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De notre monde emporté
Date de parution : 07/04/2022
Éditeurs :
Le bruit du monde

De notre monde emporté

Date de parution : 07/04/2022
Prix du livre France Bleu - Page des libraires 2022
Du début des années 1970 à la fin des années 1980, Narval travaille aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer. Ce temps...
Prix du livre France Bleu - Page des libraires 2022
Du début des années 1970 à la fin des années 1980, Narval travaille aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer. Ce temps restera celui de sa jeunesse et de la construction de son identité ouvrière. Quand se répand le bruit de la...
Prix du livre France Bleu - Page des libraires 2022
Du début des années 1970 à la fin des années 1980, Narval travaille aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer. Ce temps restera celui de sa jeunesse et de la construction de son identité ouvrière. Quand se répand le bruit de la fermeture des Chantiers pour des raisons économiques, ses camarades et lui entrent en lutte, sans cesser de pratiquer leur métier avec la même application, tandis que l’amiante empoisonne lentement leur corps.
Dans un subtil mélange de lyrisme et de sobriété, Christian Astolfi compose la chronique d’une existence qui traverse l’évolution politique et sociale de la France de l’époque, tout en révélant les désirs et les peines d’un homme habité par les rêves d’un père qui aura voué sa vie à ce monde emporté.
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EAN : 9782493206077
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 192
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782493206077
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 192
Format : 140 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Nain 03/12/2023
    Saint-Nazaire, petite ville sur la côte Atlantique, réputée depuis longtemps pour ses chantiers navals. Une ville dans la ville avec ses centaines de sous-traitants, ses milliers d'ouvriers et ses bateaux toujours plus majestueux. Jusqu'au jour où la fermeture est programmée, la concurrence mondiale devient de plus en plus ardues, une main d'oeuvre réclamant des salaires plus bas, il va falloir faire des choix. S'ensuit une découverte malheureuse, le travail à l'amiante, cette poussière blanche qui attaquera les bronches des travailleurs, leur laissant peu d'espoir. Habitant à moins de 100km, cette histoire a bercé mon enfance. Une lecture poignante.
  • VicBabelio 27/11/2023
    Christian Astolfi dépeint avec une grande justesse le déclin des chantiers navals de la Seyne-sur-Mer et la perte de repères qu’engendrera leur fermeture. A travers ce roman, il nous livre une très belle ode au travail ouvrier, mettant en lumière tant d’hommes oubliés par l’Histoire et victimes du scandale sanitaire de l’amiante, cette « dame blanche » qu’ils ont côtoyée pendant tant d’années sans en soupçonner les ravages.
  • NellyH32 13/11/2023
    Comme son père, Narval travaille aux chantiers navals de la Seyne sur Mer. Il raconte ces années de travail aux côté de ses compagnons ouvriers, du début des années 70 jusqu'au démantèlement des chantiers, puis au scandale de l'amiante, interdite en 1997. De notre monde emporté est un livre qui serre le cœur. C'est l'histoire d'un monde en train de disparaître, condamné par la logique du profit. Car "ceux qui tirent les ficelles n'ont pas de visages - on ne négocie pas avec la concurrence." (p. 55) Que reste -t-il alors aux ouvriers ? Les souvenirs, la camaraderie, les liens forts, construits par toute une vie de dur travail, des photos, un engagement commun. Et aussi les dégâts causés sur leur santé par l'amiante, qu'ils ont manipulée pendant des années sans aucune protection, alors que des études en démontraient l'extrême dangerosité dès les années 70. Christian Astolfi rend superbement hommage à ces hommes portés par l'amour du travail bien fait. Un hommage qui laisse un goût amer.
  • tamara29 04/11/2023
    Je remercie Babelio et les Editions Pocket pour ce roman de Christian Astolfi. Dans le récit « de notre monde emporté », le narrateur, Narval (surnom que lui ont donné ses collègues) raconte son quotidien au coeur des Chantiers navals de la Seyne-sur-Mer. Il commence à y travailler au début des années 70 jusqu'à la fin des années 80, à la fermeture des chantiers et la liquidation de la société Normed (regroupant les chantiers navals de Dunkerque, la Seyne-sur-Mer et la Ciotat). Narval nous parle de ses premiers jours, de la découverte de ce travail dur, physique, des gestes qu'il acquiert face aux machines, de cette communauté avec ses collègues, ses camarades, presque une famille. Chacun se voit attribué d'un surnom en fonction de ses qualités pour une tâche particulière ou encore pour un trait de caractère. Des surnoms qui soudent les uns aux autres, qui leur donnent également le sentiment d'appartenance à un groupe et leur confèrent une identité sociale. de ce métier difficile, dans l'antre de « la Machine », naissent des relations solides entre collègues, la passation du savoir, des techniques, leur attachement à leur métier, la satisfaction du travail accompli, l'entraide, une cohésion, des amitiés fortes, un groupe, une famille… D'ailleurs, entrer dans les chantiers, c'est souvent une histoire familiale. le père de Narval, cet homme qu'il admire et respecte, a fait lui aussi partie des chantiers. Mais les commandes commencent à diminuer, certains contrats de travail ne sont pas renouvelés… Et malgré la lutte ouvrière, les grèves, les chantiers finissent par fermer, en laissant plus d'un sur le carreau… et La Seyne-sur-Mer s'allonge à la longue liste des villes ouvrières qui baissent le rideau (Longwy, etc.), avec cette impression que direction, pouvoirs publics et même syndicats n'ont pas assez oeuvrés pour maintenir le travail de ces salariés, pour ne pas dire qu'ils les ont laissé tomber… Et pour avoir pendant tant d'années travaillé, avoir été malmené physiquement, s'être usé, pour avoir tant donné à son travail, aux chantiers, il y a de quoi l'avoir mauvaise, il y a de quoi ressentir aigreur et abattement. Alors que certains peinent encore à retrouver du travail, que d'autres n'ont plus la même implication pour leur nouvel emploi, un autre mal rôde et ronge, encore plus insidieux… l'amiante appelée par un de ses collègues ‘'la dame blanche''. Lui et ses anciens collègues vont finir par apprendre que l'amiante -qu'ils respiraient toute la journée dans les chantiers- est mortelle et que les dirigeants le savaient, au moins dix ans avant la fermeture des chantiers navals… de quoi démolir encore, de quoi rager encore, de quoi mettre un gros coup au moral encore, de quoi faire naitre désillusion et amertume, colère et rancoeur… surtout à la vue des amis qui sont malades, s'amenuisent et meurent… A travers Narval, l'auteur nous ouvre les portes sur le quotidien des chantiers navals. Dans ce roman social, il met en scène ces ouvriers, une classe sociale qui pendant des décennies a permis à l'hexagone de construire sa force industrielle… Industrie qui a fait les belles années de la France avant que le tertiaire ne la supplante et qu'on commence à oublier peu à peu ceux qui ont travaillé et qui travaillent encore dans ce secteur... Durant la lecture de ce roman, j'ai pensé à d'autres récits mettant également en avant cet univers professionnel : « A la ligne », « l'établi », etc. ou encore au très bon documentaire « Nous, les ouvriers » passé récemment sur France2. Né à Toulon en 1958 dans une famille ouvrière, Christian Astolfi, entre à 16 ans comme apprenti à l'Arsenal maritime de Toulon et deviendra ouvrier charpentier tôlier, avant d'entreprendre des études d'ergonomie qui le conduiront à analyser le monde du travail. Parce que, notamment, il y a travaillé pendant des années, Astolfi sait raconter, créer l'ambiance, reproduire les gestes, faire entendre le bruit assourdissant dans la Machine, le coeur des Chantiers. Il sait parler aussi, avant tout, de ces hommes, ceux qui disaient « être des Chantiers ». Et rien que cela, une fois perdu, on peut comprendre que leur identité sociale est mise à mal. Par un subtil mélange d'une narration pleine de pudeur, de mots justes qui percutent et de petites touches poétiques (lors de l'évocation de la relation amoureuse entre Narval et Louise ou encore par la référence à Neruda), Christian Astolfi réussit à marquer le lecteur. Un récit que j'ai ressenti comme un double témoignage, à la fois celui du vécu de ces ouvriers, mais aussi celui de l'affection et l'admiration d'Astolfi pour ses camarades, ses frères… [Et le combat de ses salariés se poursuit avec ses succès et ses revers … Extraits de journaux glanés sur internet, suite à cette lecture: -Octobre 2023 « le tribunal administratif de Besançon a rejeté le jeudi 26 octobre dernier l'ensemble des requêtes déposées par d'anciens salariés du site d'Alstom à Belfort, qui demandaient réparation après avoir été exposés à de l'amiante jusqu'en 1985. Il s'agissait d'une ultime tentative des plaignants engagés depuis les années 90. » -Avril 2021 : « La justice a condamné l'État à indemniser, pour le préjudice d'anxiété lié à l'exposition à l'amiante, 32 ex-salariés des chantiers navals de la Normed à Dunkerque avant la première réglementation de 1977. » […] 150 autres salariés attendaient encore leur jugement à cette époque « Dans l'un des jugements favorables datés du 28 avril, le tribunal administratif de Lille estime que l'État a commis une ‘'faute de nature à engager sa responsabilité'' en n'ayant pas pris de mesures, dans les années 1960, pour éviter ou limiter les dangers déjà connus liés à l'exposition à l'amiante. Le juge reconnaît également que l'État a failli à son rôle de contrôle, après 1977 et jusqu'à la disparition de la société à la fin des années 1980, en n'envoyant pas l'inspection du travail s'assurer du respect de la réglementation, mais estime que cette absence ne peut être ‘'fautive qu'au terme d'un certain délai''.] Je remercie Babelio et les Editions Pocket pour ce roman de Christian Astolfi. Dans le récit « de notre monde emporté », le narrateur, Narval (surnom que lui ont donné ses collègues) raconte son quotidien au coeur des Chantiers navals de la Seyne-sur-Mer. Il commence à y travailler au début des années 70 jusqu'à la fin des années 80, à la fermeture des chantiers et la liquidation de la société Normed (regroupant les chantiers navals de Dunkerque, la Seyne-sur-Mer et la Ciotat). Narval nous parle de ses premiers jours, de la découverte de ce travail dur, physique, des gestes qu'il acquiert face aux machines, de cette communauté avec ses collègues, ses camarades, presque une famille. Chacun se voit attribué d'un surnom en fonction de ses qualités pour une tâche particulière ou encore pour un trait de caractère. Des surnoms qui soudent les uns aux autres, qui leur donnent également le sentiment d'appartenance à un groupe et leur confèrent une identité sociale. de ce métier difficile, dans l'antre de « la Machine », naissent des relations solides entre collègues, la passation du savoir, des techniques, leur attachement à leur métier, la satisfaction du travail accompli, l'entraide, une cohésion, des amitiés fortes,...
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  • croquemiette 24/10/2023
    Narval grandit dans un milieu ouvrier à La Seyne-sur-Mer, près de Toulon, dans les années 1970. Employé des chantiers navals, tout comme son père, il se construit une identité auprès de ses collègues autour de l’amour du travail bien fait. Des années plus tard, en apprenant l'éventualité d'une fermeture du site pour raisons économiques, il rejoint ses camarades dans la lutte. Un roman – ou un récit – qui, grâce à l’expérience de Narval et à ses camarades hauts en couleur, réussit le pari de nous faire vivre les crises du vingtième siècle et cette triste période de la désindustrialisation en France à hauteur d'hommes. Ces hommes fiers et dignes, courageux et travailleurs, se sont retrouvés remerciés et laissés sur le carreau, presque du jour au lendemain, après pas loin de 40 ans de carrière pour certains. Leur corps détruit à petit feu par la fibre, «la dame blanche», cette amiante dont ils étaient recouverts et dont ils respiraient les poussières dès les années 1970. Triste neige. Qui se souvient encore de cette période ? Seront-ils encore nombreux à pouvoir témoigner ? Ce texte est très poignant et nous amène au plus près de Narval, Filoche, Barbe, Conchise et les autres. Entre les lignes, la perte de la dignité, la maladie, la mort, mais surtout l’humanité, la camaraderie et la solidarité d’un monde qui n’est plus. Merci à l’opération Masse Critique de Babelio et aux éditions Pocket. Narval grandit dans un milieu ouvrier à La Seyne-sur-Mer, près de Toulon, dans les années 1970. Employé des chantiers navals, tout comme son père, il se construit une identité auprès de ses collègues autour de l’amour du travail bien fait. Des années plus tard, en apprenant l'éventualité d'une fermeture du site pour raisons économiques, il rejoint ses camarades dans la lutte. Un roman – ou un récit – qui, grâce à l’expérience de Narval et à ses camarades hauts en couleur, réussit le pari de nous faire vivre les crises du vingtième siècle et cette triste période de la désindustrialisation en France à hauteur d'hommes. Ces hommes fiers et dignes, courageux et travailleurs, se sont retrouvés remerciés et laissés sur le carreau, presque du jour au lendemain, après pas loin de 40 ans de carrière pour certains. Leur corps détruit à petit feu par la fibre, «la dame blanche», cette amiante dont ils étaient recouverts et dont ils respiraient les poussières dès les années 1970. Triste neige. Qui se souvient encore de cette période ? Seront-ils encore nombreux à pouvoir témoigner ? Ce texte est très poignant et nous amène au plus près de Narval, Filoche, Barbe, Conchise et les autres. Entre les lignes, la...
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