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Les moissons funèbres
Frédérique Pressmann (traduit par)
Date de parution : 07/02/2019
Éditeurs :
10/18

Les moissons funèbres

Frédérique Pressmann (traduit par)
Date de parution : 07/02/2019
Une bouleversante œuvre de non fiction littéraire, dans laquelle Jasmyn Ward nous livre un récit  autobiographique sur la jeunesse noire perdue du Mississippi.
En l’espace de quatre ans, cinq jeunes hommes noirs avec lesquels Jesmyn Ward a grandi sont morts dans des circonstances violentes. Ces décès n’avaient aucun lien entre eux si ce... En l’espace de quatre ans, cinq jeunes hommes noirs avec lesquels Jesmyn Ward a grandi sont morts dans des circonstances violentes. Ces décès n’avaient aucun lien entre eux si ce n’est le spectre puissant de la pauvreté et du racisme qui balise l’entrée dans l’âge adulte des jeunes hommes issus... En l’espace de quatre ans, cinq jeunes hommes noirs avec lesquels Jesmyn Ward a grandi sont morts dans des circonstances violentes. Ces décès n’avaient aucun lien entre eux si ce n’est le spectre puissant de la pauvreté et du racisme qui balise l’entrée dans l’âge adulte des jeunes hommes issus de la communauté africaine-américaine. Dans Les Moissons funèbres, livre devenu instantanément un classique de la littérature américaine, Jesmyn Ward raconte les difficultés rencontrées par la population rurale du Sud des États-Unis à laquelle elle appartient et porte tant d’affection.
 
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EAN : 9782264070739
Code sériel : 5337
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 288
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264070739
Code sériel : 5337
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 288
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Laveze 04/03/2024
    Les Moissons Funèbres de JESMYN WARD Récit autobiographique, l’auteure revient plus particulièrement sur la période 2000/2004 qui l’a vue perdre successivement son frère en octobre 2000, Ronald en décembre 2002, CJ en janvier 2004, Demond en février et Roger en juin 2004. Elle est née à Oakland et sa mère portait Joshua dans son ventre quand la famille se transporta à DeLisle, Mississippi. Viendra encore Nerissa, puis Charine la petite dernière, peut-être sa mère pensait qu’avec une grande progéniture son mari serait plus fidèle. En vain, il ne fut jamais et leur séparation était inéluctable. Cette année là le pitbull de son père avait failli la tuer, il abattit le chien. Roger était mort d’un infarctus, coke et cachets de Lortab, un puissant antidouleur, c’est sa sœur Rhea qui l’a trouvé deux jours après sa disparition, il était chez lui, derrière la porte. « Ils ont tué mon frère «  dira Tasha, ils?? Demond était né à DeLisle, il avait la particularité d’être fils unique au sein d’une communauté riche de grandes fratries. Cet été là elle passe beaucoup de temps avec lui, elle écrit déjà sur les gens sui l’entourent, un soir ils vont dans une boîte, discothèque que l’ouragan Katrina balayera plus tard. Il y a Nerissa ainsi que Rob qui les accompagnent. La boîte s’appelle Illusions! Ils en sortent ivres, font une photo de groupe. Le 26 février 2004, Desmond qui travaillait de nuit est abattu dans son jardin, sa compagne n’a rien entendu. Il devait témoigner dans une affaire de drogue, de deal, un rapport ? Jesmyn Ward égrène ses souvenirs familiaux au milieu des événements dramatiques qui secouent sa communauté, le déménagement chez la grand mère, l’arrivée de la moto du père, la prise de conscience de la difficulté d’être des femmes, les divorces qui laissaient les femmes élever seules la tribu tandis que les hommes recréaient des familles ailleurs. Et bien évidemment le racisme, omniprésent dès l’enfance, on est dans le Mississippi… Entre les décès dans la famille et chez les amis, entre des soirées alcoolisées et des consommations de drogues diverses et variées, Jesmyn Ward raconte son parcours, son ascension sociale, comment elle a pu s’extraire de cette pauvreté, de ce racisme et de cette absence de père qui essaime des enfants un peu partout sans s’occuper d’aucun. Édifiant. Les Moissons Funèbres de JESMYN WARD Récit autobiographique, l’auteure revient plus particulièrement sur la période 2000/2004 qui l’a vue perdre successivement son frère en octobre 2000, Ronald en décembre 2002, CJ en janvier 2004, Demond en février et Roger en juin 2004. Elle est née à Oakland et sa mère portait Joshua dans son ventre quand la famille se transporta à DeLisle, Mississippi. Viendra encore Nerissa, puis Charine la petite dernière, peut-être sa mère pensait qu’avec une grande progéniture son mari serait plus fidèle. En vain, il ne fut jamais et leur séparation était inéluctable. Cette année là le pitbull de son père avait failli la tuer, il abattit le chien. Roger était mort d’un infarctus, coke et cachets de Lortab, un puissant antidouleur, c’est sa sœur Rhea qui l’a trouvé deux jours après sa disparition, il était chez lui, derrière la porte. « Ils ont tué mon frère «  dira Tasha, ils?? Demond était né à DeLisle, il avait la particularité d’être fils unique au sein d’une communauté riche de grandes fratries. Cet été là elle passe beaucoup de temps avec lui, elle écrit déjà sur les gens sui l’entourent, un soir ils vont dans une boîte, discothèque que l’ouragan Katrina balayera...
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  • mimipinson 27/02/2023
    #8243;Tu es noire. Moins qu’une blanche. Et surtout au fond : Moins qu’une humaine. #8246; Que signifie être noir, de nos jours dans le sud des Etats Unis ? Jesmyn Ward, tente de répondre à cette question dans cet ouvrage, paru pour la première fois il y a dix ans. L’auteur, née dans le Sud, dresse ici une autobiographie, doublée d’ un parallélisme troublant avec les morts violente de cinq personnes de son entourage, toutes noires, des hommes jeunes dont son frère. Les 5 décès sont évoqués à rebours temporel, alors, qu’entre chaque, Jesmyn Ward relate les difficultés, persistantes, d’être noir, en particulier dans le Sud. La pauvreté, le déterminisme, l’accès quasi bouché aux études supérieures…Jesmyn Ward, dont la mère travaillait comme femme de ménage dans une famille aisée (blanche, il va de soi), a pu bénéficier de l’aide de cette famille pour accéder à une école fréquentée par les blancs, facilitant ainsi son accès aux études supérieures. Jesmyn Ward aime profondément le sud où elle est née. Elle y est d’ailleurs revenue après ses études. Ce live a été pour elle une façon de lever un voile sur un héritage devenu trop lourd à porter. Comprendre ce qui était arrivé à ces jeunes hommes sans aucun lien entre eux si ce n’est leur couleur de peau, leur milieu défavorisé et cette chappe de plomb jetée sur eux bien avant leur naissance. Comprendre comment les inégalités, le racisme, l’indifférence et l’abandon engendrent ces violences qui ne cessent de se répéter et de s’abattre sur certains. Jesmyn Ward apporte un éclairage à la fois tendre et objectif sur les conditions de vie de la communauté noire dans laquelle elle s’est construite tiraillée entre son sentiment d’appartenance et son désir d’en sortir et de s’en émanciper. Ce livre, remarquablement construit, et fort bien documenté prend vraiment aux tripes. Il porte un éclairage sans artifice, mais sans pathos non plus, sur une communauté qui porte encore le lourd héritage de l’esclavage. #8243;Tu es noire. Moins qu’une blanche. Et surtout au fond : Moins qu’une humaine. #8246; Que signifie être noir, de nos jours dans le sud des Etats Unis ? Jesmyn Ward, tente de répondre à cette question dans cet ouvrage, paru pour la première fois il y a dix ans. L’auteur, née dans le Sud, dresse ici une autobiographie, doublée d’ un parallélisme troublant avec les morts violente de cinq personnes de son entourage, toutes noires, des hommes jeunes dont son frère. Les 5 décès sont évoqués à rebours temporel, alors, qu’entre chaque, Jesmyn Ward relate les difficultés, persistantes, d’être noir, en particulier dans le Sud. La pauvreté, le déterminisme, l’accès quasi bouché aux études supérieures…Jesmyn Ward, dont la mère travaillait comme femme de ménage dans une famille aisée (blanche, il va de soi), a pu bénéficier de l’aide de cette famille pour accéder à une école fréquentée par les blancs, facilitant ainsi son accès aux études supérieures. Jesmyn Ward aime profondément le sud où elle est née. Elle y est d’ailleurs revenue après ses études. Ce live a été pour elle une façon de lever un voile sur un héritage devenu trop lourd à porter. Comprendre ce qui était arrivé à ces jeunes...
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  • Rhodopsine 28/04/2021
    Défi ABC 2020_2021 Parce que le Chant des Revenants m'avait touchée, j'ai commencé en confiance cette autobiographie. Je suis en général, je le reconnais, assez peu réceptive à l'exercice qui consiste à exposer les morceaux choisis d'une vie, mais pour une fois, j'attendais avec impatience ce récit. Et puis, déception. Bien sûr, le Mississippi. Bien sûr, la famille. Bien sûr, une enfance. Bien sûr, racisme endémique, paupérisation, Katrina, crack, alcool et accidents. Bien sûr, hélas, des vies fauchées dans ces Moissons funèbres. mais surtout, l'impression un peu poisseuse d'un voyeurisme obligé (même si l'autrice le provoque, même ce livre peut être refermé), et au final, un rien de mal-être devant cette intilité offerte au monde entier.
  • Bloglitterairedecalliope 18/10/2020
    Entre document sociologique et récit autobiographique, ce livre sensible est une pure merveille. L’auteur y raconte son enfance dans le Mississipi où le malheur omniprésent entache les rares petits bonheurs de la vie. En l’espace de cinq ans, quatre jeunes noirs d’une vingtaine d’années vont périr de mort violente. Le racisme et la pauvreté génèrent la violence et les comportements à risque. L’auteure analyse avec beaucoup de finesse et d’intelligence les mécanismes à l’œuvre dans ce naufrage d’une population accablée par la fatalité. Et le fantôme de l’esclavage n’est jamais loin. Mais le livre montre aussi comment la bienveillance à l’échelle individuelle peut définitivement transformer une vie pour en faire un destin. C’est la chance offerte à Jesmyn Ward quand l’employeur blanc de sa mère lui offre une scolarité dans une bonne école, scolarité décisive à l’origine de sa réussite en tant qu ‘écrivain. Jesmyn Ward est une survivante : enfant prématurée, sauvée des griffes d’un pitbull, abandonnée par son père, elle a la culpabilité des survivants. Sur la liste des quatre jeunes noirs assassinés figure son frère tant aimé pour lequel elle écrit ce livre. Et la dernière page, en forme d’hommage à sa mère et à sa communauté, est tout simplement bouleversante. « L’exemple de ma mère m’enseigne d’autres choses encore: c’est ainsi qu’un peuple transplanté survit à l’holocauste et à l’esclavage. C’est ainsi que les Noirs dans le sud se sont organisés pour obtenir le droit de vote, malgré l’ombre de la terreur, de la potence et du gibet. C’est ainsi que les humains dorment, s’éveillent, se battent et survivent. En fin de compte, c’est ainsi qu’une mère enseigne à sa fille à faire preuve de résilience, à ouvrir les yeux sur la réalité qui l’entoure et à la transformer. »Entre document sociologique et récit autobiographique, ce livre sensible est une pure merveille. L’auteur y raconte son enfance dans le Mississipi où le malheur omniprésent entache les rares petits bonheurs de la vie. En l’espace de cinq ans, quatre jeunes noirs d’une vingtaine d’années vont périr de mort violente. Le racisme et la pauvreté génèrent la violence et les comportements à risque. L’auteure analyse avec beaucoup de finesse et d’intelligence les mécanismes à l’œuvre dans ce naufrage d’une population accablée par la fatalité. Et le fantôme de l’esclavage n’est jamais loin. Mais le livre montre aussi comment la bienveillance à l’échelle individuelle peut définitivement transformer une vie pour en faire un destin. C’est la chance offerte à Jesmyn Ward quand l’employeur blanc de sa mère lui offre une scolarité dans une bonne école, scolarité décisive à l’origine de sa réussite en tant qu ‘écrivain. Jesmyn Ward est une survivante : enfant prématurée, sauvée des griffes d’un pitbull, abandonnée par son père, elle a la culpabilité des survivants. Sur la liste des quatre jeunes noirs assassinés figure son frère tant aimé pour lequel elle écrit ce livre. Et la dernière page, en forme d’hommage à sa mère et à sa communauté, est tout...
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  • Deej1223 01/09/2020
    « Les moissons funèbres », ou quand la vie n’est que fardeau sciant les épaules de tous ses maux d’un plein fagot. Fin des années ‘80, plongé au cœur des terres arides et retranchées du Mississipi, le cauchemar des chaînes continuent pourtant de tinter, de garder à bonne distance, regard chargé de mépris du chien de faïence, d’exclure, de hanter; gangrène indélébile de cette haine abjecte mais tonitruante. Et avec ces États supposément Unis, mais qui se retrouvent pourtant encore à vif aujourd’hui, à cor comme à cri, lecture qui n’aurait pu être davantage d’actualité, Jesmyn Ward y relatant son histoire, sa vision, sa vie, où l’ombre de la fourche y faucha sans vergogne par 5 fois, raison même pourquoi elle décida de pleurer sa peine sur papier, tenter d’y exorciser ses cafards, ses gravats, pour que sa réalité, partagée par milliers, teints sombres comme yeux bridés, ne tombe pas dans l’oubli.
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  • News
    10/18

    Jesmyn Ward : "Le chant des revenants", la voix des réprouvés

    Deux fois récompensée du National Book Award, la jeune quadragénaire Jesmyn Ward publie avec Le chant des revenants (Sing, Unburied, Sing en VO) une chronique à la fois cruelle et tendre sur la salutaire solidarité familiale d'une poignée de personnages nés noirs ou métis dans un Mississippi encore aujourd'hui souvent confronté au démon du racisme.

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