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Joseph Balsamo
Date de parution : 26/11/1990
Éditeurs :
Bouquins

Joseph Balsamo

Date de parution : 26/11/1990

"Retour à Dumas père" : ce rappel à l'ordre de Ramon Femandez, publié dans la NRF du 1er décembre 1941, n'a pas été assez entendu.
La collection Bouquins a voulu rééditer...

"Retour à Dumas père" : ce rappel à l'ordre de Ramon Femandez, publié dans la NRF du 1er décembre 1941, n'a pas été assez entendu.
La collection Bouquins a voulu rééditer Dumas et pour ce faire, a choisi d'établir, à partir des manuscrits, un texte qui n'aurait pas subi les multiples...

"Retour à Dumas père" : ce rappel à l'ordre de Ramon Femandez, publié dans la NRF du 1er décembre 1941, n'a pas été assez entendu.
La collection Bouquins a voulu rééditer Dumas et pour ce faire, a choisi d'établir, à partir des manuscrits, un texte qui n'aurait pas subi les multiples attentats des directeurs de feuilletons et des imprimeurs (lectures erronées, standardisation de l'écriture, censure, etc.). A ne pas vouloir relire ses épreuves, Dumas a connu le risque d'être défiguré.
Rééditer Dumas signifiait aussi adapter à l'œuvre un appareil critique qui ne trahirait pas son rythme essentiel Aussi fallait-il une annotation légère, contrebalancée par un Dictionnaire qui recense les multiples personnages que Dumas a inventés ou qu'il a empruntés plus volontiers à l'Histoire, depuis l'Antiquité jusqu'à ses propres contemporains.
Joseph Balsamo s'ouvre le 6 mai 1770. Le Grand Cophte, Joseph Balsamo, trace le dessein de la société des Illuminés : abattre la monarchie en commençant par la plus fragile, la monarchie française.
On participe, avec Althotas, à des scènes de magie et de sacrifices humains ; on compatit à l'amour d'un jeune philosophe en herbe pour la belle et inaccessible Andrée de Taverney ; on suit les intrigues de la Du Barry et du duc de Richelieu, toujours prêt à satisfaire les appétits de luxure de Louis XV ; on assiste à l'accession au trône de Louis XVI et à l'ascension de Marie-Antoinette qui n'a pas la retenue d'une reine quand un cœur enflammé se jette à ses pieds.
Claude Schopp.

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EAN : 9782221064498
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1568
Format : 196 x 132 mm
EAN : 9782221064498
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1568
Format : 196 x 132 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Lamifranz 16/07/2022
    Des trois grandes sagas écrites par Alexandre Dumas (il faut préciser Alexandre Dumas ET Auguste Maquet), soit la trilogie des Mousquetaires, la trilogie des Valois, et la tétralogie des Mémoires d’un médecin, la quatrième est la plus imposante, en volume comme en densité. C’est peut-être la raison pour laquelle elle n’a pas le prestige des deux premières, bien que le matériau historique soit aussi important. Mais nous avons changé d’époque : si au XVIème et au XVIIème siècle, les bretteurs avaient la part belle, au XVIIIème siècle l’heure est plutôt aux intrigues de cour, voire d’alcôve et aux sociétés secrètes… Même si le style de l’auteur reste toujours aussi attractif, et même addictif, le sujet abordé est moins susceptible d’exciter les foules, moins emballant pour tout dire. « Les Mémoires d’un médecin » est un ensemble de quatre romans : « Joseph Balsamo » (1846-1849), « Le Collier de la Reine » (1849-1850), « Ange Pitou » (1850) et « La Comtesse de Charny » (1852-1853), qui couvre les dernières années de la monarchie, de 1770 (dernières années du règne de Louis XV, à 1792 (massacres de septembre, en pleine Révolution) ? Bien que ne faisant pas partie de ce cycle, il est d’usage d’y ajouter « Le Chevalier de Maison-Rouge » (1846) qui relate les derniers jours de Marie-Antoinette. Le premier roman « Joseph Balsamo » met en place les personnages et donne le fil rouge de la tétralogie : Joseph Balsamo, comte de Cagliostro, est un personnage mystérieux, grand maître d’une société secrète, se disant sorcier, immortel, alchimiste, devin. Il est surtout manipulateur et joue avec les ambitions ou les sentiments des protagonistes, comme la comtesse du Barry, le duc de Richelieu, ou le Cardinal de Rohan. Son but : manœuvrer en coulisse pour renverser la monarchie française. Une autre intrigue vient s’insérer dans ce canevas : Le baron de Taverney, vieil aristocrate raciste (suprématiste dirions-nous aujourd’hui) est aussi borné que réactionnaire. Il a un fils, Philippe, jeune idéaliste, attiré par la philosophie des Lumières, et une fille, Andrée, fière et imbue de sa noblesse, nouvellement nommée dame d’honneur de la Dauphine (Marie-Antoinette). Autour de la famille on trouve aussi Gilbert, fils de domestiques, amoureux fou d’Andrée, aussi intelligent que têtu, un temps élève de Rousseau, ainsi que Nicole, une soubrette classique, qui a la particularité de ressembler étrangement à la Dauphine (on en reparlera dans « Le Collier de la Reine ». On s’en doute, la passion que Gilbert éprouve pour Andrée n’est pas réciproque. Notre philosophe n’en a cure, pour se venger, il la viole et enlève le fils qu’elle a eu de lui (joli coco, n'est-ce pas ?) On le retrouvera dans les volumes suivants, sous l’habit de médecin. Roman long et dense, « Joseph Balsamo » se lit quand même de façon très agréable grâce au style des auteurs (ce n’est pas une surprise), et aussi grâce à une galerie de portraits d’une grande vraisemblance (celui de la comtesse du Barry est tout à fait exceptionnel de vivacité et d’esprit : on croirait voir Danielle Darrieux !). Plus sombre que la plupart des autres romans signés par les deux auteurs, « Joseph Balsamo » ne ménage pas les portraits négatifs, les âmes noires, et les situations paroxystiques. L’esprit chevaleresque n’a plus sa place dans ce récit où règnent le cynisme, la duplicité et le calcul. Mais Dumas, à son habitude, a le don du dosage, et le lecteur y trouve toujours son compte. Des trois grandes sagas écrites par Alexandre Dumas (il faut préciser Alexandre Dumas ET Auguste Maquet), soit la trilogie des Mousquetaires, la trilogie des Valois, et la tétralogie des Mémoires d’un médecin, la quatrième est la plus imposante, en volume comme en densité. C’est peut-être la raison pour laquelle elle n’a pas le prestige des deux premières, bien que le matériau historique soit aussi important. Mais nous avons changé d’époque : si au XVIème et au XVIIème siècle, les bretteurs avaient la part belle, au XVIIIème siècle l’heure est plutôt aux intrigues de cour, voire d’alcôve et aux sociétés secrètes… Même si le style de l’auteur reste toujours aussi attractif, et même addictif, le sujet abordé est moins susceptible d’exciter les foules, moins emballant pour tout dire. « Les Mémoires d’un médecin » est un ensemble de quatre romans : « Joseph Balsamo » (1846-1849), « Le Collier de la Reine » (1849-1850), « Ange Pitou » (1850) et « La Comtesse de Charny » (1852-1853), qui couvre les dernières années de la monarchie, de 1770 (dernières années du règne de Louis XV, à 1792 (massacres de septembre, en pleine Révolution) ? Bien que ne faisant pas partie de ce cycle,...
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  • MemoartdAdrien 05/02/2022
    "Un trop grand bonheur ressemble au point culminant d'une roue de fortune ; à côté de l'apogée, il y a le commencement du déclin". Cette très belle phrase, extraite du roman de Dumas, illustre fondamentalement les trois histoires racontées dans ce Joseph Balsamo : celle du jeune roturier Gilbert essayant de séduire Andrée, jeune fille imbue de sa noblesse issue d'une ancienne aristocratie, et qui deviendra demoiselle de compagnie de la dauphine Marie-Antoinette ; celle des intrigues de cour et d'influence, mêlant notamment la comtesse du Barry, le duc de Richelieu, Louis XV, le duc de Choiseul ou le cardinal de Rohan ; et enfin celle de Joseph Balsamo, homme mystérieux, se présentant comme sorcier, et ayant la mémoire de toutes les générations antérieures, transposition du personnage historique Cagliostro. Cagliostro Comme dans tous ses romans, Alexandre Dumas s'impose à mes yeux comme le maître du roman historique. Par son style, il fait de ses livres de véritables machines à explorer le temps en papier. Nul mieux que lui ne parvient à nous immerger dans une époque. Le lecteur a réellement l'impression de se mêler aux personnages d'un ancien temps, de faire partie du décor, d'assister aux scènes contées. Les répliques écrites par Dumas sont extraordinaires, claires et cinglantes. Elles semblent si réelles. Leur puissance comique est inimitable. C'est la grande force des romans de Dumas qui, malgré quelques libertés avec la réalité historique, aide le lecteur à mieux comprendre l'époque décrite. Alexandre Dumas Il faut le dire, Joseph Balsamo n'est pas mon Alexandre Dumas préféré. Il manque de ce souffle épique dont bénéficient Les trois Mousquetaires ou Le comte de Monte Cristo. Les intrigues de cour tiennent une place trop importante à mon goût dans ce roman de plus de 1000 pages. Certes, elles permettent de mieux se rendre compte de la décrépitude de l'aristocratie française à la veille de la révolution, de la futilité de ses préoccupations pendant que plus des trois quarts du peuple français se tuait à la tâche. Ces intrigues permettent de mieux comprendre sa chute, voire de la souhaiter. L'intérêt est donc historique, et le lecteur ne pourra que se moquer de ces personnages superficiels et futiles, dont la comtesse du Barry et le duc de Richelieu tiennent un haut rang. Mais l'intérêt romanesque s'amenuise au fil des pages, et les intrigues finissent par ennuyer un peu le lecteur. Madame du Barry Il faut finalement attendre les trois quarts de l'ouvrage pour qu'un évènement terrible bouscule ce calme plat. J'ai rarement rencontré une fracture aussi violente dans un roman. Un évènement qui entraîne les personnages de cette histoire dans les bas fonds de l'âme humaine, jusqu'à la résolution finale. Il permet de nuancer un peu mon propos, mais pas totalement, car il reste de la lecture un certain regret d'avoir accordé trop d'intérêt aux intrigues et aux préoccupations de personnages peu intéressants et auxquels il est difficile de s'identifier. Enfin, le roman dépeint la fin du règne de Louis XV sous un angle quelque peu original. Certes, le siècle des Lumières y apparaît sous la forme de Jean-Jacques Rousseau, très présent dans le roman, auquel Dumas prête la parole pour justifier ses choix et sa philosophie. Certes, la révolution semble peu à peu se mettre en place, à travers le personnage de Jean-Paul Marat, déjà si radical, déjà si "ami du peuple". Mais l'originalité du récit tient à la figure de Joseph Balsamo, une sorte de magicien pratiquant l'occultisme, l'hypnose, pouvant prédire l'avenir et faire révéler les secrets même inconscients de tout un chacun. Son objectif est de faire tomber la monarchie française. Il y emploie tous ses pouvoirs et les met au service des intrigues de cour afin d'accélérer la chute de cette aristocratie en déclin. Le roman fait apparaître également des sectes et sociétés secrètes de l'époque. Dumas souscrit donc à la théorie selon laquelle ces sociétés auraient eu un poids fondamental dans le déclenchement de la révolution. Louis XV En conclusion, Joseph Balsamo, qui inaugure le cycles des Mémoires d'un médecin, auquel succède Le collier de la reine, Ange Pilou et La comtesse de Charny, est un très bon roman historique. Son style est élégant et souvent très drôle. Il est historiquement intéressant en ce qu'il aborde une autre face du siècle des Lumières, qui fut également un siècle de l'occultisme et du charlatanisme. Mais la prédominance des intrigues de cour et l'absence d'aventures et de péripéties peut rendre sa lecture parfois ennuyante. Il n'est pas mon Dumas préféré, mais c'est un Dumas ! A peine cet article publié, je me plonge dans la lecture du Collier de la reine, dont je ne manquerai pas de vous donner mon avis !"Un trop grand bonheur ressemble au point culminant d'une roue de fortune ; à côté de l'apogée, il y a le commencement du déclin". Cette très belle phrase, extraite du roman de Dumas, illustre fondamentalement les trois histoires racontées dans ce Joseph Balsamo : celle du jeune roturier Gilbert essayant de séduire Andrée, jeune fille imbue de sa noblesse issue d'une ancienne aristocratie, et qui deviendra demoiselle de compagnie de la dauphine Marie-Antoinette ; celle des intrigues de cour et d'influence, mêlant notamment la comtesse du Barry, le duc de Richelieu, Louis XV, le duc de Choiseul ou le cardinal de Rohan ; et enfin celle de Joseph Balsamo, homme mystérieux, se présentant comme sorcier, et ayant la mémoire de toutes les générations antérieures, transposition du personnage historique Cagliostro. Cagliostro Comme dans tous ses romans, Alexandre Dumas s'impose à mes yeux comme le maître du roman historique. Par son style, il fait de ses livres de véritables machines à explorer le temps en papier. Nul mieux que lui ne parvient à nous immerger dans une époque. Le lecteur a réellement l'impression de se mêler aux personnages d'un ancien temps, de faire partie du décor, d'assister...
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  • Nitocris2021 31/05/2021
    Pas le plus connu des Dumas, ce livre est pourtant un pur délice romanesque agrémenté d'une touche de fantastique. Il reste mon préféré de la saga à cause du personnage d'Andrée délicieusement mise en valeur. Il raconte les dernières années du règne de Louis XV. Marie-Antoinette est encore dauphine mais son destin lui est déjà annoncé.
  • lehibook 22/01/2020
    Premier volume de la série « Les mémoires d’un médecin » que Dumas a situé entre les dernières années de Louis XV et la Révolution . Il y tord le bras à l’Histoire en grandissant exagérément Cagliostro et le rôle des sociétés secrètes dans la chute de la monarchie. Il flirte d’ailleurs pas mal avec le fantastique à plusieurs reprises. Les personnages centraux seront la famille Taverney ,Nicole et Gilbert leurs serviteurs. L’amour de l’orgueilleux Gilbert pour la marmoréenne Andrée de Taverney se heurte de plein fouet aux préjugés de celle-ci pour qui le peuple n’existe que sous la forme de serviteurs. Ce mépris amènera de funestes suites pour la jeune femme mais aussi pour la Royauté. Dumas (Et Marquet soyons justes) mixe à merveille aventure individuelle et grande histoire , comme il mêle à ses personnages de fiction , Louis XV , la Dauphine, la Du Barry, Rousseau et j’en passe . Un casting d’enfer . J’adore !!!
  • Stelda 09/02/2019
    Sans doute l'un des meilleurs romans de Dumas. Une peinture terrible de l'époque, un roman à la limite du thriller.
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