Un lundi de Pentecôte : Le livre de Patricia Delahaie

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Belfond

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Après La Faussaire, finaliste du prix des lectrices Elle polar en 2022, Patricia Delahaie livre une réinterprétation intime, puissante et sensible de l'affaire Ranucci, vue à travers le prisme d'une relation mère-fils d'une rare délicatesse, d'une rare cruauté.

Loïc le sait : un ogre habite ses pensées.

Attiré par les enfants, le jeune homme de vingt ans pense savoir contenir la bête qui vit en lui. Mais ce lundi de Pentecôte 1974, la bête s'échappe.
Une petite fille passe dans son champ de vision. Huit ans, robe blanche au motif cerise.
Son corps sera retrouvé deux jours plus tard.
Loïc risque la peine de mort.

Pour sa mère, Louise, son inculpation est une terrible erreur. Comment son fils, son tendre garçon qu'elle a élevé seule pourrait être le monstre que l'on dit ?

Alors que la lame de la guillotine pèse sur le procès de Loïc, mère et fils vont tisser ensemble une histoire difficile à croire. Mais à trop vouloir innocenter Loïc, Louise ne risque-t-elle pas de le conduire à l'échafaud ?

De (auteur) : Patricia Delahaie

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Patricia Delahaie reprend, décortique, approfondit l'affaire Ranucci sous tous les angles. Un récit qui à la fois interpelle, secoue, saisit de bout en bout."

|Florence
Librairie Port Maria
" Les vacances d'été sont là, mais ce Lundi de Pentecôte est figé dans ma tête. Ancré dans mon cerveau par la puissance du roman de Patricia Delahaie qui revisite l'affaire Ranucci. Une fois ce roman passionnant entre les mains, j'ai eu une furieuse envie de dénicher des vieux magazines Détective de l'époque, de fouiller partout sur le net à l'affût d'articles de journaux disparus, de relire le Pull-over rouge de Perrault ainsi que le Dernier jour d'un condamné de Victor Hugo. "|Michael
Librairie Les Papiers bavards

Avis Babelio

Fredomous

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

Est-ce que je connaissais l’affaire Ranucci ? Non, je connaissais seulement de nom. Est-ce que j’ai lu « Le pullover rouge » ? Non je connaissais seulement de nom, jamais lu. Que dire, que chroniquer sur des affaires, des drames, des situations qui se sont réellement passés ? On connaît bien évidement la fin mais comment l’auteur/trice va-t-il/elle nous tenir en haleine, jusqu’au bout de son bouquin ? Pas facile ! Patricia a réussi dans tous les cas. D’une manière romancée, elle nous fait revivre ces évènements des années 70 (quel hasard quand même d’enchainer 2 livres se situant dans la même période !). Je suppose que tout a été dit au sujet de cette histoire, de la culpabilité ou non de Ranucci, de l’utilité ou nom de l’application de la peine de mort. Mais construire une histoire, qui tient la route, dans laquelle on peut s’immerger, tout en passant un bon moment de lecture, chapeau ! Rythme soutenu décrivant les points de vue de tout le monde même du principal intéressé et décrivant une relation que je jugerais ambiguë entre lui et sa mère. Pour ceux qui ne sont pas au courant de cette affaire et qui n’ont pas lu ce classique, foncez ! Vous ne serez pas déçu. Bravo Patricia et merci encore pour ces quelques heures de bonnes lectures.

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CalouRmn

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

« Je ne peux pas avoir fait ce qu’ils me reprochent puisque je suis un ange… c’est maman qui le dit » « Je suis incapable de faire du mal à un enfant… Je les aime moi les enfants… d’ailleurs eux aussi m’aiment bien… tous ces enfants que maman a gardés comme nounou, ils m’appellent Lolo… et ils me font plein de câlins… Voici ce que Loïc se répète en boucle depuis qu’il a été arrêté… Et pourtant, ce lundi de Pentecôte 1974, tout porte à croire qu’il a enlevé puis tué la petite Livia, au pied de son immeuble, alors qu’elle jouait avec son petit frère. Pour cette famille dévastée, le temps s’arrête et leur vie se fracasse sur cette abomination. Pour Louise, la mère de Loïc, c’est le déni absolu et la quête frénétique d’une solution pour sortir son fils de cet engrenage… elle n’utilise même pas le terme « innocenter » puisqu’il n’a rien fait… Avec « Un lundi de Pentecôte », Patricia Delahaie retrace intelligemment et brillamment ces quelques heures du drame, les semaines qui ont suivi ainsi que les 2 jours de procès… Elle prend le parti de faire parler directement Loïc, avec certains chapitres où le lecteur évolue dans sa tête. Au départ, il apparait comme un garçon aimant, doux, intégré puis, au fil des pages, ses pensées glissent irrémédiablement vers un aspect plus noir de sa personnalité : des bribes de pulsions immédiatement réfrénées, des accès de violences dont on ne sait s’ils étaient réels ou fantasmés, … Le seul pilier inébranlable est son admiration pour sa mère et son amour absolu. Alors que l’enquête s’oriente rapidement vers lui et que toutes les preuves semblent l’accuser, sa foi en sa mère demeure intacte, au point de calquer son attitude et sa ligne de défense sur l’avis de sa seule bouée… au diable les avocats et leurs avis, je suis innocent et le jury va me relaxer… Les plaidoiries des divers avocats, de la défense et de l’accusation, sont particulièrement intenses et éprouvantes… Ce terrible roman noir étant inspiré de l’Affaire Ranucci, chacun connait l’issue de ce procès #9785; Avec ce second roman, Patricia Delahaie propose une vision intimiste et fouillée de la personnalité du tueur (présumé ?), de son entourage, des médias qui se sont rués sur l’affaire ainsi que des rouages de la justice. Ce terrible meurtre qui a ému la France entière a contribué à insuffler les débats pour l’abolition de la peine de mort… finalement votée en 1981. J’ai été bouleversée par ce livre qui n’apporte aucune réponse ferme bien évidemment mais qui propose à chacun de se questionner sur les investigations de la police, le sort réservé aux condamnés, le rôle des médias et les limites de la justice. Il est probable que la conclusion de cette affaire serait aujourd’hui facilitée par les progrès de la police scientifique ! Pour avoir vécu le rôle de « jurée », tirée au sort pour 3 affaires différentes jugées en une semaine en cour d’assises, je sais à quel point les débats sont éprouvants, les décisions difficiles à prendre, les pressions de la cour intenses… « l’intime conviction » et le « doute raisonnable » infiniment fragiles… et les nuits qui suivent perturbées… ! Rien n’est jamais tout blanc ni tout noir… et Patricia Delahaie nous offre là une version nuancée de cette terrible tragédie.

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CalouRmn

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

« Je ne peux pas avoir fait ce qu’ils me reprochent puisque je suis un ange… c’est maman qui le dit » « Je suis incapable de faire du mal à un enfant… Je les aime moi les enfants… d’ailleurs eux aussi m’aiment bien… tous ces enfants que maman a gardés comme nounou, ils m’appellent Lolo… et ils me font plein de câlins… Voici ce que Loïc se répète en boucle depuis qu’il a été arrêté… Et pourtant, ce lundi de Pentecôte 1974, tout porte à croire qu’il a enlevé puis tué la petite Livia, au pied de son immeuble, alors qu’elle jouait avec son petit frère. Pour cette famille dévastée, le temps s’arrête et leur vie se fracasse sur cette abomination. Pour Louise, la mère de Loïc, c’est le déni absolu et la quête frénétique d’une solution pour sortir son fils de cet engrenage… elle n’utilise même pas le terme « innocenter » puisqu’il n’a rien fait… Avec « Un lundi de Pentecôte », Patricia Delahaie retrace intelligemment et brillamment ces quelques heures du drame, les semaines qui ont suivi ainsi que les 2 jours de procès… Elle prend le parti de faire parler directement Loïc, avec certains chapitres où le lecteur évolue dans sa tête. Au départ, il apparait comme un garçon aimant, doux, intégré puis, au fil des pages, ses pensées glissent irrémédiablement vers un aspect plus noir de sa personnalité : des bribes de pulsions immédiatement réfrénées, des accès de violences dont on ne sait s’ils étaient réels ou fantasmés, … Le seul pilier inébranlable est son admiration pour sa mère et son amour absolu. Alors que l’enquête s’oriente rapidement vers lui et que toutes les preuves semblent l’accuser, sa foi en sa mère demeure intacte, au point de calquer son attitude et sa ligne de défense sur l’avis de sa seule bouée… au diable les avocats et leurs avis, je suis innocent et le jury va me relaxer… Les plaidoiries des divers avocats, de la défense et de l’accusation, sont particulièrement intenses et éprouvantes… Ce terrible roman noir étant inspiré de l’Affaire Ranucci, chacun connait l’issue de ce procès #9785; Avec ce second roman, Patricia Delahaie propose une vision intimiste et fouillée de la personnalité du tueur (présumé ?), de son entourage, des médias qui se sont rués sur l’affaire ainsi que des rouages de la justice. Ce terrible meurtre qui a ému la France entière a contribué à insuffler les débats pour l’abolition de la peine de mort… finalement votée en 1981. J’ai été bouleversée par ce livre qui n’apporte aucune réponse ferme bien évidemment mais qui propose à chacun de se questionner sur les investigations de la police, le sort réservé aux condamnés, le rôle des médias et les limites de la justice. Il est probable que la conclusion de cette affaire serait aujourd’hui facilitée par les progrès de la police scientifique ! Pour avoir vécu le rôle de « jurée », tirée au sort pour 3 affaires différentes jugées en une semaine en cour d’assises, je sais à quel point les débats sont éprouvants, les décisions difficiles à prendre, les pressions de la cour intenses… « l’intime conviction » et le « doute raisonnable » infiniment fragiles… et les nuits qui suivent perturbées… ! Rien n’est jamais tout blanc ni tout noir… et Patricia Delahaie nous offre là une version nuancée de cette terrible tragédie.

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kali77

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

Dans ce livre "Un lundi de Pentecôte", Patricia Delahaie réinterprète de façon intime et sensible l'affaire Ranucci (un fait des années 70's), en modifiant les personnages, le lieu, mais un travail en profondeur de l'auteure a du être mené en amont pour en sortir une telle intrigue. L'auteure pointe du doigt la relation complexe, malsaine entre un jeune homme : Loic - accusé du meurtre d'une fillette - et sa mère. L'importance du rôle de la mère dans l'histoire qui reste campé sur ses positions : Son fils est innocent et elle va tenter de le démontrer coûte que coûte. Elle n'a pas consciente de l'histoire, elle n'arrive même pas à se remettre en question... Un déni total En parallèle, l'auteure dissèque aussi finement la personnalité du suspect avec des détails de scènes très troublantes : son attirance pour les jeunes enfants, ses méthodes de traque... Avec malgré tout une petite relâche comme si elle voulait également semer le doute au lecteur. Loïc, avoue puis nie les faits ... On s'emmêle les pinceaux et le lecteur est happé par cette histoire. Alors pédophile/prédateur ou victime ? Je vous laisse juger vous-même, mais préparez vous en commençant ce livre, vous allez, vous hérissez les poils. Vraiment, nous sommes dans une histoire glauque, mais avec tellement de subtilité, j'avoue que j'ai mis plusieurs jours à le lire... Amateur de faits divers, vous allez aimer ce livre, j'en suis certaine, de mon côté, j'en ressors avec un bon coup de cœur (est ce glauque de dire ça pour ce genre d'histoires ?) Le positif : la psychologie des personnages est fine, percutante et troublante. Merci Belfond pour cet envoi et cette belle découverte

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Roman Noir
  • EAN
    9782714495877
  • Collection ou Série
    Belfond Noir
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    368
  • Dimensions
    206 x 143 mm

L'auteur

Patricia Delahaie

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19,90 € Grand format 368 pages