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Duane est dépressif
Sophie Aslanides (traduit par)
Date de parution : 16/01/2014
Éditeurs :
Sonatine

Duane est dépressif

Sophie Aslanides (traduit par)
Date de parution : 16/01/2014

Après La Dernière Séance et Texasville, le grand retour du héros culte de Larry McMurtry, Duane Moore, interprété au cinéma par Jeff Bridges.

Pour Karla, c’est l’évidence même : son mari Duane est en pleine dépression. Il néglige son entreprise et se désintéresse des problèmes, pourtant nombreux, de ses enfants. Plus inquiétant encore,...

Pour Karla, c’est l’évidence même : son mari Duane est en pleine dépression. Il néglige son entreprise et se désintéresse des problèmes, pourtant nombreux, de ses enfants. Plus inquiétant encore, il a décidé de ne plus conduire son pick-up, mais de se déplacer à pied le long des routes, ce...

Pour Karla, c’est l’évidence même : son mari Duane est en pleine dépression. Il néglige son entreprise et se désintéresse des problèmes, pourtant nombreux, de ses enfants. Plus inquiétant encore, il a décidé de ne plus conduire son pick-up, mais de se déplacer à pied le long des routes, ce qui au Texas constitue une véritable hérésie. Pour Duane, cependant, la vérité est ailleurs : il a toujours fait ce que les autres attendaient de lui, il a été un citoyen modèle, un mari modèle, un entrepreneur modèle, et il n’en peut plus. Ce qu’il veut maintenant, c’est vivre pour lui-même, à son rythme, et établir ses propres priorités ; « vivre délibérément et non plus automatiquement », comme l’écrivait Thoreau. Aussi décide-t-il de s’installer seul avec un chien dans une cabane à la sortie de la ville. Nettoyer le désert des déchets qui le polluent, faire du vélo, lire À la recherche du temps perdu, sa nouvelle vie, ponctuée de rencontres rocambolesques et de tragédies douloureuses, lui apportera-t-elle le bien-être auquel il aspire ?
Larry McMurtry signe avec cette oeuvre magistrale, saluée par une critique unanime, un chef-d’œuvre d’une profonde humanité.

Larry McMurtry est né en 1936 à Wichitta Falls (Texas). Romancier et scénariste, il a reçu un oscar pour Brokeback Mountain. Son roman Lonesome Dove a obtenu le prix Pulitzer en 1986. Il vit à Archer City, au Texas, où il a ouvert une des plus grandes librairies indépendantes des États-Unis.

« Larry McMurtry a un sens tout à fait unique de l’environnement, un véritable génie comique, et une intensité intellectuelle qui évoque Saul Bellow. Son talent est démesuré, aucun de ses romans ne peut vous laisser indifférent, et ses héros font partie de mon panthéon personnel. » Jim Harrison

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EAN : 9782355841736
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782355841736
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • aurore_fleury 21/12/2023
    Ce roman un peu décalé aborde des thèmes très profonds cachés derrière des répliques acerbes et des scènes parfois loufoques. Ici la décision de Duane de prendre sa vie en main à 62 ans et de vivre comme il l'entend, loin des standards de la société texane est incomprise par son entourage. La seule explication à un changement aussi radicale est la dépression. Or, c'est surtout l'envie de ne plus subir la pression. Il en ressort de l'incompréhension et des critiques. Le plus dur est peut être la réaction de la famille et notamment de Karla qui quoi que son mari fasse n'est jamais satisfaite. Cette insatisfaction prend racine dans une peur profonde de la différence qui est mal perçue. Duane qui commencera une analyse, en partie pour faire plaisir à sa femme, va se rendre compte que personne n'a jamais écouté ce qu'il avait à dire. Cette découverte va transformer son existence. Un roman intéressant sur la remise en question et l'introspection. Seul petit bémol pour moi, un petit côté répétitif dans la narration.
  • Zexiop 17/07/2023
    Toute une galerie de personnages un peu loufoques, et un héros qui la soixantaine arrivée, remet sa vie en question et la société dans laquelle il vit. J'ai adoré parcourir aux côtés de Duane ces moments de vie, dans une contrée où je ne suis jamais allée. L'auteur ne se prive pas de critiquer la société américaine, et par moment c'est jubilatoire. C'est surtout une réflexion sur le sens de nos vies et ce que nous en faisons. Merci au challenge solidaire de m'avoir fait découvrir cet auteur !
  • legranddelphes 15/06/2020
    quel excellent récit ! avec pour dommages collatéraux la lecture de Proust. Bravo Larry McMurtry pour ce tour de force :D
  • Judith63 07/05/2019
    Que dire à part que j'ai adoré. Larry McMurtry m'avait déjà conquise avec ses Lonesome Dove, et il continue avec Duane est dépressif. Il est le seul à pouvoir parler de la dépression sur 592 pages sans qu'un seul passage ne soit de trop. Dès le début,et sans grande surprise au vue du titre, on sait que Duane est dépressif, au contraire du principal intéressé. Karla, sa femme, le devine au moment même où il part à pied en abandonnant son pick-up. Car oui, l'histoire se déroule au Texas, et de voir un homme à pied n'est pas un fait habituel. On rencontre au fil des pages des personnages haut en couleur, Karla qui a un penchant pour le shopping et l'alcool, Reg la cuisinière hors pair, Bobby Lee l'ami fidèle, devenu également dépressif suite à la perte d'une de ses testicules, Ruth la vieille secrétaire aveugle, et bien sûr Honor Carmichael, sa psychiatre. Ensemble, ils vont assister à la remise en question de Duane sur sa vie et son avenir (possible) ...
  • Arakasi 03/12/2018
    Un matin, Duane Moore, modeste entrepreneur quinquagénaire de la petite ville texane de Thalia, est pris d’une étrange lubie. Alors qu’il s’apprêtait à prendre place dans son pick-up - le véhicule indispensable de tout bon texan - il décide soudain de se rendre à son travail à pied. Rien de bien méchant, trois ou quatre kilomètres de marche, pas plus. Mais l’entourage de Duane ne voit pas du tout les choses de cette façon. A Thalia, personne, absolument personne, ne se déplace à pied s’il peut faire autrement. Karla, son épouse, monte immédiatement sur ses grands chevaux : il est évident que son mari s’apprête à la quitter ! Le reste de la ville préfère miser sur une crise de démence inoffensive que l’on espère passagère. D’autant plus que l’intéressé persiste et signe. Il continue à marcher, méprisant tout moyen de transport autre que ses jambes, évite au maximum sa famille inquiète et envahissante, se désintéresse complètement de son entreprise… Un ami bien intentionné pense avoir trouvé la solution de ce curieux mystère : Duane doit être dépressif, cette curieuse maladie qui, comme chacun le sait, n'atteint d’habitude que les yankees. Duane ne se sent pas particulièrement dépressif - d’ailleurs, c’est quoi, une dépression ? - mais, poussé par un mélange de curiosité et d’ennui, il accepte de voir une jeune psychanalyste venue de Boston. Ce qui me frappe toujours chez Larry McMurtry, c’est la profonde bienveillance qu’il manifeste vis à vis de ses personnages. Il ne les ménage pas pourtant, ne nous épargne aucun de leurs défauts ou de leurs faiblesses, mais il ne les juge jamais, préférant les laisser évoluer en toute simplicité. D’autres écrivains auraient pu regarder de haut les “bouseux” plutôt bas-de-plafond de Thalia, mais McMurtry ne leur manifeste ni mépris, ni répulsion. Il les comprend, les prend en empathie et fait d’eux des humains à part entière, pauvres héros d’une pauvre Amérique, mais aussi dignes d’intérêt que des brillants journalistes de New York ou des politiciens de Washington. Avec “Duane est dépressif”, il signe une oeuvre très touchante, portrait d’un homme d’une gentillesse et d’une bonhomie confondantes, découvrant à l’aube de la vieillesse qu’il a oublié de vivre sa vie, et de son entourage, tout aussi paumé que lui. On y retrouve la mélancolie tempérée d’humour noir qui caractérise l’ensemble de son oeuvre, avec toujours un fond d’optimisme et de tendresse qui évite au récit de devenir justement trop “dépressif”. Le roman a beau daté d’une vingtaine d’années, je pense que sa lecture reste indispensable pour comprendre, sans acrimonie, une certaine Amérique perdue et dépolitisée - je ne parle même pas de celle qui a porté un excité misogyne et raciste au pouvoir, mais de celle, trop souvent oubliée par les médias et les romanciers, qui a laissé la chose se faire, par découragement, indifférence ou incompréhension. Un matin, Duane Moore, modeste entrepreneur quinquagénaire de la petite ville texane de Thalia, est pris d’une étrange lubie. Alors qu’il s’apprêtait à prendre place dans son pick-up - le véhicule indispensable de tout bon texan - il décide soudain de se rendre à son travail à pied. Rien de bien méchant, trois ou quatre kilomètres de marche, pas plus. Mais l’entourage de Duane ne voit pas du tout les choses de cette façon. A Thalia, personne, absolument personne, ne se déplace à pied s’il peut faire autrement. Karla, son épouse, monte immédiatement sur ses grands chevaux : il est évident que son mari s’apprête à la quitter ! Le reste de la ville préfère miser sur une crise de démence inoffensive que l’on espère passagère. D’autant plus que l’intéressé persiste et signe. Il continue à marcher, méprisant tout moyen de transport autre que ses jambes, évite au maximum sa famille inquiète et envahissante, se désintéresse complètement de son entreprise… Un ami bien intentionné pense avoir trouvé la solution de ce curieux mystère : Duane doit être dépressif, cette curieuse maladie qui, comme chacun le sait, n'atteint d’habitude que les yankees. Duane ne se sent pas particulièrement dépressif - d’ailleurs,...
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