Perdido Street Station - tome 1 : Le livre de China Miéville

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Nouvelle-Crobuzon : une métropole tentaculaire et exubérante, où humains et hybrides mécaniques côtoient les créatures les plus exotiques. Depuis plus de mille ans, le Parlement et sa milice règnent sur une population de travailleurs et d'artistes, d'espions, de magiciens, de dealers et de prostituées. Mais soudain un étranger, un homme-oiseau, arrive en ville avec une bourse pleine d'or et un rêve inaccessible : retrouver ses ailes...

" China Miéville signe un ouvrage d'une constante invention qui laisse le lecteur en état de choc. " Jacques Baudou – Le Monde

Cet ouvrage a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire, le prix Arthur C. Clarke et le British Fantasy Award



Cet ouvrage a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire, le prix Arthur C. Clarke et le British Fantasy Award

De (auteur) : China Miéville
Traduit par : Nathalie Mège

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" China Miéville signe un ouvrage d'une constante invention qui le laisse le lecteur en état de choc. "

Jacques Baudou – Le Monde

PRESSE

Avis Babelio

Peroxyde

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

[Cette critique concerne l'ensemble du roman, peu importe en combien de tomes il est édité] Par les Docks Rouillés et les Murmures du Fleuve Cendre, par les ombres tentaculaires des Villes-États, je vous le dis : "Perdido Street Station" n'est pas qu'un livre, c'est une déflagration, un cataclysme textuel qui a pulvérisé les remparts rouillés de ma propre perception. Oh, vous croyez avoir lu de la fantasy ? Pauvres innocents engoncés dans vos elfes diaphanes et vos nains bedonnants ! Miéville ne vous offre pas des cartes, il vous jette dans le maelström hurlant de Bas-Lag, une réalité si visqueuse, si saturée de l'impensable, qu'elle vous colle à l'âme comme la crasse indélébile des faubourgs de Nouvelle Crobuzon. Dès les premières phrases, le style vous agrippe, vous secoue, vous propulse dans un vertige linguistique. Ce n'est pas de la prose, c'est de l'architecture verbale. Miéville ne décrit pas, il incarne. On ne voit pas Nouvelle Crobuzon, on la sent, on la respire, on entend le frottement des rouages de ses manufactures, le clapotis visqueux de ses canaux, le murmure des complots qui se tissent dans ses ruelles labyrinthiques. C'est une langue à la fois baroque et chirurgicale, une poésie industrielle qui vous tord les boyaux tout en vous emplissant d'une admiration effrayée. Et l'histoire, ah, l'histoire ! Elle est comme un cadavre exhumé des profondeurs, recousu de fils barbelés et animé d'une électricité putride : Isaac Dan der Grimnebulin, un scientifique renégat au bord du gouffre de la découverte, et Lin, une artiste khepri au corps d'insecte et à l'âme bouillonnante, sont les fils d'Ariane lancés dans le labyrinthe grouillant d'une quête improbable. Une créature ailée, une expérience ratée, et voilà que se déploient les ailes sombres d'une intrigue qui entraînera Nouvelle Crobuzon elle-même dans une danse macabre avec l'indicible. Mais ne vous attendez pas à des chevaliers en armure scintillante ou à des quêtes pour sauver la princesse ! Non, ici, la quête est celle de la survie, de la connaissance prohibée, de la confrontation avec l'Autre dans sa forme la plus terrifiante et la plus magnifique. Ce qui distingue Miéville, ce qui le catapulte au-delà des épopées tolkieniennes qui m'ont autrefois naïvement fasciné, c'est son rejet viscéral des clichés. Bas-Lag n'est pas un ersatz du Moyen Âge européen teinté de magie. C'est un creuset brûlant où se côtoient l'horreur victorienne, la technologie steampunk, la politique anarchiste et le réalisme magique le plus sombre. Les races ne sont pas des archétypes édulcorés : les khepri sont des femmes à tête de scarabée, les garuda sont des êtres ailés régis par un code d'honneur féroce, les cactacées sont des hommes-cactus silencieux. Ce sont des êtres complexes, souvent imparfaits, parfois monstrueux, toujours fascinants. Et la politique, par les rouages grinçants de la Rédemption ! Miéville n'écrit pas de la fantasy en vase clos. Il la déchire pour y insuffler les tourments du monde réel. Nouvelle Crobuzon est un ventre mou où la corruption ronge les élites, où les inégalités sont gravées dans la pierre des taudis, où la répression est une lame de fond qui frappe les dissidents. Les thèmes de l'exploitation, de la rébellion, de la nature du pouvoir et de la subversion sont tissés dans le tissu même du récit, non pas comme des sermons didactiques, mais comme les fibres organiques d'un monde qui respire, souffre et se débat. C'est une fantasy qui n'a pas peur de se salir les mains, de poser des questions inconfortables, de refléter les ombres de notre propre société. "Perdido Street Station" n'est pas un livre à lire, c'est un monde à habiter, un esprit à laisser vous pénétrer. Il vous laisse pantelant, repensant à chaque page, à chaque créature, à chaque concept. C'est le genre de chef-d'œuvre qui redéfinit un genre, qui élargit les horizons de l'imagination et qui vous laisse à jamais marqué par sa grandeur tentaculaire. Lisez-le, si vous osez. Mais soyez prévenus : après Bas-Lag, la lumière du jour semblera fade, et les dragons de vos enfances, bien trop apprivoisés.

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Zagreus

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

[masquer]D'abord déroutante et complexe dans les descriptions, Nouvelle Crobuzon finit par apparaître de plus en plus tangible au fur et à mesure du récit. J'ai trouvé ça plutôt réussi, les personnages sont plutôt charismatiques même si j'aurais préféré voir plus Lin. Enfin le côté science fantasy/ steampunk m'a bien fait kiffer, j'aurais même plus apprécié qu'on me parle encore plus de la gare (pourquoi pas ?). Au final beaucoup de plaisir. Tchuss.[/masquer]

TheBanshee

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Je critique ici les 2 tomes, que je traite comme un tout. Perdido Street Station est mon second contact avec Miéville, et j'avais été un peu échaudé par le très moyen le Roi des rats. J'ai donc sorti mes gants Mappa et ma pince à nez avant d'ouvrir l'ouvrage. Rassurez-vous, je les ai rapidement remisés car, je le dis tout de suite, Perdido Street Station est un livre brillant. Avec malice, l'auteur prend les codes de la fantasy et, comme dit le poète, se torche avec. Exit les nains, les elfes, adieu l'univers médiéval. On est ici dans un univers construit, fourmillant de détails, crédible, mais totalement inventé par l'auteur. le monde décrit par Miéville est dantesque, terrifiant, quelque part entre le steampunk (évidemment) et du Terry Pratchett sous acide, l'humour en moins et la cruauté en plus. Miéville a une excellente plume, il sait se donner un style et il a en outre l'intelligence malheureusement trop rare, d'amener plus de questions que de réponses. Ici, l'évocation d'un squelette cyclopéen dont l'ombre tombe sur la ville. Là, la déscription d'un mythe étrange. Des images fugaces, sans explications, qui rendent cette orgie d'imaginaire et de néologismes crédible. Je reproche à Perdido Street Station quelques longueurs, quelques mécanismes narratifs redondants. Toutefois, c'est captivant, bien fichu, ça ose être cruel et laisser le lecteur dans l'ombre. Que demande le peuple?

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kadeline

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

Perdido Street Station est un roman publié en deux partie en France. J’ai fait une erreur stratégique en attendant trop entre la lecture des deux parties, ce n’est pas le genre d’univers qu’il faut laisser reposer sous peine d’oublier des détails clés. C’était vraiment une lecture très intéressante sombre, glauque, cracra au possible, de la dark fantaisy bien dark. Le nom du roman évoque la gare de la ville, centre d’une partie de l’intrigue. Ici la ville est le personnage principal, son fonctionnement et sa survie forme le coeur de l’intrigue tandis que les différents personnages servent l’accès aux lecteurs. Parmi ceux-ci, nous avons un chercheur et une artiste. Le scientifique est très gris, a un petit côté savant fou ce qui va entrainer certains nombres de soucis qui le dépasse. Quand on lui donne une énigme à résoudre, il se lance à corps perdu et ne voit pas venir le fait que ça va mal tourner. Il a aussi une relation cachée inter-espèce avec une merveilleuse artiste. Celle-ci va être recruté par le chef de la pègre. Tout comme notre chercher, l’appel d’un sacré challenge fait perdre toute prudence. Travailler pour le grand chef de la mafia en quoi est-ce que ça pourrait mal tourner ? Si c'est vraiment la ville, l’héroïne, on se focalise en particulier sur les bas-fonds. Comment on survit ? Comment on s'entraide ou se dénonce ? Comment on se retrouve mêlé à des histoires qui nous ne dépassent ? La première partie pose l’univers et déploie la toile de l’intrigue. C’est dense, lent, on ne sait pas où on va mais on y va car c’est fascinant. La seconde partie est centrée sur l’action, pas le temps de reprendre son souffle tout s’enchaine. C’est un contraste bien maitrisé mais qu’il faut accepter. L’univers est dingue mais attention c’est une histoire à découvrir quand on a le moral, l'estomac bien accroché et une bonne capacité de cerveau disponible. Entre la complexité de l’univers, l’intrigue où tout s’enchevêtre et la plume très travaillée, ce n’est pas une histoire facile d’accès mais elle en vaut la peine.

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L'auteur

China Miéville

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9,60 € Poche 448 pages