La cuisinière des Kennedy : Le livre de Valérie Paturaud

C'est un très joli récit que cette histoire vraie : celle d'Andrée, pupille de la Nation née née dans le Vaucluse au tout début du XXe siècle, qui sera la cuisinière de la famille des Kennedy pendant plus de 20 ans par un concours de circonstance incroyable mais surtout par sa volonté, son courage et son intelligence. La talent de Valérie Paturaud pour raconter la vie de cette femme est indéniable ; on s'attache au cheminement de cette femme courageuse, talentueuse, travailleuse, dont la vie au départ n'a pas été un long fleuve tranquille... C'est ce parcours incroyable qui nous éblouie dans cette biographie romancée et à qui l'auteure rend un formidable hommage. On découvre en creux la famille Kennedy, clanique, joyeuse, bruyante, ambitieuse et sans concession, vu dans le regard d'une femme qui les a aimé sans les juger et sans vraiment voir leurs travers semble-t-il ; c'est d'ailleurs peut être ce manque de recul que je reprocherais à Valérie Paturaud qui a pris le parti de ne pas aborder les sujets délicats concernant les Kennedy, comme leur richesse bâtie sur la prohibition, la proximité du père Kennedy avec les nazis, celle de JFK avec la mafia, et surtout, sujet plus privé et tragique, le destin de Rosemary qui fut littéralement sacrifiée à celui du clan Kennedy. Il n'empêche, l'histoire de cette cuisinière hors norme qui a rencontré la grande Histoire est passionnant.

Un conte de fées des temps modernes. C est ainsi que je qualifierai cette biographie romancée. L auteure nous fait découvrir le destin incroyable d Andrée, pupille de l assistance publique. En arrière plan, et à partir de la moitié du roman( Andrée a bien les 30 ans révolues) nous découvrons le rythme de la famille Kennedy et tous les drames qui les accompagnent. En prime, les quelques recettes concoctées par Andrée... Bref, en fermant ce livre, j avais envie de cuisiner. Et ce livre dégage aussi une belle énergie positive, du style : "si on veut, on peut"

Dans cette biographie romancée, Valérie Paturaud nous raconte l'histoire d'une femme qui a commencé sa vie abandonnée à la porte d'une église et qui termine sa carrière au service d'une grande famille étatsunienne. La première partie de l'histoire est passionnante puisqu'on suit la jeune Andrée au début de sa vie, en tant qu'enfant de "la Cistance", puis jeune mariée qui décide de reprendre sa vie en main lorsqu'elle se lasse d'être le punching-ball de son époux. Tout cela est très intéressant et fait écho à des choses que j'ai entendues plus jeune, voire petite, lorsqu'on disait une femme ne savait s'occuper de ses enfants parce qu'elle-même avait été orpheline jeune (l'un n'explique pas l'autre, que ce soit clair!), ou lorsqu'une femme était accusée d'égoïsme parce qu'elle laissait ses enfants pour "faire sa vie", une femme pas comme il faut en somme. Ah les jugements ! Andrée a subi ce dernier reproche alors même qu'elle a pris sa fille avec elle... laquelle a finalement préféré retourner chez son père. La deuxième partie du livre fait la liste des divers patrons qu'a eu Andrée : Albert Camus, Marius Berliet, Michel Gallimard etc. jusqu'à la famille Kennedy. Andrée embrasse la vie de cette famille même si elle reste en retrait, quitte à négliger la sienne. Mais c'est la condition ancillaire qui veut ça. Les sentiments s'invitent dans le travail, surtout lorsque les tragédies se succèdent et qu'il faut bien que quelqu'un soit là pour les enfants. Un livre très intéressant même si la famille Kennedy est vue à travers des lunettes roses.

Une destinée hors du commun pour une femme dont le futur était loin d'être écrit ainsi . Comme le matériel est constitué majoritairement de lettres et de témoignages on a un peu de mal à comprendre les motivations profondes qui font qu'une mère fasse des choix qui l'éloigne de son enfant qu'elle semble chérir plus que tout. La trame de sa vie reste unique et on prend du plaisir à la suivre , le parallèle avait l'histoire des Kennedy est moins réussi , je me suis un peu ennuyé sur cette partie.