Perle : Le livre de Siân Hughes

Grand format

Le bruit du monde

0 personnes ont réagi

Finaliste du Booker Prize 2023

" Je ne vous ai pas parlé de la pierre tombale. J'ai retardé le moment de le faire. Parce que si je vous parle de la pierre tombale, il faut d'abord que je vous parle d'Emily. Et ensuite, il faudra que je vous parle de la mère d'Emily. Et du bébé. Et du feu. "
À huit ans, Marianne voit sa vie bouleversée par la disparition inexpliquée de sa mère, Margaret, qui laisse derrière elle un mari et deux enfants désemparés. En grandissant, bercée par le souvenir des chansons et des superstitions de son enfance, Marianne peine à trouver sa place. Tandis que la maison familiale et les vérités qu'elle pensait inébranlables se délitent, la jeune fille trouve dans les affaires de Margaret un poème intitulé Perle. Cette découverte fait naître en Marianne une lueur d'espoir grâce à laquelle elle tentera de lever le voile sur les secrets de sa famille.
D'une plume délicate et nuancée, Siân Hughes tisse un récit d'une grande sensibilité, déchirant et lumineux, où la douleur de la perte s'entremêle à la recherche d'une paix intérieure.

De (auteur) : Siân Hughes
Traduit par : Valentine Leÿs

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis des libraires

On pense à Edna O'Brien, pour l'évocation de la vie rurale, à Laura Kasischke, pour les troubles adolescents. Mais l'on est surtout envoûté par cette langue poétique qui donne au roman un charme magnétique, et résonne comme une consolation, un chant à l'attention des fantômes.|Monica Sabolo
ELLE
Une sorte de joie enlevée, celle des enfants qui jouent et oublient dans l'instant qu'ils ont pleuré|Colombe Schneck
Madame Figaro

Avis Babelio

Maisouimadame

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Comment grandir quand sa mère quitte la maison par la porte de la cuisine sans même prendre le soin de refermer la porte quand on a 8 ans, en laissant son bébé endormi dans son couffin. Maryanne, la narratrice revient sur ce traumatisme et sur tous les différents chemins qu’elle a pris pour essayer de grandir, sur ces souvenirs même s’ils sont erronés. Maintenant qu’elle est mère elle veut que sa fille sache que dans sa « famille il y a une histoire de chagrin. C’est quelque chose qui peut se transmettre. Comme l’immunité dans le lait. Comme une chanson » ou un poème Pour elle ce sera un poème : « Perle » et avec lui et toutes les autres lectures qu’elle connaît de sa mère elle essaye de créer quelque chose de particulier, qui lui a manqué. Sa mère ne reviendra pas elle est morte par mésaventure. « La vie de ma mère est une aventure. Sauf qu’elle a mal tourné » L’image du père, Edward, est magnifique ! Merci @flo_herisson et @vyvy_sama de m’avoir encouragé à lire cette pépite ! Il n’y a pas à dire mais @le_bruit_du_monde est une maison d’édition qui de part leurs choix éditoriaux permet aux lecteurs de découvrir de nouvelles facettes de notre monde et des immersions dans différentes cultures.

Signaler

Flo_herisson

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Y a-t-il pire drame pour une enfant que de voir sa mère disparaitre du jour au lendemain, de ne savoir rien de ce qui a pu lui arriver. Est-elle morte ? Est-elle simplement partie ? Et pourquoi ce soudain abandon, alors que Marianne n’a que huit ans et que son frère Joe est encore un nourrisson ? Bien des années plus tard, alors qu’elle est devenue mère à son tour, Marianne revient sur ce traumatisme, et sur les jours et les années qui ont suivi ce jour funeste, avec pour point d’ancrage un poème, « Perle », tant aimé de sa mère. Un poème où elle puisera force et espoir et dans lequel elle cherchera enfin la consolation. . En remontant, adulte, le fil de ses souvenirs, en décryptant le sens de ce poème, elle va peu à peu mettre à jour des secrets de famille et tenter de retrouver enfin paix et sérénité. . Avec un sujet aussi grave on pourrait craindre un livre triste, il n’en est rien. Il est sombre parfois, mélancolique aussi, mais surtout plein d’espoir. Grâce notamment à l’écriture de Siân Hugues, et au ton qu’elle donne au récit. Un style original, à la fois poétique et délicat, autant que direct ou provocant. A l’image des sentiments de Marianne oscillant perpétuellement entre tristesse et colère. Tristesse infinie d’avoir dû grandir sans mère et sans modèle. Colère tenace contre ceux témoins de ses faiblesses, mais contre elle surtout, martyrisant son corps et s’interdisant toute joie, profondément convaincue d’être « une mauvaise fille » si elle n’a pas réussi à convaincre sa mère de rester. Ce qui m’a touché aussi dans ce roman c’est ce qu’il nous dit de la charge affective associée aux lieux de notre enfance, à travers « la vieille maison » de Marianne. Gardiens de nos émotions et de nos souvenirs, les quitter est un deuil déchirant dont on ressort meurtris. Mention particulière enfin, pour le personnage du père, Edward, un homme plein de bonté et débordant d’amour pour sa fille, prêt à tous les sacrifices pour l’aider à surmonter ce vide abyssal. Un magnifique roman, sur la douleur de l’absence, discret, tendre et délicat.

Signaler

jaspergarp

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

L’histoire est celle de Marianne , petite fille de 8 ans dont la mère disparait du jour au lendemain , sans explication laissant derrière elle , outre Marianne, un mari aimant , un nouveau-né et beaucoup de questions. Comment se construire, comment expliquer l’inexplicable après un tel drame, avec le sentiment d’être une « mauvaise fille ». Marianne est une enfant sensible , du genre HPI . son éducation , ce sera à la maison . Plus tard elle fera des expériences , maltraitera son corps. Ne sera que colère.. Se demandera si des failles familiales se transmettent de génération en génération. J’ai aimé le souvenir qu’a Marianne du monde de sa mère , fait de belles histoires , de comptines, d’anges et d’amour. J’ai aimé la présence de son père , aimant, discret et empathique J’ai aimé la quête de Marianne, petite fille abimée, et sa recherche de réponse. Un parcours compliqué placé sous le signe de la culpabilité Ce livre m’a touché. Il est à la fois sombre et lumineux, rempli de poésie (l’auteure est une poétesse anglaise) .Il parle de mort mais n’est pas morbide. Il parle de filiation , de secrets de famille , d’une rivière , d’une maison d’enfance abandonnée. Il questionne sur le rôle d’une mère. Bref , il fait partie des livres qui ne laissent pas indifférent. De ceux auxquels on pense encore, bien après avoir refermé le livre

Signaler

valochemat

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Perle raconte l’histoire de Marianne, marquée dès l’enfance par la disparition inexpliquée de sa mère, partie un jour sans laisser de trace. Ce vide, cet abandon, façonnent profondément Marianne, dont on suit le parcours de l’enfance à l’âge adulte, jusqu’à ce qu’elle devienne mère à son tour. Face à cet abandon, Marianne grandit entre silence et souvenirs dans une campagne anglaise, un peu en retrait du monde. Son père, seul avec deux enfants, tente de s’organiser et décide de quitter la maison familiale pour se rapprocher de son travail. Dans les affaires de sa mère, elle découvre un livre contenant des poèmes médiévaux, dont Perle, un texte énigmatique évoquant un homme ayant perdu sa fille, qu’il croit apercevoir de l’autre côté d’une rivière. Le mot consolatio griffonné dans la marge agit comme une clé intime, Marianne cherchant, elle aussi, à comprendre et à se consoler. Ce parallèle entre le poème médiéval et le récit contemporain relie les deux époques, soulignant que la douleur de la perte est universelle et intemporelle. L’autrice évoque la perte, la quête de sens, la transmission tout en douceur, avec retenue. Le texte avance sans esbroufe, porté cependant par une tension sourde. Certaines scènes, comme le retour de Marianne adolescente dans la maison familiale abandonnée, prennent une dimension presque gothique, mystérieuse et chargée de mélancolie. Et puis il y a ce besoin profond de maternité de Marianne, intéressant dans sa dimension ambivalente, à la fois désir de transmission, de réparation ou de compensation. Si le rythme peut sembler lent, il correspond à la démarche intérieure du récit. Ce n’est pas un roman qui cherche à captiver par l’intrigue, mais à émouvoir par la justesse. Dans sa sobriété, il m’a parfois rappelé « Un été à soi » d’Ann Patchett qui retrace aussi un parcours de femme, bien que j’aie trouvé Perle bien plus profond, plus habité. Vraiment un très beau roman, discret mais marquant, qui mérite largement sa place dans la longlist du Booker Prize 2023.

Signaler

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782386010187
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    336
  • Dimensions
    208 x 144 mm

L'auteur

Siân Hughes

Découvrir l'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

22,00 € Grand format 336 pages