Le Comte de Monte-Cristo : Le livre de Alexandre Dumas (père), Edouard Riou

Descendre au fond d’une crypte, dans les abîmes de l’injustice et renaître avec Edmond Dantès, transfiguré en spectre assoiffé et inarrêtable.. Dumas nous entraîne dans un roman-fleuve où l’Histoire elle-même, entre Empire et Restauration, devient mythologique. La plume, toujours vive, authentique comme un souffle d’épopée. J’ai lu ce colosse littéraire d’une traite sans reprendre haleine… La métamorphose de Dantès en Monte-Cristo, ce juge implacable qui incarne à la fois le Christ et le démon, ange cruel et victime oubliée. La vengeance peut-elle être justice ? À quel moment le bourreau devient-il criminel à son tour ? Quelles sont les limites humaines ? Chaque personnage devient alors symbole. L’abbé Faria, dans sa cellule, incarne la sagesse et le savoir qui délivrent. Mercédès, l’amour perdu et immuable, rappelle la pureté que le temps n’efface pas. Fernand est la trahison vile, Danglars l’avidité vorace, Villefort l’hypocrisie d’une justice gangrenée. Caderousse représente la bassesse du commun, tandis que Morrel brille comme l’innocence récompensée. Autour d’eux gravitent Valentine, fragile fleur menacée, Maximilien, porteur d’espérance, Haydée, mémoire et réparation venue de l’Orient, et Luigi Vampa, vestige d’une loi archaïque domptée par un ordre plus grand, celui du Comte. On suit ce comte sans pouvoir le condamner ni le comprendre… On le suit comme on suivrait un fantôme hypnotisant et sauveur… Ainsi, chacun reflète une facette de l’âme humaine, et Monte-Cristo, en marionnettiste sombre, tire les fils du destin. Rien n’est gratuit, tout est providence ou châtiment… Mais derrière les richesses et les masques, il reste un cœur brisé, captif de sa haine comme il le fut de ses geôles. Le trésor de Monte-Cristo n’est pas l’or, mais la possibilité du pardon, la patience, et l’espérance… Chef-d’œuvre intemporel qui nous change à tout jamais. Près de deux siècles après sa naissance, Le Comte de Monte-Cristo brûle encore et n’a pris aucune ride… Conte vengeur, fresque sociale et méditation sur l’âme humaine. En lisant ces pages, on comprend pourquoi certains livres cessent d’être des livres… ils deviennent des mythes. Ils deviennent des catalyseurs de vie.

Grandiose ! Je n'ai pas les mots pour dire à quel point j'ai été subjuguée par cette histoire. Roman d'aventures par excellence mais pas que ! C'est brillant et tout y est. L'adrénaline, une écriture folle, vraie, avec de la profondeur et une certaine touche d'humour. C'était un excellent moment de lecture. Gros coup de coeur. Avec le tome 2, la meilleur lecture de l'année

Avis sur les deux tomes : Il n'est plus nécessaire de présenter ce livre qui a traversé les âges et les succès, au fil des années et qui est revenu au devant de la scène avec le film récent dans lequel Edmond est interprété par Pierre Niney. C'est une histoire incroyable, remplie de questions complexes et haletantes : le deuil, la vengeance, la haine, la justice, etc. Il n'y a pas besoin de développer plus c'est un grand classique de la littérature qui m'a transporté. Néanmoins, j'apporterai un petit bémol sur le style un peu ampoulé à certains moments et lourd, et sur l'absence de remise en cause du Comte qui effectue sa vengeance, sans véritablement s'inquiéter des conséquences. Bien évidemment, tout le monde s'accorde à reconnaître qu'il a souffert, mais ce n'est à mon sens pas une raison pour jouer avec la vie de personnes qui n'ont rien fait (notamment les enfants). C'est un livre que je recommande énormément, si possible avant le film pour se faire une véritable idée de l'histoire imaginée par l'auteur.

Le chef-d'œuvre Le Comte de Monte-Cristo fait fantasmer tous ceux qui ont des ambitions démesurées et des envies de vengeance tellement énormes qu'elles engloutissent leur ego. C'est l’histoire rêvée pour ceux qui veulent se venger en manipulant et en jouant de faux-semblants, tout en s’imaginant nobles, sans jamais avoir posé un pied dans un château. Vous voulez devenir un comte ? Eh bien, prenez des notes, mes amis, car l’histoire d’Edmond Dantès est là pour vous prouver qu’il suffit d’être marin, naïf, et un brin idiot pour finir par transformer une injustice en carrière noble et une revanche en art de vivre. Qui n’a jamais rêvé, après une cuite dans un port, de devenir soudainement un aristocrate riche et vengeur, prêt à tout fracasser sur son passage ? C'est bien ça, le rêve d'Edmond : en passant de simple marin à comte — sans formation, sans diplôme, juste une série de mauvaises rencontres et un flair incontestable pour attirer les emmerdes. Dantès, le gars le plus innocent de la Méditerranée, fait quoi ? Il se fait piéger comme un débutant par des amis prêts à le trahir pour des raisons aussi plates que leur esprit. Mais il ne se laisse pas abattre, oh non, notre Edmond ! Une fois coincé dans la magnifique prison du Château d'If (un peu comme une auberge de jeunesse pour ceux qui n’ont pas compris que l’option "All inclusive" ça ne signifie pas "emprisonnement à vie"), il commence à mûrir une vengeance d'une subtilité d'éléphant enragé. Bien sûr, il pourrait se contenter d’être un marin révolté et de foutre le camp dans une tempête, mais là, ce serait trop simple, trop vulgaire. Il préfère se transformer en un homme dont la rancune devient son unique moteur. Oubliez les rêves de gouverner le monde, Dantès a des objectifs plus spécifiques : il veut détruire ceux qui l’ont foutu en taule, et ce, avec style. Le roman devient alors une longue danse de dissimulation et de manipulation, où Edmond, devenu Le Comte de Monte-Cristo (un nom qui sonne comme une carte de visite pleine de promesses de vengeance), multiplie les faux-semblants comme on change de chemise. Il s'habille, parle, et agit en aristocrate pour mieux sabrer dans les vies de ceux qui l’ont jeté dans l’enfer de l’injustice. Mais attention, il ne se contente pas de racheter sa dignité, il prépare une vengeance aussi longue que la route entre Marseille et Paris. C'est le genre de type qui ne se contente pas de frapper : il fait un calcul méticuleux, le genre d’homme à faire sauter des fortunes entières juste pour faire jouir sa haine comme un hobby. Le Comte de Monte-Cristo n’est pas seulement un roman d’aventures, oh non, c’est un véritable manuel de l’odieux et de l’élégant, une épopée où le cynisme et les mesquineries du XIXe siècle sont confrontés à la rage de quelqu’un qui a tout perdu, mais qui veut tout récupérer avec un flair digne des plus grands mafieux. Des Marseillais aux Parisiens, en passant par les Romains et les vagues de la Méditerranée, Dantès, tel un poulpe vengeur, étend ses tentacules et manipule tout ce qui se trouve à sa portée. En somme, si vous avez envie de savoir comment on devient un comte quand on est simple marin, tout ce qu’il faut, c’est un peu de naïveté, un paquet de trahisons, des années d’enfermement, une envie dévorante de revanche et, surtout, beaucoup de sous. la vie d’Edmond Dantès, c’est vraiment la belle vie, non ?