Le Paradis caché : Le livre de Luca Di Fulvio

Un pincement au cœur en lisant ce livre de feu Di Fulvio. Je me suis plongée avec plaisir dans ce roman mêlant Inquisition et émancipation de la femme. Les deux personnages sont très attachants et on leur souhaite une happy end et en même temps, pourquoi ne pas finir sur une fin tragique pour nos deux tourtereaux torturés… Certains personnages sont très caricaturaux et peuvent agacer: Constantin et Paolo, l’Inquisiteur hystérique, obsédé, cruel et son élève traître énamouré et malaisant. Jusqu’où peuvent-ils aller ? Quelques longueurs auraient pu être évitées mais quand on sait que c’est le dernier Di Fulvio, nous n’avons pas envie que cela s’arrête. Quoi qu’il en soit, je me rends compte du chemin parcouru par les femmes et le chemin qu’il reste à parcourir.

Quelle claque. Quelle beauté. Quelle révolte. Avec Le Paradis caché, Luca Di Fulvio - l’un de mes auteurs de cœur -signe un dernier roman envoûtant, intense, inoubliable. Un immense coup de cœur. #10084;#65039; Dans l’Italie du XVIIe siècle, au cœur des Alpes, l’hiver est glacial. Les prières sont murmurées, les jugements sans appel. Deux enfants naissent et grandissent dans la douleur. Susanna. Fille d’une prostituée morte en couches. Baignée de sang et de malédiction. Daniele. Orphelin de mère, confié aux moines à l’âge de cinq ans. Leurs destins s’emmêlent dès l’enfance, tissés dans le silence d’un couvent, à l’abri — en apparence — des violences du monde. Ils grandissent ensemble. Mais l’Histoire est brutale. Et les croyances, impitoyables. Devenue femme, Susanna dérange. Trop belle. Trop intelligente. Trop libre. On l’accuse de sorcellerie. Daniele, retiré du monde, revient. Il n’a jamais cessé de penser à elle. Il veut la défendre. La sauver. Et elle a toujours su qu'il reviendrait. Face à eux : l’inquisiteur Constantin Tron. Glacial. Cynique. Et Paolo Tahler, son âme damnée. Le procès est une mascarade. . #128293; C’est le feu contre la lumière. La foi dévoyée contre la vérité. #128367;#65039; Le Paradis caché se lit comme un thriller. L’intrigue est tendue, l’émotion constante. Luca Di Fulvio mêle l’intime et le politique avec une puissance rare. Et surtout, il écrit comme un peintre d’âmes. Sa langue est charnelle, visuelle, habitée. Il donne vie à l’Histoire. Il la fait vibrer. On sent le froid des montagnes, l’odeur du cachot, le frisson d’une caresse volée. Il capte les émotions dans leur plus juste intensité. Ses personnages brûlent de vie. La sage-femme Jehanne, monstrueuse et inoubliable. L’abbesse, juste et courageuse. Et Susanna, magnifique, indomptable, féministe avant l’heure. C’est un hymne à la liberté, à la pensée, à l’amour, à l’éducation. Un hommage vibrant aux femmes qu’on a voulu faire taire. #128214; Et un adieu. Le dernier roman d’un auteur que j’admire profondément. Merci Luca Di Fulvio. Pour cette œuvre. Pour cette lumière. Pour ce dernier souffle. À lire, à offrir, à garder tout contre soi.

Luca di Fulvio nous fait cadeau d'un très beau roman historique et malheureusement son dernier. L'écriture est envoutante, passionnante. Ce roman situé en Italie au moment du procès de Galilée en pleine inquisition. L'église du XVII y est tristement très bien dépeinte, cruelle, hypocrite, sournoise et surtout misogyne. La jeune Susanne est une érudit, un rayon de soleil, une féministe avant l'heure (pourquoi aurait il fallut une heure ?) tyrannisée par l'inquisiteur et son (toutou) de Paolo au point d'être accusée de sorcellerie et de meurtres. Même si l'église commence a remettre en doute la véracité des accusations de sorcellerie et donc le bûcher. Susanne n'échappera pas a la mascarade d'un procès. Daniele est là, malgré les tourments qu'il a subit par le passé, il va tout faire pour sauver son amour. Des cachots des prisons en passant par le couvent, certains personnages sont noir, ça sent la crasse et la boue, la forêt inquiétante, la présence des loups... et la rudesse de l'hiver... Tout est réuni pour un très bon livre. J'ai lu pas mal de romans historique, surtout période moyen âge (Calmel, Thurin, Sardou, Dougal ..etc) auteurs que j'adore, mais celui-ci (je parle de la période) c'est un gros coup de coeur. C'est mon troisième de Luca di Fluvio et Il m'invite a lire les autres. C'est un plaidoyer pour la liberté des femmes !

Avril 1633, à San Michele, petit village des Alpes italiennes dans le monastère de Santa Ulpizia où Susanna et Daniele ont été élevés l'un et l'autre par les moines ; Susanna y est née ; Daniele y a été placé à l'âge de cinq ans, à la mort de sa mère. Frappés par le destin dès l'enfance, ils sont comme frère et sœur. Devenant femme, Susanna a dû s'installer au couvent Santissima Assunta Maria et cette jeune fille libre découvre sa féminité au pire moment de l'Inquisition italienne et des bûchers pour sorcellerie. Luca Di Fulvio jette ses personnages au cœur de l'histoire moderne, dans ces années sanglantes où l'humanisme naissant affirme la place centrale de l'individu contre celle de Dieu. Une histoire d'amour chaotique sur fond de révolution copernicienne et de chasse aux sorcières. Un roman historique écrit comme un thriller. J'ai savouré ce dernier roman de Luca di Fulvio