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De minuit à minuit
Date de parution : 02/02/2023
Éditeurs :
Le bruit du monde

De minuit à minuit

Date de parution : 02/02/2023
La lettre d’une mère à sa fille pour conjurer l’effacement.
Le premier roman d’une poétesse engagée dans les questions politiques, sociologiques et artistiques contemporaines.
Une femme écrit à sa fille, dont la garde lui a été enlevée. Sa longue lettre revient sur les fragilités et les traumatismes qui ont conduit à ce déchirement, mais... Une femme écrit à sa fille, dont la garde lui a été enlevée. Sa longue lettre revient sur les fragilités et les traumatismes qui ont conduit à ce déchirement, mais aussi sur les déterminismes familiaux, sociaux et historiques qui ont conditionné leur existence à toutes deux. Face à la désolation... Une femme écrit à sa fille, dont la garde lui a été enlevée. Sa longue lettre revient sur les fragilités et les traumatismes qui ont conduit à ce déchirement, mais aussi sur les déterminismes familiaux, sociaux et historiques qui ont conditionné leur existence à toutes deux. Face à la désolation d’un quotidien misérable, face à la violence de l’addiction, se dresse le rempart d’amour absolu qu’une mère a érigé pour sa fille, quitte à la perdre, quitte à se perdre.
C’est la poésie ardente et lumineuse de ce premier roman qui parvient à conjurer la noirceur de son sujet, à sauver une vie infime de l’effacement.
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EAN : 9782493206503
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 144
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782493206503
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 144
Format : 140 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • gromit33 29/03/2024
    Livre lu dans le cadre de la sélection 68premiéresfois2024. De plus, une maison d'édition dont je découvre certains ouvrages après des rencontres Vleel et qui a de jolies couvertures avec ces ronds qui nous ouvrent un univers. Pour celui-ci, avec un titre énigmatique, une peinture avec une jeune femme dans une sorte de fenêtre. Ce texte est une lettre écrite par une mère à sa fille, qu'elle a dû abandonné ou plutôt que l'on a obligé à abandonner. J'ai eu envie de lire à haute voix ce texte, bouleversant. Comme la phrase mis en exergue de Sony Labou Tansi : "Si vous avez peur, c'est que vous êtes dans le camp de la catastrophe. C'est que vous fuyez la vie et çà ne suffit pas pour exister.", ce texte est un cri d'espoir malgré les éléments noirs de cette vie. Il y a dans ce texte de l'encre, de la sueur, de la saline et du sang. Un texte qui bouleverse, interroge, interpelle mais ne laisse pas indifférent et au fur et à mesure des paroles, nous arrivons à situer la vie de cette mére et son cri de désespoir et d'espoir vis à vis de son bébé. "Il faut que tu te souviennes mes arrières grands-mères, mes arrières grands pères; la chaîne de souffrance infinie dont je suis le dernier maillon, la grande machine coloniale qui a réduit les terres de nos ancêtres à des éponges de sang et le chant des espoirs creux qui poussent les nôtres à prendre la mer pour retrouver la misère et la haine sous un autre visage." p128 "Un jour, tu leur demanderas qui est ta mère, et dans cette lettre, tu liras tous les creux qu'ils n'ont pas su remplir" p106 Ce texte aborde le sujet de l'abandon, du placement "pour leur bien" mais aussi de ne pas effacer les premiers moments de la vie, malgré des difficultés. L'auteure aborde aussi le passé et en particulier, celui de la colonisation, décolonisation, de l'addiction aux drogues, de la capacité ou incapacité d'élever des enfants, de l'abandon, du placement. Mais c'est surtout un texte poétique, un cri de douleur, d'espoir qui pourrait être lu sur scène, scandé, chanté.. Livre lu dans le cadre de la sélection 68premiéresfois2024. De plus, une maison d'édition dont je découvre certains ouvrages après des rencontres Vleel et qui a de jolies couvertures avec ces ronds qui nous ouvrent un univers. Pour celui-ci, avec un titre énigmatique, une peinture avec une jeune femme dans une sorte de fenêtre. Ce texte est une lettre écrite par une mère à sa fille, qu'elle a dû abandonné ou plutôt que l'on a obligé à abandonner. J'ai eu envie de lire à haute voix ce texte, bouleversant. Comme la phrase mis en exergue de Sony Labou Tansi : "Si vous avez peur, c'est que vous êtes dans le camp de la catastrophe. C'est que vous fuyez la vie et çà ne suffit pas pour exister.", ce texte est un cri d'espoir malgré les éléments noirs de cette vie. Il y a dans ce texte de l'encre, de la sueur, de la saline et du sang. Un texte qui bouleverse, interroge, interpelle mais ne laisse pas indifférent et au fur et à mesure des paroles, nous arrivons à situer la vie de cette mére et son cri de désespoir et d'espoir vis à vis de son bébé. "Il faut que tu te souviennes mes arrières grands-mères,...
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  • Apoapo 23/03/2024
    Ce premier roman est composé du texte de la longue lettre en prose poétique qu'une jeune toxicomane adresse à sa fille nouveau-née dont la garde vient de lui être retirée. Articulé en seize mouvements plus un post-scriptum, chacune de ses phrases constitue un paragraphe qui se présente graphiquement tantôt scandé comme par des vers, tantôt en continu. Contrairement à ce qu'avance la quatrième de couverture, la poésie n'est aucunement lumineuse ni ne parvient à conjurer la noirceur de son sujet. À l'inverse, dans le ton vrai d'un désespoir plombant, étouffant, irrémédiable, le texte restitue avec un réalisme extrême les sentiments de déchirement face à la séparation et d'urgence à communiquer un message, seul lien hypothétique avec la future adulte qui s'interrogera sur l'identité de sa génitrice. Dans ce texte hachée qui possède la puissance d'un cri de détresse mortifère, incarnant un lien de filiation à la vie à la mort, on suit le passage entre plusieurs étapes émotionnelles, qui se chevauchent avec quelques allers-retours. Il y a une adresse haineuse à « ils », les nantis, les assistantes sociales qui lui ont arraché son enfant et l'élèveront dans le mépris d'elle, les gens normaux qui sont capables de vivre et d'aimer, les personnes qui n'appartiennent pas à la marginalité, ni colonisés ni dominés ; il y a ensuite une introspection sur soi et son passé, adresse honteuse et humiliée à son identité de victime d'inceste, d'addict au crack par choix et par nécessité ; il y a enfin l'adresse implorante au « tu », « Ma douce », entre le souvenir de l'espoir d'une catharsis par l'amour maternel naissant, par la stupéfaction de l'apparition d'une nouvelle vie séparée de la sienne et le constat de la défaite devant son incapacité d'aimer. Il y a l'anticipation de la future recherche de ses racines par sa fille, une lucide exploration de son addiction, une féroce description de la « colline » mais surtout de la maladie d'exister dont elle est atteinte. Lecture-blessure à l'arme blanche, elle provoque un malaise dont on ne se remet pas facilement.Ce premier roman est composé du texte de la longue lettre en prose poétique qu'une jeune toxicomane adresse à sa fille nouveau-née dont la garde vient de lui être retirée. Articulé en seize mouvements plus un post-scriptum, chacune de ses phrases constitue un paragraphe qui se présente graphiquement tantôt scandé comme par des vers, tantôt en continu. Contrairement à ce qu'avance la quatrième de couverture, la poésie n'est aucunement lumineuse ni ne parvient à conjurer la noirceur de son sujet. À l'inverse, dans le ton vrai d'un désespoir plombant, étouffant, irrémédiable, le texte restitue avec un réalisme extrême les sentiments de déchirement face à la séparation et d'urgence à communiquer un message, seul lien hypothétique avec la future adulte qui s'interrogera sur l'identité de sa génitrice. Dans ce texte hachée qui possède la puissance d'un cri de détresse mortifère, incarnant un lien de filiation à la vie à la mort, on suit le passage entre plusieurs étapes émotionnelles, qui se chevauchent avec quelques allers-retours. Il y a une adresse haineuse à « ils », les nantis, les assistantes sociales qui lui ont arraché son enfant et l'élèveront dans le mépris d'elle, les gens normaux qui sont capables de vivre et d'aimer, les...
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  • VirginieCK 04/02/2024
    Dans ce texte coup de poing, l’autrice via sa narratrice nous raconte une maman noire, accro au crack, avec depuis toujours une vie merdique et de souffrance, qui par amour confie sa fille âgée de quelques mois aux services sociaux. Elle lui écrit une lettre à lire plus tard si elle savoir qui était sa mère biologique. C’est un texte fort, rude, sans fioriture et qui décrie la réalité telle qu’elle est, sans rien cacher. J’ai trouvé les mots percutants, je n’ai cependant pas été plus que ça toujours par la forme alternant prose et vers libres. Cependant les mots claquent, les mots hurlent et chantent un désespoir et une réalité qu’on n’a pas forcément envie de voir et si proche de nous. A un moment, c’était trop pour moi. La nausée, envie de vomir. La lettre poème est divisée en plusieurs mouvements, comme des respirations entre des textes qui m’ont fait penser à des paroles de rap, j’avais la sonorité des mots et une musique en tête, plutôt rap américain, n’était pas du tout perméable au rap français. Mais l’idée est là et c’est un style de musique cohérent avec la rage et la colline de crack à Paris. Je n’ai pas aimé parce que ça m’a renvoyé à ma petite vie douillette. Je n’ai pas aimé parce que je n’aime pas les généralités mais je sais que cette vie est la vie de nombreuses fille se femmes en France, malheureusement. Alors ce texte ne fait pas voyager, ne divertit pas, il ébranle et fait réfléchir. Il percute le coeur, et pas en douceur. Un texte fort.Dans ce texte coup de poing, l’autrice via sa narratrice nous raconte une maman noire, accro au crack, avec depuis toujours une vie merdique et de souffrance, qui par amour confie sa fille âgée de quelques mois aux services sociaux. Elle lui écrit une lettre à lire plus tard si elle savoir qui était sa mère biologique. C’est un texte fort, rude, sans fioriture et qui décrie la réalité telle qu’elle est, sans rien cacher. J’ai trouvé les mots percutants, je n’ai cependant pas été plus que ça toujours par la forme alternant prose et vers libres. Cependant les mots claquent, les mots hurlent et chantent un désespoir et une réalité qu’on n’a pas forcément envie de voir et si proche de nous. A un moment, c’était trop pour moi. La nausée, envie de vomir. La lettre poème est divisée en plusieurs mouvements, comme des respirations entre des textes qui m’ont fait penser à des paroles de rap, j’avais la sonorité des mots et une musique en tête, plutôt rap américain, n’était pas du tout perméable au rap français. Mais l’idée est là et c’est un style de musique cohérent avec la rage et la colline de crack à Paris. Je...
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  • mesecritsdunjour 21/09/2023
    Une femme, tombée dans la toxicomanie, écrit à sa fille. Elle n’a que peu de temps pour coucher sur papier ce déchirement. En effet, sa fille lui est retirée. Une Colline les sépare. « Si tu savais à quel point j’ai été égoïste en te mettant au monde. À quel point je t’ai attendue, comme si la vie, jusqu’ici, n’avait été qu’un grand désert. À quel point j’ai prié pour que tu m’aimes comme, jamais, je n’ai été aimée. À quel point, même alors que tu cognais sous les plis de ma chair, j’ai laissé le crack remplir toutes les brèches du souffle. » Immense coup de cœur pour ce roman en vers libres d’une puissance assez remarquable. La découpe du texte en ‘mouvement’ fait monter la tension tout du long et prend aux tripes. Le contenu est sombre et dénonce un quotidien de misère et de violence. La Colline, comment peut-on fermer les yeux sur cet endroit ? « Tu sais, les gens comme nous, les addicts, les rebuts d’être, faudrait pas croire qu’on est faibles, déments, nés tordus et enclins à la laideur. Notre seul tort, c’est de continuer à vouloir vivre encore et encore et encore. » J’ai eu mal au ventre par ce cri poussé par Sara Mychkine. Cette relation mère/fille, qui n’en est pas une à mes yeux, mais qui finalement est remplie d’amour car oui il est bien question de ça. « Si tu savais, je t’aimerai jusqu’à ce qu’ils me tuent, parce qu’ils finiront par nous tuer, à menton-poignard d’indifférence. Mais je t’aimerai jusqu’au bout et au-delà encore. Je t’aimerai pour tous leurs silences, ma douce. » Chaque mot frappe fort Sublime http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/09/18/40038425.htmlUne femme, tombée dans la toxicomanie, écrit à sa fille. Elle n’a que peu de temps pour coucher sur papier ce déchirement. En effet, sa fille lui est retirée. Une Colline les sépare. « Si tu savais à quel point j’ai été égoïste en te mettant au monde. À quel point je t’ai attendue, comme si la vie, jusqu’ici, n’avait été qu’un grand désert. À quel point j’ai prié pour que tu m’aimes comme, jamais, je n’ai été aimée. À quel point, même alors que tu cognais sous les plis de ma chair, j’ai laissé le crack remplir toutes les brèches du souffle. » Immense coup de cœur pour ce roman en vers libres d’une puissance assez remarquable. La découpe du texte en ‘mouvement’ fait monter la tension tout du long et prend aux tripes. Le contenu est sombre et dénonce un quotidien de misère et de violence. La Colline, comment peut-on fermer les yeux sur cet endroit ? « Tu sais, les gens comme nous, les addicts, les rebuts d’être, faudrait pas croire qu’on est faibles, déments, nés tordus et enclins à la laideur. Notre seul tort, c’est de continuer à vouloir vivre encore et encore et encore. » J’ai eu mal au ventre par ce...
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  • Upsilonn 13/05/2023
    Très beau roman en vers. Le découpage en "mouvements" fait monter la tension tout au long du récit, à mesure qu'on comprend mieux l'histoire de la narratrice. C'est dur, touchant, et écrit dans une langue rythmée en limpide. C'est une très belle découverte !
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