Chambres noires : Le livre de Karine Giebel

#128262; Je n’ai pas l’habitude des recueils de nouvelles, je me demande toujours comment on peut faire quelque chose de court et de bien en même temps, avec un début, un milieu et une fin… Eh bien écoutez, cette première histoire (Le vieux fusil) en est la preuve ! J’ai adoré. Un huis clos angoissant, du suspense, et une fin surprenante. 2e nouvelle (L’armée des ombres) : moins percutante, je n’ai pas trop accroché, même si l’histoire reste importante. 3e nouvelle (Un monde parfait) : Mais comment ça ?! Non attendez, j’étais à fond dedans, et d’un coup j’entends le titre de la nouvelle suivante… euhhh j’en voulais plus, punaise #128517; C’était super, mais frustrant ! 4e nouvelle (Au revoir les enfants) : Aïe… récit percutant, mais malheureusement la narratrice n’a pas réussi à me faire entrer dans l’histoire. Pourtant, le texte en lui-même est marquant et touchant. Un peu saoulée d’entendre encore parler du Covid, mais bon, ça fait partie de l’histoire du monde maintenant #129335;#127995;#8205;#9792;#65039; C’était long… intéressant, certes, et l’alternance avec un autre sujet fort était bien pensée, mais ça n’a pas fonctionné pour moi. Et puis, je savais comment ça allait finir – même si pas comment. 5e nouvelle (Dans les bras des étoiles) : Au début, je n’étais pas dedans. J’ai voulu enchaîner trop vite, je pense que j’en avais marre. Je n’ai malheureusement pas été touchée. Pourtant c’était grave, et toutes les histoires sont importantes/intéressantes, mais là, j’étais complètement détachée. 6e nouvelle (Les hommes du soir) : Mouais… au début, j’étais pas dedans non plus, mais petit à petit, j’ai été très touchée. C’était vraiment triste et beau. Je me suis beaucoup attachée à Madie et… Madie #128517; Avis général : Je n’ai pas eu l’effet que je craignais, CAD des textes trop courts. Au contraire, j’ai parfois trouvé ça un peu long. Il y a plusieurs narrateurs qui changent selon les nouvelles, c’est sympa et ça donne du rythme.

Mme Giebel nous surprend avec Chambres noires , je m’attendais à un polar dans le milieu du cinéma pas du tout ces courts récits dévoilent des facettes de son écriture.Bien sur on démarre par une très bonne histoire de vengeance , sombre , efficace et un retournement décapant à la fin.Suivent des histoires de vie plus humaines j'ai tant aimé Madeleine qui loin d'être sortie de l'imagination de Mme Giebel ressemble à une de mes taties. Héroïne obscure des quartiers parisiens ou les nationalités se mélangeaient dans les étages supérieurs et permettaient une intégration aujourd'hui disparue. Les thèmes plus qu'actuels sont traités avec violence mais aussi avec douceur et empathie: antisémitisme , le devoir de mémoire, l'exil, la quête, les luttes , les différences de classe Bien qu'il n' y ait pas de ligne directrice, chaque récit ou nouvelle se lit facilement et c'est un cocktail aux saveurs particulières une fois terminé.

Karine Giebel, une de mes auteures préférées. Première fois que je lis ses nouvelles. J’avoue avoir été outrée, effrayée, désappointée. J’ai également pleuré à la fin de certaines nouvelles. Effectivement, cela nous fait ouvrir les yeux sur le monde et surtout cela nous rappelle le monde dans lequel on vit….

Je n'aime pas lire des nouvelles. Je trouve ça frustrant de n'avoir qu'un pan de la vie des personnages et de ne pas savoir ce qu'ils deviennent. Et pourtant... Karine Giebel, j'ai lu 2 œuvres d'elle. Un livre que j'avais bien aimé (Satan était un ange) et un autre qui m'a fait pleurer (Glen Affric). Et devant la déprime que j'ai eu après, je me suis dit "plus jamais". Mais Karine Giebel, elle a une belle plume qui vous plonge facilement dans son univers, qui vous fait ressentir des choses (à moins que je sois juste masochiste). J'ai voulu continuer à en lire, alors j'en ai pris un au hasard, sans voir qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles. Même si l'on ne voit qu'un pan de vie, on comprend rapidement l'ambiance, on s'attache très vite aux personnages, les émotions nous submerge et ça fait mal. Bon, ça fait un peu moins mal que Glen Affric, mais quand même ! C'est étouffant de réalisme, de cruauté et de désespoir. Et c'est beau, tout en rendant le lecteur.ice vivant.e.