Les Prisonniers de la liberté : Le livre de Luca Di Fulvio

Bon roman historique avec des personnages hauts en couleurs. Di Fulvio sait raconter de belles histoires en apportant de nombreux détails (en particulier sur Buenos Aires) La fin est un peu convenue mais l’ensemble se lit toujours aussi bien ! Une fois commencé, difficile de sortir de ce pavé

Luca Di Fulvio est un conteur qui plaçe ses mots à la perfection avec beaucoup d’espoir et d’humanité dans sa plume. J’ai ressenti beaucoup de mal être dans le destin de nos héros, des destins différents mais où le malheur se rejoint. Nos trois héros sont touchants, sincères et ils font tout pour sortir de cette mauvaise passe et je trouve qu’ils y arrivent à merveille. C’est un roman dur où il est difficile de placer des mots car j’ai trouvé ce livre très beau mais la violence bien présente m’empêche de dire que c’est un coup de cœur. Pour clôturer, je dirais que ce roman est très poignant… Il nous embarque très loin dans les bas-fonds où il faut avoir le cœur bien accroché.

« L’erreur vis à vis des êtres humains, comme des animaux, c’était toujours de sous-estimer ce qu’ils étaient capables de faire. Car il existait des humains et des animaux qui ne se résignaient jamais. » Quelle belle leçon d’humanité ! Au départ, il y a Raechel, Rocco et Rosetta. Trois destins qui vont s’entrecroiser tout au long du roman. En 1913, ils embarquent tous trois vers l’Argentine, afin de fuir leur vie actuelle et sans perspectives, pour tenter de rejoindre une terre promise. Mais à Buenos Aires, la désillusion n’en est que plus grande. Esclave, apprenti mafieux ou prostituée, la vie ne s’annonce finalement pas meilleure pour nos protagonistes. Mais la force de la plume de Luca Di Fulvio, c’est de toujours faire renaître un soupçon d’espoir dans ces vies malmenées. Espoir auxquels ils s’accrochent et grâce auquel ils finissent toujours par se relever, comme des roses qui pousseraient dans une terre hostile. Bien que l’Argentine serve de décor au roman, l’auteur nous embarque avec lui via ces destins croisés dans des thématiques bien plus universelles: le pouvoir de la lecture (et de la connaissance), de l’écriture, ainsi que le féminisme. Nos 3 protagonistes, bien que malmenés tout au long du récit, vont montrer une force de caractère et une résilience dont tout le monde devrait s’inspirer. Autour d’eux, gravitent également des personnages secondaires tous plus touchants les uns que les autres, et qui ne pourront que finalement retrouver espoir eux-aussi. Adieu le fatalisme !

Luca Di Fulvio confirme son talent de conteur et sa capacité à inventer des destins ballotés par l’histoire et des circonstances défavorables. On retrouve dans « Les prisonniers de la liberté » ses thèmes fétiches : immigration, pauvreté, rédemption, recherche de liberté, résilience, amour impossible, initiation… Si l’auteur applique la même recette de sans ses précédents romans, la magie opère toujours et la lecture reste très agréable. Néanmoins, je trouve que le personnage de Rocco ressemble beaucoup au héros du « Gang des rêves », de même qu’une partie du scénario. Par ailleurs, contrairement aux précédents livres, les personnages sont un peu « binaires », avec des gentils très gentils et des méchants très méchants. Néanmoins, malgré ces quelques défauts (selon moi), j’ai pris plaisir à lire « Les prisonniers de la liberté » et attend avec impatience le prochain roman de Luca Di Fulvio. J’ai tout de suite été emportée par l’histoire et me suis évadée aux côtés de Rocco, Rosetta, Raquel et tous les autres personnages. Même s’ils sont un peu caricaturaux, les héros, qui évoluent dans le monde cruel de la mafia et de la prostitution, restent attachants et j’avais vraiment envie de connaître leur destinée. Pour conclure, « Les prisonniers de la liberté » est un bon roman pour se détendre.