L'Orange mécanique : Le livre de Anthony Burgess
" Bon, alors ça sera quoi, hein ?
Il y avait moi autrement dit Alex, et mes trois drougs, autrement dit Pierrot, Jo et Momo, vraiment momo le Momo, et on était assis au Korova Milkbar à se creuser le rassoudok pour savoir ce qu'on ferait de la soirée, – une putain de soirée d'hiver, branque, noire et glaciale, mais sans eau. Le Korova Milkbar, c'était un de ces messtots où on servait du lait gonflé, et peut-être avez-vous oublié, Ô mes frères, à quoi ressemblait ce genre de messtot, tellement les choses changent zoum par les temps qui courent et tellement on a vite fait d'oublier, vu aussi qu'on ne lit plus guère les journaux. "
De (auteur) : Anthony Burgess
Traduit par : Georges Belmont
Expérience de lecture
Avis Babelio
RicoSla
• Il y a 4 semaines
Lu à l’adolescence, ce livre a été un véritable électrochoc. Le roman d’Anthony Burgess ne se contente pas de raconter la dérive d’Alex, adolescent ultra-violent dans une société dystopique : il dynamite les codes littéraires en inventant le nadsat, un argot hybride mêlant russe et anglais, qui déroute dès les premières pages. Ce langage n’est pas un simple artifice. Il ouvre une brèche dans l’esprit du narrateur, immergeant le lecteur dans ses pensées, où la brutalité se fait à la fois repoussante et étrangement séduisante. Au-delà du choc esthétique, L’Orange mécanique interroge une question vertigineuse : vaut-il mieux être libre au risque de choisir le mal, ou “rééduqué” jusqu’à ne plus pouvoir que faire le bien ? Sous la plume de Burgess, catholique et humaniste, ce dilemme devient une méditation sur la nature humaine et un avertissement contre les utopies qui prétendent corriger l’homme par la contrainte. Ce n’est pas seulement un récit de violence, mais une parabole troublante sur la liberté, la morale et ce qui fait de nous des êtres véritablement humains.
maringarraudlemoigne
• Il y a 2 mois
Même je n'ai pas adoré le livre à 1000% ça reste quand même je le reconnais une forme de chez d'œuvre. On distingue clairement le message de l'auteur, et la langue originale ne détruit pas l'histoire comme dans la "littérature" moderne mais apporte une richesse au texte. Même si la lecture est pas toujours facile et que ce n'est pas le genre d'œuvre pour la quelle on se passionne, je recommande le livre.
MathiasGS77
• Il y a 2 mois
Avis sur L’Orange mécanique d’Anthony Burgess L’Orange mécanique est un roman dystopique déroutant, autant par son fond que par sa forme. À travers l’histoire d’Alex, adolescent violent et amateur de musique classique, Anthony Burgess nous interroge sur la notion de bien et de mal, sur le libre arbitre et les dérives du pouvoir. Alex n’est pas un monstre façonné par la société. Il choisit la violence, délibérément. Pourtant, en dehors de ses actes odieux, il peut paraître étonnamment charmant. C’est là toute la force du roman : brouiller les repères moraux, et nous rappeler que le mal peut avoir le visage d’un garçon souriant. Que faire alors ? Peut-on, au nom de la stabilité sociale, priver quelqu’un de son libre arbitre pour le "guérir" ? La réponse du roman est radicale : une méthode de réhabilitation qui ne répare rien, mais qui détruit ce qui fait l’humain. Comme le dit une phrase marquante du livre : "Imposez à un individu la seule possibilité d’être bon, et vous tuez son âme." L’usage du nadsat, le langage inventé par Burgess, renforce le malaise. Ce dialecte, propre à Alex et à ses "drougs", crée une distance avec la violence, presque une banalisation. C’est comme si le langage lui-même devenait un outil pour rendre l’horreur supportable, voire ordinaire. L’Orange mécanique pousse à réfléchir sur les limites du pouvoir, sur le rôle de l’État, sur la notion de rédemption, et surtout sur ce qui fait de nous des êtres humains : la possibilité de choisir, même entre le bien et le mal. Une lecture intense, parfois inconfortable, mais inoubliable. Le film de Stanley Kubrick en est une adaptation marquante, qui éclaire certains passages du livre tout en laissant sa propre empreinte. Alors zoum, comme dirait Alex, foncez le lire !
litteraturezvous
• Il y a 3 mois
Bien que déjà reconnu comme tel, je soutiens que ce roman est un pur chef d’œuvre. Passionnant à la lecture, évidemment, mais aussi sur tout son processus de création littéraire. Je me suis plongée dans de longs articles afin de mieux comprendre la création de ce langage, le nadsat, par lequel s’exprime le personnage principal, Alex. Car oui, Burgess a écrit son livre en anglais, mais dans un anglais parsemé de mots aux inspirations russes. Alors oui, au début j’ai été mitigée à l’idée de lire un livre avec une telle écriture, car dès la première page le.la lecteur•ice est attaqué•e d’une dizaine de mots nadsat, l’obligeant à faire d’incessants allers-retours, entre le glossaire et sa lecture. Mais là où Anthony Burgess a parfaitement maîtrisé sa plume « anglo-nadsat », c’est qu’au bout de quelques pages (pas plus de 5 je dirai), nous commençons déjà à nous habituer à ce vocabulaire qui nous était encore inconnu il y a quelques minutes, puis nous y plongeons complètement, sans même y porter attention, comme si nous y étions habitués depuis toujours. En bref, ce roman m’a passionnée et je recommande à toutes personnes intéressées par la littérature de le lire et de se documenter sur toutes les étapes de créations qui l’entourent !
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Romans , Roman Étranger
-
- EAN
- 9782221043189
-
- Collection ou Série
- Pavillons
-
- Format
- Grand format
-
- Nombre de pages
- 224
-
- Dimensions
- 197 x 132 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
16,50 € Grand format 224 pages