La Harpiste des Terres rouges : Le livre de Aurélie Wellenstein
" Aurélie Wellenstein détourne à merveille les ressources de la fantasy et de l'horreur corporelle pour créer
une redoutable expérience immersive. "
Le Monde des Livres
" La romancière française crée
un univers fascinant, mélangeant les codes de la fantasy à ceux du western. "
Libération
Nacarat est un vaste territoire rouge, aussi riche que dangereux. Les colons y rêvent d'or et de magie, tandis que les chasseurs de prime tuent les monstres pour revendre leurs organes. Se greffer, c'est acquérir un pouvoir aléatoire, aux effets parfois dévastateurs.
Mais au cœur de ces nouveaux États subsiste une région inexplorée. Symphonie est le domaine de la Harpiste, une créature de cauchemar qui soumet ses adversaires par la musique. Elle fait de la mort et de l'asservissement des spectacles dont elle se délecte.
Abraham sait qu'elle retient son frère, parti quelques années plus tôt tenter sa chance dans le Nouveau Monde. Sur les traces de son aîné, il s'enfonce à son tour dans Symphonie. Le temps presse, le pistolero va devoir se faire des alliés de taille s'il veut espérer revoir Jarod vivant.
Mêlant les codes du western aux thématiques de la protection environnementale, Aurélie Wellenstien nous livre avec
La Harpiste des terres rouges un texte hybride à l'image de ses personnages, et totalement inoubliable.
De (auteur) : Aurélie Wellenstein
Expérience de lecture
Avis Babelio
Dovahbooks
• Il y a 1 semaine
Des greffes qui donnent des pouvoirs, le règne d'une chimère effrayante nommée la Harpiste, un frère disparu supposé mort... Voici tout ce qui va motiver Abraham à entreprendre son voyage vers Nacarat et plus précisément à Symphonie. Je découvre Aurélie Wellenstein grâce à mon frère qui a adoré ce roman et son univers. Un monde qui mélange dark fantasy, western et qui est peuplé de chimères. Nous sommes directement jetés dans le bain ; le prologue annonce la couleur et la cruauté de la Harpiste. Mais qui est-elle ? Ou plutôt qu'est-elle ? Peut-on réellement s'échapper de son emprise ? Ce roman va droit au but car l'objectif d'Abraham est clair dès le début : sauver son frère Jarod du joug de la Harpiste. Et ce n'est pas une histoire qui part dans tous les sens, malgré les 6-7 personnages différents car l'objectif est le même pour tous : détruire le royaume de ce monstre. J'avais un peu de mal au début à différencier tout le monde et me rappeler les pouvoirs/greffes de chacuns, mais une fois lancée dans l'histoire, tout est fluide et clair. Cela reste une histoire assez classique (un sauvetage avec en combo l'abattage du grand méchant...) mais par contre, le décor est vraiment cool. Les thèmes sont originaux, les personnages attachants et la Harpiste en impose sacrément. La seule chose que je trouve dommage (et ça c'est mon côté perfectionniste) c'est qu'on en sait pas assez sur cette Harpiste à mon goût. J'aurais aimé tout savoir d'elle et pas la voir uniquement en "grande méchante". Après tout, on a eu le background de tous les autres personnages alors pourquoi pas celui de la Big Boss ? Bon, cela dit, garder un peu de mystère n'a jamais tué personne et ça n'enlève en rien le plaisir de cette lecture. Je vous la recommande d'ailleurs, si vous voulez lire une dark fantasy simple, sans prise de tête, qui saura quand même vous tenir en haleine et faire monter la tension. Mais attention... Ne vous attachez pas trop à la petite troupe d'Abraham car Aurélie Wellenstein n'a aucune pitié, même avec les plus faibles. Vous êtes prévenus !
elisehr
• Il y a 4 semaines
Mélange de western et de fantasy, ce roman met en scène des colons arrivant dans l'Ouest, terre de richesses et de magie, et se l'appropriant de la façon la plus crue : un greffe d'un membre d'animal de Nacarat confère des pouvoirs magiques. Attiré par l'aventure et la magie, Jarod s'est retrouvé piégé par la redoutable Harpiste, qui règne sur les terres hostiles de Symphonie. Quand son jeune frère Abraham en a vent, il quitte son quotidien pour débarquer sur le nouveau continent, et tirer son aîné des griffes de l'hypnotiseuse musicale. J'ai beaucoup aimé ce roman, assez éloigné de mes lectures habituelles (même si ça reste de la fantasy). Il se lit rapidement et les personnages, tous munis d'une volonté propre, sont crédibles : on s'attache assez peu à eux personnellement, mais on s'attache à leur histoire.
Tachan
• Il y a 1 mois
Aurélie Wellenstein, c’est un peu mon Amélie Nothomb de l’imaginaire. J’attends chaque année avec impatience de découvrir de quelle façon va s’incarner la nouvelle variation de son univers sombre, violent et mélancolique. Et cette fois, c’est portée par une pop culture aux frontières entre le Western américain et les drames de l’Antiquité européenne que je l’ai retrouvée. J’en profite de suite pour saluer le travail des deux graphistes, illustrateurs des couvertures. Que ce soit chez Outrefleuve, où on retrouve tous les éléments de l’ambiance de l’histoire en mode rébus, ou chez Pocket où Aurélien Police capture de manière percutante le personne ne plus fascinant de l’histoire, ils ont vraiment réussi à faire vivre le texte. Alors qu’en est-il de cette nouvelle aventure ? C’est du Aurélie Wellenstein pur jus d’abord, j’ai envie de dire. Elle promet, comme dans chacun de ses romans, une vraie et rude quête intérieure à son héros qui va se traduire par un des plus étranges roadtrips que j’ai pu lire, où on voit défiler des paysages qui interpellent et rappellent également des classiques, des grands Westerns américains, en passant par le Magicien d’Oz et sa route jaune, ou les tableaux du Douanier Rousseau avec d’étranges créatures chimériques effrayantes en plus. Le lecteur est vite happé et se retrouve à frissonner en suivant ce jeune héros au nom biblique qui cherche à délivrer son frère des mains d’une harpie, pardon, Harpiste qui tourne la tête à tous ceux qui l’approchent avec son chant. Cela ne vous rappelle rien ? On dirait Ulysse au cours de son voyage et notre Harpiste, ainsi que d’autres personnages que nous allons croiser symbolisent bien ses êtres, femmes ou non, animaux ou non, malmenés par la violence des hommes. L’autrice nous offre ici un singulier plaidoyer contre ces violences en mettant en scène des victimes, qui se sont rebellées, et qui luttent désormais contre l’oppression dans un univers où la violence est partout et où elles y contribuent également. Cela prend aux tripes. Le voyage d’Abraham pour libérer Jarod est donc comme une longue quête initiatique où il passe de son monde »civilisé » à celui plus sauvage des contrées menant à la Harpiste. Il y rencontre des êtres qui ont choisi ou se sont vu imposer une greffe terrible, les transformant en chimères. Certains s’y sont fondus, d’autres résistent encore. Et l’autrice d’interroger encore ici à travers cette métaphore brutale, incarnée avec force dans des transformations et métamorphoses singulières, la colonisation des corps et des âmes. C’est violent, percutant, souvent dérangeant et malaisant comme elle sait le faire. Elle pose les mots sur ces maux qui traversent Abraham et ses compagnons volontaires ou involontaires, et on ne peut rester insensible aux histoires malheureuses d’Amy, la truie, forcée à se prostituer, Belle la dompteuse, qui a été obligée de prendre violemment sa vie en main pour survivre et même cette Harpiste mystérieuse qui n’a plus de tête humaine mais une harpe et ne semble vivre que part et grâce les spectacles d’esclaves tombés sous son charme qu’elle met en scène. Je reconnais volontiers avoir été envoûtée par cet univers, surtout dans les derniers chapitres plus rapides et violents de l’histoire. J’ai en revanche trouvé le début plus bancal, le temps de poser les atmosphères singulières de cet univers particulier. Cela ressemblait un peu trop à toutes les oeuvres de l’autrice et je peinais à voir comment elle allait se distinguer des autres, craignant une redite. Mais je me suis peu à peu laissée bercer par la quête si poignante de ce petit frère voulant sauver son aîné qui comptait tant pour lui après avoir perdu le reste de sa famille. Abraham est bouleversant comme personnage, ce qui l’autrice renforce avec sa métamorphose qu’elle nous fait vivre lentement, au fur et à mesure qu’il pénètre sur le territoire de la Harpiste et que les épreuves de la vie le marquent, c’est bien joué. Nous sommes prêts ainsi à affronter le terrible virage qui permet de conclure l’oeuvre. Un virage où j’ai retrouvé toute la force et la brutalité de l’autrice quand elle décide d’accélérer et de régler son compte à ceux qu’elle a désigné comme ses ennemis. Mais ici, cela a beau être très brutal, c’est aussi rempli de sombres de nuances, sur un monde oppressant, colonisateur, patriarcal et surtout castrateur pour tous, où la quête de liberté est extrêmement difficile physiquement, intimement et philosophiquement. C’est pourquoi, même si ce fut, comme souvent, trop rapide, le souffle final de liberté qui s’abat, comme des chaînes qui se brisent enfin et relâchent toute la pression, m’a fait un bien fou. C’était libérateur et puissant ! Vraie quête philosophique et intime, cette nouvelle aventure 100% Welleinsteinienne, m’a éblouie par ses sombres et intenses références mises au goût du jour par l’autrice pour en faire une nouvelle histoire marquante et percutante. Des westerns, en passant par les tragédies antique ou les classiques de la littérature américaine comme Le Magicien d’Oz ou Autant en emporte le vent, l’autrice a su y puiser une atmosphère unique pour son récit d’amour fraternel et de libération des corps et des âmes qui passe par un body horror puissant et entêtant comme j’aime. Une belle réussite encore !
BrunoMortimer
• Il y a 1 mois
J’ai terminé La Harpiste des Terres rouges avec un sentiment mitigé mais globalement positif. Malgré des défauts assez marqués dans la première partie, la seconde moitié m’a vraiment captivé. L'univers m'a accroché dès le départ. Un western sombre, presque post-apocalyptique, où la poussière, la violence et les mutations donnent un ton brutal et singulier au récit. L’ambiance est réussie, immersive, et Aurélie Wellenstein y injecte une tension permanente qui fonctionne franchement bien. Mention spéciale à la Harpiste elle-même, ce monstre d’une puissance folle, véritablement magnétique. À chacune de ses apparitions, elle impose un mélange d’effroi et de fascination. C’est sans doute la plus grande réussite du roman : cette figure monstrueuse, à la fois étrange et cohérente dans sa logique perverse, marque durablement. En revanche, j’ai eu beaucoup de mal avec la première partie. La rencontre avec le groupe de mercenaires est franchement clichée, et leur développement m’a semblé artificiel. Chacun y va de sa petite confession comme dans une mauvaise scène de groupe, sans aucune subtilité. J’ai eu du mal à m’attacher à eux. Quant à Abraham, le protagoniste, j’ai trouvé difficile de croire en ses capacités : il semble constamment dépassé, et seules les nécessités du scénario le sortent d’affaire, et pousse l'amitié des mercenaires envers lui. Eh par contre, la seconde moitié du roman a totalement relancé mon intérêt ! Le récit bascule dans quelque chose de beaucoup inattendu, plus noir, violent, imprévisible. Les retournements sont efficaces, certains passages sont même assez extrêmes. C’est là que le roman trouve son rythme, et justifie les lourdeurs du début et qu’il déploie pleinement ses thématiques : la monstruosité, la transformation du corps, le lien à l’animal et cette ambiance de fin du monde qui colle à la peau. Une dimension écologique apparaît alors plus clairement, en filigrane mais bienvenue : l’humain destructeur, les terres qui doivent restées vierges. L’écriture, de son côté, reste assez simple, parfois un peu trop. Elle va à l’essentiel, ce qui rend le texte fluide, mais au détriment parfois de la nuance et de la profondeur. Cela se lit bien, mais ça limite un peu l’impact émotionnel de certains passages. En résumé, un roman qui m’a un peu perdu au début, mais qui a su se rattraper grâce à une ambiance unique, un méchant inoubliable, et un tournant narratif aussi brutal que réussi. À recommander aux amateurs de dark fantasy post-apo, avec une touche d’horreur organique et de critique écologique en toile de fond.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Romans , Roman Fantastique & Fantasy
-
- EAN
- 9782265158207
-
- Collection ou Série
- Outre Fleuve
-
- Format
- Grand format
-
- Nombre de pages
- 352
-
- Dimensions
- 212 x 142 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
20,90 € Grand format 352 pages