De notre monde emporté : Le livre de Christian Astolfi

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Le bruit du monde

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Prix du livre France Bleu - Page des libraires 2022
Du début des années 1970 à la fin des années 1980, Narval travaille aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer. Ce temps restera celui de sa jeunesse et de la construction de son identité ouvrière. Quand se répand le bruit de la fermeture des Chantiers pour des raisons économiques, ses camarades et lui entrent en lutte, sans cesser de pratiquer leur métier avec la même application, tandis que l'amiante empoisonne lentement leur corps.
Dans un subtil mélange de lyrisme et de sobriété, Christian Astolfi compose la chronique d'une existence qui traverse l'évolution politique et sociale de la France de l'époque, tout en révélant les désirs et les peines d'un homme habité par les rêves d'un père qui aura voué sa vie à ce monde emporté.

De (auteur) : Christian Astolfi

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Expérience de lecture

Avis Babelio

VivianeB

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 mois

Christian Astolfi livre le récit d'une fin, celle des chantiers navals que notre pays a subi. Ici, c'est la Seyne-sur-mer qui voit un fleuron industriel mourir, ce malgré la combativité de ses salariés. Des hommes débarqués de leur travail, de leur vie, meurtrissure d'autant plus implacable et douloureuse avec la révélation du scandale sanitaire de l'amiante. Une plume incisive, réaliste et sensible.

jaspergarp

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

Ce monde emporté, c’est celui de Narval, ouvrier aux chantiers navals de La Seyne-sur-Mer Celui de sa jeunesse, de sa formation , de ses combats Embauché comme son père avant lui ( vive la cooptation #128521;) aux chantiers navals , une ville dans la ville Il y fera la connaissance de Cochise , Barbe, Filoche, Mangefer et d’autres ;. tous ouvriers comme lui. Tous ont le gout du travail bien fait. Les chantiers navals , c’est leur vie , leur référence, leur famille , leur avenir. Ils « respirent chantiers ». « Ils sont des chantiers » Mais les chantiers navals du sud de la France , c’est un monde en voie de disparition , la faute à la concurrence étrangère . Narval apprend alors la lutte sociale, la solidarité . Même si tout est joué d’avance et le combat inégal , Narval et ses camarades défendent leur dignité. Si Narval et ses camarades « respirent chantiers », ils respirent également cette poussière qui tue. Un autre combat, celui de l’amiante J’ai aimé la description de ce « monde du travail déchiré » que nous donne Christian Astolfi. Cela m’a rappelé les discussions que j’ai eu avec des anciens des Chantiers Navals de La Ciotat. Même combat. J’ai aimé cette solidarité , cette fierté ouvrière , cette camaraderie

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kristobalone

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

Pour une fois il me semble évident que la version lue est probablement au-dessus de la version imprimée tant Guillaume Orsat incarne Narval à la perfection. La lecture est correcte et précise mais il y a surtout un timbre de voix particulier qui convient incroyablement bien à l’émotion que Christian Astolfi véhicule dans ce livre. De notre monde emporté est un superbe roman ouvrier qui donne une dignité rare au monde des chantiers navals dont il est question dans ce récit. Les hommes qui consacrent leur vie en entier à la construction de navires immenses sont tellement invisibles hors du contexte géographique précis des villes où ils vivent et travaillent. On avait Germinal et Zola pour prendre conscience de la dure réalité du travail dans les mines, de la même façon, Christian Astolfi braque le projecteur sur le monde ouvrier des chantiers navals. Le roman m’a personnellement beaucoup touché, étant moi-même ouvrier, conscient de ce qu’est la valeur travail si chère au discours de certains politiciens pour qui elle demeure aussi pratique que purement théorique (comprenne qui pourra). Hommage aux petits de la France d’en-bas, ici il n’est pas question des petites mains propres à certaines industries mais de grosses mains calleuses et noires en permanence, celles de nos pères, celles du père de Narval, mais aussi les siennes et les nôtres. Et par ailleurs il y a le scandale de l’amiante, dont on ne parle plus beaucoup mais dont on n’est pas encore sorti comme en témoigne la déconstruction et la reconstruction actuellement en cours pluôt d’un collège dans le quartier où j’habite. Encore une fois, le bris de vies multiples et l’hypocrisie des politiques, dirigeants et syndicats dans le même bateau de sauvetage qui ne pensent qu’à leur propre salut et des financiers qui n’ont rien d’autres en vue que leur profit, pour qui l’homme n’est qu’un instrument comme un autre. De notre monde emporté est un récit bouleversant pour les lecteurs issus du monde ouvrier mais aussi pour les autres comme le souligne le lecteur, Guillaume Orsat, dans un court monologue en fin d’ouvrage qui dit son émotion à la lecture des lignes de Christian Astolfi alors qu’il vient d’une classe plus privilégiée. Au final c’est une pépite du roman ouvrier, probablement un futur classique, qui ne laissera personne insensible.

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AMR_La_Pirate

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

De notre monde emporté par Christian Astolfi, Lu par Guillaume Orsat, Multisonor, 2023 (1ère édition : le bruit du monde, 2022) Comme tout le monde j’ai entendu parler du scandale de l’amiante, mais de loin, pas vraiment concernée dans mon entourage. Un roman sur le quotidiens des ouvriers des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer du début des années 1970 à la fin des années 1980. Le récit à la première personne de Narval, de sa jeunesse et de la construction de son identité ouvrière au sein d’équipes soudées, où chacun a sa spécialité, son surnom, sa personnalité. Le récit d’une lutte à partir du moment où se répand le bruit de la fermeture des Chantiers pour des raisons économiques… L’amour du travail bien fait même quand tout part en vrille… L’histoire d’un couple aussi… Et puis la maladie, déclarée longtemps après que l’amiante a empoisonné les corps… Un titre à l’ancienne avec ce « de », un peu désuet, au sens de « au sujet de », comme pour annoncer un essai. Ici, il s’agit plutôt de marquer l’origine ; le narrateur nous parle d’une époque révolue, d’un monde oublié… Avec lui, j’ai revécu l’espoir avec l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 et la lente mais inexorable désillusion depuis… J’ai immédiatement été happée par cette écriture, magnifique, réaliste et lyrique, poétique et surtout immersive. Un récit empreint de l’expérience de l’auteur qui a travaillé de nombreuses années à l’Arsenal maritime de Toulon. Un livre audio porté par la voix de Guillaume Orsat, narrateur exceptionnel. Christian Astolfi, une plume dont je souhaite vivement découvrir les autres livres. #Denotremondeemporté #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Français
  • EAN
    9782493206077
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    183
  • Dimensions
    207 x 143 mm

L'auteur

Christian Astolfi

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19,00 € Grand format 183 pages