Les Annales du Disque-Monde - tome 31 L'Hiverrier : Le livre de Terry Pratchett, Paul Kidby

Quel plaisir de retrouver Terry Pratchett et le Disque-Monde ! Je ne m’y étais pas plongée depuis un bon moment et j’ai retrouvé certains personnages comme on retrouve de vieux amis. Pour d’autres, n’ayant pas lu tous les romans du Disque-Monde, je les ai rencontré en cours de route. Et je suis à présent très curieuse de connaître l’histoire de Tiphaine et des Nac mac Feegle à son point de départ. L’histoire nous présente donc Tiphaine, jeune sorcière, qui, mue par ses pieds, s’interpose dans la danse de l’hiver et de l’été, perturbant très fortement le premier. Et lorsqu’un esprit élémentaire tombe amoureux… ça dépote ! L’Hiverrier devient donc ici un personnage à part entière, pour qui la compréhension du monde est différente de celle des hommes. Il n’est pas humain et, par conséquent, il ne comprend pas exactement ce qu’est Tiphaine. Terry Pratchett nous propose donc toute une réflexion sur « ce qui fait un homme », réflexion amusante et pertinente qui va rythmer la quête de L’Hiverrier. En face de lui, il y a donc les sorcières. On y retrouve Mémé Ciredutemps, toujours aussi en forme ainsi que Nounou Ogg et Miss Tique et Mademoiselle Trahison. Toutes cherchent (plus ou moins et de manières détournées ou non) à aider Tiphaine à réparer sa faute. Mais, comme toujours avec ces sorcières, tout y question de non-dits et de pipeaux. Leur manière d’être est passionnante et l’humour de Pratchett fait sourire au fil des pages. Néanmoins, on y voit aussi Tiphaine grandir et murir et le roman propose des personnages auxquels il est très facile de s’attacher car ils sont profondément humains. D’un humour grinçant et à leur manière mais parfaitement réel. Pratchett fait une lecture intéressante du genre humain en mêlant esprit, sorcières ou gens banales. Tous se côtoient et s’attachent aux apparences avant de s’attacher au reste. J’ai aussi adoré les Nac mac Feegle même si j’ai eu d’abord un peu de mal à les comprendre ! Le temps aidant, on fini par s’habituer à leur manière de parler qui sonnent de façon assez marrante à l’oreille :P En bref, un super roman que j’ai dévoré pour bien terminer l’année !

J'ai vraiment adoré ma lecture! Il faut savoir que ce livre est le quatrième tome de cette mini-série de livres compagnons des annales du disque monde. Mais, tellement pressée de lire ce livre, je n'ai pas lu les précédents, mais cela n'a aucunement gêné ma lecture. Lire cette série dans l'ordre doit certainement permettre de mieux comprendre les liens entre les personnages (sinon à quoi ça sert hein?), mais chaque personnage est introduit et un mini rappel de leur relation/rencontre est donné. Puis, on retrouve quelques sorcières emblématique de la saga originelle: Mémé Ciredutemps, Nounou Ogg et c'est toujours un plaisir! Sinon, plus concrètement, j'ai peut-être trouvé cette histoire en dessous des annales, voire même "décousue" par moment. Le langage des Nacs mac feegle n'a sûrement pas aidé. C'est vrai que les premières pages de leur apparition ont été pour moi une vraie gymnastique des mots et du cerveau! Le fait que ce livre soit plus orienté jeunesse fait que l'intrigue est un peu plus "simple" que d'habitude, et les jeux de mots moins recherchés, mais c'est agréable d'ajouter un peu de simplicité dans l'univers du disque monde. Notons qu'on retrouve toujours la plume singulière de Terry Pratchett, et son humour décapant. En conclusion, je vous conseille fortement cette lecture! Et encore plus à ceux qui auraient peur de se lancer cet univers barré et hors-norme mais presque intimiste qu'a su créer Terry Pratchett, ou à ceux qui aurait peur de sa plume si singulière. Ici, on retrouve du Terry Pratchett, légèrement dilué et plus accessible.

Tiffany Aching a presque treize ans, mais elle est douée pour une jeune sorcière. Alors son apprentissage est un peu spécial, et ses rares erreurs ont des conséquences terribles, qu'elle doit surmonter seule. Parce qu'une sorcière est toujours seule, face aux problèmes quotidiens des villageois dont elle a la charge comme face aux caprices des éléments. Je crois que c'est la dimension de ce livre qui résonne le plus avec ma vie en ce moment, l'expérience de la solitude, et que je conserverai le plus précieusement. Pour le reste, c'est un bon roman de Pratchett, avec la Mort, Mémé Ciredutemps et les Feegles, ce qu'il faut d'humour et d'aventure pour questionner ce qui fait de nous des humains, et à quel point nos histoires nous façonnent.

Au début, je n’accrochais pas car ce roman utilise un langage particulier des Feegle (peuple issu de l’imaginaire de Pratchett. Le glossaire est glissé au début mais il est parfois difficile de jongler…Au final, on se prend au jeu sur les sentiments et les aventures de la petite sorcière.