La Tendresse des catastrophes : Le livre de Martin Page
Harriet et Max se rencontrent à l'occasion d'un mariage. Elle est misanthrope, il est asocial. Ils s'entendent tout de suite et pourtant ils ne sont d'accord sur rien. De joutes verbales en discussions passionnées, ils ne voient pas l'heure tourner.
Tout peut arriver. Et rien ne se passe.
Dix ans plus tard, ils se croisent à nouveau. Encore blessée par son enfance tragique, Harriet dirige sa vie sans rien laisser au hasard. Idéaliste, Max rêve d'un monde meilleur. Ils ne pourraient être plus opposés.
Malgré tout, ils se savent profondémment liés.
Mais Harriet, défiante, met des obstacles à leur relation. Max, de son côté, affronte des difficultés professionnelles et familiales. Sauront-ils rendre les armes et s'autoriser à vivre leur histoire ?
Une vision moderne de l'amour, crue et acérée mais sensible, qui s'inscrit dans la réalité sociale et politique de notre temps. Un hommage vibrant aux meilleures comédies romantiques, de Ernst Lubitsch et George Cukor à Nora Ephron et Judd Apatow.
De (auteur) : Martin Page
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Floetceslectures
• Il y a 2 mois
Voici un roman qui m’a laissé un avis en demi-teinte. Cette romance est bien différente de celle que nous avons l’habitude de rencontrer dans les romances modernes. En effet ici pas de romantisme, de sentiments à l’eau de rose ou de mots doux. Nos deux personnages sont atypiques, avec quelques problématiques d'attachements. Des êtres qui ont été malmenés par la vie et tentent d’avancer avec leur fêlures, leurs interrogations, leurs doutes mais aussi leur certitudes. L'un est pragmatique alors que l’autre est disons plus idéaliste. On assiste ainsi à des moments totalement inattendus ponctués d’humour. Bien loin des normes socio-culturelles auxquelles nous sommes habituées. Et c’est bien là le but du roman: interroger, pousser hors des sentiers battus, je dirais même bousculer les adeptes de “la normalité” que nous sommes. En cela le pari est réussi, il y a même quelque chose de poétique dans cette histoire. Les réflexions entourant la codification des interactions sociales sont intéressantes et percutantes. Cependant, l’une des conséquences à cela est la difficulté à s'attacher aux personnages, en tout cas pour mon cas. En effet Harriet fait un choix à mon sens beaucoup trop immoral qui me l’a rendu presque antipathique. Il y a un paradoxe qui se crée entre le message du livre et ce qui est fait par ce protagoniste. A cela s’ajoute que leur particularité rend difficile l’identification. Un roman qui porte donc de vrais messages et qu’il ne faut à mon sens pas lire si la volonté du moment est d’être dépaysé, rêver à travers des mots.
motspourmots
• Il y a 3 mois
Il est asocial, elle est misanthrope. Autant dire que la relation entre Harriet et Max ne part pas sur de bons rails. Ils se rencontrent lors d'un mariage - classique - et se trouvent en cherchant à éviter toute interaction avec les autres invités. Ils échangent quelques mots, des piques plutôt, et se revoient... dix ans plus tard. Harriet travaille dans la finance où elle ne dialogue qu'avec des algorithmes tandis que Max a créé un concept de restaurant écolo-solidaire à contre-courant du fructueux business de sa famille. Rien ne semble les rapprocher et pourtant... Martin Page ne s'en cache pas, son roman est un hommage aux comédies romantiques d'antan (il suffit de jeter un coup d’œil aux remerciements) qu'il vient néanmoins ancrer dans la modernité, celle des chansons de Souchon. La toile de fond est bien celle de nos questionnements : peur de l'avenir, complexité croissante des relations humaines, injonctions à la réussite, sens de la vie. Harriet et Max sont des produits de leur époque qui cherchent à se protéger tant bien que mal. Plutôt mal que bien d'ailleurs. J'ai beaucoup souri. Il y a des passages, des dialogues irrésistibles, des questionnements sur la vie à la fois bien observés et mis en scène avec un décalage réjouissant. Portés surtout par deux personnages que j'adorerais voir incarnés à l'écran. Il y a du potentiel. Surtout Harriet. Harriet capable d'affirmer qu'elle "sort avec des hommes parce qu'elle est allergique aux poils de chat". Ce que produira cette rencontre n'aura rien de traditionnel ni d'attendu, pas de "ils se marièrent etc, etc...", mais une bouffée d'oxygène surprenante qui donne à cette lecture la forme d'un hommage à la différence, d'une incitation à la créativité pour s'adapter à ce monde de brutes sans renoncer pour autant à la tendresse. On ne peut qu'être d'accord avec Max lorsqu'il estime que "c'est le monde qui aurait dû aller en thérapie. Pas lui. Mais le monde n'est pas raisonnable". Tout est à inventer, sans aucun doute.
clemireads
• Il y a 4 mois
Je n’ai vu passer ce livre absolument nulle part, mais j’aime beaucoup le travail de Martin Page, et donc je me suis laissé tenter par son nouveau roman La tendresse des catastrophes qui est sorti au début du mois d’avril. C’est une comédie romantique qui est, comme annoncé dès le départ, pleine de tendresse, et dont les personnages sont délicieusement chaotiques. On suit Max et Harriet qui se rencontrent à un mariage alors qu’ils ont la vingtaine. Tout semble les diviser, que ce soit leur milieu d’origine, leur environnement de travail ou leurs convictions sur l’avenir. Et pourtant, le courant passe bien entre les deux jeunes gens. Avant la fin de la soirée, Max a vomi sur les chaussures de la jeune femme, et ils se sont promis de sortir ensemble dans 10 ans, s’ils sont tous les deux célibataires. Dix ans plus tard, ils se croisent de nouveau, cette fois-ci dans la salle d’attente de leurs psys respectives, qui sont mariées. Je dois bien avouer que la coïncidence est délicieuse ! La tendresse des catastrophes est une plongée dans le quotidien de ces deux personnages fortement neuroatypiques, pleins de contradictions, et qui ont choisi de vivre leur vie hors des sentiers battus. Après avoir fait polytechnique, Harriet travaille dans une banque, et globalement refuse de lier des relations avec d’autres gens, si ce n’est sa meilleure amie Mirabelle. Sa mère s’est suicidée, et son père fait des allers-retours entre la maison de retraite et l’hôpital, tandis qu’elle a fait le choix de s’extirper de sa classe sociale d’origine. Cerise sur le gâteau, elle ne sort qu’avec des hommes qui s’appellent Clément. Max, de son côté, est issu d’un milieu assez aisé mais est globalement en désaccord avec la manière de fonctionner de sa famille. Sa vieille tante Sylvia, l’autre mouton noir de sa famille, est comme sa meilleure amie, et il a ouvert deux ans plus tôt un restaurant qui lutte contre le gâchis de nourriture. Malgré de nombreux avis élogieux, il parvient à peine à se payer (et les choses se compliquent quand ses parents sont arrêtés et que tous leurs bien sont saisis…) Harriet et Max acceptent de se revoir, et s’apprivoisent petit à petit. Ils font des rendez-vous aux endroits les plus improbables, ces rendez-vous se passent merveilleusement bien, mais chacun a tout de même peur d’être déçu ou rejeté. Le courant passe extrêmement bien pourtant, mais Max et Harriet sont tous les deux de grands blessés, et c’est ce qui les rend aussi attachants à mes yeux, entre leurs maladresses et les coups bas d’Harriet qui ne cherche qu’à se protéger. La tendresse des catastrophes est un roman délectable, où les personnages n’ont pas peur de se démarquer et de vivre à contresens de la société, tout en soulevant de nombreuses questions sur notre manière de vivre. J’ai été touchée par de nombreux passages que j’ai trouvés plein de justesse, de bon sens, mais aussi parfois par l’humour et le cynisme des personnages dans lesquels je me reconnaissais aussi. Ce livre est un petit rayon de soleil, et je suis ravie de l’avoir lu !
lemondelyly_book
• Il y a 4 mois
J’ai passé un très bon moment avec ce livre. Ce n’est pas le genre d’histoire que je lis habituellement, étant assez éloignée du genre de la romance malgré le fait que cela parle d'une histoire d'amour. Pourtant, j’ai trouvé qu’il abordait des thématiques très intéressantes, comme les systèmes sociaux, les dynamiques de couple, ou encore les inégalités entre richesse et pauvreté. J’ai eu un peu de mal avec le personnage d’Harriet à deux moments précis du récit, notamment lorsqu’elle choisit de rabaisser le personnage masculin simplement pour se rassurer. Cette décision, en plus d'être cruel, n’est pas vraiment remise en question par la suite, ce qui m’a dérangée. L’histoire d’amour, quant à elle, reste assez secondaire. Il y a finalement peu de scènes ou de dialogues montrant une réelle évolution dans leur relation, ce qui nuit à la crédibilité du couple. Malgré ces quelques réserves, cela reste une lecture agréable.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782365698795
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- Collection ou Série
- Littérature française
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 200
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- Dimensions
- 227 x 143 mm
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20,00 € Grand format 200 pages