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Nora Webster
Anna Gibson (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 18/08/2016
Éditeurs :
Robert Laffont

Nora Webster

Anna Gibson (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 18/08/2016

Irlande, fin des années 1960. Nora, qui élève seule ses quatre enfants depuis la mort de son mari, tente de refaire sa vie sous l’oeil critique des habitants de la...

Irlande, fin des années 1960. Nora, qui élève seule ses quatre enfants depuis la mort de son mari, tente de refaire sa vie sous l’oeil critique des habitants de la petite ville où elle vit depuis toujours. Opiniâtre et indocile, elle s’affranchit peu à peu des cancans et s’autorise de...

Irlande, fin des années 1960. Nora, qui élève seule ses quatre enfants depuis la mort de son mari, tente de refaire sa vie sous l’oeil critique des habitants de la petite ville où elle vit depuis toujours. Opiniâtre et indocile, elle s’affranchit peu à peu des cancans et s’autorise de menues libertés : prendre des cours de chant, s’acheter une chaîne stéréo… La profondeur des émotions que soulève en elle la musique s’accorde au réveil de sa sensibilité et de sa personnalité.
Le récit de la renaissance de Nora dans une société irlandaise en pleine mutation est magistralement servi par une prose musicale, délicate et nuancée : « Ce sont les phrases renfermant de l’émotion qui m’intéressent, dit Colm Tóibín. À travers le rythme, il faut contenir l’émotion, la relâcher, la contenir, la relâcher. » Et derrière le portrait de Nora, c’est la vérité de sa mère qu’il tente d’atteindre. Il lui a fallu plus d’une décennie pour terminer ce livre, trop intimidant, trop personnel.

« Aujourd’hui, peu de romanciers ont le courage, comme Tóibín, de montrer la vie telle qu’elle est plutôt que comme la voudrait l’art, et ce en nous émouvant profondément. » John Banville

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EAN : 9782221196090
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221196090
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Tamm 27/01/2024
    Une immersion intéressante dans la société irlandaise des années 60 malheureusement portée par une écriture trop simple pour moi. Nora vient de perdre son mari et se retrouve seule avec deux fils adolescents et deux filles étudiantes. Nora assume, elle avance, prend des décisions seule alors que les règles implicites supposeraient qu'elle s'en remette aux hommes de son entourage. L'écriture de Colm tóibín n'a rien de lyrique et il ne décrit absolument pas de paysage donc pour le côté voyage ce livre a un intérêt limité. Par contre c'est une vraie immersion dans la société Irlandaise des années 60. Les rancunes entre catholiques et protestants encore bien vives, le début de libération des mœurs qui va de pair avec l'importation de la culture américaine par la télévision, les courants politiques, les événements du nord vus depuis le sud et surtout, à travers Nora, l'émancipation des femmes. Nora sort, s'accorde des loisirs, prend part aux discussions politiques, reprend un travail aussi. Elle devient ainsi une femme moderne, accomplie mais également surmenée.
  • Bobo1001 06/07/2023
    Dans l'Irlande rurale de la fin des années 1960, une jeune veuve tente peu à peu de se reconstruire. Elle doit s'occuper de ses deux fils qui vivent avec elle, mais elle a également deux filles qui vivent en ville. Elle reprend le travail, se découvre un goût pour la musique classique... Ce joli roman sans esbroufe m'a semblé refléter le tempo lent de la vie de cette époque. Une conversation avec un voisin avec lequel on n'avait jusque là peu discuté est un événement, l'arrivée d'un nouvel album chez le disquaire constitue un événement... L'essentiel se situe peut-être ailleurs dans le malaise ressenti par l'un des fils qui s'est subitement mis à bégayer, le départ des filles et leur envol... Le roman restitue joliment cette époque : l'homme marche sur la lune, on va écouter des disques chez ceux qui possèdent une chaîne, un voyage en Espagne est un incroyable événement. Et puis la fin du roman, très belle, donne un joli sens à tout ce que l'on vient de lire, à l'émancipation progressive, mais difficile de Nora. Heureusement que la 4ème de couverture évoque les années 1960 sans quoi cela aurait peut-être été difficile à deviner tant l'Irlande de cette époque semble peut différente de celle des années 1930 ou 1940 par exemple. On pourra peut-être un peu reprocher au livre de ne pas donner plus de renseignements sur les partis politiques cités dans le livre ou sur Charles Haughey homme politique fréquemment cité dans le livre. Si un allemand lisait un livre dans lequel Jean Lecanuet ou Pierre Messmer jouait un rôle important cela pourrait être bien de les situer. Nous ne possédons pas le même bagage qu'un lecteur irlandais et l'éditeur aurait pu y songer. Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé que c'était un joli livre, subtil, mais en mode mineur toutefois.Dans l'Irlande rurale de la fin des années 1960, une jeune veuve tente peu à peu de se reconstruire. Elle doit s'occuper de ses deux fils qui vivent avec elle, mais elle a également deux filles qui vivent en ville. Elle reprend le travail, se découvre un goût pour la musique classique... Ce joli roman sans esbroufe m'a semblé refléter le tempo lent de la vie de cette époque. Une conversation avec un voisin avec lequel on n'avait jusque là peu discuté est un événement, l'arrivée d'un nouvel album chez le disquaire constitue un événement... L'essentiel se situe peut-être ailleurs dans le malaise ressenti par l'un des fils qui s'est subitement mis à bégayer, le départ des filles et leur envol... Le roman restitue joliment cette époque : l'homme marche sur la lune, on va écouter des disques chez ceux qui possèdent une chaîne, un voyage en Espagne est un incroyable événement. Et puis la fin du roman, très belle, donne un joli sens à tout ce que l'on vient de lire, à l'émancipation progressive, mais difficile de Nora. Heureusement que la 4ème de couverture évoque les années 1960 sans quoi cela aurait peut-être été difficile à deviner tant l'Irlande...
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  • Biblioroz 01/08/2022
    Fluidité et précision habillent la plume de Colm Tóibín, à tel point qu’il est difficile de se détacher et d’interrompre sa lecture alors qu’aucune frénésie n’enflamme ce texte. Pour moi, cet auteur irlandais est un maître du quotidien. Ses romans, et celui-ci en particulier, s’attachent aux détails de certaines scènes de vie qui s’avèrent représentatives des personnages, que ce soit dans leurs gestes, dans leurs sentiments ou dans leurs réactions. Nora, qui vient récemment de perdre son mari, voit défiler presque tous les soirs des voisines et de vagues connaissances venues lui apporter les condoléances d’usage. L’une d’elle nous offrira même un petit clin d’œil vers un autre roman de l’auteur puisque c’est la mère d’Eilis, jeune héroïne de Brooklyn, qui viendra un soir taper à sa porte. Cette May Lacey, un peu gênée, vient également lui demander pour son fils si par hasard Nora n’aurait pas décidé de vendre sa maison de vacances située à Cush. Cette maison perchée au bord d’une falaise, elle s’y rend, seule, pour la dernière fois s’est-elle promis. Elle y mesure l’ampleur de tout ce qui ne sera plus désormais. Lui reviennent les séances de ménage pour préparer la maison à l’arrivée des vacances d’été. Sans Maurice, cette maison, c’est le passé et le passé est fini. Il lui faut envisager de vivre différemment, se faire à l’idée que des changements vont s’opérer. Et puis, elle a besoin de l’argent que la vente va lui procurer. Juste avant de franchir le seuil vers les années 70, pour une femme, en Irlande, dans la petite ville d’Enniscorthy où tout le monde la connaît plus ou moins, ce n’est pas facile de s’affirmer, prendre des décisions et affronter le regard et la compassion de son entourage. Alors qu’elle vivait heureuse dans son foyer, sous l’aile de son mari, elle doit réapprendre à faire valoir ses choix pour ses enfants et sa vie à venir. Financièrement, elle doit aussi tirer un trait sur la liberté que lui a offert son mariage et retourner travailler. Un peu perdue mais en même temps déterminée à ne pas se laisser aller, elle prend des décisions mais les regrette parfois aussitôt comme celle de chasser la grisaille dans ses cheveux en s’offrant une teinture et une coupe qu’elle juge trop jeune alors qu’elle vient de perdre son mari depuis quelques mois seulement. Que diront ceux qui la croiseront ? La préoccupe, avec une intensité émotionnelle que l’auteur arrive parfaitement à évoquer, l’impact de l’absence du père pour ses deux garçons : Donal, très sensible aux moindres signes de difficultés ressenties par sa mère et Conor, le plus jeune, si vite perturbé et qui demande encore toute son attention. Elle se force à se contrôler en leur présence pour ne pas les perturber davantage avec sa propre tristesse. Leur propose des sorties, des vacances pour continuer à remplir leur avenir de projets agréables. Et il y a aussi ses deux filles, l’une en pension, l’autre en étude à Dublin. Ses préoccupations ne sont plus les mêmes que celles très futiles de son entourage. « Elle n’avait plus accès aux sentiments ordinaires, aux désirs ordinaires. » Après avoir assisté, impuissante, aux souffrances de son mari encore si présent à son esprit, elle commence à ne plus supporter le ton protecteur de son entourage. Certaines attitudes froides qu’elle adopte avec ses sœurs nous la rendent parfois antipathique mais le plus souvent on s’offusque de décisions concernant notamment l’éducation de ses garçons, prises par des membres de sa famille sans même la consulter ! Par le biais de la télévision, quelques évènements politiques viennent s’immiscer dans la famille mais l’auteur n’accentue pas beaucoup ce contexte de tensions anglo-irlandaises. Les conflits sanglants de l’Irlande du Nord, même s’ils choquent les habitants, restent loin d’Enniscorthy. Chronique sensible et intimiste d’une femme face à son deuil, ce roman fait progressivement basculer Nora au-delà du qu’en-dira-t-on. En même temps que des évolutions se font doucement, dans le social et le quotidien des Irlandais, Nora avance dans sa vie, s’autorise des changements significatifs et accepte plus sereinement son deuil. Fluidité et précision habillent la plume de Colm Tóibín, à tel point qu’il est difficile de se détacher et d’interrompre sa lecture alors qu’aucune frénésie n’enflamme ce texte. Pour moi, cet auteur irlandais est un maître du quotidien. Ses romans, et celui-ci en particulier, s’attachent aux détails de certaines scènes de vie qui s’avèrent représentatives des personnages, que ce soit dans leurs gestes, dans leurs sentiments ou dans leurs réactions. Nora, qui vient récemment de perdre son mari, voit défiler presque tous les soirs des voisines et de vagues connaissances venues lui apporter les condoléances d’usage. L’une d’elle nous offrira même un petit clin d’œil vers un autre roman de l’auteur puisque c’est la mère d’Eilis, jeune héroïne de Brooklyn, qui viendra un soir taper à sa porte. Cette May Lacey, un peu gênée, vient également lui demander pour son fils si par hasard Nora n’aurait pas décidé de vendre sa maison de vacances située à Cush. Cette maison perchée au bord d’une falaise, elle s’y rend, seule, pour la dernière fois s’est-elle promis. Elle y mesure l’ampleur de tout ce qui ne sera plus désormais. Lui reviennent les séances de ménage pour préparer la maison à l’arrivée des vacances d’été....
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  • Papou64 16/06/2021
    Irlande, fin des années 60. Nora se retrouve seule, ses deux filles sont grandes mais les deux garçons encore enfants. Elle apprend peu à peu à vivre seule, et tout le roman montre comment elle vit son deuil. À la fin, elle arrive un peu à tourner la page. Elle découvre au fil des jours à décider par elle-même, en toute liberté. Il y a aussi les rapports avec ses sœurs et le reste de sa famille, ainsi que le souvenir des tensions avec sa mère. C’est dans la musique qu’elle trouve plaisir et apaisement. Un roman lent, assez psychologique et sociologique, néanmoins très agréable à lire. Un beau portrait de femme.
  • Melisende 17/04/2021
    Colm Toibin est un des grands noms de la littérature irlandaise contemporaines mais je ne l’avais jusqu’alors pas encore lu. J’ai vu l’adaptation de son Brooklyn (avec Saoirse Ronan, entre autres), mais je n’avais pas encore osé me plonger dans ses écrits. Voilà qui est chose faite avec Nora Webster et si ma découverte n’a pas été un coup de cœur, elle a tout de même été fort plaisante et m’a rassurée sur le style de l’irlandais, très fluide et facile d’accès. Celle qui donne son nom à ce roman de plus de 400 pages est une femme quarantaine, tout nouvellement veuve. Mère de 4 enfants dans la campagne irlandaise de la fin des années 60, son quotidien était jusqu’alors à la maison, parfaitement réglé, à gérer le foyer et à se reposer sur son époux Maurice. La perte de celui-ci, son pilier depuis plus de vingt ans, entraîne un effondrement de son environnement mais bien vite, annonce des éclaircissements à l’horizon… Nora s’est toujours sentie mise de côté, vivant uniquement dans l’ombre de son mari bien aimé que tout le monde adorait. Elle suivait alors ce qu’on lui disait de faire, sans faire de remous, discrète et a priori obéissante. Dorénavant veuve, toute la communauté irlandaise s’attend à retrouver la même Nora mais, contre toutes attentes et malgré le poids des regards rivés sur elle, cette héroïne taiseuse continue à se faire discrète… mais n’en fait qu’à sa tête ! Elle peut parfois sembler effacée voire soumise mais n’en pense pas moins et n’hésite pas à agir contre les codes admis par la société. Nora s’émancipe de plus en plus, retrouve un emploi et redécouvre des plaisirs simples. Les mois passent, elle fait son deuil et parvient à élever ses 4 enfants (les 2 filles aînées étudiantes à Dublin et les 2 garçons jeunes adolescents) en leur laissant assez de liberté pour leur apprendre l’autonomie tout en restant un pilier sur lequel ils peuvent compter. C’est dorénavant elle l’épaule sur laquelle se reposer et elle est parfaitement capable d’indépendance. L’ensemble du roman est assez contemplatif et sur un rythme linéaire. Les mois passent, les enfants grandissent, la petite vie irlandaise continue sa routine, Nora évolue… pas de gros tournants et rebondissements là-dedans. C’est malgré tout un titre accrocheur dont la force réside dans l’authenticité de ces scènes de la vie quotidienne et dans la justesse des émotions. L’immersion dans le comté de Wexford (au sud de Dublin, toujours sur la cote est du pays) est particulièrement réussie grâce aux décors côtiers et ruraux très présents. J’ai aussi aimé la toile de fond géopolitique qui met intelligemment en avant le conflit nord-irlandais comme devaient le vivre ceux qui étaient alors à des centaines de kilomètres, en République d’Irlande, et non en première ligne en Irlande du Nord : ils avaient les informations à la télévision, aux nouvelles, et ne se sentaient peut-être pas forcément très concernés (c’était loin de leur quotidien)… en tout cas au début, avant le Bloody Sunday de janvier 1972 qui a fait exploser les tensions. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en me plongeant dans ce roman mais j’y ai finalement trouvé un portrait de femme très réussi car d’une grande justesse. Colm Toibin fait preuve de pudeur en écrivant l’émancipation de Nora Webster mais n’oublie pas de semer de belles émotions. C’est une fenêtre sur quelques années de la vie d’une femme, alors qu’elle connait un grand tournant. C’est réaliste, authentique… on y croit ! Nul doute que je lirai un autre livre de cet auteur et cette fois, sans aucune “appréhension” à propos du style !Colm Toibin est un des grands noms de la littérature irlandaise contemporaines mais je ne l’avais jusqu’alors pas encore lu. J’ai vu l’adaptation de son Brooklyn (avec Saoirse Ronan, entre autres), mais je n’avais pas encore osé me plonger dans ses écrits. Voilà qui est chose faite avec Nora Webster et si ma découverte n’a pas été un coup de cœur, elle a tout de même été fort plaisante et m’a rassurée sur le style de l’irlandais, très fluide et facile d’accès. Celle qui donne son nom à ce roman de plus de 400 pages est une femme quarantaine, tout nouvellement veuve. Mère de 4 enfants dans la campagne irlandaise de la fin des années 60, son quotidien était jusqu’alors à la maison, parfaitement réglé, à gérer le foyer et à se reposer sur son époux Maurice. La perte de celui-ci, son pilier depuis plus de vingt ans, entraîne un effondrement de son environnement mais bien vite, annonce des éclaircissements à l’horizon… Nora s’est toujours sentie mise de côté, vivant uniquement dans l’ombre de son mari bien aimé que tout le monde adorait. Elle suivait alors ce qu’on lui disait de faire, sans faire de remous, discrète et a priori obéissante. Dorénavant veuve,...
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