Le Tombeau des Immortels (Vampyria America : le cycle des desperados) - 1 : Le livre de Victor Dixen, Marie du Bled, Maxime Van Santfoort, Aaricia Dubois

Après la lecture des 3 premiers tomes de la Vampiria, je m’étais habituée à une dynamique d’écriture assez prenante avec son lot de rebondissements. J’ai été déçue par ce premier tome, où l’on a le plaisir de retrouver quelques noms connus, mais j’ai trouvé l’histoire assez plate, trop entremêlée, très prévisible. Je laisse la chance au second tome pour retrouver un un ton plus épique.

Quelle belle surprise ! Après m'être posé la question si je devais continuer à lire ou non, je suis très heureux d'avoir continué la série pour arriver au meilleur tome de la saga ! Ce roman utilise les fondations posées par les tomes précédents, tout en améliorant les problèmes rencontrés auparavant ! Tout d'abord, l'intrigue en elle-même : tel un bon film de braquage, on commence in medias res, avec l'infiltration dans un hôtel de New York et la prise d'otage qui s'ensuit. Le temps de l'intrigue est court, mais bien réparti et bien structuré, on se sent toujours propulsé en avant, et les divers retournements de situation tiennent le lecteur en haleine jusqu'au bout ! Un autre élément qui est une grande amélioration par rapport aux tomes précédents : la diversité des points de vue. Chaque chapitre est du point de vue d'un personnage différent, avec six personnages en tout. Chacun a ses propres motivations, sa propre personnalité, et l'alternance entre les révélations de leur passé et l'intrigue en cours permet de dénouer les fils au fur et à mesure du roman. Tel un beau puzzle, les pièces tombent au fur et à mesure, révélant petit à petit l'image complète. De plus, chacun des personnages est intéressant ! Chacun a sa propre complexité, et on a envie de tous les suivre. L'exposition, qui était parfois un problème dans les tomes précédent, est justement très bien gérée ici. Grâce aux fondations posées par les tomes précédents, le monde est déjà bien défini et ne nécessite pas d'explication particulière. Pour ceux qui rentrent dans la saga par ce roman, c'est possible également, sans que cela soit un problème. En bref, le meilleur tome de la saga, qui utilise les meilleurs éléments posés auparavant et les articule excellemment, de manière à créer une intrigue bien ficelée et engageante de bout en bout !

Je dois avouer qu'en comprenant que la suite de Vampirya se passait aux USA je n'étais pas emballée mais la curiosité était plus grande et heureusement ! Dixen nous emmène dans la ville de New York à la découverte de nouveaux personnages qui m'ont tous touchés dans leurs imperfections et leurs contradictions. Une histoire qui tient en haleine de la première à la dernière page où tout peut basculer d'un instant à l'autre. C'est avec hâte que j'ouvre le prochain tombeau !

Nouvel arc de la saga Vampyria, bien que détaché de la série de départ, il est quand même important de le lire pour bien comprendre l'entièreté de la saga. On retrouve Rafaël en Amérique, après avoir bu le filtre d'amour, qui cherche à se débarrasser de l'emprise de la potion. Pour cela, il s'associe à d'autres personnages désespérés comme lui qui cherchent à obtenir quelque que chose de la faculté. Guidé par une sorcière, le groupe va prendre en otage les vampires nouveau-nés de la noblesse américaine. Roman choral où les points de vues alternent à une vitesse impressionnante, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Le casse du siècle version vampire! Un plan millimétré, toutes les options ont été verrouillées, chacun connait son rôle à la seconde près, qu'est-ce qui pourrait bien ne pas fonctionner. Le suspense est intense, l'action omniprésente et les nouveaux personnages très attachants. J'y ai retrouvé des personnages connus de la première série, des nouveaux avec un bagage intéressant et une nouvelle sorte de personnages: les sorcières dont le rôle est très ambigu. Le roman tient compte de l'Histoire, du rôle des tribus amérindiennes dans la colonisation, des chasses aux sorcières, des rôles et particularités des 13 colonies. Le personnage de Caligula est particulièrement glaçant et la présence du meilleur méchant possible Hyacinthe de Rocaille laisse présager le pire. Pas de temps mort, de l'action et de la réflexion, je ne me suis pas ennuyée une seconde et la version audio permet une immersion totale dans cet univers.