Le concile de fer : Le livre de China Miéville, Marko Tardito

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La révolution gronde aux portes de Nouvelle-Crobuzon. Le gouvernement se fait de plus en plus répressif, l'économie est en plein chaos, et les habitants sont à bout. Bientôt, un complot est mené pour assassiner le maire, protégé par la Milice aux pouvoirs surnaturels. Un groupe de rebelles décide de trouver le maître des golems, Judas Bezalle, et le mystérieux Concile de Fer, un train mythique qui traverse les contrées désertiques loin de la ville. Seul ce dernier, dont l'existence semble tant effrayer le maire et ses sbires, pourra aider les révolutionnaires à prendre le contrôle de la cité.

Cet ouvrage a reçu le Prix Arthur C. Clarke et le Prix Locus


De (auteur) : China Miéville
Traduit par : Nathalie Mège
Illustré par : Marko Tardito

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Expérience de lecture

Avis Babelio

SChaptal

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 ans

Après Perdido Street Station et The Scar (Les Scarifiés pour la version française), notre promenade en Bas-Lag s'achève par Iron Council (ou le Concile de Fer tel qu'il est paru en France). Même si China Miéville est revenu explicitement dans ce monde dans une nouvelle et plus implicitement dans un autre roman, c'est avec ce texte ô combien politiquement engagé qu'il clôt sa trilogie épique. Iron Council débute plus de vingt ans après les événements de Perdido Street Station et suit trois histoires se déroulant à des périodes différentes, mais qui finiront par se recouper. Dans la première nous suivons Cutter et ses amis lancés à la poursuite d'un certain Judah lui-même parti à la rencontre du Concile de Fer, un train itinérant parcourant le continent de Rohagi alors que La Nouvelle-Crobuzon est en guerre contre une autre ville, Tesh. Dans la deuxième, nous suivons Ori dans les rues de la Nouvelle-Crobuzon où, conséquence de la guerre en court et des événements racontés dans Perdido Street Station, la révolte gronde et où les mécontents se radicalisent de plus en plus autour d'une mystérieuse figure, Toro. Enfin, la troisième nous ramène dans le passé, lorsque Judah Low était jeune et employé par la compagnie de chemin de fer voulant poser ses rails dans tout le Rohagi, n'en déplaise aux peuplades déjà installées. Avec Iron Council, China Miéville fait référence à plusieurs moments importants de la Révolution industrielle et de ses conséquences sociales. La partie concernant le chemin de fer évoque la Conquête de l'Ouest américaine avec les hotchis et les stiltspears qui prenne la place des Amérindiens décimés et dépossédés de leurs terres par les colons, avec ses villes champignons devenant du jour au lendemain des fantômes, et sa population bigarrées mi-réfugiés, mi-avide de conquêtes et d'or. Celle dans La Nouvelle-Crobuzon évoque les différentes guerres et révoltes qui ont émaillé le 19e siècle et le début du 20e siècle, et en particulier la Commune de Paris aussi tragique que Le Collectif qui s'oppose à la milice et s'empare pour un temps de certains quartiers de la ville. Des trois livres de la trilogie de Bas-Lag, Iron Council est le moins simple d'abord, car c'est certainement le plus dense. Même si l'on connaît déjà l'univers de Bas-Lag, China Miéville y introduit de nouveaux concepts comme la magie liée aux golems de Judah Low, ou les différentes magies étranges venues de Tesh. le personnage du moine Qurabin qui perd peu à peu de sa substance à chaque fois qu'iel cherche une réponse ou un chemin auprès de sa divinité est particulièrement tragique. L'auteur propose également des images fortes, comme ce train libre qui parcourt le continent en défaisant et refaisant sans cesse son chemin pour échapper à la milice et à sa ville d'origine. Mais il en fait trop, et surtout entraine dans une fin inexorablement tragique ses personnages, au point que la lectrice que je suis ne voulait plus tourner les pages pour ne pas voir souffrir Judah, Cutter, Ann-Hari et les autres. Des trois livres, ce n'est clairement pas mon favori, mais il reste pourtant un grand texte à lire au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour les messages que China Miéville y fait passer et pour certaines images fulgurantes qu'il suscite au détour de certaines paragraphes. Si vous ne voulez pas lire ce roman en anglais, ou si vous n'en avez pas le courage, il est disponible comme les deux précédents chez Pocket et toujours traduit par Nathalie Mège.

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LeChroniqueur

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 ans

Le Concile de Fer est le troisième roman de China Miéville se déroulant au sein de l’univers de Bas-Lag, où cohabitent magie, technologie et créatures monstrueuses. Il y décrit la ville de Nouvelle Crobuzon en proie au chaos à cause d’une guerre contre une autre cité-état, Tesh, et de bouleversements politiques causés par les membres du Comité, qui rejettent l’autoritarisme et la terreur semée par la Milice au service du pouvoir. Parmi les membres du Comité, on trouve Ori, lassé des modes d’action de son groupe, qui s’engage dans un gang révolutionnaire pour assassiner le Maire, et Faucheur, parti sur les routes pour retrouver Judas Bezalle, un mage créateur de golems lui-même sur la trace du Concile de Fer. Le Concile de Fer s’avère une utopie mouvante, dans un train perpétuel dont des grévistes se sont emparés. Ils sont devenus des symboles de la lutte contre le pouvoir crobuzonais, une véritable légende de victoire politique et sociale, mais aussi une source d’espoir. Si vous aimez la plume de China Miéville, l’imaginaire foisonnant et politique, le mélange des genres et les westerns, je vous recommande vivement ce roman, que je n’arrive pas à départager avec Les Scarifiés ! Chronique complète et détaillée sur le blog.

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Anonym83

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 ans

Etrangement interminable en raison d’un rythme déficient, difficile à aborder bien que répondant à nombre de codes du genre, Mieville mixe une fois de plus les influences dans son univers si particulier, poisseux et sans espoir du Bas-Lag. Si j’adhère à l’univers et aux personnages le style m’a, une fois de plus avec l’auteur, laissé perplexe. On s’y perd souvent en comparaisons alambiquées quand ce ne sont pas les néologismes qui finissent par m’agacer à force d’être empiler les uns sur les autres. De longues pages pour ne rien dire ou pour répéter, paragraphes après paragraphes, la même chose et finalement une conclusion qui tombe un peu à plat. Tout ça pour ça. Au moins le roman nous épargne-t-il la philosophie de comptoir et les poncifs.

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Acidus

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 ans

Généralement, j'apprécie moyennement les romans de China Miéville et ce « Concile de fer » ne fait pas exception. Pourtant, il présente d'indéniables qualités. L'auteur n'est pas en manque d'idées. Ça fourmille de ce côté-ci et se remarque dans la richesse de l'univers développé qui est à la fois inventif et original. On retiendra entre autres le surprenant bestiaire, les descriptions de Nouvelle-Crobuzon ou encore les capacités magiques des personnages. L'intrigue, elle, ne présente pas vraiment de surprises et se veut plutôt classique. Dans celle-ci transparaît l'engagement politique du romancier puisqu'il revisite à sa sauce la lutte des classes et la révolte contre un régime répressif. La « simplicité » de l'histoire n'est pas ce qui m'a rebuté. Ma réserve vient principalement du style même de China Miéville que je pourrais qualifier d'anti-immersif. A cela s'ajoute des passages inutilement longs, voire inutiles tout court, qui viennent casser le rythme de l'histoire. Une lecture parfois exigeante mais pas assez satisfaisante à mon goût.

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782266186353
  • Collection ou Série
    S.F. Fantasy - Fantasy
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    736
  • Dimensions
    178 x 108 mm

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12,90 € Poche 736 pages