Vampyria Livre 4 Le Requiem des souvenirs : Le livre de Victor Dixen

Je termine cette saga avec une certaine déception. Vampyria s’était démarquée des récits de vampires classiques grâce à son originalité, à la richesse de son univers et à la profondeur de ses personnages. J’attendais donc ce dernier tome avec impatience, curieuse de découvrir enfin le dénouement de cette grande fresque. J’ai particulièrement apprécié de retrouver Jeanne après le cycle des Desperados, dont j’avais beaucoup aimé l’intrigue et le personnage. Sa quête dans ce tome m’a semblé intéressante, et j’ai trouvé plaisant que les histoires des différents Desperados et des anciens écuyers s’entrecroisent pour converger vers une conclusion commune. Néanmoins, le récit m’a paru trop saccadé. Chaque chapitre donne l’impression d’introduire une nouvelle intrigue, avec un obstacle placé sur la route de Jeanne qu’elle surmonte toujours avec une facilité déconcertante. Cette construction a fini par me donner l’impression de survoler l’histoire, sans jamais m’immerger pleinement dans les enjeux. La fin, surtout, m’a laissée insatisfaite. Elle m’a semblé trop ouverte pour véritablement conclure la saga, et trop précipitée, comme si tout se résolvait sans réelle difficulté. J’aurais préféré un dénouement plus abouti, car celui-ci laisse plutôt l’impression d’un point de suspension — presque une amorce de suite — plutôt qu’une véritable conclusion. Certes, Victor Dixen avait initialement prévu plusieurs cycles répartis dans différentes parties du monde, avant de décider d’écourter son projet. Mais dans ce cas, il me semble qu’un tome supplémentaire aurait été nécessaire pour offrir une véritable clôture aux aventures de Jeanne et des Desperados, et éviter ce sentiment de précipitation. J’ai tout de même aimé voyager aux quatre coins du monde avec Jeanne, et suivre ses tourments intimes, notamment sa jalousie envers Annabel. La place accordée à sa romance avec Sterling ne m’a pas dérangée : les doutes et interrogations de Jeanne m’ont semblé crédibles et bien amenés. En conclusion, Vampyria restera pour moi une saga marquante et originale, mais ce dernier tome ne m’a pas totalement convaincue. La fin trop ouverte me laisse l’impression que l’auteur hésite encore sur l’avenir de son univers : doit-il réellement en tourner la page, ou le garder en réserve pour le reprendre plus tard ?

Si j'ai abandonné la duologie Vampyria America, j'avais très envie de connaître la fin du parcours de Jeanne, héroïne que j'ai toujours aimé suivre. L'émerveillement du premier tome face à la qualité et richessse de l'univers créé est toujours présent tout comme l'intérêt pour les rebondissements de l'histoire pour mettre fin au règne des ténèbres du roi Louis XIV. Mais ce dernier opus me laisse un arrière goût d'inachevé en dépit du plaisir que j'ai eu à le lire. Paradoxe que je vais tenter d'éclaircir. Nous retrouvons Jeanne à la Cour du roi, aux bras de Sterling et en contact avec les Desperados. Sans avoir lu la duologie on comprend donc que la fronde américaine et française oeuvrent ensemble. Très vite Louis XIV confie à Jeanne la mission de trouver et tuer le « Masque de fer ». Dixen exploite cette vieille légende comme fil d'ariane de son récit. Ce « Masque de fer » serait ainsi capable d'anéantir le roi vampyrique. Jeanne va suivre sa trace d'abord à la cour du roi d'Espagne ( l'occasion de découvrir un autre monarche, une autre organisation du monde des ténèbres) puis en Amérique du Sud. J'ai bien aimé suivre Jeanne et le récit est émaillé de nombreux rebondissements. Mais au moment d'approcher du grand final annoncé, j'ai eu le sentiment d'une fin baclée, précipitée, où tout le potentiel narratif n'avait pas été exploité. Il faut dire que Victor Dixen, d'après ce que j'ai pu lire ça et là, avait inialement imaginé une saga plus vaste, plus complexe et on ressent dans cette lecture qu'il avait encore beaucoup à dire. J'ai bien aimé que les parcours de Jeanne et des Desperados se croisent, c'était une évidence mais leur union commune va trop vite et que dire de l'épilogue qui nous laisse sur une conclusion certes, mais tellement ouverte, vague… Après six tomes je reste sur un sentiment malheureusement mitigée vis-à-vis de la série Vampyria. Avec des choses que j'ai adoré ( l'univers, le personnage de Jeanne, l'intrigue) et d'autres qui m'ont beaucoup déçue. Difficile de sortir de cette impression que Dixen s'est un peu trop perdu – dilué – éparpillé dans son bel univers.

Grande fan de la saga, je suis quelque peu déçue de ce « dernier » tome, que j'ai trouvé décousu, rapide, mais surtout trop facile. À vouloir tout faire faire à Jeanne (voyager partout, rencontrer tout le monde, être sur tous les fronts), elle finit par ne pas faire grand chose... Chaque problème est vite résolu sans trop de soucis. Alors que dans les autres tomes, Jeanne galère et cherche avant de trouver un semblant de solution, dans ce tome, elle ne s'est pas débrouillée par elle-même. Trop de personnages gravitant autour d'elle ont été utilisés comme des pions pour combler un trou dans le scénario. Ils apparaissent quand nécessaire, et disparaissent quand ils n'avait plus d'utilité au plot. Ils vivent POUR le plot et non pas AVEC le plot. Il aurait fallu au moins 1 tome en plus pour permettre à l'histoire de se dérouler sans rusher. J'ai toutefois grandement apprécié certains passages de ce tome : l'Espagne, le Tombeau du Temps, le dernier chapitre, etc. Je pense qu'un « vrai » tome final sera produit d'ici quelques années, en espérant qu'il ait retrouvé la pâte de la trilogie originelle.

Livre audio Mais quelle aventure !! J'en suis toute chamboulée. Après avoir découvert cet univers et ses personnages pendant mes études, je termine cette histoire bien changée. Un peu comme les personnages, j'ai grandi à leurs côtés. Et quel plaisir de voir les histoires individuelles se croiser. Un peu triste de l'évolution d'Annabelle en qui j'avais mis beaucoup d'espoir, et finalement presque déçue de ne pas avoir eu une écriture aux multiples points de vue comme dans la trilogie America... mais ce n'est qu'un goût personnel. J'ai été touchée par l'évolution de Jeanne, que j'avais pourtant détesté dans le tome 1. Petite cerise sur le gâteau : l'immersion du livre audio ! J'avoue avoir sursauté, pleuré, et ressenti cette aventure bien plus fort grâce à cette adaptation. Merci Victor pour cette aventure folle ! Merci pour les émotions #x2764