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Poubelle
Julia Chardavoine (traduit par)
Date de parution : 04/05/2023
Éditeurs :
Le bruit du monde

Poubelle

Julia Chardavoine (traduit par)
Date de parution : 04/05/2023
Ciudad Juárez, située à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, est connue pour être l’une des villes les plus dangereuses de la planète, en particulier pour les femmes.... Ciudad Juárez, située à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, est connue pour être l’une des villes les plus dangereuses de la planète, en particulier pour les femmes. Elle est aussi célèbre pour sa décharge qui abrite des centaines d’habitants et une économie parallèle. À travers trois voix... Ciudad Juárez, située à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, est connue pour être l’une des villes les plus dangereuses de la planète, en particulier pour les femmes. Elle est aussi célèbre pour sa décharge qui abrite des centaines d’habitants et une économie parallèle. À travers trois voix de femmes qui s’élèvent de ce territoire, c’est tout un monde qui nous est raconté. Une adolescente née dans la décharge, une patronne de maison close qui ne rêve que de s’en extirper et une scientifique américaine qui vient étudier les effets de cet environnement sur ses habitants. Poubelle entrelace les destins de ces femmes que seule la solidarité pourra sauver.
Tantôt tendre et poétique, tantôt bouleversant, ce texte explore une réalité inconcevable, à hauteur d’êtres humains inoubliables.
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EAN : 9782493206626
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 256
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782493206626
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 256
Format : 140 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • VincentGloeckler 09/05/2023
    « Elle ne vendait jamais ce qu’elle trouvait, elle gardait tout pour nous. Presque toutes nos affaires venaient des placards de ses employeurs ou de la décharge municipale. On vivait des autres. Oui, monsieur, déjà à l’époque, je vivais des restes des autres. Moi aussi d’ailleurs, j’étais un reste des autres. » (p.17) A Ciudad Juarez, à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, des femmes, souvent toutes jeunes et travaillant dans les maquiladoras (les gigantesques manufactures où l’on fabrique grâce à cette main-d’œuvre très bon marché les vêtements pour les besoins du voisin yankee), disparaissent, froidement torturées et assassinées. Et leurs cadavres, pour beaucoup, finissent dans cet autre lieu symbolique de la ville, une énorme décharge à ciel ouvert, où vivent et travaillent des milliers de personnes, souvent des enfants, gagnant chichement leur vie en triant et revendant les déchets, sous la férule d’un chef aux allures de caïd mafieux, don Chepe. C’est dans le décor de cette « poubelle » géante et du quartier alentours, dans cette atmosphère de violence sourde et de cruauté, que vont se nouer les relations entre les trois protagonistes... « Elle ne vendait jamais ce qu’elle trouvait, elle gardait tout pour nous. Presque toutes nos affaires venaient des placards de ses employeurs ou de la décharge municipale. On vivait des autres. Oui, monsieur, déjà à l’époque, je vivais des restes des autres. Moi aussi d’ailleurs, j’étais un reste des autres. » (p.17) A Ciudad Juarez, à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, des femmes, souvent toutes jeunes et travaillant dans les maquiladoras (les gigantesques manufactures où l’on fabrique grâce à cette main-d’œuvre très bon marché les vêtements pour les besoins du voisin yankee), disparaissent, froidement torturées et assassinées. Et leurs cadavres, pour beaucoup, finissent dans cet autre lieu symbolique de la ville, une énorme décharge à ciel ouvert, où vivent et travaillent des milliers de personnes, souvent des enfants, gagnant chichement leur vie en triant et revendant les déchets, sous la férule d’un chef aux allures de caïd mafieux, don Chepe. C’est dans le décor de cette « poubelle » géante et du quartier alentours, dans cette atmosphère de violence sourde et de cruauté, que vont se nouer les relations entre les trois protagonistes de l’histoire, Alicia l’orpheline, qui est née dans la décharge et s’est éduquée à son école, la Grande Reyna, qui gère une maison close et organise la prostitution de ses résidentes dans les rues de ses environs, et Gris, une doctoresse américaine qui participe à une étude sur les comportements sociaux et les conséquences sanitaires de l’existence dans cette cour des miracles du déchet. Chacune d’entre elles, entourée pourtant par les compagnons de misère de la décharge, les putes et le barman Javier pour la mère maquerelle, ou, pour la troisième, une tante vieillissante et un peu encombrante et une sœur toujours soucieuse de son état, se bat dans les méandres de la solitude pour trouver meilleure place au monde, refuser l’étouffement auquel son existence semble la condamner. Quand leurs chemins se croisent, l’horizon lugubre de la « poubelle » s’éclaire… La vraie réussite de Sylvia Aguilar Zéleny est de donner à ces trois personnages et aux quelques autres femmes qui les entourent une personnalité et une voix puissantes, accompagnant leur lutte courageuse contre des charges matérielles et mentales insupportables, avec une vraie empathie, une verve joyeuse dans les dialogues, un sens profond de la sororité qui les rapproche. Et beaucoup de tendresse pour évoquer leur inextinguible soif de liberté… Le livre refermé, Alicia, Reyna, Gris, on sait qu’on ne les oubliera pas de sitôt, pris dans les charmes de leur histoire !
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