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Introduction à Michel Foucault
Collection : Repères
Date de parution : 06/10/2016
Éditeurs :
La Découverte

Introduction à Michel Foucault

Collection : Repères
Date de parution : 06/10/2016

Foucault n'est pas de ceux qui se laissent facilement saisir et l'objectif de cet ouvrage est d'éclairer, dans toute leur richesse et leur diversité, les enjeux de ses travaux pour en faire ressortir l'intérêt actuel pour les sciences sociales et, pourquoi pas, aider à penser différemment l'enfermement, les institutions et la société, le rapport à soi et le dire-vrai.

Michel Foucault (1926-1984) aura été en France le plus novateur des maîtres à penser – maître sans programme qui a su offrir à ses lecteurs une « boîte à outils... Michel Foucault (1926-1984) aura été en France le plus novateur des maîtres à penser – maître sans programme qui a su offrir à ses lecteurs une « boîte à outils » qu’il expose par fragments dans ses entretiens, cours, articles et livres…
Philosophe « par défaut », Foucault était loin d’ignorer...
Michel Foucault (1926-1984) aura été en France le plus novateur des maîtres à penser – maître sans programme qui a su offrir à ses lecteurs une « boîte à outils » qu’il expose par fragments dans ses entretiens, cours, articles et livres…
Philosophe « par défaut », Foucault était loin d’ignorer les méthodes, les auteurs et surtout les controverses qui agitaient les sciences humaines, qu’il ne se priva d’ailleurs pas de critiquer ouvertement. En retour, plusieurs notions qu’il élabora tout au long de son parcours (« savoirs », « gouvernementalité », « subjectivation ») continuent de faire débat autant chez les historiens, les sociologues ou les anthropologues, que chez certains praticiens comme les criminologues, les psychanalystes ou les spécialistes du droit, sans oublier le vaste domaine des cultural studies.
Foucault n’est pas de ceux qui se laissent facilement saisir et l’objectif de cet ouvrage est d’éclairer les enjeux de sa pensée pour en faire ressortir l’intérêt actuel et, pourquoi pas, montrer comment penser différemment l’enfermement, les institutions, le rapport à soi ou à la vérité.
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EAN : 9782707192370
Code sériel : 570
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 128
Format : 120 x 190 mm
EAN : 9782707192370
Code sériel : 570
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 128
Format : 120 x 190 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Shakespeare 25/03/2017
    Cette introduction à Michel Foucault résume avec brio les éléments clef de sa pensée. Tout d'abord, l'auteur revient sur l'itinéraire du maître à penser. Structuraliste dans l'âme, Foucault s'oppose à Sartre et rejoint Bourdieu, Althusser et Lévi-Strauss pour dire que le sujet et ses actions/pensées sont indissociables de l'époque où elles se développent. Intellectuel engagé, l'agrégé de philosophie fonde le GIP (Groupe d'information sur les prisons) avec Jean-Marie Domenach et Pierre Vidal-Naquet en février 1971. A travers son parcours, Foucault cherche à faire jaillir les "savoirs assujettis" : ce sont des savoirs disqualifiés, discrédités par la hiérarchie des connaissances car appartenant bien souvent à des groupes dominés. Dans une seconde partie, Jean-François Bert s'intéresse au rapport du personnage avec la norme et les institutions disciplinaires. le professeur au Collège de France s'emploie à étudier comment les effets de vérité d'une science (psychiatrie, médecine...) ont des effets de pouvoir (par exemple en développant des institutions qui enferment les "malades") ? Michel Foucault se montre ainsi critique de la normativité de la psychanalyse, qui cherche à normaliser la sexualité jugée déviante. Proche de l'antipsychiatrie, il considère les asiles comme des lieux où la société nie ses propres contradictions et nourrit des fantasmes thérapeutiques. de façon générale, il observe que la médecine s'est grandement transformée au cours des deux derniers siècles, en obtenant une place privilégiée dans l'appareil d'Etat, qui s'en sert pour faire comprendre aux citoyens leur "devoir d'être en bonne santé". Suivant sa méthode archéologique, le maître à penser remonte jusqu'au XVIIIe siècle pour observer que c'est à cette période que commence la quête du mieux-être, du contrôle des apparences corporelles, du confort sexuel et des performances sportives. Autant de choses qui nous paraissent évidentes aujourd'hui. de la production médicale à la police de la santé, il n'y a qu'un pas pour Foucault. La focale se fait ensuite sur les systèmes punitifs contemporains et autres institutions qui agissent sur le corps des individus. Dans Surveiller et Punir, l'auteur remarque qu'avant d'agir sur l'idéologie, le pouvoir agit sur des corps, en imposant des gestes, des attitudes, des usages, des répartitions dans l'espace. Tout en nuance, Jean-François Bert ne manque pas de se faire le porte-parole des (nombreux) contradicteurs du penseur : des psychiatres défendant la psychiatrie aux sociologues, historiens et philosophes remettant en question son approche romanesque du Moyen-Age et l'usage des notions qu'il développe. Dans une troisième partie, le biographe s'intéresse plus spécifiquement à l'analytique des pouvoirs. Foucault se demande à travers quel système d'exclusion, en éliminant qui, en créant quelle division, à travers quel jeu de négation et de rejet, la société peut fonctionner ? Opposé aux théoriciens du contrat social qui ont introduit et légitimé une conception absolutiste du pouvoir politique, Foucault part du bas pour se débarrasser de la conception substantialiste du pouvoir et explorer en quoi il consiste dans la réalité. Foucault émet alors l'hypothèse que les individus se sont autodisciplinés via l'incitation à leur participation active, notamment dans la verbalisation : verbalisation de leur sexualité dans le cadre de la repentance par exemple. C'est dans cette logique qu'est né la biopolitique, qui consiste en un ensemble de procédures concernant spécifiquement la population, "ses problèmes spécifiques et ses variables propres : natalité, morbidité, durée de vie, fécondité, état de santé, fréquence des maladies." Enfin, Bert développe plus en détail la notion de gouvernementalité, qui renvoie à la structuration spécifique du champ d'action des individus par le pouvoir. Dans une quatrième partie, l'auteur revient sur les "pratiques de soi et rapport à l'autre". La fameuse histoire de la sexualité foucaldienne est développée dans ce chapitre. Finalement, la cinquième et dernière partie du manuel constitue un petit guide pour voir comment il est possible de penser avec Foucault aujourd'hui. C'est sur la "philosophie de terrain" que se clôt l'ouvrage. S'il n'était pas facile de résumer la pensée d'un auteur qui ne cherche ni à entrer dans un système, ni à décanter le magma de réflexions traversant le psyché de son lecteur à la lecture de ses oeuvres, Jean-François Bert a réussi son pari. Tout en finesse, il parvient à dresser un portrait général qui fonctionne comme un marche-pied pour entrer plus en profondeur dans les les lectures foucaldiennes.Cette introduction à Michel Foucault résume avec brio les éléments clef de sa pensée. Tout d'abord, l'auteur revient sur l'itinéraire du maître à penser. Structuraliste dans l'âme, Foucault s'oppose à Sartre et rejoint Bourdieu, Althusser et Lévi-Strauss pour dire que le sujet et ses actions/pensées sont indissociables de l'époque où elles se développent. Intellectuel engagé, l'agrégé de philosophie fonde le GIP (Groupe d'information sur les prisons) avec Jean-Marie Domenach et Pierre Vidal-Naquet en février 1971. A travers son parcours, Foucault cherche à faire jaillir les "savoirs assujettis" : ce sont des savoirs disqualifiés, discrédités par la hiérarchie des connaissances car appartenant bien souvent à des groupes dominés. Dans une seconde partie, Jean-François Bert s'intéresse au rapport du personnage avec la norme et les institutions disciplinaires. le professeur au Collège de France s'emploie à étudier comment les effets de vérité d'une science (psychiatrie, médecine...) ont des effets de pouvoir (par exemple en développant des institutions qui enferment les "malades") ? Michel Foucault se montre ainsi critique de la normativité de la psychanalyse, qui cherche à normaliser la sexualité jugée déviante. Proche de l'antipsychiatrie, il considère les asiles comme des lieux où la société nie ses propres contradictions et nourrit des fantasmes...
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