Le Gardien sans sommeil : Le livre de Guillaume Huon
Igarka est un endroit mystérieux. Les habitants s'y endorment dès que le froid devient trop intense. Ils y mènent une vie âpre, rude. Tellement isolée que les heures semblent s'écouler plus lentement qu'ailleurs.
Dans ce village d'ordinaire paisible, le vieux Matteus vient d'être assassiné et le sergent Sören sent une menace peser sur lui. Aussi décide-t-il, alors que son fils vient de naître, de ne pas s'endormir pour le prochain hiver.
" Un voyage qui célèbre la contemplation, la poésie, et notre lien profond avec le vivant. "
La Presse du Soir
" Un livre à l'atmosphère envoûtante, avec de nombreux moments de grâce et une vision de la paternité profondément touchante. C'est rare. "
Librairie Raconte-moi la Terre (Bron)
" Un premier roman magistral. "
Librairie L'Insomnie (Décines- Charpieu)
" Dès les premières pages nous sommes comme envoûtés par l'ambiance étrange et unique créée par l'auteur. Une très belle découverte. "
Librairie Ravy (Quimper)
Cet ouvrage a été finaliste du Prix Goncourt du Premier Roman et sélectionné pour le Prix du Roman de la Nuit
De (auteur) : Guillaume Huon
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Caloukili
• Il y a 11 mois
Guillaume HUON conduit son lecteur hors du temps et de l’espace, à Igarka, un village rural où la vie est rude et rythmée par les saisons. Là, les habitants entrent en hibernation durant les mois d’hiver, satisfaisant leurs besoins primaires en somnambules et dormant d’un profond et long sommeil jusqu’au retour du printemps ; Chaque année, ils confient leur bétail et leurs enfants à des nourrices et à des « veilleurs » tous de bleu vêtus, vivant enfermés dans un Temple et qui résistent au sommeil en buvant une potion étrange. Le héros, Sören, aime profondément son épouse Anna et son fils qui vient de naître. En sa qualité de sergent, il est responsable de la tranquillité du village, mais la mort du vieux Matteus, ancien veilleur, assassiné l’hiver précédent durant son grand sommeil, l’inquiète, d’autant qu’il sent comme une menace qui plane sur lui et les autres membres de la communauté. Lorsque vient le difficile moment de confier à son tour son enfant, il décide de boire l’élixir secret afin de ne pas dormir et de veiller sur sa famille, luttant pour résister au sommeil et survivre dans un hiver de neige et de glace, de solitude et de silence. Jusqu’à ce qu’éclate la vérité… Le roman est un subtil mélange de douceur et de violence où le mystère de l’intrigue alterne avec des phases contemplatives et de somptueuses descriptions d’une nature âpre. Les personnages principaux sont attachants et évoluent avec beaucoup d’humanité et de profondeur. Il est question d’amour, de paternité, de nature et de rapport au vivant. Le récit est servi par une langue belle et poétique et la création d’un univers à la fois lent et lourd, qui ne sont pas sans rappeler ceux d’un Franck Bouysse, que j’aime beaucoup. J’ai été d’emblée séduite par ce premier roman de l’auteur et j’ai eu du mal à quitter son atmosphère et ses personnages. Envoûtée par cette histoire étrange, je suis restée longtemps dans mes pensées après avoir refermé le livre, en compagnie de Sôren et l’amour infaillible qu’il porte à sa famille. Là se trouve pour moi le cœur de ce conte universel et hypnotique. Un roman singulier et intimiste, véritable surprise et coup de cœur, que je vous recommande particulièrement et que je classe sans hésiter en tête de mes lectures en cours pour le Prix des Promesses.
Natiora
• Il y a 11 mois
Dans le village isolé d’Igarka, le sergent Sören est chargé de veiller sur la tranquillité des habitants. Il mène là sa dernière ronde avant le grand sommeil d’hiver. Car dans cet espace imaginaire, les hommes et les femmes hibernent pendant les mois de froid, subvenant à leurs besoins primaires tels des somnambules et retournant se coucher aussitôt. Sören a l’esprit moins serein que d’habitude car Anna, sa compagne, attend un enfant. Son ventre s’arrondira jusqu’au printemps, à l’abri de leurs regards. Mais à l’issue de l’hiver, un incident vient ébranler la quiétude du village. Sören est brutalement tiré du sommeil car on est venu le chercher, le vieux Matteus a été assassiné. Alors que tout le monde dormait. Tout le monde… pas tout à fait. Au temple, les Veilleurs ne dorment pas. Ils sacrifient leur santé et des années de vie pour veiller sur les enfants, qui ne sont pas touchés par le sommeil de l’hiver. Ils veillent sur la pérennité du village. Le meurtrier ne peut être que l’un d’entre eux. Mais lequel ? Quel roman ! Je l’ai lu d’une traite, d’emblée ferrée par l’atmosphère éthérée des lieux qui nous prive de repères spatio-temporels (à la Philippe Claudel, si cela vous parle). C’est un décor à la fois très épuré et très visuel et sensoriel, car Guillaume Huon possède une maîtrise de l’écriture telle qu’il donne à voir, à sentir et à ressentir énormément de choses avec très peu de mots. Cela tient à une plume fine, précise, délicate. Un bijou de pureté au service d’une histoire qui m’a enchantée. Le personnage de Sören est profondément attachant, lui qui choisit de ne plus dormir pour découvrir qui est le meurtrier, seul dans son hiver, l’esprit tourmenté par les joies et les peurs à venir de la paternité. Un roman magnifique, de la première à la dernière page #10084;
missparker18
• Il y a 1 an
Roman très original par son histoire, où l'auteur nous entraîne dans une communauté plutôt étrange qui nous fait penser aux animaux qui hibernent durant l'hiver. A travers cette communauté, un meurtre a eu lieu (pendant l'hibernation) et on va suivre Sören qui est le sergent et essaie de comprendre ce qui s'est passé. L'atmosphère du roman est assez pesante notamment par la présence des veilleurs, plutôt étranges, mais qui permet de garder les enfants durant l'hibernation. Le côté fantastique du roman ne m'a finalement pas gênée et m'a entraînée dans un drôle de monde. J'ai lu ce livre dans le cadre d'un prix littéraire "Les promesses" et ce fut une bonne surprise, et sans ce prix, je ne pense pas que j'aurai eu l'occasion de le lire.
Alsacedoller
• Il y a 1 an
Ce roman a aussi amputé quelque peu le mien de sommeil, sachant qu'après l'avoir déposé sur la pile au bas du lit (la table de chevet ne suffit plus), cette histoire a continué à occuper mon esprit au point que j'ai pris quelques notes au courant de la nuit. Je ne sais pas vous, mais pour ma part, c'est souvent dans ces moments-là que me viennent des réflexions que je note en vrac et que j'ai parfois du mal à relire et à relier... Dès les premières pages, en dépit d'une langue en apparence apaisée et portée par de très belles descriptions comme p.137 : « Il y avait des jours de brume, où le ciel lourd se déversait, incapable de s'arracher au sol », on perçoit en filigrane une sorte de tension qui semble venir d'une menace muette et qui génère chez Sören le narrateur, un fond d'inquiétude perpétuelle. A la manière d'un peintre qui préfère l'art abstrait à la peinture figurative, l'auteur nous brosse le tableau d'une société d'un autre temps, dans un lieu, Igarka qu'il ne situe pas précisément. Et ce n'est assurément pas sans raison que Guillaume HUON a choisi de faire évoluer ses personnages dans la période hivernale où les contours sont plus flous, comme dans des aquarelles et les bruits plus feutrés… L'hiver est là synonyme d'isolement et d'enfermement au sens littéral puisque ces villageois vont vivre dans une forme de léthargie qui s'apparente à une hibernation tandis qu'une sorte d'Ordre religieux, les veilleurs, prendra en charge les enfants et les animaux domestiques au sein Du Temple. Veilleurs qui parviennent à se passer de dormir grâce à un breuvage « le rigichor » pendant que les autres s'enfoncent dans un sommeil profond qui dure toute la saison. Cette ambiance étrange au sein Du Temple, régi par le Révérend Peter, expert dans l'art de la dissimulation et des machinations savamment orchestrées, m'a replongée dans l'atmosphère glauque de ce chef d'oeuvre d'Umberto ECO, « Le Nom de la Rose » adapté à l'écran et magistralement interprété par l'acteur britannique Sean CONNERY… Par moment et probablement par la façon de se détacher de la notion de temporalité et de lieu, cet ouvrage n'est pas sans rappeler certains romans de Philippe CLAUDEL, en particulier son dernier « Crépuscule » qui a aussi retenu mon attention. Au fil des pages, l'auteur nous en dit plus sur cette peur sourde qui tourne à l'obsession, en lien avec la parentalité ou plus précisément la paternité. Même si l'atmosphère de ce premier roman est plutôt sombre, Guillaume HUON nous livre ses sentiments à l'idée d'être père, cela avec une grande délicatesse empreinte d'onirisme, en particulier dans les dernières pages du livre. Vous le refermerez un sourire attendri au coin des lèvres…
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782266347471
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 160
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
8,10 € Poche 160 pages