Dune - tome 1 : Le livre de Frank Herbert

J'ai lu ce roman une 1ère fois il y a un peu moins de 10 ans et le moins que l'on puisse dire c'est que le rendez-vous était manqué parce que je me suis terriblement ennuyée. Je ne suis pas entrée dans l'histoire, c'était trop long, trop lent, il n'y avait pas assez d'action, le ressenti des personnages était trop présent...J'ai cru que cette saga n'était pas pour moi. Et puis les films de Denis Villeneuve m'ont donné envie de retourner dans cet univers et cette nouvelle tentative a été une véritable réussite! J'ai pris énormément de plaisir à replonger dans cet univers paradoxalement, pour les raisons mêmes qui ne m'ont pas convaincue lors de ma 1ère lecture. Dune, c'est l'histoire de Paul Atréides, un jeune homme à la destinée incroyable qui le dépasse totalement. C'est aussi l'histoire d'un vaste complot ourdi de longue date par le Bene Gesserit et qui ne tourne pas vraiment comme l'ordre le pensait. Mais c'est surtout l'histoire d'une planète inhospitalière dont la richesse en épices en fait le joyaux de l'univers connu et un enjeu de guerre et de domination. Bref, c'est une grande fresque. Un univers complet et bien pensé dans lequel les humains font ce qu'ils savent faire de mieux : détruire, s'approprier des richesses, se battre entre eux, comploter, succomber au fanatisme mais aussi se battre pour des idéaux. Une chose est sûre, je vais lire le tome 2 parce que j'ai envie d'en savoir plus.

J’ai lu le livre après avoir vu le film et pour le coup avoir vu le film avant m’a permis de mieux comprendre et d’apprécier l’histoire. Cela m’a permis également de mieux visualiser. En général j’ai un peu de mal avec les livres de science-fiction mais celui-ci j’ai adoré. Très bien écrit, avec de l’aventure, de l’action.

Paul Atréides, héritier de la Maison Atréides, s’installe avec sa famille sur Arrakis, une planète désertique essentielle pour l’exploitation de l’épice, une substance rare et précieuse. Victimes d’un complot orchestré par l’Empereur et la Maison Harkonnen, les Atréides sont trahis et massacrés. Paul et sa mère Jessica trouvent refuge chez les Fremen, le peuple du désert, où il découvre son rôle prophétique. Guidé par ses visions et ses capacités accrues, Paul mène une révolte pour reprendre le contrôle d’Arrakis et défier ceux qui ont détruit sa famille. Dune, premier tome de la saga de Frank Herbert, est un monument de la science-fiction qui mêle habilement politique, religion et écologie dans un univers d’une richesse impressionnante. L’auteur prend le temps d’exposer les fondations de son monde, notamment à travers une mise en place minutieuse du système politique et des luttes de pouvoir entre les grandes maisons. Cette longue phase introductive peut sembler laborieuse pour certains lecteurs, mais elle est essentielle pour comprendre la complexité de l’univers de Dune. L’inspiration puisée chez T.E. Lawrence et Les Sept Piliers de la Sagesse est palpable, notamment dans la construction du peuple Fremen, dont la culture et les croyances sont profondément liées à leur environnement désertique. L’une des forces du roman réside dans le développement de ses thématiques. La religion y joue un rôle central, servant à la fois d’instrument de manipulation et de force transcendante qui dépasse les ambitions des puissants. Le pouvoir, les intrigues politiques et les jeux d’influence sont au cœur du récit, donnant parfois à Dune des airs de tragédie shakespearienne. Herbert construit un monde où chaque élément semble pensé en profondeur, des coutumes des Fremen à l’économie basée sur l’Épice, en passant par les stratégies des différentes factions. Ce souci du détail confère au roman une densité rare, mais peut aussi constituer un obstacle pour les lecteurs moins habitués aux univers aussi foisonnants. Si l’histoire est passionnante et que l’intrigue est menée avec brio, certains pourraient trouver les personnages principaux un peu froids et difficiles à s’attacher. Paul Atréides, en particulier, bien qu’il incarne une figure messianique fascinante, reste souvent distant et calculateur. Malgré cela, la lecture reste fluide et prenante, portée par un rythme soutenu et une écriture efficace. En somme, Dune est un chef-d’œuvre incontournable pour tout amateur de science-fiction, mais il demande un investissement intellectuel qui pourrait en rebuter certains. Pour ceux qui s’accrochent, l’immersion dans cet univers unique en vaut largement la peine.

Bon, aujourd’hui critique de Dune tome 1 de Frank Herbert : Petite entrée en matière : c’est une relecture, je l’ai lu pour la première fois il y a quelques mois (peu après la sortie du deuxième film de Villeneuve), vous pouvez retrouver ma première critique sur mon profil (elle est mise par erreur sur le tome 1.1 de Dune, qui si j’ai bien compris est une autre édition qui ne comprend que la première partie du premier tome de Dune). Ensuite, je refais une critique, ça veut dire que mon avis a changé, et surtout je vais critiquer ça partie par partie. (Le livre est découpé en trois grandes parties, je vais les critiquer séparément) Eh bah allons-y première partie : C’est nul. Bon je caricature, mais c’est vraiment ennuyeux, quand on sait déjà ce qui va se passer, par moment on se dit « mais on a vraiment besoin de savoir les moindres détails sur ce truc alors que dans 2 chapitres il va se passer ça ? » et c’est franchement pénible à la lecture. En plus c’est le début du livre, donc t’es perdu au niveau du vocabulaire, des noms des personnages, des noms des lieux, bref, vraiment, la partie 1, pour moi c’était un très long moment à se dire « bon allez, ça commence quand la ? ». J’ajoute à ça que c’est la partie qui fait le moins « science fiction », je m’explique ; J’ai du mal à croire qu’en l’an 10191, les gens pratiquent encore la corrida avec des taureaux, ou qu’ils empaillent des têtes d’animaux. Ou même, à un moment les personnages sont dans le désert et voient un aigle, à ce moment la, en tant que lecteur je me dis « non ; il est impossible que des gens se soient embêtés à emmener des aigles sur Arrakis à travers tout l’espace, et que de surcroît ils y survivent... ». Bref, j’ai pas grand-chose à en dire, par moment j’ai sauté des paragraphes en lisant que certains mots clés, les souvenirs des films, du livre, et de l’univers Dune en général m’ont bien aidé, c’est vraiment la pire partie du livre. Deuxième partie : c’est mieux ! Enfin il se passe des choses, enfin c’est plus juste « hmm et si nous envoyions des hommes à tel endroit pour faire ceci… ». C’est pas non plus toujours captivant, mais au moins c’est pas d’un ennui mortel comme le début. J’ai pas grand-chose à en dire, l’intrigue s’installe, l’univers se développe (pas à tout vitesse comme au début) et c’est bien plus agréable à lire. Partie trois : le meilleur moment La troisième partie est la meilleure, il se passe des trucs, l’histoire avance enfin à bon rythme, la j’ai retrouvé le rythme de lecture d’un roman de SF moderne qui a tant manqué pendant le reste du livre. C’est la que j’ai vu le côté « intemporel » du livre, la c’est vraiment bon. En plus on connaît le vocabulaire, les personnages, bref, tout est la pour garantir le succès. Alors bien sur, je sais que c’est un peu nécessaire que le début soit pénible dans une telle œuvre tant l’univers et dense et vu à quel point il faut installer des éléments de l’histoire, mais je trouve ça tout de même dommage que les premières 300 pages du livre soient si pénible. Pour finir, un élément que je souhaite ajouter à ma critique : Ah, le sexisme (et l’homophobie aussi car après tout pourquoi pas?) : Bon déjà je sais, je sais, JE SAIS, le livre est vieux, et il est d’un autre temps, mais tout de même, c’est des trucs qui m’ont gêné à la lecture, donc je les notes, si vous pensez que ça peut vous gêner, vous êtes avertis. Pour finir, je vais vous donner une image, le livre Dune, c’est un peu comme des chips au vinaigre, c’est pas très bon, mais en fait si on s’accroche et qu’on en prend une ou deux de plus, on finit par apprécier. Au final, je mets un 14/20, soit un B. C’est la moyenne des notes que j’ai mit individuellement à chacune des trois parties (11, 13, 19). Je vous le recommande si vous avez vu un film Dune et que ça vous a plu ET si vous êtes un lecteur qui n’a pas peur des livres avec plein de vocabulaire bizarre et de trucs compliqués de manière générale. Je vous le recommande si vous êtes fans de SF, bien que si vous êtes fans de SF, vous l’avez sûrement déjà lu 10 fois.