Dune - tome 2 Le messie de Dune : Le livre de Frank Herbert

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Paul Atréides a triomphé de ses ennemis. En douze ans de guerre sainte, ses Fremen ont conquis l'univers. Il est devenu l'empereur Muad' Dib. Presque un dieu, puisqu'il voit l'avenir. Ses ennemis, il les connaît. Il sait quand et comment ils frapperont. Ils vont essayer de lui reprendre l'épice qui donne la prescience et peut-être de percer le secret de son pouvoir. Il peut déjouer leurs plans, mais voit plus loin encore. Il sait que tous les futurs possibles mènent au désastre et est hanté par la vision de sa propre mort. Peut-être n'y a-t-il pas d'autre liberté pour le prescient que celle du sacrifice...

De (auteur) : Frank Herbert
Traduit par : Michel Demuth, Fabien Le Roy, L'Épaule d'Orion

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Expérience de lecture

Avis Babelio

JonathanLecuyer

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Le « Messie de Dune », deuxième volet de la saga, démarre, en gros, après une quinzaine d'année suite à la violente ascension de Paul Atreides, que je qualifiais dans ma première critique de quasi-messianique. En effet à la fin du premier tome, Paul devenait un empereur, un héros, propulsé sur le trône de l'univers par une rébellion violente et une vision prophétique inéluctable, soutenu par les croyances Fremens. Paul, désormais déifié par ses partisans, fait face aux conséquences de cette ascension vertigineuse. Alors que le Tome 1 nous plongeait dans un tourbillon de batailles et de manoeuvres politiques, celui-ci prend un tournant radicalement plus introspectif et psychologique. L'action est quasi inexistante, le roman semble s'écouler au rythme des pensées et des questionnements de ses personnages principaux. On va principalement suivre le raisonnement de Paul, qui, bien qu'au sommet de sa puissance, semble être un prisonnier de sa propre prescience. Sa capacité à voir l'avenir est loin d'être une bénédiction, ça tourne plus à la malédiction. Chaque choix qu'il fait, chaque mouvement, chaque non décision, semble déjà tracé, comme une fatalité qui le pousse à se demander s'il est encore maître de son destin, si il n'est pas qu'un simple jalon dans l'Histoire avec un grand H. À travers ses yeux, nous assistons à un dramatique constat personnel, où sa divinité n'est plus un privilège mais un fardeau. Cette ascension à été portée par une guerre sainte menée en son nom. Ce jihad, que Paul n'a pas forcément voulu mais qu'il a laissé faire, peut en quelque sorte nous demander de réfléchir à la nature du pouvoir, du charisme d'un leader proclamé par le peuple, et de la manipulation des masses. L'auteur ne se concentre pas sur les batailles, mais nous plonge dans la psyché des personnages, qui, écrasés sous le poids de leurs rôles mythologiques/mystiques, se retrouvent à se questionner sur leur propre existence. le gouffre qui ne cesse de se creuser entre le « messie » que Paul incarne et l'homme qu'il est réellement, a même réussi à m'atteindre, comme une fatalité inexorable, c'est presque tangible. Il est constamment le cul entre deux chaises celle de l'idéal qu'on lui attribue et celle de sa propre lutte intérieure pour ne pas devenir le tyran qu'il craint. Mais en filigrane, il y a une déconstruction du mythe de Muad'dib, comme si ce tome était une transition annoncée entre deux époques de la saga. Bien Paul semble avoir tout obtenu, il ne trouve ni paix, ni satisfaction. Il est pris dans une toile de complots, de trahisons, où chaque mouvement est analysé et chaque conséquence redoutée. En effet le début du roman ouvre directement sur un complot ou les protagonistes sont clairement nommés sans ambages et chacun avec des motivations différentes, mais toutes dans le but de destitués les Atréides. Puis les intrigues s'entrelacent lentement, sans précipitations, comme si les événements étaient soumis à la lenteur qu'impose la réflexion philosophique. Et ce qui est assez surréaliste, c'est que Paul est conscient de tout ça, certains échanges entre les personnages, nous les comprenons à postériori de la lecture, tous ses agrégats d'informations qui amène Paul dans cette fameuse nasse psychologique ou sa volonté se détricote et la fatalité s'installe. Ce faux rythme, pourrait être un défaut ou même un obstacle pour rentrer dans sa lecture, mais j'ai trouvé que ça devenait le coeur même de l'oeuvre, comme si l'auteur nous forçait à rentrer dans une sorte de dépression couplé à sentiment d'impuissance, et encore une fois cette putain de fatalité. Ce côté contemplatif, crée une atmosphère éthérée, où on n'est jamais sûr de savoir ce qui est réel ou ce qui est une projection du futur, une vision du destin. Les personnages, notamment Paul, Alia, et Chani, ont la sensation de n'être que des ombres. C'est fascinant de voir à quel point la fatalité de leur existence, cette prescience du futur, peut les rendre apathique, vidé de sentiments, incapable d'agir sans craindre les conséquences d'une action qui est déjà écrite. Alors cette mélancolie qui transparait pour ma critique du Messie de Dune est dû, je pense à la qualité du roman profondément philosophique et psychologique. Ce n'est ni un bouquin d'action ni de guerre – ça parle des conflits intérieurs, des dilemmes personnels ect …, comme une introspection par personnages interposés. Si vous attendez des combats épiques ou des retournements de situations spectaculaires, ce n'est pas ici. Mais si vous cherchez une réflexion sur la condition humaine et sur ce qui pourrait potentiellement se cacher derrière le masque des grands dirigeants, alors oui, vous êtes peut-être là ou vous devez … Et si vous lisez cette critique, n'est-ce pas quelques part le destin, ce même destin écrit par d'autre, une fatalité ?

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elodiefurtak

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Paul Atréïde est devenu un Dieu vivant pour les Fremens mais son peuple d’adoption voit-il à quel point il est tiraillé ? A voir les différentes voies du futur proche, possibilités, sa destruction… Il s’y perd, se tourmente. Paul remet chacun de ses actes en question, malgré ses bonnes intentions, chaque souverain à des ennemis. Pourtant bien entouré par sa compagne Chani et sa sœur… Il se sent livré à lui-même. De sa destruction un Dieu naitra, le Dieu ayant apporté l’eau sur Arrakis, Dune, que tout le monde pensait indomptable. Arrivé en enfant étranger, il en finira Dieu Fremen. Un tome trois concluant le cycle de Paul Atréïde, laissant d’innombrable possibilité et de questions pour la suite. Un tome rempli de remise en question. Paul Atréïde sombre, se débat et essaie de fausser le destin, mais à quel prix ? Une génération s’éteint pour accueillir une nouvelle ère où l’eau coule sur Arrakis. Déclenchant ma curiosité sans fin pour cet univers car qui aura les épaules pour reprendre le travail des Atréïde sur Dune ?

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culturedeconfiture

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Le récit s’enchaine une dizaine d’années après la fin de Dune. Paul Atréides a mis la misère à tous ses ennemis, et en gros il règne sur son monde sans partages en tant qu’empereur Muad’dib. Mais d’une manière qu’il n’apprécie pas totalement. Ce qu’il pressentait dans Dune est arrivé, et son Jihad a été plus que sanglant, sans doute l’un des plus meurtriers. j’ai trouvé ce second tome beaucoup plus lent, moins intéressant. Peut-être que j’ai fini par me laisser rattraper par mon côté « j’suis-pan-fan-de-SF-quand-même », et que le petit intérêt qu’avait éveillé en moi le premier tome était très superficiel, c’est possible #128521; Le messie de Dune reste un roman assez agréable à lire, mais heureusement que c’est assez court on va dire. //>Ma critique en entier sur Culture déconfiture

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Nenneke2024

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

J'avais adoré le premier tome. Ce deuxième volume m'a laissée sur ma faim. L'univers dans lequel se déroule l'intrigue est toujours aussi captivant et riche et les rivalités politiques nous tiennent en haleine. Cependant, j'ai eu hâte de sortir de la tête de Paul Atreides, dans laquelle on est enfermés durant quasiment tout le roman. Au fil des pages il n'y a eu à mes yeux aucune évolution de la pensée de son personnage. Son ton est fataliste, déterministe, et on n'a l'impression que tout en se haïssant et en haïssant son destin Paul ne fait rien pour en dévier. Il y a toujours en trame de fond l'idée d'un but plus grand, mais lequel? Paul a choisi le moindre mal, certes, mais par rapport à quel mal plus grand? Difficile d'imaginer pire que les crimes dont il se rend coupable. Toutes les réponses restent en suspens... Ce qui fait que malgré tout j'ai toujours envie de connaître la suite, et d'en savoir plus sur les autres univers et les autres périodes de l'histoire de Dune que l'auteur évoque ici et là, comme autant de miettes pour ses lecteurs.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Science-Fiction Dystopie
  • EAN
    9782266320498
  • Collection ou Série
    S.F. Fantasy - Science Fiction
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    384
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Frank Herbert

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