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L'oeil de l'État
Moderniser, uniformiser, détruire
Olivier Ruchet (traduit par)
Collection : Sciences humaines
Date de parution : 07/01/2021
Éditeurs :
La Découverte

L'oeil de l'État

Moderniser, uniformiser, détruire

Olivier Ruchet (traduit par)
Collection : Sciences humaines
Date de parution : 07/01/2021
Pourquoi, malgré des intentions parfois sincères et orientées vers le bien-être de leurs populations, les États modernes les ont-ils si souvent malmenées, voire meurtries ? Pourquoi, malgré les moyens colossaux... Pourquoi, malgré des intentions parfois sincères et orientées vers le bien-être de leurs populations, les États modernes les ont-ils si souvent malmenées, voire meurtries ? Pourquoi, malgré les moyens colossaux mis en œuvre, les grands projets de développement ont-ils si tragiquement échoué et ravagé l’environnement ? Dans cette recherche foisonnante,... Pourquoi, malgré des intentions parfois sincères et orientées vers le bien-être de leurs populations, les États modernes les ont-ils si souvent malmenées, voire meurtries ? Pourquoi, malgré les moyens colossaux mis en œuvre, les grands projets de développement ont-ils si tragiquement échoué et ravagé l’environnement ? Dans cette recherche foisonnante, James Scott démonte les logiques bureaucratiques et scientifiques au fondement de ces projets « haut-modernistes », poussant à toujours plus de lisibilité et de contrôle sur la nature et les sociétés humaines.
À partir d’une large palette d’études de cas allant de la foresterie scientifique à la création des premiers recensements et des noms propres, de la doctrine révolutionnaire de Lénine à celle de Le Corbusier en matière d’urbanisme, et de la collectivisation de l’agriculture soviétique aux politiques de villagisation en Tanzanie et ailleurs, Scott dénonce ces entreprises de planification autoritaire qui finissent par appauvrir et étouffer le monde physique et social.
En appuyant leur pouvoir sur des formes de classification, de standardisation et d’abstraction, ces projets tendent tous à négliger les mécanismes et les processus informels d’ajustement pourtant essentiels à la préservation d’ordres sociaux viables. Ils échouent aussi car ils marginalisent les savoirs locaux de celles et ceux qu’ils ciblent. À l’encontre de ces approches autoritaires centralisées et surplombantes, Scott défend le rôle de formes de savoirs plus modestes, étroitement liées à l’expérience pratique et davantage capables d’adaptation au gré des circonstances.
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EAN : 9782348057359
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 546
Format : 154 x 240 mm
EAN : 9782348057359
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 546
Format : 154 x 240 mm

Ils en parlent

À l’heure où la surveillance globale dispose de moyens technologiques inédits, l’anthropologue James C. Scott propose une généalogie de la volonté de savoir, et de voir, mise en place par les États modernes. 
Joseph Confavreux / Mediapart

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • BEBEANTOINE 23/04/2021
    Jusqu'il y a peu, James C, Scott était un nom comme un autre -celui d'un universitaire savant, dont les travaux sur les origines des civilisations humaines n'intéressaient guère que ses collègues directs, fascinés ou irrités par ses thèses iconoclastes. Mais le succès de Zomia (La Découverte, 2013), son livre consacré aux territoires vivant à l'écart de toute mainmise étatique, puis de Homo Domesticus (La Découverte. 2019), sa relecture incendiaire de la "révolution néolithique", ont changé la donne. Soudain, Scott est devenu une des figures chéries de ceux qui s'interrogent sur les raisons pour lesquelles i l y a quelque chose de pourri dans notre monde.
  • ErnestLONDON 18/01/2021
    Dans son soucis d’accroitre la lisibilité et la simplification de manière à faciliter la levée de l’impôt, la conscription et la prévention des révoltes, l’État, dans l’Europe du début de l’ère moderne, s’est appliqué « à rationaliser et standardiser ce qui n’était auparavant qu’une sorte de hiéroglyphe social » (la langue, les noms de famille, les unités de mesure, les villes et les transports, les propriétés, les registres de population et les cadastres, etc). James C. Scott étudie les logiques bureaucratiques et scientifiques de projets « haut-modernistes » choisis parmi un vaste champ d’exemple de cette « ingénierie sociale », de la foresterie scientifique à l’urbanisme planifiée Le Corbusier, en passant par la planification autoritaire en Tanzanie et la collectivisation de l’agriculture soviétique. Tous ont échoué. À l’encontre de ces « approches autoritaires centralisées et surplombantes », il défend le rôle de formes de savoirs pratiques qu’il nomme « m#275;tis ». (...) Impressionnant par l’ampleur des champs étudiés, cet ouvrage est en réquisitoire implacable contre « l’impérialisme » de la planification étatique, bureaucratique et capitaliste, un vibrant hommage à l’intelligence collective, une preuve de confiance en ceux qui pensent que « le chemin se créé en marchant », comme dit le poète. Article (très) complet sur le blog : Dans son soucis d’accroitre la lisibilité et la simplification de manière à faciliter la levée de l’impôt, la conscription et la prévention des révoltes, l’État, dans l’Europe du début de l’ère moderne, s’est appliqué « à rationaliser et standardiser ce qui n’était auparavant qu’une sorte de hiéroglyphe social » (la langue, les noms de famille, les unités de mesure, les villes et les transports, les propriétés, les registres de population et les cadastres, etc). James C. Scott étudie les logiques bureaucratiques et scientifiques de projets « haut-modernistes » choisis parmi un vaste champ d’exemple de cette « ingénierie sociale », de la foresterie scientifique à l’urbanisme planifiée Le Corbusier, en passant par la planification autoritaire en Tanzanie et la collectivisation de l’agriculture soviétique. Tous ont échoué. À l’encontre de ces « approches autoritaires centralisées et surplombantes », il défend le rôle de formes de savoirs pratiques qu’il nomme « m#275;tis ». (...) Impressionnant par l’ampleur des champs étudiés, cet ouvrage est en réquisitoire implacable contre « l’impérialisme » de la planification étatique, bureaucratique et capitaliste, un vibrant hommage à l’intelligence collective, une preuve de confiance en ceux qui pensent que « le chemin se créé en marchant », comme dit le poète. Article...
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