Satan était un ange : Le livre de Karine Giebel

Un thriller haletant et prenant. Un récit sombre et surprenant. La rencontre de la justice, à travers le personnage de Francois, et de la criminalité, souligné par le personnage de Paul. Un duo improbable et une amitié invraisemblable, où l’un veut mourir depuis qu’il sait qu’il est malade et l’autre veut vivre pour retrouver sa petite sœur et fuir le réseau criminel dans lequel il s’est plongé. Une vrai courses contre la montre, les rebondissements et les violences s’enchaînent. Comme avec tout les romans de Karine Giebel, on est apnée tout le long de la lecture

J’ai adoré Satan était un ange de Karine Giebel. Dès les premières pages, j’ai été happée par cette cavale humaine et bouleversante. Les personnages de François et Paul sont profondément touchants, chacun portant un fardeau lourd et une histoire complexe. Leur rencontre improbable devient un magnifique voyage vers la rédemption, l’amitié et l’acceptation de soi. L’écriture est fluide, intense, parfois poétique, toujours juste. Giebel réussit à mêler émotion, tension et réflexion avec une grande sensibilité. Ce livre m’a fait rire, pleurer, réfléchir, et surtout vibrer. La fin m’a profondément marqué·e. C’est un roman qui reste en tête longtemps après l’avoir refermé. Un vrai coup de cœur !

Les lecteurs de Karine Giebel savent bien qu’avec elle, le pire est toujours certain. Une rencontre improbable, deux destins malheureux qui se croisent et parcourent leur chemin ensemble. Ces deux-là n’auraient jamais dû se rencontrer et encore moins s’aimer. Karine Giebel est formidable, elle réussit à nous faire apprécier l'impossible...et à voir un ange à la place de satan ! Le suspense est constant, aucun temps mort. Une belle lecture, j'ai beaucoup aimé, pas de longueurs, tout est net, précis, bien écrit, je ne me suis pas ennuyée une minute ! Comme chaque fois, j’ai refermé le livre avec une réelle émotion.

Avec « Satan était un ange », Karine Giebel nous entraîne une fois encore dans un univers sombre où chaque page semble vibrer d’urgence et de tension. Mais ici, l’autrice surprend ses lecteurs fidèles en bousculant ses propres codes : derrière ce road trip crépusculaire, elle signe un roman qui interroge profondément. Le schéma laisse place à l’émotion autant qu’à la tension. On ne plonge pas d’emblée dans une course-poursuite haletante ou un engrenage de violence (même si elle n’est jamais loin), mais dans un road trip existentiel, où deux hommes en fuite apprennent à se connaître… ou à se reconnaître. Derrière l’intrigue, Karine Giebel soulève une question importante : sommes-nous ce que nous faisons, ce que nous avons vécu, ou ce que nous portons en nous depuis la naissance ? Elle brouille les pistes entre l’inné et l’acquis, la rédemption et la fatalité, avec une subtilité troublante. Peut-on vraiment fuir qui l’on est ? Est-ce l’environnement qui façonne un monstre, ou les gènes qui finissent toujours par nous trahir ? Ce dilemme moral, intime et universel, est le cœur battant du roman. On y retrouve aussi tout ce qui fait la marque Giebel : une écriture tendue, sans fioritures, des personnages blessés, cabossés, en quête de lumière dans un monde désespérément sombre. L’intrigue, même si elle semble moins frontale au départ, se révèle diaboliquement bien ficelée, jusqu’à un final à la fois déchirant et implacable. Une fois encore, elle prouve qu’elle maîtrise l’art de nous faire croire, espérer, douter… avant de tout faire exploser. « Satan était un ange » n’est peut-être pas le plus connu de ses romans, mais il est, à mes yeux, l’un des plus profonds. Et sans doute l’un des plus humains.