Phobos - Origines - Tome 5 : Le livre de Victor Dixen

Il ne manquait que ça pour compléter la saga. Avec Léonor, on en apprend beaucoup sur les prétendantes et leurs passés, mais malgré les speed-datings, les prétendants restent un mystère... Jusqu'à ce roman. En ouvrant Phobos Origines, on fait un saut en arrière, à la rencontre des prétendants au moment de leur sélection pour le programme Genesis. Tout à coup, chacun des six prétendants prend une dimension plus humaine, ou parfois moins, au fur et à mesure que l’on découvre son histoire et son passé. Pour chaque personnage, la structure du récit est semblable et on apprécie tous les liens qui apparaissent avec les autres tomes de la saga. Malheureusement, le camp d'entraînement dans la vallée de la mort reste en grande partie un secret. Le plus horrible, c’est sûrement de voir Serena manipuler si bien les six garçons en utilisant pour chacun leurs faiblesses, alors même que nous lecteurs savons déjà ce qu’il se passera quelques mois plus tard. J’ai passé un très bon moment à lire ce roman qui m’a rappelé de bons souvenirs des autres tomes de Phobos. Je le conseille à 100% après avoir lu les 4 premiers.

J’ai éprouvé un sentiment mitigé à la lecture de ce tome. On suit les six garçons du programme Genesis, jusque-là seulement esquissés dans les deux premiers volumes, chacun exploré dans une partie distincte. Cette structure en six récits indépendants donne du rythme et permet de s’immerger dans des univers variés, du Tokyo Kenji aux rues tendues de Lagos avec Samson, en passant par les campagnes américaines ou la Russie militarisée. Ce que j’ai apprécié, c’est la richesse visuelle du texte. Certains passages sont clairement pensés comme des scènes de film, avec une mise en scène très précise, presque chorégraphiée. On sent que Victor Dixen pense en images, et l’ensemble pourrait facilement se transposer en série. L’ambiance de chaque décor est bien rendue, et on s’immerge rapidement dans les environnements culturels et émotionnels de chacun. Le livre réussit aussi à donner de l’épaisseur à des personnages masculins jusque-là relégués à l’arrière-plan. Leurs failles, leurs passés, leurs contradictions sont enfin exposés, ce qui renforce leur crédibilité et leur intérêt. Même si certains portraits sont plus forts que d’autres, l’intention de rééquilibrer la narration fonctionne. La critique de la religion, notamment à travers le personnage de Samson, est sympas malgré le peu de place qui lui est accordée, c’est un thème effleuré mais pertinent. Cela dit, tout ne tient pas aussi bien. La partie sur Alexeï, par exemple, m’a paru convenue, trop ancrée dans des clichés, à la limite du stéréotype. Ce récit-là m’a paru en dessous, moins subtil, plus attendu que les autres. Et surtout, malgré l’intérêt individuel de chaque chapitre, je n’arrive pas à déterminer si ce livre est essentiel à la saga. Il éclaire, oui, mais n’apporte pas de réelle tension dramatique ou d’élan narratif supplémentaire. J’ai donc lu ce tome avec un peu de plaisir et un peu d’ennui. Il enrichit l’univers, complète les personnages, mais donne parfois l’impression de rester en marge de l’histoire principale. Une pièce complémentaire, convenable, mais qui peine à justifier pleinement sa nécessité.

Cet ouvrage peut être lu entre le tome 2 et 3. Pour ma part, je l'ai lu après la saga. Comme une dernière chanson lors d'un concert, ce roman termine l'expérience. Il explique des morceaux d'histoire découverts dans la saga. Il est axé sur le parcours de sélection des 6 prétendants.

J'ai passé un bon moment à lire les différentes histoires et le passé des personnages masculins. Après, j'avoue avoir été un peu déçue par l'histoire du personnage d'Alexeï qui est pour moi un personnage assez complexe et j'avoue que je suis restée un peu sur ma fin. Bonne lecture quand même !