La Constance de la louve : Le livre de Cécile Baudin

Poche

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Lozère, 1835. En Gévaudan, les puissants ont trouvé leurs prédateurs, d'autant plus redoutables qu'ils n'ont rien à perdre... Une enquête ténébreuse au cœur de la légende de la Bête, une vengeance implacable, celle des femmes et des mères face à l'iniquité.
Par l'autrice de Marque de Fabrique, lauréat du prix du roman noir historique.

Hiver 1835. Un étudiant en médecine est retrouvé mort, comme endormi, au pied de l'asile d'aliénés qui l'accueillait en formation. Tout indique qu'il s'est perdu dans la tempête de neige qui faisait rage la
nuit précédente. Pourtant, le Juge de paix de Saint Alban, par ailleurs lieutenant de louveterie, s'interroge sur l'étrange décès. Aidé par une infirmière de l'asile, il met au jour une série d'incohérences, et d'indices troublants. La piste encore fraîche le mène jusqu'au canton voisin où il déterre d'autres mystères, plus anciens et plus obscurs, qui impliqueraient des notables. Un schéma récurrent semble se profiler derrière des drames attribués, peut-être un peu trop vite, aux fatalités de l'époque...
En ce début de XIXe, dans une ruralité où les innovations scientifiques et technologiques se font attendre, l'ombre de la Bête du Gévaudan plane toujours sur les monts de la Margeride mais elle cache une vengeance longuement ourdie par celles que les puissants ont privé de leurs fils. Les mères telles de véritables louves œuvrent sans pitié pour châtier ceux qui se partagent encore les privilèges.

De (auteur) : Cécile Baudin

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Expérience de lecture

Avis Babelio

liliterre

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Je ne connaissais pas l’autrice et l’ai découverte grâce à l’opération Masse Critique. Je remercie d’ailleurs Babelio et les éditions 10-18 pour cet envoi qui m’a conquise ! On entre « in medias res », avec la découverte par une religieuse du corps d’un jeune homme mort de froid devant les portes d’un asile psychiatrique. Or, ce jeune homme était un des médecins chargés d’« étudier » les malades. Survient dans ce récit, forcément, l’enquêteur : un louvetier au passé nébuleux, descendant du tueur de la bête du Gévaudan, qui va trouver certaines failles et attribuer cette mort mystérieuse à autre chose qu’aux températures hivernales… J’ai beaucoup aimé le cadre, l’ambiance. J’ai été dépaysée, mise mal à l’aise parfois, mais attend-on autre chose d’un récit dans lequel les morts surgissent de façon régulière et mystérieuse ?! Les personnages sont complexes, attachants, forts, et évoluent au fil du roman. Le suspense est travaillé, avec des interludes qui reviennent dans le passé mais qu’on ne comprend pas forcément : de qui est-il question ? Pourquoi ces quelques pages glissées afin de créer la rupture ? Quel lien avec le récit principal ? Bref, tout est bien construit et ficelé ! Enfin, quelle belle écriture, fluide et travaillée, mise au service d’une réflexion sur la place des femme et des inégalités de traitement dans la société !!! Je reviendrai à coup sûr vers Cécile Baudin, certainement avec « Marques de fabrique » !!!

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marina53

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Un grand merci à Cécile Baudin qui m'a si gentiment proposé de partir à la rencontre des loups... Lozère, 1835. Alors que le jour n'est pas encore tout à fait levé, soeur Jeanne fuit les murs imposants de l'asile de Saint-Alban pour aller vomir dans un endroit à l'abri des fenêtres. Alors qu'elle veut s'en retourner, elle remarque, sous la neige tombée drue durant la nuit, une forme oblongue, plutôt incongrue dans ce paysage immaculé. Et elle vomit une seconde fois lorsqu'elle découvre le corps enseveli. de par sa position foetale, les mains glissées sous la tête et l'absence de blessure, le directeur de l'établissement, monsieur Barrot, conclut rapidement qu'Anatole Bousquet, étudiant en médecine dans l'objectif de devenir officier de santé, est mort transi de froid, d'autant que ses escapades nocturnes, quel que soit le temps, étaient connues de tous. Sitôt la famille informée, le brigadier-chef Bastide du canton de Langogne, accompagné de deux gendarmes et du valet des Bousquet, s'en vient quérir le corps du défunt. Fort bien accueilli par le directeur, qui répond sans hésiter à toutes ses questions, il envisage de repartir dès le lendemain, sans prendre la peine de voir le corps. Ce qui ne sera pas le cas de Victor Chastel, lieutenant de louveterie et juge de paix qui, après avoir examiné les lieux de la découverte du corps, questionné Barrot, tient, non seulement à interroger toutes les personnes présentes sur les lieux, de même que les deux saisonnières, mais aussi à examiner le cadavre, et ce, en compagnie de l'infirmière, Marianne. Et c'est là que de multiples incohérences lui font penser que la mort d'Anatole n'est peut-être pas accidentelle... Tout comme dans Marques de fabrique, où l'enquête était menée par deux personnages pour le moins originaux, des inspecteurs du travail, ce sont ici un lieutenant de louveterie, désigné juge de paix par le préfet, qui plus est, descendant du renommé Jean Chastel, un chien-loup toujours dans son sillage, et une infirmière. Bientôt rejoints par Constance, une jeune bonne, ils tenteront de comprendre comment le jeune Anatole Bousquet a pu trouver la mort. Cette enquête tortueuse, qui les mènera sur les terres de la bête du Gévaudan, se révélera tout aussi complexe qu'alambiquée et son dénouement imprévisible et inattendu bousculera les idées reçues. Une enquête menée par des personnages forts et profondément dépeints, que ce soit Victor, un juge de paix parfois torturé, ou Constance, une jeune femme empreinte de liberté, qu'entourent toute une galerie d'hommes et de femmes malhonnêtes, revanchards, courageux, lâches ou bien intrépides. Plaçant son intrigue au début du 19è siècle, Cécile Baudin nous plonge, avec moult descriptions et détails passionnants, dans une ambiance d'un autre temps délicieusement délectable et mystérieuse à la fois. En quatre saisons, entrecoupées de trois interludes énigmatiques, ancrés quelques années auparavant, ce polar historique, porté par une plume soignée et immersive, se révèle, à tout point de vue, passionnant et remarquable.

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Lilou08

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Je ne connaissais pas du tout Cécile Baudin quand j’ai vu de nombreuses chroniques qui disaient grand bien de « La constance de la louve ». Je m’étais alors promis de découvrir ce roman qui me tentait bien. Ça y est et j’en suis ravie car j’ai beaucoup aimé cette histoire qui nous projette en Lozère en 1835, soixante-dix ans après la fameuse bête du Gévaudan. Un étudiant en médecine est retrouvé au petit matin, comme endormi dans la neige après une nuit tempétueuse, aux pieds de l’asile d’aliénés où il était en formation. Ce tout jeune homme, Anatole Bousquet, est originaire de Langogne. On envoie donc prévenir la famille, qui dépêche une carriole avec un domestique pour ramener le corps. Le valet est accompagné du brigadier-chef Bastide et de deux gendarmes. Après les premières constatations d’usage, il est conclu que le jeune homme s’est perdu dans la tempête la nuit dernière et est mort de froid. Sur ces entrefaites, se présente sur les lieux du décès, Victor Chastel, lieutenant de louveterie mais également juge de paix de Saint-Alban que l’on dit par ailleurs petit-fils de Jean Chastel le tueur de la bête. Il est accompagné d’Auro, à moitié chien et à moitié loup, qui effraye les gens avec son apparence de loup. Auro a choisi de suivre Chastel partout comme s’il était de sa meute. En effet, Victor est d’un caractère assez sauvage et préfère nettement les loups aux hommes qu’il estime mauvais en règle générale. Avec l’aide de Marianne, l’infirmière de l’asile, il va utiliser la nuit précédant le retour du jeune Anatole à Langogne, pour inspecter avec minutie son corps afin de se faire une idée des faits qui entourent cette mort. De nombreux détails lui semblent suspects. Il décide donc de se rendre à Langogne pour mener une enquête. Enquête qui ne sera pas du goût de nombreuses personnes à commencer par la famille d’Anatole ou par le maire de Langogne. En tirant les fils de cette affaire étrange, Chastel va découvrir d’autres morts bizarres et ce sera le début d’une quête complexe et dangereuse dans les secrets bien gardés des notables du coin. Il sera aidé dans ses recherches par une jeune bonne, Constance, orpheline qui a été éduquée par une bourgeoise bienveillante et généreuse de Langogne. Constance pétillante d’intelligence et de malice va donc aider Victor dans cet imbroglio mais également éveiller en lui un sentiment jusque-là inconnu de lui. Je ne vous en dirais pas plus, car les secrets et le suspense sont haletants et bases de cette histoire. Les personnages ainsi que la vie à cette époque dans un coin reculé de France sont vraiment finement ciselés et passionnants à suivre et découvrir. J’ai beaucoup aimé ce récit très bien écrit, empreint d’humanité et à l’intrigue originale. Je vous conseille vivement cette lecture !

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Tititoche

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

On est en plein hiver lozérien en 1835 et Victor de Saint-Alban, juge de paix et lieutenant louvetier, est chargé d'enquêter sur la mort d'un jeune homme apprenti médecin retrouvé au petit matin tout près de l'asile d'aliénés où il exerçait. A priori, il n'aurait pas réussi à retrouver son chemin dans la tempête et serait mort de froid. A priori... Si je vous dis la Lozère, quelle est la première chose qui vous vient à l'esprit ? Le Gévaudan ! Moi en tout cas c'est ce qui me vient, toute une terre de légendes, de forêts, de brume et de mystères. Et bien évidemment aussi cette fameuse histoire vraie d'une bête/loup qui tua une centaine de personnes entre 1764 et 1767 et dont on ne sait toujours pas réellement la vérité sur ces attaques. Je dis ça parce que "La constance de la louve" est dans cette ambiance-là et c'est ce qui a grandement joué dans mon plaisir de lecture. La vie à cette époque, les métiers d'un autre temps, les personnages et le contexte, tout est bien reproduit et sert à l'enquête policière assez classique mais bien menée. Il y a même de la romance... Par contre, j'avoue que le départ a été un peu laborieux et que c'est un peu mou et longuet parfois, ça manque de jus. Reste que je remercie Babelio et les éditions 10/18 pour l'envoi de ce polar historico-rural que je conseille aux amateurs de polars et de la France et ses mystères.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9782264085627
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    432
  • Dimensions
    180 x 110 mm

L'auteur

Cécile Baudin

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9,50 € Poche 432 pages