Les annales du disque-monde - tome 9 Eric : Le livre de Terry Pratchett, Marc Simonetti

Ceci n’est pas le mythe de Faust (barré sur la couverture) mais l’histoire d’Eric. Qui est-il ? Jamais entendu parler de lui auparavant… Normal, c’est une espèce d’adolescent boutonneux, geek en démonologie, qui vit chez papa maman et ne sort pas souvent de sa chambre. On connaît les jeunes, toujours partisans du moindre effort. Plutôt que sortir, il choisit de faire apparaître dans un cercle magique celui qu’il pense capable d’exaucer ses trois vœux (qui manquent un brin d’originalité), à savoir : dominer le monde, rencontrer la plus belle des femmes et vivre éternellement. Nous avons comme acteurs connus dans ces annales du Disque-Monde (tome 9) Rincevent et « son Bagage à pattes » et bien entendu l’omniprésence de LA MORT. Cela se présente comme la suite des aventures du mage incompétent, à lire de préférence après Sourcellerie (tome 5). Indéniablement, Eric manque de pratique car il invoque Rincevent qui n’a pas les compétences de réaliser ses souhaits. Il essaye pourtant avec des claquements de doigts qui vont transporter la fine équipe à droite, à gauche mais aussi avant et après dans le temps. Nous suivons donc une suite d’épisodes burlesques dont le principal objectif sera de rester vivant, c’est plaisant sans être désopilant. Ceci n’est pas mon Pratchett préféré, je ne me suis pas vraiment attaché aux personnages. Je préfère largement prendre un cours de têtologie avec la bande de sorcières ou user mes bottes à Ank Morpok en compagnie de Vimaire du guet. Au final Rincevent est un anti-héros assez semblable à son sandwich œuf-cresson : « Il était unique, ce petit triangle blanc bourré d’anachronisme, perdu, tout seul, dans un environnement hostile. » Un personnage qui reste fade et pimenté uniquement par la présence de son Bagage. A noter, les illustrations de Josh Kirby sont fantastiques et consolident l’ambiance farfelue de Pratchett.

Ici nous suivons Eric, démonologue assez particulier du haut de ses 14 ans. Amoureux d'Éleanor, il souhaite son amour, ainsi que l'immortalité, la domination du monde etc... Quand Rincevent et le Bagage sont de la partie, on ne peux souhaiter que cette histoire parte en vrille et c'est à se demander comment les héros parviennent toujours à s'en sortir. On n'attend rien de particulier à ce (très petit) livre mais qui prends du temps à lire quand même car c'est tellement particulier et brouillon ! Mais finalement je n'en ressors pas déçu avec quelques rires dû à l'histoire. Bonne lecture ! #x1fae1

Quel est le point commun entre Faust et la Guerre de Troie ? Terry Pratchett !! Eric est un ado, meilleur démonologue du Disque-Monde et Astfgl, le nouveau roi des démons espère bien le recruter mais au moment de l’invocation aucune force du mal n’apparaît ! Puis Rincevent se matérialise suivi par le Bagage ! Déception pour Eric qui ne peut valider ses 3 voeux ! D’un claquement de doigt de Rincevent (c’est ce qu’il croit) ils se retrouvent au milieu de péripéties plus improbables les unes que les autres mais savamment tricotées par la verve et l’humour de Pratchett ! Un volume que je n’avais pas relu depuis longtemps et j’ai aimé m’y replonger car j’apprécie les (més)aventures de Rincevent et de son fidèle (collant ?) Bagage ! Challenge Gourmand 2025/2026 Challenge Riquiquis 2025

Un démonologue invoque un démon pour qu’il réalise trois voeux. L’histoire part donc sur des bases très classiques entre Faust et les contes de fée avec trois voeux. Mais avec Terry Pratchett le classique avait peu de chance de le rester... Le démonologue se révèle être un ado boutonneux, immature et imbuvable, dont les trois voeux sont : devenir le Maître de l'Univers, rencontrer la plus belle femme du Monde, devenir Immortel. Donc en plus cet ado est prétentieux ! Et en fait de démon il fait apparaître le mage Rincevent, accompagné de son bagage à pattes. Quant aux voeux, que ne maîtrisent ni l’ado ni même Rincevent, ils les embarquent dans trois petits tours loin dans l’espace comme dans le temps. L’idée est excellente, le début de l’histoire est bien amené, mais j’ai trouvé certains liaisons entre les scènes et certaines explications plutôt fumeuses, et surtout les enjeux pas très clairs.. Ce qui ne m’a nullement empêché de me régaler, en particulier dans l’histoire revisitée (mais le Disque-Monde n’est pas notre Terre). L’auteur nous a mitonné un petit tour dans l’empire Tezuma où l’on révère le boa de plumes Quetzduffelcoatl, qui a quelques ressemblances avec l’Empire aztèque et son serpent à plumes Quetzalcóatl. Mais ce n’est qu’un avant goût car ensuite nos héros se retrouvent enfermés dans un cheval de bois, pile vers la fin des dix années de siège de la ville de Trost. Un peu plus tard Rincevent n’ose pas prévenir Lavaeolus, héros pressé de rentrer dans son île, qu’il mettra dix ans pour rentrer chez lui ! Cette guerre de Troie revisitée est un petit régal. Après tout ça, le royaume des Enfers paraît un peu fade ! Pas le meilleur Pratchett que j’ai lu, pas assez abouti à mon goût, mais heureusement aussi loufoque et imaginatif que d’habitude, et puis, il m’en reste beaucoup à lire !