Mon chien stupide : Le livre de John Fante

Tu veux pas d'mon chien? Eh ben tiens, je t'offre une truie en prime. Pas le meilleur Fante, "mon chien Stupide"? Peut-être. Sans doute mais je vous jure que j'ai ri. Et putain, ça fait du bien! Avec Fante, ça passe ou ça casse. Je n'y peux rien, j'aime John Fante. Ce type me noue les tripes. ... Ou quand le comique côtoie le tragique. Mon chien Stupide, au-delà de son abord loufoque propose une réflexion sur cette drôle d'impression qu'on ressent parfois et qui nous fait dire qu'on ne se sent pas bien sans vraiment savoir pourquoi. Entre rêves inachevés, relations familiales compliquées et carrière décevante, Henry Molise cherche sa place dans ce monde qui lui échappe. C'est alors que Stupide, un énorme chien errant, entre dans sa vie et vient chambouler son quotidien. Henry Molise, scénariste de films ratés, père de quatre enfants adultes peu reconnaissants, est tourmenté par ses aspirations non réalisées. Sa femme, Kathleen oscille entre amour et ressentiment envers son mari. Les enfants d'Henry et Kathleen incarnent chacun à leur manière les échecs et les espoirs de leurs parents. Et donc, notre cher Henry Molise voit son existence quelque peu chamboulée par l'arrivée de ce molosse paresseux, baveux et libidineux. Stupide devient rapidement le centre des préoccupations de la famille. Alors que les tensions familiales étaient déjà palpables, l'arrivée du clebs va mettre à jour les rancoeurs enfouies et les véritables personnalités de chacun. Entre les reproches de sa femme, les ambitions avortées de ses enfants et son inconfort permanent, Henry se retrouve face à des choix déchirants. Doit-il tout plaquer et suivre ses rêves de dolce vita à Rome pour retrouver ses origines italiennes, ou rester auprès de sa famille et affronter les réalités d'un quotidien qui ne le satisfont pas? Stupide devient alors le catalyseur d'une série d'événements qui vont transformer la vie des Molise à jamais. Comme souvent chez Fante, cette histoire rocambolesque en dit bien plus que cette simple histoire de chien errant. À travers les péripéties de Henry et de sa famille, John Fante explore une fois encore les thèmes universels de l'identité, de la famille et de la quête de bonheur. Henry y incarne le pauvre type désabusé en proie à un mal-être existentiel, qui cherche désespérément sa place. La présence de Stupide dans la vie des Molise représente cette rupture nécessaire, ce réveil brutal qui force les personnages à se confronter à leurs véritables désirs et frustrations. Ce chien, il représente toutes les belles bagnoles qu'il ne conduira plus, toutes les femmes qu'il ne baisera pas. Le chien comme un symbole de libération et de prise de conscience, un chemin vers la rédemption pour une famille en perdition. Tout un programme et y'a que Fante pour trouver une idée pareille!

Mon chien Stupide se John Fante 155 pages. Très court roman plein d humour et d un style à la fois plein de tendresse pour les personnages mais aussi jubilatoire. L arrivee d un chien akita ( sorte de chien de traîneau d origine japonaise) à l improviste dans une famille américaine déjantée sert tout à la fois de prétexte et de déclencheur pour décrire ce moment si particulier dans une vie où les enfants devenus de tout jeunes adultes tentent de prendre leurs envois. Retour sur vie de parents et d adultes, craintes pour les premiers pas hors du cocon familial, espoirs pour les parents de reprendre le fil de vie rêvée,enfin seuls, tels sont les thèmes abordés. Peut on changer de vie et repartir ailleurs ? Vers Rome ( titre original du roman ) ? C'est fluide, drôle et jouissif. Du coup cela donne envie de découvrir les autres titres , sans doute plus marquants, de l'œuvre de cet auteur américain.

Il y a des livres qui déboulent dans votre vie comme … un énorme chien crade, puant, à moitié obsédé sexuel, qui s’incruste sur votre canapé sans jamais demander la permission. Mon chien stupide est de cette trempe-là. Ici, tout part en vrille. Littéralement. Le narrateur, écrivain raté et misanthrope notoire, voit sa vie déjà en ruine totalement exploser à l’arrivée de Stupide, un chien massif, dégénéré, lubrique, qui passe son temps à monter tout ce qui bouge. Et ce n’est que le début de cette histoire sans queue ni tête. Nous sommes en compagnie d’une troupe d’hystériques lunatiques, détraqués à leur manière, qui se déchirent, s’insultent, fuient, reviennent. Personne n’est épargné : ni les gosses (tous plus décevants les uns que les autres), ni la femme (accro à la frustration passive-agressive), ni le narrateur lui-même (vieillard grincheux qui rêve d’une vie sans personne à Rome). John Fante y va franco, sans fard et sans filtre. C’est irrévérencieux, politiquement incorrect, souvent limite, mais toujours jouissif. Avec un cynisme brut et une cruelle lucidité, l’auteur évoque les désillusions de la vie de famille, le départ du foyers des enfants, la vie qui passe. Cela donne un roman grinçant, cynique, désabusé, sauvagement drôle, où tout le monde est à côté de la plaque, y compris ce foutu chien.

j’ai fini le livre y a un mois et je me motive enfin à faire la review (juste pour mon amoureuse) livre super fun mais vu que l’auteur est né aux début du siècle dernier PAF ce qu’il devait arriver arriva. bon c’est que 2 lignes dans un livre que j’ai quand même trouver excellent; je msuis tapé de sacrées barres! s/o jamie et stupide vous me manquez à bientôt