La cuisinière des Kennedy : Le livre de Valérie Paturaud

La cuisinière des Kennedy est l'histoire d'une enfant trouvée qui deviendra la cuisinière de la famille Kennedy. Ainsi Andrée se retrouve à l'assistance publique dès son plus jeune âge. Elle sera ensuite placée dans diverses familles ou elle apprendra la cuisine qui va devenir une passion. Elle va aller aussi bien dans des fermes que dans des maisons bourgeoises et va développer ses talents culinaires. Ce livre nous fait voyager dans diverses régions, aussi bien dans la Drôme, le Lyonnais que Cannes ou en Amerique du Nord ou Andrée sera cuisinière pour de riches et grandes familles. Il nous fait aussi voyager gustative avec les menus, les recettes pour de grandes tables. C'est aussi l'histoire d'une femme respectée et aimée de ses différents patrons surtout la famille Kennedy ou elle y restera 20 ans. Nous rentrons totalement dans l'intimité de cette famille déchirée par les drames, les assassinats, mais aussi les joies . J'ai apprécié ce livre qui nous relate les coulisses des cuisines à la Française des années 50 aux années 80, mais aussi le courage et la force d'une personne qui a du se battre dans la vie pour en arriver là.

J'avoue que j'avais été assez intrigué par ce roman et par ses retours plutôt positifs. Il est vrai que le destin de cette femme, abandonnée à la naissance, et qui, par une force de caractère inouïe va devenir la cuisinière de Camus puis de la famille Kennedy. On est fasciné par ce destin hors du commun. Mais, le gros problème réside dans la narration et dans l'écriture de ce roman. En effet, j'ai du mal à comprendre qu'avec un tel sujet en or, à aucun moment l'autrice n'arrive à donner une quelconque épaisseur ou densité à ses personnages. De même, le style est ennuyeux et le roman ressemble à un long filet d'eau tiède ou rien ne ressort, tout reste au même niveau. C'est vraiment dommage...

Abandonnée dès la naissance sur les marches d’une église, rien ne prédisposait Andrée Imbert à devenir la cuisinière des Kennedy. Ce roman, c’est l’histoire incroyable mais vraie d’une française au destin hors norme. Très jeune, Andrée possède déjà les atouts d’une véritable cheffe : dotée de compétences techniques indéniables et d’une forme d’instinct culinaire, elle acquiert une excellente réputation dans le sud-est de la France. Le bouche-à-oreille fait son œuvre et c’est ainsi que notre héroïne se retrouve au service d’élus locaux, d’industriels ou d’artistes. Jusqu’au jour où, séduite par cette opportunité exceptionnelle, Andrée devient la cuisinière en titre de Rose et Joe Kennedy. De l’autre côté de l’Atlantique, elle emporte un peu de sa Provence natale et régale la famille de recettes authentiques. Dans l’intimité du pouvoir, Andrée observe la préparation des échéances électorales, partage les victoires et les défaites, prend part aux évènements familiaux. Sa présence discrète mais indispensable est appréciée des Kennedy. Bien plus qu’une simple cuisinière, elle endosse parfois les rôles de nounou ou de confidente - pour le meilleur et pour le pire. Car même dans la tourmente, Andrée reste un soutien précieux pour cette famille ultra-médiatisée qui semble condamnée au malheur. Entre récit intime et portrait touchant, Valérie Paturaud rend un hommage lumineux à la cuisinière. Coup de cœur pour les archives reproduites à mi-roman qui sont d’une grande qualité : extraits d’état civil, photographies, courriers à en-tête de la Maison Blanche… J’ai adoré suivre l’histoire de cette femme étonnamment moderne, dont le destin romanesque se prêtait idéalement à l’écriture d’un livre. Une success story originale qui fait du bien !

Après la femme de chambre de Marylin, don't Tatiana De Rosnay nous raconte la rencontre dans Poussière blonde, voilà que je découvre la cuisinière des Kennedy. Cette biographie romancée débute à l'aube du XXème siècle, en Provence, avec la naissance dramatique d'Andrée, déposée par un froid hivernal sur les marches d'une église. Et Andrée survit, démontrant déjà ce qui fera son destin incroyable : son immense combativité. Car oui, c'est l'histoire d'une battante qu'on découvre, et d'une femme ouverte qui n'hésite pas à briser les codes de son époque pour vivre (de) sa passion. Si la première partie, qui se passe en France, m'a beaucoup plu, j'ai été moins emballée par la seconde partie, aux États-Unis, au service de Rose et Joe puis de Ted et Joan Kennedy. Car dans cette seconde partie, au-delà de la vie d'Andrée qui ne change plus beaucoup, on découvre surtout l'histoire des membres de la famille Kennedy à travers le regard d'Andrée. Sauf qu'Andrée ne voit pas tout et ne sait pas tout du fait de son anglais limité. Aussi nous raconte-t-elle une histoire incomplète, tronquée. N'avoir que quelques faits en surface, sortis des contextes politique américain et géopolitique mondial de l'époque, m'a pas mal frustrée. On en perd l'essence et l'intérêt du roman historique. Malgré tout, cette lecture m'a emballée à de nombreuses reprises, notamment lorsqu'Andrée est au service d'Albert Camus, en convalescence en Provence du fait de sa tuberculose. On croise à ce moment-là les noms de Sartre, Gide, Gallimard, Céline et c'est l'histoire de la littérature française qu'on effleure pendant quelques pages. Finalement, une lecture sympa avec un peu de frustration sur la seconde partie et ses longueurs, là où justement j'attendais tout l'intérêt. J'aurais quand même compris que Jack Kennedy est en fait le surnom familial de JFK, au moment de l'élection présidentielle, mieux vaut tard que jamais.