Le Loup des ardents : Le livre de Noémie Adenis

Dans la neige et le froid de cet interminable hiver glacial, les esprits s'échauffent au fond de la Sologne du XVI e siècle: les villageois tombent tour à tour malades, frappés d'un mystérieux fléau, le mal des ardents. Cet affreux mal est il vraiment l'œuvre du diable ou de la sorcellerie, comme les habitants finissent par le penser au vu du sort qui semble s'acharner ? Ou bien de noires passions humaines sont elles à l'œuvre ? J'ai beaucoup aimé ce livre qui donne vit à une époque où les hommes pouvaient et savaient bien peu de choses. Ce n'est pas un roman policier à proprement parler mais j'ai aimé la structure narrative, la situation s'éclairant au moment où je commencait à peiner sur ma lecture que je trouvais bien désésperante. Un premier roman très réussi, je lirai le prochain ouvrage de l'autrice.

Bonsoir. Aujourd'hui je vous parle de "le loup des ardents de Noémie Adenis. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et à voir où l'intrigue voulait me mener. Une fois cette étape franchie j'ai dévoré le reste rapidement. Une écriture fluide et agréable. Bonne soirée.

Sur fond de huis clos, un village isolé par une tempête de neige, des habitants meurent les uns à la suite des autres. Que se passe-t-il dans ce lieu reculé de Sologne en l'an 1561 ? Le lecteur suit l'enquête menée par Aymar de Noilat, un médecin retenu bien malgré lui dans ce village. Il va prendre sous sa protection, Loïse, une fillette de 10 ans, rejetée par la communauté. En mêlant croyances, malédiction et vengeance, l'auteur nous invite dans une enquête à huis clos bien rendu par le style assez descriptif de la narration. Un bon moment de lecture.

Dans ce très bel ouvrage, passionnant et original dans sa forme, l’intrigue policière se trouve étroitement liée à un conte sur l’histoire de la sorcellerie dans la Sologne du 16e siècle, au sein d’un petit village isolé, Ardeloup, situé entre Vierzon et Romorantin. L’écriture fluide et le récit envoûtant emporteront le lecteur dans une histoire palpitante et lui feront découvrir des personnages qui mènent une vie à la fois austère et rustique, évoluant dans un environnement inhospitalier. L’intensité du récit monte crescendo au fil des pages, avec pour toile de fond une épidémie qui survient brutalement, provoquant la peur et semant la mort parmi les villageois. Ce « mal des ardents » se manifeste peu après l’arrivée d’un médecin, Aymar de Noilat, personnage principal du roman, dont la présence rassurante inspire le respect et la confiance des habitants. Fort habilement décrite par l’auteure, la personnalité de cet homme forme l’ossature du récit autour duquel l’odeur de la mort se mêle à la rudesse du climat et l’amour se trouve intimement lié à la haine. Les chapitres s’enchaînent, les évènements s’accélèrent et nous entraînent, progressivement, vers un dénouement aussi tragique que surprenant… Un premier polar très réussi qui mérite bien sa récompense !