibliothèque, exactement comme les femmes se sont vues interdire l'accès à la création littéraire pendant des siècles parce qu'elles étaient cantonnées à la sphère domestique (pour résumer : faire et élever les enfants, tenir le rôle de faire-valoir de l'homme). La narratrice fait l'expérience de deux repas, l'un copieux au milieu des hommes cultivés et plein d'esprit, l'autre frugal qui ne permet pas de se sustenter et laisse sur sa faim. Ces images se retrouvent plus tard dans le livre, largement développées, pour montrer que la création littéraire est indissociable des conditions matérielles. 'Le génie ne naît pas dans les classes laborieuses' ; Virginia Woolf signifie là qu'écrire nécessite de vivre dans les conditions adéquates. Et que ces conditions n'ont historiquement pas été réunies pour les femmes. Il faut être dégagé des soucis d'argent, il faut vivre dans un environnement tranquille, avoir du temps devant soi. Au delà des conditions matérielles, l'environnement propice à la création est aussi immatériel. L'écrivaine ne peut pas créer dans un milieu hostile, humiliant, dans lequel les hommes répètent sans cesse : 'non, tu ne peux pas faire ça'. Virginia Woolf retrace l'histoire de la littérature féminine. Elle insiste sur la période des pionnières de la fin du 18ème siècle, début du 19ème, qui ont publié des romans alors que pourtant elles ne bénéficiaient pas de conditions favorables. A partir d'une référence au poète Coleridge et à son idée d'esprit androgyne, elle exprime une vision de la création littéraire qui ne puisse être définie ni comme masculine ni comme féminine. Cette idée de fluidité des genres est très contemporaine. Et pour finir, elle appelle les femmes à écrire, car le monde ne peut pas se passer de ce que la moitié de l'humanité est capable de créer. J'ai beaucoup aimé la qualité du style et certaines idées, évoquées plus haut. Je suis moins convaincu par d'autres, comme tout ce qui concerne le rapport de la littérature à la vérité et à la réalité.
Laveze
• Il y a 3 semaines
Une chambre à soi de Virginia Woolf L’auteure, répondant à une demande, étudie le rapport entre les femmes et le roman et en conclusion, il lui semble que le point crucial est d’avoir « Une chambre à soi ». C’est au cheminement de sa pensée pour en arriver à ce point final que Virginia Woolf nous détaille les méandres de sa réflexion. C’est un récit à la première personne qu’elle nous propose, mais «un je dépourvu de toute réalité » tout comme les villes mentionnées, de pures fictions. Elle commence par vouloir entrer dans la bibliothèque de l’université et s’en voit interdire l’accès, « les dames n’étant admises qu’accompagnées d’un professeur pu pourvues d’une lettre de recommandation »! Alors direction le British Museum à la recherche des meilleurs livres sur le sujet, écrits par les plus éminents penseurs dont celui de Von X, «L’infériorité intellectuelle, morale et physique du sexe féminin », exemple parmi tant d’autres de ces écrivains hommes qui semblaient tous en colère contre les femmes. Mais rien sur la condition de la femme avant le 18 ème siècle, pas étonnant puisque le grand Périclès écrivait au cinquième siècle avant J C »La plus grande gloire pour une femme est qu’on ne parle pas d’elle ». Un livre, une forme d’essai qui aurait pu s’appeler « Les femmes et le roman », qui s’intéresse aussi beaucoup plus largement à la condition des femmes à travers les âges, un ouvrage résolument féministe qui bien évidemment résonne moins aujourd’hui qu’il ne le fit lors de sa parution en 1929.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782264033604
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 176
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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6,70 € Poche 176 pages