La Constance de la louve : Le livre de Cécile Baudin

C’est le deuxième roman que je lis de Cécile Baudin, et c’est, à nouveau, une belle découverte. Cette autrice m’a de nouveau transportée grâce à ce polar historique dans des lieux inédits, une époque pas si lointaine, et dans une aventure pleine de suspense portée par des personnages auxquels on s’attache vite. 1835, la Lozère, région du Gévaudan. Le cadavre d’un étudiant en médecine est retrouvé dans la neige, au pied des murs de l’asile d’aliénés dans lequel il travaillait. Si tout porte à croire qu’il est « simplement » mort de froid, c’est sans compter sur le flair de Victor Chastel, lieutenant de louveterie et juge de paix, accompagné de son chien « loup » Auro et d’une infirmière, Marianne, qui perçoivent tout autre chose derrière cette mort qu’ils trouvent étrange. Cette enquête va les mener dans d’autres villages alentours, où ils vont faire le lien avec d’autres décès de jeunes gens qui avaient semblé jusque-là, « naturelles ». Ce roman est passionnant, Cécile Baudin nous plonge directement au cœur du 19ème siècle dans une région rurale, riche de légendes et de son histoire, mais au climat rude et aux conditions de vie difficiles. Tout en faisant une description de la société de l’époque (mœurs, métiers, traditions), elle mêle à son récit une intrigue policière haletante, pleine de mystère et de rebondissements, menée par des personnages atypiques, complexes, profonds, et très attachants. Il faut également souligner que Cécile Baudin fait là de beaux portraits de femmes libres et intelligentes, à travers les personnages aux conditions sociales différentes que sont Marianne, Constance, et Isabelle de Rozasse. Cécile Baudin a un vrai talent de conteuse, une très belle écriture, qui m’a emportée dès les premières lignes de son roman. Son troisième roman vient de paraître, je vais à coup sûr me le procurer !

Dans une région marquée par la présence des loups, voilà un roman policier très accrocheur et bien écrit. L'ambiance est glauque à souhait, l'intrigue est bien montée, les personnages bien campés et il y a du suspense jusqu'à la fin du roman. Y-aura-t-il une suite ?

Deuxième roman que je lis de l’auteure et deuxième fois que j’apprécie son écriture. Si le premier m’avait moins embarquée niveau intrigue, celui-ci est son exact opposé dans mon cas. J’ai beaucoup aimé la tension qui s’installe crescendo dans cette histoire. Le temps que prend l’auteure a nous dépeindre les lieux, le quotidien, sans trop en faire non plus pour ne pas perdre le rythme. Une immersion qui s’en retrouve grandie, et c’est fortement appréciable lorsque l’on mêle Histoire et histoire. Les personnages m’ont beaucoup plu aussi, notamment Constance, mais pas seulement. Victor m’a touchée et Marianne également. Des vies bordées de souffrances et d’amour qui se retrouvent ballotées par une enquête aux détails sordides (j’adore!). La fin m’a eue. Clairement. Je ne m’attendais pas du tout à cela et c’est une très belle surprise. En bref ? Je vous le conseille, évidemment !

Après « Marques de fabrique » qui m’a fait découvrir Cécile Baudin, voici « La Constance de la louve ». C’est clair j’attendais avec impatience de découvrir son deuxième roman ! Et bien même verdict : j’avais adoré le premier, idem pour le second. Cette fois-ci, la romancière nous entraine en Lozère durant l’hiver 1835. Un matin, Anatole étudiant en médecine, est retrouvé mort devant l’asile d’aliénés qui l’accueillait en formation. La mort est très vite déclarée naturelle : le jeune homme se serait égaré dans la tempête de neige qui faisait rage durant la nuit et serait mort de froid. Mais cette conclusion ne satisfait pas Victor Chastel, juge de paix de Saint-Alban et lieutenant de louveterie, mandaté par le maire de la commune. Aidé de Marianne, l’infirmière de l’asile, il va mettre à jour diverses incohérences ainsi que des indices plus que troublants. Bien décidé à mener l’enquête, il va se rendre alors à Langogne, là où vit la famille d’Anatole, accompagné d’Auro, son chien-loup qui ne le quitte jamais. Avec l’aide de Constance, jeune bonne du notaire de la ville, dont il a fait la connaissance, ses recherches vont le mener vers d’autres morts anciennes, tout aussi mystérieuses et obscures. Tous deux vont devoir faire preuve de volonté et d’opiniâtreté afin de résoudre cette enquête bien plus complexe et tortueuse qu’elle n’y parait. « La constance de la louve » est un fabuleux roman policier historique comme je les aime tant : grâce à une plume particulièrement réaliste, Cécile Baudin nous entraine sur les terres de la bête du Gévaudan en nous dépeignant à merveille les paysages, la nature et l’atmosphère de ce lieu. Comme dans « Marques de fabrique », l’enquête est menée par un duo d’enquêteurs (un homme/une femme) dont les personnalités sont atypiques, forts en caractère, et particulièrement attachants. Tous les personnages secondaires servent également pour l’enquête et représentent parfaitement ce début du XIX siècle. En conclusion, voici un roman captivant de bout en bout dont le dénouement nous laisse particulièrement ébahi, n’ayant rien vu venir pour ma part. De plus, la réalité historique de l’époque se fond totalement dans le romanesque du roman. C’est pour moi, grande amatrice des romans historiques, une vraie réussite qui marie avec talent l’Histoire et la petite histoire. Vraiment hâte de lire son troisième. Amateurs, amatrices du genre, foncez !