Apeirogon : Le livre de Colum McCann

Numérique

Belfond

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Rentrée littéraire 2020
Apeirogon, n.m. : figure géométrique au nombre infini de côtés.

Rami Elhanan est israélien, fils d'un rescapé de la Shoah, ancien soldat de la guerre du Kippour ; Bassam Aramin est palestinien, et n'a connu que la dépossession, la prison et les humiliations.
Tous deux ont perdu une fille. Abir avait dix ans, Smadar, treize ans.
Passés le choc, la douleur, les souvenirs, le deuil, il y a l'envie de sauver des vies.
Eux qui étaient nés pour se haïr décident de raconter leur histoire et de se battre pour la paix.

Afin de restituer cette tragédie immense, de rendre hommage à l'histoire vraie de cette amitié, Colum McCann nous offre une œuvre totale à la forme inédite ; une exploration tout à la fois historique, politique, philosophique, religieuse, musicale, cinématographique et géographique d'un conflit infini. Porté par la grâce d'une écriture, flirtant avec la poésie et la non-fiction, un roman protéiforme qui nous engage à comprendre, à échanger et, peut-être, à entrevoir un nouvel avenir.

De (auteur) : Colum McCann
Traduit par : Clément Baude

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Un roman extraordinaire... Colum McCann a trouvé la forme et la voix pour dire la plus complexe des histoires avec en son cœur, puissamment, une amitié inattendue entre deux hommes. "|Kamila Shamsie
Kamila Shamsie, auteure de "Embrasements" et "Là où commencent et s'achèvent les voyages"
" Apeirogon est une dramatisation brillante des tensions qui provoquent un problème universel, la possession controversée de terres, et le positionnement ainsi que la nature de ses frontières. Ce roman arrive dans un moment crucial pour l'histoire de notre monde. "|Barry Lopez
Barry Lopez, "Rêves arctiques : imagination et désirs dans un paysage nordique,"
" Se démarquant par son empathie et son intelligence, ce roman profond marque une nouvelle ère pour l'écriture du conflit. Colum McCann réussir à le saisir dans toute sa complexité, sans préjugé et avec une émotion véritable pour la souffrance éprouvée des deux côtés. Apeirogon aura un effet puissant sur ceux qui le liront et, chose incroyable, pourrait entraîner de belles conséquences pour le futur de cette région. "|Raja Shehadeh
Raja Shehadeh, auteure de "Palestine : journaux d'occupation"
" Une œuvre à l'ampleur formidable... McCann trouve la justesse émotionnelle, la sensibilité et la beauté pour dire la déchirante réalité du quotidien en Israël-Palestine, tout en autorisant ses lecteurs à éprouver une lueur d'espoir, nécessaire. Apeirogon est meilleur qu'un roman à plus d'un titre et touchera autant qu'il enrichira ses lecteurs, où qu'ils habitent et peu importe ce qu'ils savent de la région. "|Assaf Gavron
Assaf Gavron, auteur de "Croc attack" et "Les Innocents"
" Apeirogon " de Colum McCann est l'un des romans les plus remarquables que j'ai lu depuis bien longtemps. C'est un roman magnifique et magistralement construit... Lire " Apeirogon " c'est vivre une expérience de lecture qui porte en elle de fortes émotions et des scènes d'intenses beautés.

|Manuel Hirbec
Librairie La Buissonnière

En racontant l'histoire vraie de deux pères palestinien et israélien ayant chacun perdu une enfant dans la guerre, l'auteur irlandais vient peut-être d'écrire le plus grand livre sur l'inextinguible conflit israelo-palestinien.|Cyrille Falisse
Librairie Lo Païs
L'apeirogon est une figure géométrique avec une infinité de facettes et c'est à travers le prisme de ce symbole que l'auteur nous évoque le destin croisé de deux hommes foudroyés par un drame similaire.
Rami est un israélien graphiste qui a perdu sa fille Smadar âgée de treize ans victime d'un attentat perpétré par trois kamikazes dans Ben yehuda street, et Bassam le palestinien dont la fille Abir fut tuée par les balles d'un soldat alors qu'elle s'achetait des bonbons dans une échoppe.
Après " le danseur " ou " et que le vaste monde poursuive sa course folle " l'auteur irlandais nous livre le récit poignant d'un palestinien et d'un israélien frappé tous les deux par la mort brutale de leur fille respective et qui vont pour survivre s'allier pour transmettre un message de paix en racontant leurs épreuves à travers le monde.
Le texte outre le parcours de ces deux hommes, est ponctué de diverses informations comme sur les différents types d'armes, ou des pastilles comme celles qui évoquent les ortolans ou la colombe, qui aèrent la lecture et permettent de contextualiser l'histoire ou de nous préciser des détails sur les conditions de vie ou les coutumes des deux peuples.
Un " roman " atypique et touchant qui aborde une tragédie toujours d'actualité !!!|Sophie Foulon
Espace Pierre Lecut
Le dernier ouvrage de Colum McCann est un pur chef-d'oeuvre. La construction du texte comme mille fragments d'un miroir brisé qui réfracteraient à l'infini la petite et la grande histoire et toutes les miscellanées fourmillantes en arrière-plan. Une splendeur.

|Anne-Sophie Dutartre
Espace Cuturel E.Leclerc
"Cette rhapsodie littéraire est un patchwork d'anecdotes aussi d'épisodes historiques ayant pour thèmes la paix et la guerre. La forme du roman ne fait qu'ajouter de la personnalité à ce roman brillant, inspiré de personnes réelles."|Anne
Librairie l'Ecriture
"Ce livre est un " roman hybride ", un récit non linéaire d'une rare exigence. Nécessaire et absolument admirable."
|Rosalie
Librairie l'Armitière
"Plus qu'un livre remarquable. Ce roman est un merveilleux cadeau pour tous ses futurs lecteurs."
|Cristina
Librairie l'Horizon et l'infini

Avis Babelio

tienstiensolivier

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Trouver les mots après avoir lu «Apeirogon» de Colum McCann n'est pas chose facile. «Quand l'histoire se répète sous nos yeux, le silence devient complicité.» Pardon, je ne sais plus qui est l'auteur. Ce conflit est ultra complexe et je ne vais pas tenter de me lancer dans une explication. Une fois de plus, c'est au travers de lectures, souvent des romans que je m'informe et que j'essaie de comprendre. J'ai l'impression que pendant toute ma vie, j'en aurais entendu parler de ce conflit et que jamais une solution pérenne n'aura été trouvée. Bien-sûr, je me souviens des traités, des accords où tout le monde espérait. Nous y sommes presque. Les accords de Camp David entre Anouar El-Sadate et Menahem Begin, le Nobel de la Paix en 1994 pour Arafat, Peres et Rabin. Et puis, le 7 octobre, PATATRAS! Mais qui faut-il blâmer? Sauf qu'ici, il n'est pas question de politique ou d'accords. Juste une amitié improbable entre deux papas réunis par la douleur de la perte de leur fille. Aucun conflit, il me semble, n'a été davantage médiatisé en Occident, dans la seconde moitié du XXème siècle et en ce début du XXIème siècle, que celui qui oppose l'État d'Israël à ses voisins arabes. Ce conflit n'avait jusqu'à présent pas été le plus important en nombre de victimes si on le rapporte aux autres guerres de notre époque (ce qui n'est absolument pas la question, on s'en fout) mais il retentit avec une intensité extrême dans la mémoire des Arabes et des Occidentaux car il renvoie les uns et les autres à leur Histoire ancestrale, à leurs racines religieuses et à leurs drames lointains ou récents. Quel autre conflit permet d'évoquer tout à la fois la Bible, les Évangiles et Mahomet, Massada et Auschwitz, les croisades et la colonisation... en des lieux aussi riches de sens que Palestine, Jérusalem, Jéricho, Gaza, Jaffa, Bethléem… Prendre parti. Ne pas prendre parti. Rester neutre, objectif. Plus personne n'ose s'exprimer au risque de se faire descendre sur d'autres réseaux. Je veux bien mais là, ce n'est plus possible. Refuser de se positionner, n'est-ce pas refuser de voir ? Ce livre, c'est celui d'une équation impossible. Une équation sans solution. Alors que je rédige mon billet au soleil en regardant mon jardin et en contemplant le vol des hirondelles, j'ai un peu honte. Voici ce que disait Rami dans une interview qu'il a donné en décembre 2023. «Je crois qu'il n'y aura ni paix ni justice tant que nous, Israéliens, n'aurons pas appris à nous définir autrement que par la religion. Je respecte beaucoup les religions, d'ailleurs mon frère Bassam est un musulman fervent, mais cela devient problématique quand elles alimentent la discrimination. Or, c'est le cas aujourd'hui, dans cet «Etat juif démocratique» qu'est censé être Israël. Avec la République islamique d'Iran, c'est le seul pays du monde qui se définisse par le religieux.» QUAND ?

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BVGa

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Un livre d’une très grande humanité, sur le sujet pourtant difficile des conflits Israël-Palestine. Le style littéraire est fluide et captivant, comme toujours chez McCann, les personnages sont finement ciselés, et l’intrigue parfaitement menée sur un fond géopolitique bien documenté Remarquable !

Fanfan-Do

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

2016. Deux pères, Rami l'israélien et Bassam le palestinien, ont tous les deux perdu une fille, victimes innocentes, mortes d'un conflit qui n'en finit pas. Dès le départ je me suis dit que j'avais là un étrange roman, qui parle avec infiniment de beauté de quelque chose d'abominable, l'occupation des palestiniens par les israéliens et tout ce qui en découle. Et en même temps, j'ai dû m'accrocher pour ne pas me perdre tant la construction est étrange et polymorphe. On a des chapitres totalement disparates, courts, moyen, longs, parfois à peine une ligne ou encore juste une photo, qui nous parlent de deuils, d'ornithologie et de couloirs de migrations, de cailloux, de vie de famille, de conflit Israëlo-palestinien, des Croisades, d'enfance, de guerre éternelle, de joies, de hasards, de Sir Francis Richard Burton, de chars, de rêves d'avenir, de checkpoints, de bombardements, d'Histoire, de la bêtise des hommes, de Nagasaki, d'Auschwitz, de Theresienstadt, de mort, de l'intelligence des hommes, de violence, de dangers, d'humiliations, du feu sacré, de balles en caoutchouc, de paix, de tortures, de rêves de paix.............. et tant de choses encore... Mais surtout, l'auteur nous raconte cet autre monde... qui vit un état de guerre permanent. Bassam et Rami, que tout devrait opposer, vont devenir amis et combattre pour la paix. Tous deux ont vécu la même terrible épreuve, la perte d'un enfant par une mort absurde. L'une est morte d'une balle en caoutchouc, l'autre d'un attentat suicide. Ils souffrent du même manque, du même vide indicible, de la même sensation d'aberration. Leurs filles sont mortes par la bêtise et l'instinct belliqueux des hommes. Pourtant, eux, après un long cheminement, se sont mis à croire que la paix est possible. Ce livre m'a fait penser à un coffre au trésor dans lequel se trouve la connaissance, une infinie connaissance très éclectique, des sujets multiples, un puits sans fond de savoir, une corne d'abondance sous forme d'écrit. Car j'ai réellement eu le sentiment d'être submergée d'informations passionnantes de tous ordres et de sortir de là un peu plus riche. Et comme ce roman est scindé en deux parties, à partir du chapitre 500, Rami l'israélien nous parle de lui, de sa vie, de sa douleur, de la terre où il vit et toutes les questions existentielles qui le taraudent depuis son drame personnel. Puis on arrive au chapitre 1001 et juste après le 500 où c'est au tour de Bassam de se raconter. Puis on va parcourir des chapitres à rebours jusqu'au 1. Ce roman m'a fait l'effet d'une mosaïque, à l'image du carrelage chez mes grands-parents, fait d'une multitude de morceaux de carrelage cassé, posés au gré de leurs formes. C'est le récit d'une occupation d'un peuple par un autre, de l'ignorance de part et d'autre, d'une haine aveugle qui tue des inconnus de tous âges et laisse des familles dans un chagrin irréparable. C'est l'histoire de ces deux pères en deuil à tout jamais qui ont compris que la haine engendre la haine, et qui, pour l'amour de leurs filles disparues, vont aller à l'encontre de ce qu'ils ont toujours cru devoir faire. Ça met en perspective ce qu'il se passe là-bas en ne prenant pas parti. C'est éclairant pour qui, comme moi, ne connais pas l'histoire de ce coin du monde et malgré la noirceur, il y a la lumière de Rami et Bassam qui veulent que la mort de leurs filles adorées ne soit pas vaine. Un roman impressionnant et magnifique. "Mon enfant n'était pas une combattante. Elle n'était pas membre du Fatah ou du Hamas. Elle était un rayon de soleil. Elle était le beau temps. Elle m'avait dit un jour qu'elle voulait être ingénieure, plus tard. Vous imaginez le genre de ponts qu'elle aurait pu construire ?"

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Nat_85

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

#x2764#x1f4a5#xNaNTel le mythe de Sisyphe, le conflit israélo-palestinien n'en finit plus de croître, multipliant inexorablement le nombre de ses victimes#x1f93c#x1f9d5#x1f525. Un conflit sans fin. Un espoir de paix déchu et sans cesse assombri. La douleur d'un parent qui a perdu son enfant peut-elle se révéler résilience ?#xNaN#x2764#x1f9d1#x1f691 Endeuillés, ils deviennent les protagonistes de tentatives de réconciliation. Ce roman de Colum McCann est puissant dans sa forme comme dans ses mots. Une déflagration littéraire qui emporte le lecteur dans un pays embourbé, asphyxié, terrorisé, condamné, au vu et au su de tous, alimenté par les grandes puissances. Des histoires prisonnières dans la chaîne des conflits inextricables.#x1f56f#x1f9f1#x2712#x1f50a#x1f4a3#x1f6ac

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782714494467
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Adobe DRM

L'auteur

Colum McCann

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