Hamlet : Le livre de William Shakespeare

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" Être ou ne pas être, c'est la question. "

Hamlet est le plus ancien représentant de l'âme moderne, du romantisme, de nos névroses contemporaines, autant de choses auxquelles Shakespeare ne songeait pas et qui n'avaient pas encore de nom. Mais qui est vraiment ce jeune homme faible et emporté, mélancolique et violent, rêveur et brutal, raisonnable et fou, poète exquis, féroce et tendre ? Un enfant heureux de vivre qui croyait à l'amitié et à la bonté des hommes, et qu'une terrible révélation va anéantir... Hamlet pleure la mort de son père. Il ressent une vive aversion pour son oncle Claudio qui monté sur le trône et qui a épousé sa mère. Le fantôme de son père fait surface pour lui dire qu'il a été tué par Claudio et demande vengeance.

De (auteur) : William Shakespeare
Préface de : Laurent Binet
Traduit par : François-Victor Hugo

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Mermed

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Tout ayant été dit sur Hamlet, quels mots assembler ? Dire que c’est lui qui écrit les cinq mots répétés partout et sans cesse: « To be or not to be» cinq mots, dont chacun dit: facile... Il suffisait d’y penser… Six lettres pour cinq mots, une phrase si simple... Puis les premiers mots d’Hamlet: “A little more than kin and less than kind.” Comment traduire ce jeu de mots? Words, words, words... La belle traduction de Pascal Collin me ravit «Un peu plus que ton cher, mais bien moins que ta chair.‘’  On pourrait oser: “Un peu plus que descendant, bien moins que complaisant.» Hamlet c’est aussi des phrases sur lesquelles on bute depuis toujours: “For if the sun breed maggots in a dead dog, being a good kissing carrion—Have you a daughter? “ Car si le soleil engendre des asticots dans un chien mort - une bonne affaire, cette charogne - Tu as une fille ? Ou “Then are our beggars, bodies; and our monarchs, and outstretched heroes, the beggars' shadows." Je garde le commentaire de Coleridge, “I do not understand this; and Shakespeare seems to have intended the meaning not to be more than snatched at : By my fay, I cannot reason!’ Alors, nos mendiants, des corps, et nos monarques et nos héros surhumains, les ombres des mendiants… On peut s'attarder sur chacune des répliques de cette pièce monumentale – plus de quatre heures... Je termine sur la couronne de fleurs sur la tête d’Ophelia, Elle est un assemblage de ces multiples états d’âme qui la bouleversent, Chacun d’entre eux est représenté par un végétal : le romarin pour le souvenir, les pensées pour l’activité psychique du même nom le fenouil représente la flatterie, la colombine , symbole de la fidélité – par une sorte de mépris ironique, Ophelia la donne à Claudius “who stole the love of his brothers wife" (qui a volé l’amour de la femme de son frère) la rue, c’est le chagrin, la pâquerette dit la dissimulation, et la violette pour l’innocence et l’amour éternel.

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leathian

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Deuxième relecture de Shakespeare. Hamlet est la plus longue et la plus célèbre pièce de l'auteur. Encore une fois, Shakespeare n'invente pas cette histoire. il s'inspire d'un récit préexistant auquel il emprunte le scénario. Et c'est toujours la langue et les punchlines qui ébaudissent... D'une certaine manière, Hamlet est à l'échelle d'une pièce ce que représentaient les peintres par un crâne ou une nature morte : une vanité. On retrouve d'ailleurs le crâne dans le texte et la fameuse tirade (to be or not to be, that is the question). Hamlet sait que son père a été assassiné par son propre frère : Claudius. Ce dernier a pris son trône de roi du Danemark et s'est remarié avec son épouse, Gertrude, la mère de Hamlet fils. Le fils veut venger son père, mais il procrastine, se fait passer pour fou, fait venir des comédiens pour rejouer le meurtre, se laisse exiler, revient etc... jusqu'à ce que la situation dégénère tout à fait...

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chrisw

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Il est difficile de faire une critique d’une œuvre majeure, mondialement connue et déjà décortiquée à l’envi. Je ne serai donc pas très originale dans mes quelques considérations sur le magnifique « Hamlet » de Shakespeare. Shakespeare s’inspire d’une ancienne histoire danoise mettant en scène un prince simulant la folie. Il n’est donc pas étonnant de voir la pièce se dérouler dans le château d’Elseneur, au Danemark entre Moyen-âge et Renaissance. Le contexte d’écriture est triste : en 1596, Shakespeare perd son fils unique, Hamnet… On estime la première représentation de Hamlet entre 1598 et 1601. Le scénario de départ est porteur de tragédie : Le père d’Hamlet, roi du Danemark meurt soudainement. Son spectre apparaît et révèle à son fils qu’il a été assassiné par Claudius, son frère, qui non seulement l’a remplacé sur le trône mais a épousé au passage Gertrude la mère d’Hamlet ! Hamlet décide de feindre la folie pour mieux observer son entourage. Il plonge dans le désarroi et dans un dilemme moral. L’engrenage mortifère se met en place. Hamlet est bien entendu un personnage tragique mais, finalement, la tragédie frappe presque tous les protagonistes qui meurent à tour de rôle. [masquer]Ophélie, amoureuse de Hamlet, finit noyée. Son père est tué par erreur par Hamlet. Laërte, frère d’Ophélie qui veut assouvir sa vengeance est lui aussi tué par Hamlet. Claudius et Gertrude meurent. Rosencrantz et Guildenstern, les amis d’enfance de Hamlet sont exécutés. Bref ! C’est une hécatombe. Horatio, l’ami loyal et fiable d’Hamlet survit ! Il est aussi celui qui essaie d’empêcher, en vain, Hamlet de suivre le fantôme. Il pressent la folie et le bain de sang qui résulteront de ce désir de vengeance. Il est aussi important qu’il survive afin de pouvoir témoigner des événements advenus et avertir le Prince Fortinbras, futur roi du Danemark.[/masquer] Horatio est un des rares éléments stables et réfléchis de la pièce. C’est, d’une certaine manière, un Sage, un guide moral, sorte de Jiminy Cricket Élisabéthain. Son “Now cracks a noble heart. Good night, sweet prince / And flights of angels sing thee to thy rest" (Voici un noble cœur qui se brise. Bonne nuit, aimable prince ! / Que des essaims d'anges bercent par leurs chants ton long sommeil !) est poignant et témoigne du respect et de la tendresse d’Horatio pour Hamlet. Lire « Hamlet » c’est plonger dans une histoire psychologique sombre. Il est question de trahison, de corruption, de vengeance, de désespoir, de soif de justice, d’apparences trompeuses, de folie, de mort. Les personnages sont fascinants, le texte est fort avec des répliques et des monologues tellement percutants que même les personnes n’ayant jamais lu ou vu la pièce les connaissent. Tout le monde connaît aussi le crâne du bouffon Yorick qui est là pour nous rappeler notre mortalité et notre possible résurrection mais qui est aussi un symbole de questionnement existentiel. Et comme bien souvent avec Shakespeare, sa capacité à frapper juste dans la mise en scène de la condition humaine sous toutes ses formes et la qualité exceptionnelle des mots choisis font de « Hamlet » une pièce incontournable et percutante. À chaque relecture, un nouvel élément, une nouvelle interprétation, un autre regard, nous font réaliser à quel point cette pièce est profonde. Donc, lire ou ne pas lire Hamlet, la question ne se pose pas ! Lisez Hamlet, observez l’actualité et vous verrez à quel point cette pièce est intemporelle !

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Natlou

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Hamlet, c'est la tragédie shakespearienne portée à ses cimes, c'est la décrépitude moral, les faux-semblants, les passions, les jeux de cour et de famille. Hamlet aussi, c'est l'histoire d'un jeune noble, fils du défunt roi du Danemark et qui souhaite venger la mort de son père. Il est rongé par la situation de la couronne, de sa mère qui a épousé le frère du défunt, Claudius, qui deviendra roi après ce tragique décès. Plusieurs choses m'ont beaucoup touchés, la tension morale, le réalisme du personnage d'Hamlet, que l'on voit tantôt douter, tantôt pleurer, tantôt s'énerver, tantôt manipuler ou tantôt aimer. Ce qui m'a beaucoup ému également est la tendre relation que Hamlet entretient avec son ami Horatio, qui est la seule personne en qui il montre sa pleine confiance et qui saura l'honorer jusqu'à la fin. Inutile d'évoquer la plume de Shakespeare, qui, même traduite, comporte une telle force, une telle langueur poétique dont la beauté peut seulement émerveiller. Une œuvre belle, dans ce que ce mot a de plus élevé, de plus noble. Belle d'humanité, de douleurs, de tragédies, d'amours et de regrets. Hamlet.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Théatre
  • EAN
    9782264081100
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    240
  • Dimensions
    180 x 110 mm

L'auteur

William Shakespeare

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