L'Enseveli : Le livre de Valérie Paturaud
Sur le champ de bataille, un obus éclate. Abel n'écoute que son courage et, au péril de sa vie, sauve un inconnu d'une mort certaine.
Alors qu'Abel est en convalescence dans un hôpital de fortune, un officier défiguré vient occuper le lit voisin. Abel est ouvrier, Adrien est médecin : un gouffre social les sépare et jamais ils ne se seraient rencontrés dans la vie civile. Mais ici, dans ce lieu hors du temps, ils ne sont plus que deux hommes en souffrance.
Adrien s'intéresse à la vie d'Abel. Privé de l'usage de la parole, il écrit sur un cahier d'écolier pour communiquer. Abel, peu instruit, lit avec difficulté. Entre paroles et écrits, l'officier et le soldat partagent au fil des jours ce qu'ils ont de plus intime, de plus enseveli... jusqu'à découvrir que leurs chemins, avant la guerre, se sont déjà croisés.
De (auteur) : Valérie Paturaud
Les libraires et les médias en parlent
Avis Babelio
fbalestas
• Il y a 2 semaines
Voilà une très bonne histoire, bien menée, bien racontée, une belle histoire d’amitié avec beaucoup de tendresse pour ces personnages, et qui fait du bien à lire à la veille des célébrations du 11 Novembre. Nous sommes en 1915, dans l’arrière-pays à l’écart du front, dans un hôpital de fortune où l’on soigne les blessés avec les moyens du bord. Abel Chagnac est un ouvrier originaire de la Drôme, un syndicaliste célibataire qui va d’usine en usine, et qui a subi les tirs d’obus qui l’ont lourdement blessé à la jambe. Mais en voyant un autre soldat enlisé dans un trou après un tir d’obus, il n’hésite pas : il appelle un ami à la rescousse et réussit à hisser le malheureux hors de la fosse où il allait finir dans l’indifférence, comme beaucoup d’autres à côté de lui. Adrien est un médecin bourgeois qui a décidé de s’engager au front pour soigner les blessés. Un brancardier manquant lui donne l’occasion de remplacera au pied levé celui-ci et de se retrouver malgré lui sous le feu des tirs ennemis. C’est à Abel qu’il vaudra la vie – mais il ne le saura que beaucoup plus tard - l’ouvrier drômois n’ayant jamais voulu passer pour un héros et ne lui ayant jamais dit la vérité sur son geste. Entre les deux soldats blessés, que tout oppose sur le papier (origine sociale aux antipodes, parcours d’enfance complètement inversés, destins professionnels antithétiques …), se noue une relation étrange qu’on pourra qualifier d’amitié. Le médecin, blessé très gravement au visage – on dirait aujourd’hui une « gueule cassée » - ne peut pas parler mais il peut écrire. Et il ne s’en prive pas pour adresser à son ami et s’enquérir de sa vie à lui. « Parlez moi de vous » est son leitmotiv. L’ouvrier, lui, ne maîtrise pas l’écriture mais sait écouter et parler pour deux. Mais chut ! on ne dira rien des surprises qui se dévoileront au fil des pages. Un personnage féminin, discret et attachant, se révèlera essentiel à la bonne fin de l’histoire. On pense à « Au revoir là-haut » bien sûr, peut-être le meilleur roman de Pierre Lemaître, parfaitement mis en scène au cinéma par Albert Dupontel, mais avec une tonalité un peu différente, même s’il est question d’amitié là aussi entre deux soldats blessés au front. On pense aussi au « Patient anglais » et à la difficulté pour un homme blessé de revenir à la normale. Là ce sera au tour d’Adrien d’apprendre à retourner parmi les siens malgré son visage broyé – et ce ne sera pas si simple. Le personnage de Mathilde, la femme d’Adrien, aura son rôle dans ce travail de reconstruction. Mais « L’Enseveli » réussit à tracer son propre chemin avec sa touche de tendresse cachée entre les deux protagonistes et nous touche en profondeur. Ayant habité entre Valence et Avignon, j’y ai personnellement retrouvé bien des paysages que je connaissais, comme ceux traversés par le Jabron à proximité de Montélimar, et où le patronyme de Soubeyran est très usité dans ce pays drômois. Valérie Pasturaud avait déjà connu un beau succès avec « La cuisinière des Kennedy ». A tous ceux qui seraient tentés par des histoires d’amitié entre hommes, je recommande cette autrice et son « Enseveli » : un bel hommage pour tous ceux qui essayent de sauver d’autres hommes de l’enfer de la guerre – un sujet d’une brûlante actualité bien des années après la Première guerre mondiale.
SophieScuto
• Il y a 2 semaines
« L’enseveli » est le nouveau roman de Valérie Paturaud. Pendant la première guerre mondiale, Abel sauve un inconnu au fond d’un trou d’obus. Dans un hôpital où il est en convalescence, Abel reconnaît cet inconnu grâce à sa chevalière. Va naître une très belle amitié entre deux hommes que tout sépare. Lisez ce roman bouleversant.
Newsorleanswebradio
• Il y a 2 semaines
J'avais beaucoup apprécié La Cuisinière des Kennedy, mais ce dernier livre m'a carrément bouleversée et je tiens à saluer le talent de Valérie Paturaud. Les dégâts humains, physiques et psychologiques, dus aux guerres, notamment à la Grande Guerre, ont été abordés dans de nombreux romans. Le sujet n'est donc pas nouveau. Mais la façon dont il est traité ici, au travers de la construction d'une amitié, est d'une grande intensité. À la lecture de ce roman très bien écrit, d'une plume fine, précise, parfois poétique, on perçoit les horreurs de la guerre en arrière-plan, au travers de l'évolution de l'amitié entre Abel et Adrien. Tout les oppose : leur milieu social, leur éducation, leur culture, leur personnalité. Dans ce milieu d’hommes traumatisés dans leur chair et dans leur esprit, ils sont « amis de douleur » et leur amitié va les aider à amorcer leur reconstruction. Car à l'époque, pas de chirurgie réparatrice, pas de prothèses évoluées, pas de soutien psychologique et la solidarité, l'entraide, l'écoute, le partage prennent toute leur place pour surmonter la difficulté à s'accepter et à espérer être accepté des autres. Dans ce merveilleux roman, pas de pathos ni de jugement et, pour ma part j'ai été émue et jusqu'aux larmes dans les dernières pages. Voilà un livre que je ne suis pas près d'oublier et que je recommande.
mesechappeeslivresques
• Il y a 3 semaines
Après avoir reçu un éclat d'obus dans la jambe au milieu des tranchées, Abel se retrouve hospitalisé. Son voisin de lit, Adrien, est une gueule cassée qui a perdu une partie de son visage et qui ne peut plus parler. Abel le reconnaît à sa chevalière mais préfère se taire quant au rôle qu'il a joué. Car c'est lui qui l'a sauvé de la mort et devient désormais le témoin de ses souffrances. Deux hommes, issus de rang social différent, qui n'existe plus sur leur lit d'hôpital, et qui vont tisser un lien d'amitié au fil de leur convalescence. Pour cette première rencontre avec la plume de Valérie Paturaud, j'ai été conquise. Alors que la Première Guerre Mondiale fait rage, le lecteur se retrouve immergé à l'arrière, dans un hôpital en compagnie de deux soldats blessés. Avec une grande justesse, la romancière s'attarde sur le passé de chacun de nos deux héros, l'un ouvrier ayant des origines paysannes, l'autre médecin. On découvre à tour de rôle leurs histoires respectives avant le début des combats et leurs ressentis pendant leur convalescence. Un roman riche en émotions qui évoque le traumatisme qui touche les poilus rescapés de l'enfer de la guerre, notamment les gueules cassées qui doivent cohabiter avec leur nouvelle apparence. Et qu'adviendra-t-il du lien qui se tisse entre les deux hommes une fois qu'ils seront rentrés chez eux ? Une superbe histoire d'amitié, emplie d'humanité.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782365699471
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- Collection ou Série
- Littérature française
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 240
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- Dimensions
- 227 x 145 mm
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20,00 € Grand format 240 pages