Le Tueur intime : Le livre de Claire Favan

Claire Favan signe avec Le Tueur intime un thriller psychologique aussi troublant que fascinant. Dès les premières pages, elle nous plonge dans les ténèbres d’un esprit brisé, celui de Will Edwards, un jeune garçon élevé dans une atmosphère glaçante, entre violence et absence d’amour. Le roman adopte un parti pris audacieux : suivre de l’intérieur la construction d’un tueur en série. Ce choix narratif est l’un des points forts du livre, car il offre une immersion totale dans la psyché d’un personnage à la fois monstrueux et terriblement humain. L’autrice parvient à maintenir une tension constante, sans jamais tomber dans le gore gratuit. Chaque étape de la transformation de Will est traitée avec finesse, ce qui rend l'horreur d’autant plus réaliste et perturbante. La seconde partie du roman, centrée sur le profiler Vernon Chester, apporte un changement de rythme et d’angle qui relance habilement l’intrigue tout en élargissant la perspective. Ce que l’on retient surtout, c’est la capacité de Claire Favan à mêler psychologie, suspense et émotion. Le Tueur intime ne se contente pas de raconter une enquête, il questionne aussi les origines du mal et la frontière fragile entre victime et bourreau. La plume est fluide, efficace, et l’atmosphère sombre parfaitement maîtrisée. Je recommande.

Une claque. Un vrai. Claire Favan signe un roman noir d’une puissance rare. Le Tueur Intime, c’est pas un simple thriller : c’est une plongée en apnée dans la psyché d’un futur tueur en série. Will, gosse brisé, humilié, torturé, devient peu à peu un monstre froid, méthodique, terrifiant. Et ce qui fait le plus flipper, c’est que tout est crédible. Trop crédible. Face à lui, Reid, agent du FBI cabossé, instable, rongé par ses instincts qu’on refuse d’écouter. Pas un héros, juste un mec qui comprend l’horreur avant les autres – et qui va s’y brûler. Le style est sec, tendu, sans fioritures. Chaque chapitre est un coup de poing. C’est sombre, malsain, dérangeant… mais impossible à lâcher. Claire Favan ne cherche pas à choquer pour choquer : elle construit, elle creuse, elle dissèque. Et au final, elle t’écrase. Un roman brutal, intelligent, viscéral. À ne pas mettre entre toutes les mains. Mais si tu peux encaisser, fonce. Tu t’en relèveras pas indemne.

Anatomie d’un monstre… et d’une société qui le fabrique Si vous aimez les thrillers propres et les psychopathes un peu sexy, passez votre chemin. Ici, Claire Favan ne romance rien : elle scalpe. "Le Tueur intime", c’est l’autopsie méthodique d’un tueur en série — de l’enfance brisée à l’horreur clinique. Ce qui m’a happé, ce n’est pas le sang mais le soin avec lequel l’autrice explore la fabrique du mal. Comme si elle disséquait l’âme humaine au scalpel sociologique. La narration est double, presque schizophrène : on suit l’assassin, puis le profiler. Deux visages d’un même malaise. Et au centre : la solitude, l’humiliation, le besoin de contrôle. Une lecture inconfortable, mais maîtrisée de bout en bout. Un Mindhunter à la française, mais sans Netflix pour édulcorer les nerfs. Ce qui fait peur, ce n’est pas qu’il tue. C’est qu’on comprenne comment il en est arrivé là. #x1f4cc À lire si vous avez le cœur bien accroché — et l’envie de regarder la noirceur en face.

Wow wow wow ! J’ai enlevé 0,5 pour les longueurs du début mais alors une fois ces longueurs passées, impossible de poser le livre et de passer à autre chose. J’ai beaucoup aimé ce côté enquête très bien ficelé. J’ai aimé le personnage de Samantha, qui se découvre elle même au fur et à mesure du livre. Le tueur est… pesant ! Beaucoup de détails sont donnés, il peut être assez trash par moment mais cela reste de courts passages. Je vais m’empresser de prendre le tome 2 !