La fugue d'Anna : Le livre de Mattia Corrente

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Le bruit du monde

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Un matin comme les autres, et au soir de sa vie, Anna décide de quitter son domicile en laissant derrière elle son mari Severino et le quotidien qu'ils partagent depuis leur jeunesse. Un an après ce surprenant départ, Severino part à sa recherche, décidé à parcourir toute la Sicile pour la retrouver. Ce voyage l'entraîne dans une danse entre passé et présent où les souvenirs embellis de Severino se heurtent aux traces du désir d'émancipation d'Anna. Ensevelis sous le poids des fantômes du passé, Anna et Severino devront reconsidérer les promesses qui les unissent et affronter leurs certitudes pour se dévoiler enfin. Avec La fugue d'Anna, Mattia Corrente signe un premier roman poignant sur fond de grande Histoire où trois quêtes identitaires se croisent pour reconstituer des vérités longtemps dissimulées.

De (auteur) : Mattia Corrente
Traduit par : Jacques Van Schoor

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Expérience de lecture

Avis Babelio

1eredecouv

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Anna, c’est cette femme, qui un beau jour, sans prévenir, a déserté le domicile conjugal, sans laisser de traces. Un an plus tard, Séverino, bien décidé à faire la lumière sur la fugue de sa femme prendra la route pour la retrouver. L’occasion pour lui, au fil de son périple, de retrouver des amis ou des connaissances perdues de vue, mais surtout, de se plonger dans de vieux souvenirs d’une vie à deux. Tout comme Séverino traçant sa route, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je n’ai pas apprécié cette lecture. Si la plume est très belle, et l’histoire d’Anna intrigante, je me suis complètement perdue dans ce dédale de pensées, ne sachant parfois même plus si je lisais les états d’âmes d’Anna, ou si je plongeais dans les souvenirs de Séverino. Les temporalités et points de vue s’alternent sans changement distinct dans la structure du récit et il faut être particulièrement vigilant. Peut-être n’étais-je pas assez concentrée … Au delà de ça, cette histoire m’a cruellement manqué de rythme. Je m’y suis souvent ennuyée, y ai trouvé beaucoup de longueurs. Malheureusement, ni les personnages auxquels j’ai eu du mal à m’attacher, ni le décor pourtant superbe de la Sicile ne m’ont permis d’apprécier davantage ma lecture. Je suis complètement restée en surface, spectatrice de cette lente épopée à travers les routes mais aussi à travers les réminiscences d’un passé commun. Un rendez-vous manqué pour cette fois.

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playmolivres

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Bienvenue en Sicile ! Le pitch : Un beau matin, à près de 80 ans, Anna disparaît de chez elle. Un an après Severino, son mari part à sa recherche, un périple ampli de souvenirs. L'un des thèmes central de ce roman est le tiraillement des êtres. Le récit est à plusieurs voix et jongle sur plusieurs époques entre Severino, Anna et le père de celle-ci. Chacun est tiraillé entre sa liberté et les contraintes de sa vie. Plusieurs fois dans le roman le lecteur rencontre l idée que les personnages pour s adapter et survivre doivent abandonner une partie d'eux-même, en en faisant le deuil. L'amour, sous ses formes filiale, marital et amical y tient aussi une grande place. C est profond, c'est parlant, et ça a une étrange résonance . A lire pour philosopher sur la liberté.

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MaevaHc

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Si le résumé m’a beaucoup intrigué avant que je ne commence cette lecture, la lenteur du récit m’a un peu gênée pour l’apprécier pleinement. Trois personnages et une alternance de point de vue nous sont proposés dans ce roman. Si j’ai aimé que les chapitres consacrés à Severino et Peppe soient écrit à la première personne du singulier, j’aurais aimé qu’il en soit de même pour Anna. Car c’est l’histoire de cette femme et ce qu’elle a ressenti à chaque moment clé de sa vie qui m’intéressaient, pour comprendre pourquoi elle est partie un jour sans un mot, sans un regard en arrière. On assiste à certains moments de sa vie, on comprends qu’elle a été malheureuse mais je suis restée un peu sur ma faim. J’ai beaucoup aimé le road-trip en Sicile, grâce au voyage de Severino pour tenter de retrouver Anna. Il se rend alors à divers endroits qui font partis de leur histoire. L’auteur nous offre de très belles descriptions de ce coin d’Italie. Les thèmes abordés sont intéressants. Les choix que l’on fait pour faire plaisir aux autres, pour respecter les mœurs et traditions, la liberté de faire ce que l’on souhaite. Ce roman invite à la réflexion. Ce n’est peut-être qu’une question de timing, à un autre moment j’aurais pu très bien beaucoup aimer ce roman. J’avais envie de quelque chose de plus dynamique.

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Stelphique

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

#128154;Chronique#10084;#65039; « -Cette vie, tu n’en veux pas. Pourquoi tu t’obstines à t’y accrocher? » Et vous, est-ce que vous aimez votre vie? Est-ce que toutes ces injonctions, ces interdits, ces concessions vous ressemblent, vous conviennent, vous étouffent? La Fugue d’Anna, c’est moins une fuite en avant, qu’une envie pure et simple de faire un reset. De tenter de tout balayer pour recommencer mieux. Recommencer autre chose. Recommencer sa vie. Ce n’est pas vraiment une fuite quand toute ta vie tu t’es conformée aux attentes des autres, de la société, du patriarcat, j’irai même jusqu’à dire, qu’elle reprend juste sa vie en main, Anna, et ce n’est jamais trop tard pour le faire. Anna. Anna, c’est juste l’envie folle, de rêver un autre possible. Loin de sa famille: se réinventer. Loin de son mari: se retrouver soi. Loin de tout: plus près de sa vérité. Mais on le sait, vivre avec les autres, c’est souvent, plier devant. Et ils s’accrochent, en plus, ils ne te lâchent jamais. Ils s’accrochent à des valeurs, à des traditions, à des traumatismes, et te les font payer, subir, porter, même si t’as rien demandé…Mais si t’en voulait pas Anna de cette vie, alors pourquoi, t’as fait tout ça?!? Pourquoi es-tu allée au delà de ce que tu pouvais supporter, au delà de ce que tu pouvais aimer?!? Pourquoi? D’une certaine façon, je sais, mais est-ce que les gens arriveront à te comprendre, une fois, la dernière page tournée? Je l’espère. Car moi, je resterai bien, avec toi quelque part sur cette île, à discuter de cette vie parfois si lourde à mener à son terme… « Dans chaque souvenir de nous il n’y a que moi. Toi, tu n’es plus là. » Avec le temps, je me rend compte que c’est toujours plus difficile pour celui qui reste. Une disparition fait toujours mal. D’autant plus si elle est abrupte et inexplicable. Severino, c’est celui qui reste. C’est celui qui a été abandonné subitement, sans raison valable. Severino, c’est celui qui va partir à la recherche de sa femme, à travers ses souvenirs et toute la Sicile. Pour essayer de comprendre sa femme, l’implosion de son couple, l’échec d’une vie? On le suit dans ce road-trip PéPère, toute en beauté mais si vacillant parfois, tout en nuance et avec tant de style souvent, tout en pudeur mais avec des fantômes composés et décomposés sur le bord de sa route…Et comme l’Italie est splendide! Et comme ce voyage est tendre, avec cet homme au crépuscule de sa vie, qui cherche sa moitié. Les souvenirs remontent, les rencontres s’enchaînent, et on voit qu’ils ont eu une belle vie, riche en émotions, mais si ça suffisait à l’un, pourquoi est-ce que ça n’a pas été pour l’autre? Qu’est-ce qu’il manquait à ce point, à Anna, pour apprécier ce bonheur? Jusqu’à quelle limite on peut aller dans le Nous, sans se perdre soi: c’est peut-être cela, que l’on voit dans La Fugue d’Anna… « Je n’oublie pas, je ne peux pas, mais je disparais. La mer m’aide, lorsque le souvenir me tourmente… » Avec cette lecture, j’ai voyagé. Au sens propre comme au sens figuré. J’étais en Italie pour de petites escales, une belle aventure en famille et c’est pour ça, qu’elle va me rester longtemps en tête car comme les personnages, j’explorai ce pays cher à mon cœur, tout en pensant, à ce que ça fait de nous, que d’être une famille…Si nous sommes la somme de nos parents, alors qu’est-ce que ça dit de nous, leurs sangs, leurs enseignements, leurs souvenirs, leurs secrets, leurs attentes, leurs héritages…? Est-ce qu’on est pétri de leurs traumatismes ou de leurs joies? Jusqu’à quel point ça nous définit, d’être fille, d’être mère, d’être mal de leurs disparitions? Anna est en proie aux doutes mais est-ce bien, les siens propres? Disparaître est parfois, une solution nécessaire. Un mécanisme de survie. Je n’aimerai rien oublier de la mer, de la douceur de cette lecture, des émotions qui m’ont traversée durant ce voyage. C’est un souvenir que je vais chérir tout en gardant à l’esprit, que faire famille, est une notion qu’il faut déconstruire et remanier dans l’air du temps, pour reconquérir notre liberté sauvageonne et précieuse…Coup de cœur #129293;.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782493206459
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    288
  • Dimensions
    207 x 144 mm

L'auteur

Mattia Corrente

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23,00 € Grand format 288 pages