La loi du plus faible : Le livre de John Grisham

Un jeune avocat d'un grand cabinet de Washington découvre soudainement la misère et les injustices sociales de la capitale. Un roman judiciaire pavé de bonnes intentions mais qui laisse sur sa faim par excès de manichéisme et de moralisme. Dommage, Grisham nous avait habitués à mieux.

Je me souviendrai toujours du jour où mon père a déposé ce bouquin sur le coin du bureau de ma chambre. Je l’ai longtemps laissé là en me disant que ça devait être bien chiant un roman judiciaire. Par politesse, j’ai commencé à le lire en pensant que je le lui rendrai après quelques pages. Je l’ai dévoré et tous les autres Grisham que nous avions dans la bibliotheque. Ce roman reste pour moi un de ses meilleur mais peut-être que je suis biaisé

La loi du plus faible - John Grisham Mickaël, un jeune avocat avait toutes les cartes en main pour devenir l’un de ces riches associés sans états d’âme qui font prospérer les gros cabinets juridiques de Washington. Une prise d’otages commise par un S.D.F. désespéré va totalement bouleverser sa vie… Mickaël va être mis face à la réalité des milliers d’exclus que personne n’écoute et faire voler en éclats son existence d’avocat d’affaires ambitieux et talentueux. Un dossier va aussi l’entraîner dans un bras de fer à hauts risques contre son ancien employeur afin que triomphe une certaine idée de la justice : la défense du plus faible. D’emblée le roman nous plonge dans la prise d’otages, dans une écriture rythmée et bien construite. Le thriller est abouti et les pages se tournent avec plaisir.

John Grisham sort un peu de ses habitudes en publiant un livre plus sociale, moins thriller que les autres. Ici il n'est pas question suspens mais plutôt de réflexion sur la société américaine et une critique du monde des avocats d'affaires. Le livre est court, il n'est pas inoubliable, il peut même être considéré comme dispensable dans la bibliographie de l'auteur. Mais ça reste bien écrit et prenant.