Les Annales du Disque-Monde - tome 36 Je m'habillerai de nuit : Le livre de Terry Pratchett, Paul Kidby
Rude existence que celle d'une sorcière de seize ans dans le Causse. Outre le quotidien d'une infirmière doublée d'une assistante sociale, il faut aussi gérer les crises qui fermentent et la mort prochaine du vieux baron. Guère de magie là-dedans, guère de sommeil non plus. Alors, si quelque part une pelote inextricable de malveillance et de frustration s'est réveillée pour inciter à la haine des sorcières et à leur destruction, voilà Tiphaine Patraque soudain démunie... II reste les Nac mac Feegle, me direz-vous, toujours prêts à la bataille. Mais si eux-mêmes se mettent à douter...
Prix Andre-Norton - 2010
De (auteur) : Terry Pratchett
Illustré par : Paul Kidby
Traduit par : Patrick Couton
Les libraires et les médias en parlent
Avis Babelio
SixiemePage
• Il y a 10 mois
Il s’agit du troisième tome que je lis de cette folle saga du Disque Monde (j’ai choisi de ne lire que les livres du cycle des sorcières pour le moment), et quel bonheur de se replonger une nouvelle fois dans un univers aussi barré qu’intéressant, aussi absurde et satirique que passionnant, aussi drôle que dénonciateur. Tiffaine Patraque est une jeune sorcière bien installée sur son territoire, même s’il lui reste à faire ses preuves. Cela tombe bien, il semblerai qu’une créature particulièrement vîle et nauséabonde, le mal incarné finalement, cherche à tout prix à la retrouver et à la tuer. Ne serait-ce pas là l’occasion de prouver à tous quelle Grande Michante Sorcieure* elle est ? J’ai trouvé ce tome absolument enchanteur, et ai adoré suivre cette sorcière que je rencontrais pour la première fois. Intelligente, juste, intègre, loyale, courageuse : Tiffaine à tout pour être une héroïne attachante et qu’on voudrait suivre dans toutes ses aventures, qu’elles soient rocambolesques (faire fuir l’incarnation du mal), ou plus … quotidiennes (couper des ongles de pieds par exemple). Toujours un plaisir de découvrir les jeux de mots, comiques de répétition, éléments d’intrigues ou non développés par Terry Pratchett, qui se joue délicieusement des codes de la fantasy. J’aime la façon habile dont l’auteur nous glisse des éléments qui ne servent absolument pas l’histoire, en note de bas de page, mais qui contribuent largement à enrichir le lore du Disque Monde avec beaucoup (beaucoup) d’humour. Je pense notamment à cette note qui décrit ce que révèle sur le sculpteur, le positionnement des sabots d’une sculpture de cheval : *«Les statues équestres donnent lieu à tout un folklore, surtout celles portant un cavalier. Il parait qu’un code régit le nombre et la position des sabots du cheval : si un des sabots est en l’air, le cavalier a été blessé à la bataille ; deux en l’air signifient que le cavalier a été tué à la bataille ; trois, que le cavalier s’est perdu en route pour la bataille, et quatre que le sculpteur était très, très fort. Cinq en l’air signifie qu’il doit y avoir au moins un autre cheval derrière celui qu’on nous montre ; et le cavalier gisant par terre, son cheval sur lui, les quatre sabots en l’air, que l’homme n’y connaissait rien en équitation ou qu’il montait une bête au très mauvais caractère.»* Le mot de la fin sera pour les Nac Mac Feegle, qui ont, avec leur dialecte étrange, considérablement allongé mon temps de lecture de ce livre, et m’ont beaucoup fait rire. Et stressé aussi. Mais surtout fait rire. *Vocabulaire employé par les Nac Mac Feegle
Phoenicia
• Il y a 4 ans
Tiphaine Patraque sort des sentiers battus et prend du galon. Elle est désormais la Sorcière du Causse. En cela, elle prend soin de la population, y compris du Baron vieillissant qui en vint à mourir. Elle est donc chargé d'annoncer la nouvelle à son fils, Roland, fiancée à une blonde digne des contes de fée. Sale besogne pour Tiphaine, d'autant que cela implique d'aller dans la Grande Ville. En arrière-plan : une population de plus en plus hostile aux sorcières. A moins que ce soit une entité maléfique qui soit derrière tout cela? Ce tome est très enthousiasmant. Déjà, le personnage de Tiphaine devenue sorcière, c'est très intéressant. Son voyage à Ankh-Morpork implique de voir d'anciens personnages : le Guet, pour ne citer qu'eux mais aussi Eskarina. Depuis le temps que je voulais savoir ce qu'elle était devenue. Tout cela avec la plume de Pratchett, légère, déjantée avec des Feegle pour pimenter l'action en prime. Ah ce que je les aime ceux-là... Ma seule déception reste sur le combat final, décevant parce qu'un peu trop bâclé à mon goût. Challenge et LC Pratchett Challenge Féminin Challenge Mauvais Genres 2021 Challenge Séries 2021
LeoDeHurlevent
• Il y a 4 ans
Mais... Pourquoi relis-tu tes livres alors qu'il y en a plein que tu n'as pas encore lu ? M'a-t-on demandé encore récemment. C'est que, des livres, je ne garde que ceux que je pense relire un jour. Mon domaine étant bien trop humble pour les héberger tous. Et c'est bien dommage car j'adorerais vivre parmi des murs couverts de livres. Et donc je relis ces temps les Tiphaine Patraque parce qu'ils me font du bien. Je me réjouissais de celui-ci car j'en avais de bons souvenirs. Sauf que, est-ce parce que lu peu après le précédent tome ? J' ai trouvé ce récit plus cru, vulgaire, désenchanté, moins jeunesse, comme si le royaume s'effilochait déjà. End of the world coming soon. Stay connected. Là où jadis Tiphaine briquait ferme son sol pour garder les pieds sur terre, la voilà désormais volant souvent et serrant les dents fort contre les maux du monde. Oh. Je sais bien que pour faire un livre. Il y a l'auteur, le traducteur (et je plains les anglais qui ne lisent pas le Patrick Couton) et le lecteur. Et peut-être que pour ce tome là, un des trois voire les trois réunis étaient d'humeur de gris, de beurk et de moins bien, mais je ne conseille pas à la future moi même de le relire pour se réchauffer un brin. Cela dit, comme je le remarque souvent, Terry Pratchett a le sens du mot et sait merveilleusement terminer ses histoires. Mais là, il donne même de tout son art dans les deux derniers chapitres. On ne termine que deux fois dirait James Bond si jamais il sortait in fine au cinéma. En tout cas, the last page is not an end.
karkarot
• Il y a 5 ans
Tiphaine a encore grandi dans ce quatrième tome de ses aventures, et la petite sorcière est devenue (presque) grande. Et, oh ! Stupeur, elle connait une première désillusion amoureuse. En plus de ça, le Rusé poursuit la sorcière de 16 ans... Ce dernier, incarnation périodique des peurs, craintes, haines de la population envers les sorcières s'incarne dans un horrible fantôme sans yeux qui cherche à posséder les chapeaux pointus pour les détruire. Charge donc à Tiphaine, qui l'a réveillé, de s'en charger. Évidemment les Nac mac Feegle sont de la partie, et on assiste à la première prestation de la troupe dans la grande ville, à savoir Ankh Morpok ! Un programme réjouissant au possible qui donne un livre très réussi, drôle, puissant, toujours aussi piquant et sensible, toujours rappelant notre petit monde à nous avec une grande espiéglerie... Du très bon Pratchett !
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Fantastique & Fantasy
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- EAN
- 9782266296359
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- Collection ou Série
- S.F. Fantasy - Fantasy
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 456
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- Dimensions
- 178 x 110 mm
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9,60 € Poche 456 pages