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Sugar Street
Élisabeth Peellaert (traduit par)
Date de parution : 09/02/2023
Éditeurs :
Les Escales

Sugar Street

Élisabeth Peellaert (traduit par)
Date de parution : 09/02/2023
Effacer toute sa vie, jusqu’à son nom, pour tout recommencer. Un homme fuit son passé pour vivre au plus près de sa vérité.
 

 
Sans nom ni visage, un homme fuit son passé avec 168 548 dollars cachés dans sa voiture. Son but : une vie plus simple, loin de tous les privilèges qui ont construit... Sans nom ni visage, un homme fuit son passé avec 168 548 dollars cachés dans sa voiture. Son but : une vie plus simple, loin de tous les privilèges qui ont construit son identité.
Arrivé dans une ville inconnue, il loue un studio auprès d’Autumn, une femme étrange. Chacune de leurs rencontres est...
Sans nom ni visage, un homme fuit son passé avec 168 548 dollars cachés dans sa voiture. Son but : une vie plus simple, loin de tous les privilèges qui ont construit son identité.
Arrivé dans une ville inconnue, il loue un studio auprès d’Autumn, une femme étrange. Chacune de leurs rencontres est marquée par une méfiance mutuelle. Petit à petit, l’argent, comme un sablier qui s’égrène, se tarit.
Réflexion sur le monde moderne et ses dérives, Sugar Street peut se lire comme une réécriture urbaine de Walden ou la Vie dans les bois de Thoreau.
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EAN : 9782365698023
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782365698023
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ils en parlent

"Grand chroniqueur d'une société malade d'elle-même, Jonathan Dee poursuit, avec ce nouveau roman, sa peinture d'un monde qui ne semble plus constitué que d'une accumulation de fractures."
Stanislas Rigot / Page des Libraires

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Bellonzo 15/03/2024
    Curieux roman que Sugar Street, bref, tendu, qui laisse perplexe. Jonathan Dee, dont j'avais jadis aimé Mille excuses, met en scène un homme sans nom, un homme en fuite, un homme qui se voudrait invisible, et dont on ne saura presque rien. Que sait-on? Qu'il a trouvé à louer une chambre dans une ville sans âme ni charme près d'une logeuse peu amène. Qu'il a abandonné sa voiture, ses maigres bagages et qu'il cache de son mieux une enveloppe de 168 548 dollars. Et que on errance l'a amené sur Sugar Street après un long voyage. Paysages cauchemardesques, mystérieux et soudains, éloignés des zones urbaines, où tous les fast-foods franchisés opèrent au coude-à-coude. Ni vraiment la ville ni vraiment la banlieue. Personne n'habite là. La route s'élargit à six voies pour faciliter la circulation. Sa propriétaire, on connait son prénom, Autumn, un peu crépusculaire, non? Une femme plus toute jeune, qui semble détachée de tout. Ne comptez pas sur elle pour le réconfort. Pas même un zeste de compréhension. Dans cette rue de Nulle Part City chacun joue sa propre partition, tout sauf allegro. L'homme, étrange étranger nous restera étranger. Les rares comparses n'inspirent guère la sympathie. Pas même les enfants de migrants qu'on scolarise tant bien que mal et qui passent tous les jours devant la maison. Et tous ces gens venus d'ailleurs... Sûr que l'homme sans passé a justement un lourd passif, qu'il ne cherche qu'à se volatiliser. Le pactole compte évidemment mais il commence à se compter. C'est que cela a un prix, la discrétion. Sugar Street est un roman court et les personnages mettent mal à l'aise. L'isolement urbain, périurbain, dysgéographique, demeure énigmatique. A tel point que je ne sais pas trop qu'en penser. Peut-être qu'on ne vit vraiment ni seul ni aevc les autres. Moralement limite suicidaire. Curieux roman que Sugar Street, bref, tendu, qui laisse perplexe. Jonathan Dee, dont j'avais jadis aimé Mille excuses, met en scène un homme sans nom, un homme en fuite, un homme qui se voudrait invisible, et dont on ne saura presque rien. Que sait-on? Qu'il a trouvé à louer une chambre dans une ville sans âme ni charme près d'une logeuse peu amène. Qu'il a abandonné sa voiture, ses maigres bagages et qu'il cache de son mieux une enveloppe de 168 548 dollars. Et que on errance l'a amené sur Sugar Street après un long voyage. Paysages cauchemardesques, mystérieux et soudains, éloignés des zones urbaines, où tous les fast-foods franchisés opèrent au coude-à-coude. Ni vraiment la ville ni vraiment la banlieue. Personne n'habite là. La route s'élargit à six voies pour faciliter la circulation. Sa propriétaire, on connait son prénom, Autumn, un peu crépusculaire, non? Une femme plus toute jeune, qui semble détachée de tout. Ne comptez pas sur elle pour le réconfort. Pas même un zeste de compréhension. Dans cette rue de Nulle Part City chacun joue sa propre partition, tout sauf allegro. L'homme, étrange étranger nous restera...
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  • gonewiththegreen 22/06/2023
    Jonathan Dee est un peintre de la société moderne, de cette Amérique contemporaine dont il s'applique à exacerber les travers, comme par exemple de façon magistrale dans les privilèges. ici , un homme a tout plaqué , pour une raison qui nous est inconnue. Avec 165000 dollars en poche , son but est de s'effacer de la société .Plus de téléphone , plus de carte bancaire, devenir transparent. Il atterrit dans une ville lambda , où Autumn lui loue une chambre. L'idée est très bonne avec ce retour aux sources de notre (anti) héros . La diabolisation du net notamment, l'omni surveillance qui nous est imposée via cookie, caméra .. est très bien mise en exergue. Mais voilà, au fil des pages , l'ennui s'invite dans des pages un peu molle, au fil d'une énigme qui n'avance pas et intègre le problème des migrants à ses pages. Sans être forcément convenue, l'histoire pâtit un peu de ce manque de nerf et de ses non dits , finalement agaçants après avoir semblé être une très bonne idée initiale. Il n'empêche que la lecture est intéressante , met en lumière les travers de notre société ultra dépendante de l'internet
  • Sypossible 30/05/2023
    J’ai aimé ce texte d’emblée. C’est une épure, succession de taches pointillistes, séquences de mots soupesés, à l’image du thème abordé : limiter son empreinte au monde. Décrire le chemin d’un homme qui a pris une décision pour suivre son intention, mais que la transgression morale commise pour s’en donner les moyens condamne à n’être définitivement qu’une fuite, c’est suivre son expérience de l’isolement, la lente progression de la paranoïa, cette obsession de l’Autre, quand la relation reste une nécessité ressentie qui ne peut plus avoir d’autre visage que celui du danger. Texte troublant qui donne à vivre au plus près, au plus sensoriel, le trouble grandissant de cet homme blanc, né au XXe siècle, américain, qui décide de se soustraire : « Le monde est une ruine, et nous en sommes responsables. Certains d’entre nous plus que d’autres. Pour autant, c’est vouloir s’aveugler de croire que l’on peut rendre ce monde meilleur en y apportant quelque chose de plus, en lui ajoutant quelque chose. Pour rendre le monde meilleur, la seule méthode, c’est la soustraction. Rien que la soustraction. » P199 Reste qu’« il se peut qu’on n’ait pas d’âme en propre, mais un simple morceau d’une âme géante. » P197 Qui n’a peut-être plus les moyens de ses intentions. J’ai aimé ce texte d’emblée. C’est une épure, succession de taches pointillistes, séquences de mots soupesés, à l’image du thème abordé : limiter son empreinte au monde. Décrire le chemin d’un homme qui a pris une décision pour suivre son intention, mais que la transgression morale commise pour s’en donner les moyens condamne à n’être définitivement qu’une fuite, c’est suivre son expérience de l’isolement, la lente progression de la paranoïa, cette obsession de l’Autre, quand la relation reste une nécessité ressentie qui ne peut plus avoir d’autre visage que celui du danger. Texte troublant qui donne à vivre au plus près, au plus sensoriel, le trouble grandissant de cet homme blanc, né au XXe siècle, américain, qui décide de se soustraire : « Le monde est une ruine, et nous en sommes responsables. Certains d’entre nous plus que d’autres. Pour autant, c’est vouloir s’aveugler de croire que l’on peut rendre ce monde meilleur en y apportant quelque chose de plus, en lui ajoutant quelque chose. Pour rendre le monde meilleur, la seule méthode, c’est la soustraction. Rien que la soustraction. » P199 Reste qu’« il se peut qu’on n’ait pas d’âme en propre, mais un simple morceau d’une âme géante. » P197 Qui n’a peut-être plus les moyens...
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  • Breizh29livres 24/04/2023
    Echapper à sa vie. Est-ce seulement possible ? Avec une voiture et 168 548 dollars, le narrateur taille la route. Le but ? Se déposséder de tout, y compris la voiture.  Reste le cash, pour assurer le minimum vital. Pas d'identité, pas de papiers, pas de compte bancaire ni n° de sécu. Eviter au maximum les caméras de surveillance. Bref, toujours rester sous les radars. Cette volonté de vouloir s'effacer va conduire l'homme à regarder différemment ce et ceux qui l'entourent.   Evidemment, il est recherché. Pas de paranoïa mais une forte méfiance, jusqu'au coup du sort... Des réflexions sur la société, ce qu'elle engendre, l'impact d'une vie en marge et ses tracas quotidiens. Une écriture vivante, moderne, un parcours atypique qu'on se plaît à suivre. A découvrir !
  • Litteraflure 20/04/2023
    Nous y avons tous pensé un jour. Tout plaquer. Boulot, amis, famille… « Oh et puis, allez tous vous faire foutre », c’est comme le noir, ça va avec tout. Le héros du roman de Jonathan Dee s’est lassé de feindre et de paraître, alors il va disparaître. Le plus dur commence. Il faut effacer les traces, se volatiliser. Tâche aussi complexe que périlleuse. À l’ère du tout numérique, rien de ce que nous faisons ne s’autodétruit. Tout est enregistré, stocké, par quelqu’un, quelque part. La mémoire numérique a sonné le glas de l’intimité. Il évite les caméras, abrège les conversations, proscrit la récurrence. Il n’a qu’un projet : devenir anonyme, imprévisible, invisible (p142). Peu importe les raisons de sa fuite nihiliste, c’est son odyssée qui suscite l’intérêt. Il part avec 168048 dollars en liquide. Sa vie tient à cette liasse de papier qui va diminuant. Il trouve refuge, pense échapper à son passé. « J’ai décidé de faire ce qui est impossible dans ce foutu monde panoptique – en franchir les limites, m’en retrancher, effacer tout droit sur moi, non pas en me suicidant mais en concevant une deuxième existence, vide celle-là, puis en pénétrant à l’intérieur » - et j’ai réussi. Illusion du triomphe. Plus il tente de s’isoler et plus son être, paradoxalement, redevient social et s’expose à de nouveaux dangers. La fin est déprimante, inéluctable, fable noire d’un homme qui pensait pouvoir se réinventer sans réinventer le monde. Ce roman est un manifeste (nom du dernier chapitre) contre cette modernité qui nous prive de nos sens et de notre jugement critique. Il réclame la paix : « Arrêtez de parler, arrêtez de poster, arrêtez de tweeter. Taisez-vous. (…) Parce qu’à la fin, vous n’êtes qu’une voix. Vous n’êtes pas un nom, pas une identité ; tout ça est vanité. À la fin, vous êtes un corps ». Inégal dans son intensité, « Sugar Street » a néanmoins deux grandes qualités : il captive et pose les bonnes questions. Bilan : 🌹 Nous y avons tous pensé un jour. Tout plaquer. Boulot, amis, famille… « Oh et puis, allez tous vous faire foutre », c’est comme le noir, ça va avec tout. Le héros du roman de Jonathan Dee s’est lassé de feindre et de paraître, alors il va disparaître. Le plus dur commence. Il faut effacer les traces, se volatiliser. Tâche aussi complexe que périlleuse. À l’ère du tout numérique, rien de ce que nous faisons ne s’autodétruit. Tout est enregistré, stocké, par quelqu’un, quelque part. La mémoire numérique a sonné le glas de l’intimité. Il évite les caméras, abrège les conversations, proscrit la récurrence. Il n’a qu’un projet : devenir anonyme, imprévisible, invisible (p142). Peu importe les raisons de sa fuite nihiliste, c’est son odyssée qui suscite l’intérêt. Il part avec 168048 dollars en liquide. Sa vie tient à cette liasse de papier qui va diminuant. Il trouve refuge, pense échapper à son passé. « J’ai décidé de faire ce qui est impossible dans ce foutu monde panoptique – en franchir les limites, m’en retrancher, effacer tout droit sur moi, non pas en me suicidant mais en concevant une deuxième existence, vide celle-là, puis en pénétrant à l’intérieur » - et j’ai réussi. Illusion...
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