L'Orange mécanique : Le livre de Anthony Burgess
" Bon, alors ça sera quoi, hein ?
Il y avait moi autrement dit Alex, et mes trois drougs, autrement dit Pierrot, Jo et Momo, vraiment momo le Momo, et on était assis au Korova Milkbar à se creuser le rassoudok pour savoir ce qu'on ferait de la soirée, – une putain de soirée d'hiver, branque, noire et glaciale, mais sans eau. Le Korova Milkbar, c'était un de ces messtots où on servait du lait gonflé, et peut-être avez-vous oublié, Ô mes frères, à quoi ressemblait ce genre de messtot, tellement les choses changent zoum par les temps qui courent et tellement on a vite fait d'oublier, vu aussi qu'on ne lit plus guère les journaux. "
De (auteur) : Anthony Burgess
Traduit par : Georges Belmont
Expérience de lecture
Avis Babelio
maringarraudlemoigne
• Il y a 3 semaines
Même je n'ai pas adoré le livre à 1000% ça reste quand même je le reconnais une forme de chez d'œuvre. On distingue clairement le message de l'auteur, et la langue originale ne détruit pas l'histoire comme dans la "littérature" moderne mais apporte une richesse au texte. Même si la lecture est pas toujours facile et que ce n'est pas le genre d'œuvre pour la quelle on se passionne, je recommande le livre.
MathiasGS77
• Il y a 3 semaines
Avis sur L’Orange mécanique d’Anthony Burgess L’Orange mécanique est un roman dystopique déroutant, autant par son fond que par sa forme. À travers l’histoire d’Alex, adolescent violent et amateur de musique classique, Anthony Burgess nous interroge sur la notion de bien et de mal, sur le libre arbitre et les dérives du pouvoir. Alex n’est pas un monstre façonné par la société. Il choisit la violence, délibérément. Pourtant, en dehors de ses actes odieux, il peut paraître étonnamment charmant. C’est là toute la force du roman : brouiller les repères moraux, et nous rappeler que le mal peut avoir le visage d’un garçon souriant. Que faire alors ? Peut-on, au nom de la stabilité sociale, priver quelqu’un de son libre arbitre pour le "guérir" ? La réponse du roman est radicale : une méthode de réhabilitation qui ne répare rien, mais qui détruit ce qui fait l’humain. Comme le dit une phrase marquante du livre : "Imposez à un individu la seule possibilité d’être bon, et vous tuez son âme." L’usage du nadsat, le langage inventé par Burgess, renforce le malaise. Ce dialecte, propre à Alex et à ses "drougs", crée une distance avec la violence, presque une banalisation. C’est comme si le langage lui-même devenait un outil pour rendre l’horreur supportable, voire ordinaire. L’Orange mécanique pousse à réfléchir sur les limites du pouvoir, sur le rôle de l’État, sur la notion de rédemption, et surtout sur ce qui fait de nous des êtres humains : la possibilité de choisir, même entre le bien et le mal. Une lecture intense, parfois inconfortable, mais inoubliable. Le film de Stanley Kubrick en est une adaptation marquante, qui éclaire certains passages du livre tout en laissant sa propre empreinte. Alors zoum, comme dirait Alex, foncez le lire !
litteraturezvous
• Il y a 1 mois
Bien que déjà reconnu comme tel, je soutiens que ce roman est un pur chef d’œuvre. Passionnant à la lecture, évidemment, mais aussi sur tout son processus de création littéraire. Je me suis plongée dans de longs articles afin de mieux comprendre la création de ce langage, le nadsat, par lequel s’exprime le personnage principal, Alex. Car oui, Burgess a écrit son livre en anglais, mais dans un anglais parsemé de mots aux inspirations russes. Alors oui, au début j’ai été mitigée à l’idée de lire un livre avec une telle écriture, car dès la première page le.la lecteur•ice est attaqué•e d’une dizaine de mots nadsat, l’obligeant à faire d’incessants allers-retours, entre le glossaire et sa lecture. Mais là où Anthony Burgess a parfaitement maîtrisé sa plume « anglo-nadsat », c’est qu’au bout de quelques pages (pas plus de 5 je dirai), nous commençons déjà à nous habituer à ce vocabulaire qui nous était encore inconnu il y a quelques minutes, puis nous y plongeons complètement, sans même y porter attention, comme si nous y étions habitués depuis toujours. En bref, ce roman m’a passionnée et je recommande à toutes personnes intéressées par la littérature de le lire et de se documenter sur toutes les étapes de créations qui l’entourent !
Pierre_Enzo
• Il y a 2 mois
[masquer]L'orange mécanique d'Anthony BURGESS est un livre comptant l'histoire d'Alex un adolescent ultra-violent dans un monde dystopique. L'histoire débute avec Alex et ses "drougs" passant une nuit tout à fait banale armés d'un coupe choux, d'une chaîne et des indispensables afin de passer une excellente soirée. Après une altercation et un jeu de pouvoir au sein de son groupe, Alex sera trahi par ses amis lors d'un vol et arrêté pour l'énième fois. Mal(heureusement), sa dernière victime décède à l'hôpital et celui-ci termine derrière les barreaux à tout juste 15 ans. Sans aucun remords, après plus de 2 ans de prison et un nouveau cadavre à son actif, Alex souhaite prendre part à une nouvelle expérience thérapeutique afin d'être remis en liberté au plus vite. Cette expérience sera un franc succès et rendra Alex complètement impuissant et traumatisé face à la violence, à la sexualité et même à son seul plaisir : la musique. Une fois remis en liberté, il se trouvera face à ses anciennes victimes mais cette fois-ci il ne pourra plus se défendre ayant une aversion maladive à la violence, cela le conduira à se faire rouer de coups et à être, une fois de plus, la "victime" de son histoire. Une tentative de suicide plus tard, il sera "guéri" de sa guérison et pourra de nouveau vivre libre et violent. Un rapide résumé serait : "La bonté est une chose qu'on choisit". N'ayant pas vu le film, et après avoir été plusieurs fois conseillé et au vu des notes sur Babelio, j'avais une très grande attente de celui-ci. Derrière l'histoire se cache une critique sur le libre arbitre, la violence et la société. Malgré tout, je reste sur ma faim; je n'ai pas réussi à rentrer dans l'univers et j'ai l'impression que les idées restent en surface et ne sont pas assez approfondies. L'aspect psychologique du personnage, la théologie et la dualité de la violence comme guérison du personnage sont pour moi trop succincts. L'idée de la langue "nasdat" m'a particulièrement déroutée et cela m'a plus frustré qu'autre chose lors de la lecture. [/masquer]
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782221043189
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- Collection ou Série
- Pavillons
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 224
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- Dimensions
- 197 x 132 mm
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16,50 € Grand format 224 pages