Chiens de sang : Le livre de Karine Giebel

Angoissant, catalyseur d’une forte décharge d’adrénaline, haletant comme cette course-poursuite en forêt pour tenter de sauver sa peau face à des chasseurs assassins. Voilà ce que vous réserve « chiens de sang ». J’étais à bout de souffle pendant ma lecture, comme si moi aussi je me trouvais aux prises avec des tueurs. C’est un thriller inhumain, cruel mais où l’amitié a aussi sa place. Manque d’objectivité ? Peut-être, mais Karine Giebel j’adore et jusqu’à maintenant je n’ai pas été déçue, loin de là !

La reine Giebel a encore frappé ! Deux bêtes traquées. Deux chasses à l’homme impitoyables qui se succèdent au fil des chapitres. Un rythme soutenu, angoissant et palpitant. D’un côté Rémy, qui a cru en une main tendue, de l’autre Diane, au mauvais endroit, au mauvais moment. Une traque qui fait couler le sang et la haine. La haine de l’autre. Nourrie par ce que la société a fait des hommes sans foi du loi. C’était terriblement excellent. Et la fin est “Noooooooon ?!” Karine Giebel est la reine des coups de massue sans scrupule ! Adoré donc ! Je commence à en avoir lu pas mal et j’arrive encore à être surprise. Il me tarde des autres parutions poches !

Décidément, Karine Giebel est une véritable Queen du thriller ! Avec Chiens de sang, elle signe un roman haletant, viscéral, qui vous prend à la gorge dès les premières pages pour ne plus vous lâcher. On y suit deux récits parallèles où sont impliqués d'horribles chasse à l'homme. D’un côté, Diane, photographe, part en reportage dans une région reculée pour capturer la beauté de la nature. Mais au cœur de la forêt, elle est témoin d’un crime atroce : des chasseurs locaux abattent un marginal sous ses yeux. Repérée, elle devient la proie à éliminer pour faire taire son témoignage. De l’autre, Rémy, un SDF, croit saisir une chance inespérée lorsqu’un riche inconnu lui propose du travail. Mais l’offre cache une horreur : il est en réalité destiné à servir de cible dans une chasse à l’homme illégale, organisée pour des puissants aux pulsions malsaines. Et il n’est pas seul. D’autres exclus, sans-papiers, marginaux, sans-abris, ont été « recrutés » comme lui. Leurs parcours, leurs douleurs, leurs espoirs sont bouleversants, et chaque personnage est écrit avec une profondeur psychologiques rare. Deux traques. Deux descentes aux enfers. Des proies terriblement humaines, face à des prédateurs inhumains. Ce thriller suinte la tension, le malaise, la peur. On nous plonge dans un huis clos angoissant, sauvage, étouffant, au cœur d’une forêt aussi belle que menaçante. On lit les pages comme on fuit dans les bois, à bout de souffle. Chiens de sang, c’est aussi une critique sociale acérée. La misère, l’exclusion, la violence des classes, l’indifférence cruelle des puissants : tout y est. l'autrice dresse un portrait glaçant de notre société, sans fard ni complaisance, et cette dimension m'a énormément plu. C’était mon deuxième roman de Karine Giebel, et certainement pas le dernier. J’ai adoré, tremblé, été révoltée… Un vrai coup de poing littéraire, comme elle sait si bien les donner.

J’adore cette autrice Karine Giebel. J’ai été tout de suite à fond mais je ne comprends qu’à moitié la fin. Disons plutôt déçue. J’ai peut être mal cernée la fin mais du coup je reste sur ma fin contrairement à d’autres de ses oeuvres. Hâte d’en debriefer avec d’autres lecteurs.