Caresser le velours : Le livre de Sarah Waters

Poche

10 X 18

0 personnes ont réagi

1890, Angleterre. Le sort de Nancy, jeune vendeuse d'huîtres dans un petit port du Kent, bascule le jour où elle tombe amoureuse d'un chanteur de music-hall aux allures de dandy qui se revèle être... une femme.
Roman culte, ce récit initiatique nous offre une vision clandestine et fascinante de cette fin de siècle qui préluda à la Belle Époque.

Débauche de mélodies, de parfums et de costumes, Caresser le velours ressuscite les dernières années de l'Angleterre victorienne. C'est le récit, tout à la fois érotique et historique, des aventures de Nancy, une jeune provinciale vendeuse d'huîtres dans un petit port sur la côte du Kent, dont le sort bascule lorsqu'elle tombe amoureuse d'une chanteuse de music-hall aux allures de dandy. Quand cette dernière, la troublante Kitty Butler, décroche un rôle à Londres, Nancy la suit comme habilleuse et amante secrète. Bientôt la petite écaillère enfile aussi un pantalon et le duo de faux hommes devient célèbre sur les sènes du West End. Mais Kitty finit par trahir sa compagne qui, le coeur brisé, balade seule par les rues son existence androgyne, non sans poursuivre son éducation sentimentale. Elle hante alors le demi-monde de Soho et, de garçons de passe, devient fille entretenue.

De (auteur) : Sarah Waters
Traduit par : Erika Abrams

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis Babelio

Pivoine57

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

Le premier roman de Sarah Waters que j'ai lu. L'histoire de Nancy King, jeune huîtrière de la côte anglaise, qui raffole du music hall. Et y rencontre une vedette, une jeune femme travestie en homme dont Nancy tombe amoureuse. Les pages dédiées à la vie dans l'auberge des King sont magistrales. Le début de l'amour et la fascination très bien décrits. Nancy suit Kitty dans sa vie de vedette de music hall et devient son habilleuse, amante, compagne et finit même par investir les planches. Mais Kitty a un imprésario et a une aventure avec lui. Il sera son mari. Nancy abandonne tout, quitte Kitty et se lance toute seule dans la vie londonienne. Et c'est la descente aux enfers. La prostitution, puis la rencontre avec une grande bourgeoise qui va en faire sa (quoi? Honnêtement, une sorte d'esclave...) Après des fêtes pas très catholiques et une infidélité, Nancy finit par échouer à la rue, dans la misère la plus totale. Mais elle finit par rencontrer la séduisante, généreuse militante féministe... Florence Banner. Qui vit avec un bébé (?) et son frère. Nancy arrivera à se rendre indispensable et s'attachera à Florence. C'est (à mes yeux) la partie la plus intéressante du roman (avec le début...) qui retrace leur vie à Londres, jusqu'à une grande manifestation socialiste, où Florence espère la présence d'une des filles de Karl Marx. Il est même question du philosophe Edward Carpenter... et de sorties dans des cafés de femmes... Florence et ses amies finissent par reconnaitre en Nancy la chanteuse de music hall qu'elle fut. Vraiment un très bon roman. Sur la vie dans l'Angleterre victorienne.

Signaler

CarolineMetener

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 ans

Pas très branchée sur la littérature érotique je me suis laissée séduire par ce roman. Superbe couverture (celle du baiser) très évocatrice qui m'a donné envie de le lire. Bien meilleure que les couvertures plus anciennes. Descriptions explicites sans jamais être choquantes. Côté historique intéressant aussi.

Eric76

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 ans

C'est surhumain de ne pas cacher un tel amour en 1889. Un amour entre deux femmes. Un amour entre Nancy, l'écaillère naïve de Whitstable et de Kitty, l'artiste de music-hall qui arpente les planches en plastronnant dans son costume d'homme… C'est terrible de dissimuler une telle passion dévorante à des parents aimants qui, décidemment, ne comprennent rien ; de la vivre cachée sous des draps froissés, comme de petites souris craintives… La tête et le coeur plein de Kitty, Nancy va la suivre à Londres, la ville la plus immense et la plus enfumée et la plus effrayante qu'elle n'aurait cru possible. Elle aussi, le temps d'un soupir, le temps d'un rêve interrompu, fera la bateleuse dans son costume de capitaine de la garde… Elle va « devenir un garçon tout de bon, avec une ceinture de garçon et une braguette à boutons. » Mais les histoires d'amour, même saphiques, finissent mal en général… Esseulée, le coeur brisé et noir, Nancy va s'enfoncer dans la grisaille de Londres, avec l'espoir de s'y perdre à jamais. Descente aux enfers ou bien la rage de vivre ses folies et ses rêves jusqu'au bout, allez savoir ? Nancy sera persilleuse, puis « vraie gougnotte impudique », puis la toquade, le mets exotique de l'ogresse Diana… Il faudra toute la tendresse de Florence pour la sortir de ce marécage. Avec derrière elles le poids de mille vies, elles avanceront main dans la main. Et cette dernière image poignante quand Nancy apprend que ses parents ont affronté Londres pour arracher de ses griffes leur petite fille, et, la mort dans l'âme, s'en sont retournés bredouilles. Si elle leur disait une bonne fois pour toute ? Quel récit ! Est-il besoin de vous dire à quel point j'ai aimé ce livre ?

Signaler

mybooksntea

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 ans

Caresser le velours fait partie des classiques de la littérature lesbienne. C’est le premier roman de Sarah Waters, elle-même ouvertement lesbienne et considérée comme incontournable dans le genre. Le livre a fait l’objet d’une adaptation pour la BBC sous forme de mini-série de 3 épisodes. Je dois avouer que j’ai lu Caresser le velours d’une traite ! Des histoires d’amour lesbiennes ET l’époque victorienne ? Je dis oui ! L’héroïne, Nancy, m’a fait passer par tout un tas d’émotions. J’ai aimé suivre son évolution, tant personnelle que sociale. Elle est à la fois attachante et agaçante, de caractère enjoué et égoïste. Elle possède un franc parler agréable, mais parfois un peu cru. Sarah Waters la malmène tout au long du roman. On la découvre adolescente innocente, avec ses premiers émois et désirs pour une fille. On la suit sur le devant de la scène, dans le succès et l’aisance. Puis on plonge avec elle dans la pauvreté et le tapin, avant d’évoluer vers un engagement politique par amour pour une autre femme. Bref, ça fait beaucoup de choses pour une seule personne ! Mais ça fonctionne : c’est fluide et passionnant ! Le fait que l’autrice choisisse de nous faire lire une histoire non linéaire nous permet de découvrir l’époque victorienne sous un autre prisme : celui des marginaux·ales. Je crois que c’est ce que j’ai préféré dans ce roman. J’ai découvert que cette période de l’histoire cachait beaucoup de choses que je ne connaissais pas, notamment sur le monde lesbien. J’ai aimé le style de l’autrice, dont la plume se cale sur l’époque qu’elle explore. Sa manière de raconter l’histoire de Nancy m’a fait penser aux romans d’apprentissage du XVIIIe ou XIXe siècle. On explore également l’aspect social, économique et politique de l’Angleterre de la période victorienne. En parallèle de l’histoire personnelle de Nancy, le contexte est riche ! En bref, Caresser le velours sort de l’ordinaire tant par sa thématique que par le pan de l’histoire victorienne que l’autrice explore. A lire absolument !

Signaler

Livres du même auteur

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782264067883
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    592
  • Dimensions
    179 x 111 mm

L'auteur

Sarah Waters

Découvrir l'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

10,90 € Poche 592 pages